samedi 31 juillet 2010

Lettre à Arte (011016)


Cette lettre vise à faire ressortir le soutient que les juifs favorables à Israël apportent en toutes circonstances, avec ou sans raisons. Ils s'octroient non seulement des droits qu'ils refusent aux autres, mais encore dénigrent, stigmatisent, de manière inacceptable d'autres communautés.
Car il me parait évident que : au constat de la politique israélienne et du soutient que la religion israélite lui apporte, on est en droit de se demander, quelle est la religion la plus terroriste. 
En effet, si le terrorisme islamiste se dit religieux, nombreux sont les musulmans en désaccord avec cette forme de lutte. Or plus 80% de la communauté juive est d'accord avec la politique terroriste de l'État d'Israël... 
ARTE
Direction Générale


4, quai Chanoine Winterer
67080 STRASBOURG Cedex
Strasbourg 16 octobre 2007
Messieurs,

Il est évident que l’on ne peut que vous complimenter sur l’objectivité du reportage et l’émission de ce soir où les opinions des uns et des autres ont été respectées. On peut regretter, éventuellement,  que ; le reportage, portant sur la stigmatisation d’une religion, n’ait pas fait connaître celle des principaux protagonistes dans cette affaire. Cela, je le pense, aurait été intéressant. Je dois également relever la sérénité et le respect qui s’est dégagée du débat, contrairement aux habituelles « masturbations d’esprit » de France télévisions.

Cette question des caricatures danoises sur l’islam m’a toujours mis mal-à-l’aise, du fait même que jusqu’à présent, je tentais d’adopter le principe qui veut : « que ma liberté finit où commence celle de l’autre ». J’ai pu grâce au reportage, où cela a été dit, trouver le maillon qui me permet de respecter mon principe et accepter la publication des caricatures occidentales sur l’islam, si l’occident accepte les caricatures musulmanes sur l’occident.
En effet ; si l’occident s’autorise à caricaturer l’Islam et son Prophète, le monde musulman devrait pouvoir caricaturer l’occident, la chrétienté et le Pape ou encore les juifs et la Shoah.
La question a été pose au rédacteur du journal danois et à son directeur, qui manifestement refuse de publier les caricatures iraniennes, il est donc en parfaite contradiction avec ce qu’ils disaient au départ, ils sont, de mon point de vue ; des vulgaires provocateurs sans caractère manipulant l’opinion. Je regrette aussi que la question de savoir : s’il aurait reproduit les caricatures iraniennes, n’ait pas été posé à M Philippe Val, (aujourd'hui Directeur de Radio-France, vous avez dit bizarre !)et là on aurait su, s’il est le démocrate qu’il prétend être ? D’un point de vue déontologique, du moins il me semble, la caricature grossit, accentue les défauts, les traits de caractère, les traits physiques. La caricature n’est pas une œuvre d’artiste créant des formes, issues de son imaginaires, figuratives ou abstraites. 
Elle doit correspondre par conséquent à une réalité et non sous-entendre une idée chimérique, favorisant  telle ou telle idéologie ou tel ou tel concept. A moins bien entendu que l’on puisse considérer l’Islam  dans son ensemble comme une entité terroriste. Mon opinion, qui est aussi valable dans bien d’autres cas, c’est que : « derrière une manipulation, il y a toujours un bénéficiaire !» A vous de le trouver. L’occident c’est-il montré, une nouvelle fois de plus, arrogant ?

A fin d‘éclairer d’éventuelles suspicions, je dois dire que je n’ai aucune accointance avec le monde musulman. Petit, j’étais enfant de cœur. Alors ! Cependant ; il n’est pas question que les dogmes religieux ou politiques, me dictent ce que je dois, dire, faire ou penser.

Les religions prêchent toutes la tolérance et sont à l’origine de la plupart des intolérances !
  
Veuillez agréer, Messieurs, l’expression de mes salutations distinguées.






Lorsque l’on évoque nos croyances on parle de religion et dès que l’on évoque celle des autres et en particulier les croyances, les rites, les us et coutumes des temps anciens ou d’êtres dits "primaires" on parle de superstition. Pourtant l’ésotérisme, le mystère ou encore le fétichisme qui entoure nos us et coutumes religieuses ou folkloriques sont les mêmes. Toute croyance, philosophie ou doctrine, (quelle soit humaine, religieuse ou politique) qui ne place pas l’être humain au centre d’une nature qu’il faut respecter, n’est que manipulation d'être vénal et cupide cherchant à s’affranchir de la responsabilité qui lui incombe.


vendredi 30 juillet 2010

Ce qui guide la politique d'Israël (Texte d'Ilan Pappé)

"Ce qui guide la politique d’Israël"

Un texte d’Ilan Pappé (trad.Article 11)
publié le vendredi 11 juin 2010.
http://www.article11.info/spip/spip.php?article831


