mercredi 4 août 2010

Nettoyage Ethnique [St. Jean d'Acre et Baysan ( I )]

 « LE NETOYAGE  ETHNIQUE  DE  LA PALESTINE » :
Sur une population largement sans défense :

Acre et Baysan : (I)

Le nettoyage ethnique c’est poursuivi au mois de mai avec l’occupation d’Acre, sur le littoral, et de Baysan, dans l’Est, le 6 mai 1948. Acre était au bord de l’asphyxie dû à l’énorme afflux de réfugiés en provenance de sa voisine Haïfa et des villages du nord de la Palestine.  En dépit du surpeuplement la ville résistait au pilonnage incessant et quotidien des forces sionistes ne réussissaient à prendre la ville.   Son talon d’ « Achille », son point vulnérable était l’alimentation en eau les sources qui l’approvisionnait c’étaient celles de Kabri à dix kilomètres  au nord par  un aqueduc. 
Pendant le siège, des germes de la typhoïde ont manifestement été injectés dans l’eau.
Des observateurs internationaux dont des émissaires de la Croix-Rouge envoyèrent des rapports  à leurs autorités respectives ne laissant guerre quant à l’identité du suspect : la Haganah avait y  une place de choix  et soulignaient qu’une intervention extérieure était la seule admissible.  A l’hôpital de la Croix-Rouge d’Acre au sud Liban, le Général de brigade Beveridge, le colonel Bonnet, le docteur Maclean, des services médicaux britaniques et M Meudon, délégué de la Crois-Rouge en Palestine. Après des discutions des services médicaux et responsables municipaux la conclusion  parut comme une évidence : « l’empoisonnement par la typhoïde venait de l’eau ».  Que cet empoisonnement n’était pas du au surpeuplement, et aux conditions exiguës ou d’hygiène comme l’affirmait la Haganah.  Fait significatif : l’épidémie avait touché  une cinquantaine de soldats britanniques, transférés depuis peu à l’hôpital de Port-Saïd en Egypte.  « Rien de tel ne s’est jamais produit en Palestine », déclara le général de brigade Beveridge à Meuron.
Une fois identifiée l’aqueduc comme source de l’infection, Acre tentait de s’alimenter en eau par des puits artésiens, comme le faisaient avant l’aqueduc. Les habitants comme les réfugiés se soumirent  à des examens pour empêcher l’épidémie de se répandre.
La propagande de la Haganah, comme s’était devenu l’usage, faisait hurler   les haut-parleurs : « Rendez-vous ou suicidez-vous. Nous allons vous détruire jusqu’au dernier. »
Affaiblis par l’épidémie de typhoïde et le pilonnage intensif  a fini par céder à l’appel.
L’observateur de l’ONU, signalait dans son rapport  qu’après la chute de la ville la Haganah s’était livrée à un pillage en règle, y compris des meubles, des vêtements.

Le 27 mai, une tentative semblable pour empoisonner l’alimentation en eau de Gaza a été déjouée. Les Égyptiens ont pris des juifs, David Horin et David Mizrahi, alors qu’ils essayaient d’injecter les virus de la dysenterie et de la typhoïde  dans les puits de Gaza.
Le général Yadin a rapporté l’incident à Ben Gourion, alors Premier ministre d’Israël, qui l’a noté dans son journal, sans commentaire. Les deux hommes ont été plus tard exécutés par les Égyptiens. Il n’y a eu aucune protestation officielle israélienne. 



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