vendredi 24 décembre 2010

L'arbre de Noël à Nazareth Illith.

L'arbre de Noël à Nazareth Illith, un révélateur...

(Nouvelobs.com avec AFP)/12/10
Le maire d'une banlieue juive de Nazareth a provoqué la colère d'une partie de ses administrés en interdisant mercredi 22 décembre les arbres de Noël sur les places publiques de sa commune.
Nazareth Illit, ou Nazareth la Haute, est adjacente à la ville où, selon la Bible, Jésus a passé la majeure partie de sa vie, dans le nord d'Israël. Les deux villes comptent une forte minorité chrétienne, mais Nazareth Illit est à majorité juive et Nazareth à majorité musulmane.
"La demande des arabes de mettre des arbres de Noël sur les places dans le quartier arabe de Nazareth Illit est une provocation", a déclaré à l'AFP le maire, Shimon Gapso. "Nazareth Illit est une ville juive, et cela n'arrivera pas, ni cette année, ni la prochaine, tant que je serai maire". "Nazareth est juste à côté, et ils peuvent faire ce qu'ils veulent là-bas", a-t-il insisté.
Ces propos n'ont pas plu aux arabes chrétiens de la ville. "Ce racisme qui refuse les arbres n'est rien à côté du racisme réel que nous subissons ici", a dénoncé Aziz Dahdal, un habitant de 35 ans.
"Nous lui avons dit que décorer un arbre, c'était seulement une manière de partager le bonheur et la joie avec les autres habitants de la ville. Les gens ici vivent en harmonie, les juifs, les chrétiens et les musulmans, mais quand le maire fait ça, cela n'arrange pas les choses", a regretté Shukri Awawdeh, conseiller municipal et arabe musulman.


actu-match | Mardi 21 Décembre 2010
Ex combattants de Tsahal, ils refusent maintenant de se taire et parlent

C'est par ces actes de courage des israéliens eux-mêmes, s'opposant ouvertement à la politique sioniste de l'État israélien, mais aussi en leur donnant la parole, que nous viendrons à bout du sionisme. Nous sommes venus à bout du nazisme, et même si nos républiques se vautrent dans la fange de la collaboration criminelle,  c'est ainsi que nous viendrons à bout du sionisme... 
Il est nécessaire de respecter, aussi, la résistance palestinienne comme légitime et la considérer comme un partenaire à part entière pour parvenir à une paix juste et durable, Dans le respect du droit du Peuple de Palestine et par conséquent du Droit International. 
C'est la vision des Gouvernements sionistes  menant une politique de soumission du Peuple de Palestine, qui empêche toute avancée significative vers une paix méritée par tous les hommes de bonne volonté. 
 
Micha, Dana, Noam, et Mikhael ont combattu pour Tsahal. C'est la première fois que des officiers israéliens manifestent à visage découvert leur contestation à propos des exactions infligées dans la bande de Gaza, entre 2000 et 2009.
- Paris Match


Des grenades pour faire peur
« On déboule dans un village palestinien à 3 heures du matin et on se met à lancer des grenades étourdissantes dans les rues. Pour rien, pour faire peur. On voyait les gens se réveiller affolés... On nous raconte que cela fait fuir les éventuels terroristes. N’importe quoi... Par rotation, on faisait ça toutes les nuits. La routine. On nous disait “Bon­ne opération”. On ne comprenait pas pourquoi. »
Voler un hôpital
« Une nuit, nous avons l’ordre d’entrer de force dans une clinique d’Hébron qui appartient au Hamas. On confisque l’équipement : ordinateurs, télépho­nes, imprimantes, d’autres choses, il y en a pour des milliers de shekels. La raison ? Toucher le Hamas au portefeuille, juste avant les élections du Parlement palestinien, pour qu’il perde. Le gouvernement israélien avait officiellement annoncé qu’il n’allait pas tenter d’influencer cette élection... »
« On a tué un type par pure ignorance »
« On ne savait pas que, pendant le ramadan, les fidèles sortent dans la rue à 4 heures du matin avec des tambours pour réveiller les gens, qu’ils mangent avant le lever du soleil. On identifie un type dans une allée qui tient quelque chose, on lui crie “stop”. Là, si le “suspect” ne s’arrête pas immédiatement, la procédure exige des sommations. “Arrêtez ou je tire”, puis on tire en l’air, puis dans les jambes, etc. En réalité, cette règle n’est jamais appliquée. On l’a tué, point. Et par pure ignorance des rites locaux. »


