mercredi 8 septembre 2010

Salah Hamouri

Comité national de soutien à
Salah Hamouri
Salah Hamouri et un jeune homme a la double nationalité, sa Mère est Française, son Père palestinien de Jérusalem-Est.
Comment se fait-il que les média, de nombreux politiques se mobilisent pour Gilad Shalid, un soldat israélien à la double nationalité, aussi, fait prisonnier dans, si j’ose dire, l’exercice de sa profession et que ce ne soit fait de même pour Salah, qui lui a été arrêté et mis en prison, je le précise, sans avoir commis aucun délit ?
Je dois préciser que (bon an, mal an) il y a dans les geôles israéliennes 11 000 prisonniers dont les 3/4 le sont sous le régime de l'arrestation administrative, comme Salah c'est à dire : qu'ils n'y a pas de délit, d'accusation, pas de jugement. Ils sont en prison "un point c'est tout". Le très démocratique gouvernement israélien limité ces emprisonnements à six mois, mais il précise aussi : "qu'ils peuvent être renouvelés indéfiniment". C'est ainsi qu'il y a des prisonniers sous ce régime qui sont en prison depuis plus de 20 ans.
C'est en effet une démocratie très, très particulière!!!
En dépit d’un fort mouvement d’opinion et d’interventions multiples auprès des autorités concernées, en France comme en Israël, le jeune franco palestinien de 23 ans, Salah Hamouri, est toujours en prison alors qu’il est parfaitement innocent.
Au terme de 3 années de prison durant lesquelles son procès a vu l’annulation de plus de 20 audiences faute du moindre témoin se présentant à la barre du tribunal militaire chargé de le juger, il a été brutalement placé devant un chantage odieux consistant à le forcer à « plaider coupable » sous peine de se voir infliger une peine
de prison supérieure à 7 ans de prison, peine décidée unilatéralement par le Procureur dudit tribunal.
Ce qu’on lui reproche ? Être passé 3 mois avant son arrestation devant le domicile de Yossef Ovadia, chef du parti Shas, rabbin connu pour ses positions extrêmes.
Ce fait banal, joint à l’accusation – du reste non fondée – de son appartenance au FPLP, ont conduit le tribunal militaire israélien installé en territoire palestinien à considérer que Salah Hamouri avait « l’intention » d’attenter à la vie de cette personne.
Alors qu’aucune preuve concrète n’a pu être présentée et que son habitation a été fouillée au peigne fin par les services spéciaux israéliens qui n’ont rien trouvé y compris dans le disque dur de son ordinateur, Salah Hamouri, bien qu’innocent, a été ainsi condamné à 7 ans de prison pour un “délit d’intention”.
Notre jeune compatriote français est donc un otage. Il est otage de l’occupation israélienne qui juge ceux qu’elle opprime. Il est otage de la “justice” militaire israélienne qui l’a contraint à s’accuser faussement sous peine d’une sanction plus lourde s’il refusait son chantage. Il est l’otage de la politique intérieure israélienne, le parti Shas soutenant le gouvernement
Olmert finissant.
Malgré toutes les démarches effectuées et les assurances prodiguées, Salah Hamouri est toujours en prison tandis que son cas fait l’objet d’un silence assourdissant Estimant de notre devoir en tant que défenseurs des droits de l’homme partout dans le monde, de nous mobiliser plus fortement encore, dans la diversité de nos positions ou situations, nous décidons d’entreprendre une véritable campagne dynamique et unifiée pour obtenir la libération de notre compatriote Salah Hamouri. À cette fin nous créons un “Comité national de soutien à Salah Hamouri” pour faire connaître son cas et obtenir sa libération.
Nous appelons à relayer largement, sur cette base, les actions d’informations et de soutien.







Par : F. Leroux  Publié le dimanche 28 septembre 2008  
Salah Hamouri : prisonnier ou otage ?



