dimanche 15 août 2010

Flotille de la Liberté (Le Mavi Marmara)

Israël comme les dictateurs utilise son hégémonie contre ceux qui ne sont pas d'accord avec sa politique ou qui mettent en danger sa suprématie. 
Israël, le sionisme, pense parce qu'il le veut, parce qu'il le peut, 
qu'il en a le droit.
C'est un raisonnement enfantin. 


ENTREVUE : LUBNA MASARWA, organisatrice du convoi d’aide humanitaire pour Gaza « flottille de la liberté ». A préparé pendant plus d’un an l’expédition qui devait rompre le blocus de Gaza.  
« Que meurent les palestiniens n’est pas une nouvelle »
ANA CARBAJOSA 12/08/2010

LUBNA MASARWA est une femme « tannée » aux dures batailles. Cela n’empêche que la carapace se fragilise quand elle se souvient de l’abordage  mortel israélien contre les humanitaires internationaux qui aspiraient à rompre le blocus de Bande de Gaza. Des larmes perlent le long de sa joue au souvenir du jeune homme, de sa main agrippant la mienne, blessé à mort par les tirs israéliens, sur le Mavi Marmara. Frappé d’impuissance tandis qu'il agonisait étendu sur le sol. « Je ne sais pas si je fait tout ce qui était possible pour le sauver », se lamente-t-elle encore.
A ses 32 ans, cette palestine-israélienne était une des responsables de la citée flottille de la liberté qui prit la mer chargé d’aide humanitaire avec la ferme décision d’atteindre les cotes de Bande de Gaza assiégée. Travailla pendant plus d’un an, recueillant des fonds et coordinat organisations. Elle faisait partie du groupe qui décida  de la route que prendraient les bateaux et quoi faire quand s’approcherait la Marine israélienne.
Relate avec méticulosité ce qui s’est passé cette matinée-là, quant à deux heures du matin s’illuminèrent pour la première fois depuis les hélicoptères,  quant à quatre heures l’accès à Internet fut coupé et comme 20 minutes plus tard ils étaient cernées par les bateaux de la marine israélienne. On ne s’y attendait pas. On ne croyait qu’ils allaient nous attaquer dans les eaux internationales. Nous voulions arriver de jour parce que notre idée était que le monde entier voit l’attaque. « Tout s’est passé très vite. Le Mavi Marmara était »  « un bateau d’activistes excités sur une zone de guerre en quelques minutes ». « Il y avait énormément de sang. Nous plaçâmes les blessés ensemble, mais il n’y avait suffisamment de médecins. Ensuite commencèrent les cadavres. Un d’eux était Jawdat, un jeune chargé de tout photographier. J’étais avec lui il y a quelques minutes. Le soldat visa la tête. Et continua. « Paraissaient apeurées. Ils tiraient sans s’arrêter ». Raconte, que les organisateurs  de la flottille avaient assuré, le jour d’avant, qu’il n’y aurait pas de violence. Les images publiées par l’armée israélienne no laissent, néanmoins, « aucun doute possible les activistes attaquèrent les soldats ». Se fut une réaction spontanée, de la part des humanitaires qui se défendirent. Nous ne pensions pas  que les soldats descendraient des hélicoptères.  
MASARWA, avec passeport israélien, travaillait à l’Université d’Al Quds. Appartient a ces 20% d’arabes qui affirment se sentir des citoyens de seconde zone en Israël. Quatre autres palestiniens-israéliens, entre eux, une députée de la Knesset, participant à l’expédition.  
Ensuite les humanitaires internationaux furent laissés en liberté grâce aux pressions internationales, MASARWA et ses collègues furent maintenus quatre jours en prison et assignés à résidence pendant huit jours.
Son action est considérée comme une trahison à l’Etat auquel on appartient.
(Juste une remarque : « beaucoup de juifs en France et aux USA sont dans cette configuration, où ils oeuvrent pour un autre Etat que le leur, à la différence près, qu’il favorisent des crimes alors que Musawara tente d’aider des êtres humains. Nuance dont je ne suis pas sur, que les juifs fanatiques, remarquent le don de soi que cela représente. )
Comme aux autres passagers, l’ordinateur de cette jeune fille fut réquisitionné, les portefeuilles, l’équipage…Tout. Dans son cas elle n’a pu encore récupérer son passeport. « Je suis enfermée ici. En tous cas, ils mon interdit de sortir du pays durent 45 jours ».
Dans un café de Jérusalem-Est, MASARWA explique que le Marmara a été la quatrième tentative à briser le blocus de Gaza. Cette fois, elle et le reste des organisateurs décidèrent de changer de tactique. Ils pensaient qu’en groupant plusieurs bateaux, cela compliquerait la tâche des israéliens.  Ainsi naquit l’idée de la flottille, qui malgré la fin tragique, a réussi à ouvrir les consciences internationales sur le drame que vivent les Palestiniens.  En effet, l’abordage mortel à  déchaîné une pluie de condamnations internationales et raviva les pétitions contre le blocus. La pression obligea Israël à alléger le blocus, maintenant un nombre plus important de marchandises peut entrer dans la Bande. Les exportations et la sortie et entrées de personnes continuent, néanmoins, interdites.
Les humanitaires internationaux comme Musawara aspirent à la levée totale du blocus. «  Que les Palestiniens meurent n’est pas une information, mais comme ceux qui sont morts étaient étrangers, la communauté internationale a réagi ».  
http://www.youtube.com/watch?v=zjerDknwg3k&feature=related

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