Les paysans en larmes
« Nos excavateurs dressent une barrière de séparation en plein milieu d’un champ de figuiers palestinien. Le paysan arrive en larmes : “J’ai planté ce verger pendant dix ans, j’ai attendu dix ans qu’il donne des fruits, j’en ai profité pendant un an, et là, ils me le déracinent !” Il n’y a pas de solution de replantage. Il y a des compensations seulement à partir de 41 % de terre confisquée. Si c’est 40 %, tu n’as rien. Le pire c’est que peut-être demain ils vont décider d’arrêter la construction de la barrière»
Rendre ses galons, redevenir soldat
> « On installe des check points surprises. N’importe où, ça n’est jamais clair. Et soudain on arrête tout le monde, on contrôle leur permis. Il y a, là, des fem­mes, des enfants, des vieux, pendant des heures, parfois en plein soleil. On arrête des innocents, des gens qui veulent aller travailler, trouver de la nour­riture, pas des terroristes... J’ai dû le faire pendant cinq mois, huit heures par jour, ça m’a cassé. Alors j’ai décidé de rendre mes galons de commandant. »
« Notre mission : déranger, harceler »
> « On est à Hébron. Comme les terroristes sont des résidents locaux et que notre mission est d’entraver l’activité terroriste, la voie opérationnelle c’est de quadriller la ville, entrer dans des maisons abandonnées, ou des maisons habitées choisies au hasard – il n’y a pas de service de renseignement qui nous pilote –, les fouiller, les mettre à sac... et ne rien trouver. Ni armes ni terroristes. Les habitants ont fini par prendre l’habitude. Ils sont irrités, dépressifs, mais habitués car ça dure depuis des années. Faire souffrir la population civile, lui pourrir la vie, et savoir que cela ne sert à rien. Cela engendre un tel sentiment d’inutilité. » 

« Les punitions collectives »
« Mes actes les plus immoraux ? Faire exploser des maisons de suspects terroristes, arrêter des centaines de gens en masse, yeux bandés, pieds et mains liés, les emmener par camions ; pénétrer dans des maisons, en sortir brutalement les familles ; parfois on revenait faire exploser la maison ; on ne savait jamais pourquoi telle maison, ni quels suspects arrêter. Parfois, ordre nous était donné de détruire au bulldozer ou aux explosifs l’entrée du village en guise de punition collective pour avoir hébergé des terroristes. »
« Protéger des colons agressifs »
« On débarque dans le district de Naplouse pour assurer la sécurité des colons. On découvre qu’ils ont décidé d’attaquer Huwara, le village voisin, palestinien. Ils sont armés, jettent des pierres, soutenus en cela par un groupe de juifs orthodoxes français qui filment, prennent des photos. Résultat : on se retrouve pris entre des Arabes surpris, terrorisés, et notre obligation de protection des colons. Un officier tente de repousser les colons dans leurs terres, il reçoit des coups, il y a des tirs, il abandonne. On ne sait plus quoi faire : les retenir, protéger les Palestiniens, nous protéger, une scène absurde et folle. On a fini par faire retourner les agresseurs chez eux. Une dizaine d’Arabes ont été blessés. » 

Assassiner un homme sans armes
« On est en poste dans une maison qu’on a vidée de ses occupants, on soupçonne la présence de terroristes, on surveille, il est 2 heures du matin. Un de nos tireurs d’élite identifie un mec sur un toit en train de marcher. Je le regarde aux jumelles, il a dans les 25-26 ans, n’est pas armé. On en informe par radio le commandant qui nous intime : “C’est un guetteur. Descendez-le.” Le tireur obéit. J’appelle cela un assassinat. On avait les moyens de l’arrêter. Et ça n’est pas un cas unique, il y en a des dizaines» 

Noam, Micha, Mikhael, et Dana. (Photos DR).

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