Salah, étudiant franco-palestinien, kidnappé le 13 mars 2005 dans les Territoires occupés puis « transféré » et emprisonné en Israël a été condamné le 17 avril 2008 à 7 ans de prison par un tribunal militaire israélien. Pour un « délit d’intention » -délit qui n’existe pas en droit français-à l’encontre d’un dirigeant du parti israélien extrémiste Shass. Et après l’annulation de 25 audiences de ce tribunal, faute du moindre témoin !




Nous savons ce que la justice militaire d’une puissance occupante veut dire ! Salah condamné pour rien, prisonnier de jure est de facto un otage :  
 il est otage de l’occupation israélienne qui juge ceux qu’elle opprime.  il est otage de la « justice » militaire israélienne qui l’a contraint à s’accuser faussement (plaider coupable) sous peine d’une sanction plus lourde. Il est otage des jugements discriminatoires de la justice israélienne.
Ainsi, elle ne condamne pas les auteurs, juifs, du meurtre de 11 Palestiniens, citoyens israéliens, en octobre 2000 mais condamne lourdement Salah qui « n’a pas de sang sur les mains », qui n’a pas blessé ou tué, et chez qui les services spéciaux israéliens n’ont pas trouvé la moindre trace d’arme ou le moindre élément susceptible de prouver qu’il était décidé à un acte attentatoire contre un Israélien.
Autre exemple : sur 130 cas de violences policières répertoriées par une association israélienne des droit de l’homme à l’encontre de Palestiniens, il y a eu 9 poursuites et 4 procédures disciplinaires ! Les soldats ou les colons criminels sont rarement punis ou écopent de peines minimes !
 il est otage de la politique intérieure israélienne, le parti Shass étant courtisé par les 3 grands partis israéliens en prévision d’alliances de gouvernement
 il est otage de l’annexion illégale de Jérusalem-est par l’Etat israélien, Etat qui exclut les prisonniers habitant Jérusalem-est occupée, comme Salah, des libérations anticipées ou des échanges de prisonniers
 il est otage de la politique de criminalisation des Palestiniens avec enlèvement et emprisonnement d’un maximum de Palestiniens (plus de 10 par semaine, un homme sur quatre emprisonné au moins une fois dans sa vie !). Cela dans le but de détruire la société civile et de soumettre les responsables palestiniens -les prisonniers étant utilisés comme otages- à plus de concessions dans tous les domaines, du fait de la pression énorme de la société civile palestinienne pour leur libération. Dans le but aussi , par des interrogatoires interminables sous pression physique et psychique, d’extorquer des informations sur d’autres Palestiniens ou de recruter des collaborateurs (article dans Le Monde du 9 septembre)
De plus Salah est « victime » d’un « 2 poids-2 mesures » évident de la part des dirigeants français :
 d’un côté N. Sarkozy a déclaré vouloir faire libérer G.Shalit, dès sa capture, et a cité son cas à plusieurs reprises. La famille Shalit a été reçue à plusieurs reprises en France et en Israël par N.Sarkozy ou par des ministres. Ils effectuent de nombreuses démarches en faveur du seul prisonnier israélien, tankiste participant au siége meurtrier de Gaza.
 la famille de Salah , en dehors de l’assistance des services consulaires de Jérusalem-est et Tel-Aviv n’a pas reçu la même considération pour leur fils. Nos dirigeants se sont toujours alignés et soumis au jugement du tribunal militaire d’occupation, jugement qu’ils réclamaient ! La libération immédiate de Salah n’ a jamais été exigée . Et pour Rachida Dati , à Jérusalem le 21 septembre, Salah ne semble même pas exister !
Il ne faut pas que Salah devienne aussi « l’otage » des très bonnes relations entre les dirigeants français et israéliens !
[1] le caporal israélo- palestinien capturé en action par la résistance palestinienne lors d’une opération militaire israélienne à la lisière de la bande de Gaza en juin 2006







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