samedi 14 août 2010

La guerre de l’eau aura-t-elle lieu ?



La guerre de l’eau aura-t-elle lieu ?
Parmi les composantes du conflit au Proche-Orient, le problème de l’eau n’est pas négligeable. François Boëdec, jésuite français, a soutenu sa thèse sur « L’enjeu politique du contrôle des ressources hydrauliques entre le Liban, la Syrie et Israël », en mars à la Sorbonne.
A quel point l’approvisionnement en eau est-il un vrai problème pour les Etats de la région ?



« Il y a de l’eau, mais répartie de façon inégale entre les différents pays de la région. Israël n’a pas suffisamment d’eau pour le développement qu’il souhaite. Le Liban en a plus, mais a des problèmes sérieux d’aménagement de son réseau. La Syrie a de gros besoins, et s’inquiète du Tigre et de l’Euphrate, que la Turquie aménage en amont et pourra bloquer quand elle le voudra ». Le lac de Tibériade est le réservoir d’eau de la région. 
Or il baisse depuis dix ans. Est-ce inquiétant ?
« Il baisse en raison de la sécheresse de ces dernières années et qu’Israël pompe l’eau pour ses besoins.
On peut retrouver des années meilleures en pluviométrie. Mais tout dépend aussi du volume d’eau pompée, qui, lui ne cesse d’augmenter ».
La paix avec la Jordanie prévoyait qu’Israël fournisse de l’eau à Amman. La sécheresse a compliqué la donne ?
« Ces dernières années, à plusieurs reprises, il y a eu des difficultés. Il a fallu qu’Israël se fasse tirer l’oreille pour honorer ses engagements du traité de 1994 ».
Est-ce à cause de l’eau qu’Israël occupe le plateau du Golan et poursuit sa guerre larvée avec la Syrie ?
« Récupérer le Golan pour la Syrie est d’abord de l’ordre de la fierté nationale. Mais Israël ne voit d’un bon œil Damas se retrouver avec des canons au-dessus du territoire israélien. L’eau est l’autre sujet de discorde : la Syrie revendique toutes ses ressources en eau, mais il extrêmement onéreux de dévier les sources du Golan qui alimentent le lac de Tibériade et le cours supérieur du Jourdain vers l’intérieur de la Syrie ».
Finalement, la guerre de l’eau aura-t-elle vraiment lieu ?
«  Je suis réservé sur cette formule catastrophiste. Ce qui est certain, c’est qu’il y a un problème d’eau.
Mais s’il y a une volonté réelle de paix, l’eau ne sera pas un obstacle, tandis que si on cherche des sujets de confrontation entre ces pays, l’eau sera un formidable prétexte.
Entre la Palestine et Israël, le problème d’eau n’est premier, mais il participe des points où les Palestiniens sont frustrés, car leur ressources en eau sont sous contrôle israélien. Une pâix entre eux ne pourrait être conclue sans un accord aussi sur l’eau ».
  


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