samedi 24 juillet 2010

Palestine -par les cartes- "IV"

- 1947 Au terme de pressions scandaleuses des USA sur les pays du Tiers Monde, les USA font adopter un plan de partage de la Palestine (29 novembre 1947). Les Juifs, qui possèdent 6,5% du sol et constituent 35% de la population, recevront les 56% de la Palestine et ses terres les plus fertiles.
Alors que l’Etat prévu (où les juifs sont minoritaires) ne présentait aucune discontinuité, l’Etat Palestinien était partagé en trois morceaux reliés par des corridors passant obligatoirement sur les terres vouées aux juifs. Dès le début la population palestinienne à refusé ce partage et il y a eu des escarmouches entre palestiniens et bandes armées juives à l’occasion desquelles on a découvert combien ces bandes (l’Irgoun de Menahem Begin, la Haganah, le Lehi d’Itzhak Shamir…) ont eu le loisir de s’équiper militairement, soi-disant au nez et la barbe du mandataire britannique, alors qu’en réalité l’occupant anglais n’a fait que favoriser et l’émigration et l’équipement militaire des colons qui arrivaient.
Remarque : « qualifier le Mandat d’occupant, parait excessif. Cependant au vue de son attitude, de l’attitude anglaise et en particulier lord Balfour, la Mandat n’était là pour mener les population à l’autodétermination démocratiquement  tel l’engagement pris auprès de la SDN qui lui accorda le mandat, mais belle et bien pour favoriser les engament britanniques  pris auprès de l’organisation sioniste mondiale, Lord Rothschild en tête. »  
Mais 15 jours avant le vote de l’ONU, le roi Abdallah de Jordanie et Golda Meir s’étaient entendus en secret pour partager la Palestine… Pendant la guerre de 1948, la Jordanie respectera cet accord en se contentant de maintenir ses troupes dans la future Cisjordanie qui devait lui revenir…
« La Terre promise s’étend du Nil à l’Euphrate. Elle comprend des parties de la Syrie et du Liban. » Rabbin Fishmann, membre de l’Agence Juive pour la Palestine, dans son témoignage devant la Commission de l’ONU en 1947.
Remarque : « il ne faut dons pas s’étonner si ces pays sont régulièrement dénigrés et attaqués sous des prétextes apocryphes par Israël. Le mythe de la Terre promise n’est pas entièrement accompli. »  
Sur cette carte les "croix" représente les lieux où il y a eu les principaux massacres. Pendant le Nettoyage ethnique de la Palestine en 1948, par les groupes Irgoun, Stern... sous la responsabilité de la Haganah.

La partie ajouré en vert sont les territoires "conquis"

- 1948 La proclamation de l’Etat d’Israël est prévue pour le 14 mai 1948. Dès novembre 1947, des incidents éclatent, et les Palestiniens aisés quittent les villes. En janvier 1948, un plan de liquidation de personnalités Palestiniennes est approuvé par Ben Gourion. Profitant du désarmement de la population arabe (voir : Srebrenica !, quinze ans après), à partir de février, les attaques des milices sionistes contre les villages palestiniens et les villes se multiplient, causant un début d’exode. (Le Nettoyage Ethnique da la Palestine, commence) Les massacres comme celui de Deir Yassine accélèrent le départ des Palestiniens, 400 000 ont déjà fui à la date du 1er juin, dont 55% comme résultat direct des crimes et opérations militaires.
« Tout est possible. Si nous décidons ici [au gouvernement provisoire] de ne pas mentionner les frontières, il sera ainsi. Rien n’est décidé a priori… La loi, ce sont les hommes qui en décident. » Ben Gourion, répondant à Pinhas Rosen sur la question des frontières à la veille de la déclaration de l’Etat d’Israël. 62 ans plustard, Israël n’a toujours pas déclaré de frontières… (Amnon Kapeliouk, le Monde Diplomatique, dec. 1986).
Remarque : « ce n’est anodin, si Israël n’a pas déclaré de frontières, le contraire signifierait de s’y conformer… Sous quel prétexte coloniser, sous prétexte atteindre le mythe de la Terre promise ? »
Juste après la proclamation de l’état Juif d’Israël sur fond de Nettoyage Ethnique, les Etats arabes : Syrie, Irak, Jordanie Egypte, entrent en guerre. Mal armés, mal coordonnés, trahis par le double jeu jordanien, ils ont en face une armée alimentée par un pont aérien américain depuis la Tchécoslovaquie. L’une après l’autre, les armées sont poussées à l’armistice. A la fin de la guerre, Israël est passé des 55% prévus par l’ONU à 78% de la Palestine historique. Plus de 800 000 Palestiniens ont du fuir. Cette expulsion des Palestiniens a été condamnée par l’Assemblée Générale de l’ONU qui a adopté, sur la proposition du Compte Folk Bernadotte, l’émissaire suédois dépêché pour concilier les deux point de vue arabe et israélien et proposer la résolution 194, demandant le retour des réfugiés sur leurs terres. Bien entendu cette proposition n’a jamais été exécutée. Pire elle a valu à Folk Bernadotte, héros de l’action humanitaire pendant la seconde guerre mondiale, d’être assassiné par des tueurs du Stern, (autre groupe terroriste juif, commandé par Shimon Pères) jamais inquiété depuis.
Remarque : «La propagande israélienne (et bon nombre de juifs le croient) sème à tous vents qu’Israël a du faire face à une coalition Arabe puissante et surarmée, dans l’intention d’anéantir l’Etat Juif. Si certains Etat Arabes n’étaient pas d’accord avec la résolution 181 de l’ONU, seraient-ils intervenus s’il n’y avait pas eu : d’assassinats sommaires, de massacres, spoliations par la violence, destruction des 531 villages […] s'il n'y avait eu de Nettoyage Ethnique ? »
« Nous marchions dehors, Ben Gourion nous accompagnant. Allon répéta sa question : que faut-il faire de la population palestinienne ? Ben Gourion agita sa main dans un geste qui voulait dire "chassez-les ! " » (Yitzhak Rabin, New York Times, 23 octobre 1979.)
« Nous devons tout faire pour être surs qu’ils (les Palestiniens) ne reviendront jamais. » Assurant à ses amis sionistes que les Palestiniens ne reviendrons jamais chez eux : « Les vieux mourront et les jeunes oublieront ». David en Gourion, journal, 18/7/1948, In : Michael Bar Zohar "Ben Gourion : the Armed Prophet", p. 157.
« Les réfugiés trouveront leur place dans la diaspora. Grâce à la sélection naturelle, certains résisteront d’autres non […] La majorité deviendra un rebut du genre humain et se fondra dans les couches les plus pauvres du monde arabe. » Moshe Sharet, deuxième Président "modéré" d’Israël. (Archives du ministère des Affaires étrangères, dossiers n° 2444/19).
Voir Gideon Levy (journaliste israélien) au sujet de cet exode. On pouvait savoir quoi… ! 
En France aussi il y eut exode, à la différence près que ceux qui l’on souhaité sont rentrés chez eux.













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