Historien Israélien dissident, désormais expatrié en Grande-Bretagne, Ilan Pappé se distingue par ses analyses claires et lucides des ressorts internes du conflit. En un récent article publié dans le Herald Scotland, il explique le lavage de cerveau auquel est soumis tout citoyen israélien. Et éclaire les motivations biaisées et fallacieuses sous-tendant l’attaque de la flottille. Traduction.
"Ce qui guide la politique d’Israël"
- Un texte d’Ilan Pappé
Traduction d’un article publié dans le Herald Scotland, le 6 juin 2010.
jeudi 10 juin 2010, Historien israélien dissident, aujourd’hui professeur d’histoire à l’Université d’Exeter et directeur du Centre européen d’études sur la Palestine, Ilan Pappé a longtemps vécu en Israël, donnant de la voix contre le sionisme. Lassé de vivre dans un environnement « hostile », d’être traité « comme un pestiféré » [1], il s’est finalement exilé en Grande-Bretagne en 2007.
Celui qui dénonce sans relâche la réécriture historique pratiquée par Israël, l’endoctrinement de sa population, le processus de colonisation et le massacre des Palestiniens à l’œuvre depuis plus de 60 ans [2] explique dans l’article traduit ci-dessous (la version originale, publiée le 6 juin, est ICI) les ressorts psychologiques qui ont poussé l’état sioniste à attaquer la flottille de Gaza il y a une dizaine de jours. Et explique pourquoi les "solutions" mises en avant par la communauté internationale ne sont absolument pas adaptées à la réalité du conflit.
-  Ce qui guide la politique d’Israël
L’aspect le plus déroutant de l’affaire de la flottille de Gaza a très certainement été la défense indignée et moralisatrice du gouvernement et du peuple israélien.
Les modalités de cette réponse sont peu relayées par la presse britannique, mais il s’agit aussi bien de parades officielles, célébrant l’héroïsme des commandos ayant pris d’assaut le navire, que de manifestations d’écoliers en soutien inconditionnel au gouvernement et contre la nouvelle vague d’antisémitisme.
En tant que natif d’Israël, passé avec enthousiasme par tout son processus de socialisation et d’endoctrinement pendant un quart de siècle, je ne connais que trop bien cette réaction. Comprendre l’origine de cette attitude furieusement protectrice est une clé essentielle pour appréhender correctement le principal obstacle à la paix en Israël et en Palestine. On ne peut mieux définir cette barrière que comme la perception officielle et populaire qu’ont les juifs Israéliens de la réalité politique et culturelle qui les entoure.
Un certain nombre de facteurs expliquent ce phénomène, mais trois d’entre eux sont particulièrement remarquables, et interconnectés. Ils forment l’infrastructure mentale individuelle sur laquelle la vie en Israël de tout juif sioniste est basée, et dont il est presque impossible de s’écarter – ce dont, personnellement, je n’ai que trop fait l’expérience.
La première hypothèse, et la plus importante, est la suivante : ce qui était historiquement la Palestine est d’après un irréfutable droit sacré la propriété politique, culturelle et religieuse du peuple juif représenté par le mouvement sioniste, puis plus tard par l’état d’Israël.
La plupart des Israéliens, les hommes politiques comme les citoyens, comprennent que ce droit ne peut être pleinement appliqué. Mais bien que les gouvernements successifs aient été assez pragmatiques pour accepter la nécessité d’entamer des négociations de paix et celle d’une sorte de compromis territorial, ce rêve n’a pas été abandonné. Et - ce qui est encore plus important - la conception et la représentation de toute politique réaliste est ainsi considérée comme un acte de générosité internationale ultime et sans précédent.
Toutes les insatisfactions palestiniennes ou - dans le cas qui nous intéresse - internationales, exprimées devant chaque proposition mise en avant par Israël depuis 1948, ont donc été considérées comme insultantes et ingrates face à la politique accommodante et éclairée de la "seule démocratie du Moyen-Orient". Maintenant, imaginez que ce mécontentement se traduise par une lutte réelle et parfois violente, et vous commencez à comprendre les mécanismes de cette fureur vertueuse. Lorsque nous étions écoliers, pendant le service militaire et plus tard en tant que citoyens israéliens adultes, la seule explication donnée aux réactions arabes ou palestiniennes était que notre comportement civilisé s’opposait à la barbarie et aux antagonismes de la pire espèce.
Selon le discours dominant, il y a deux forces malveillantes à l’œuvre contre Israël. La première consiste en l’ancien et habituel mouvement antisémite du monde au sens large, un virus infectieux touchant soi-disant tous ceux qui entrent en contact avec les Juifs. Selon ce discours, les Juifs modernes et civilisés ont été rejetés par les Palestiniens simplement parce qu’ils étaient juifs, et non par exemple parce qu’ils ont volé leur terre et leur eau jusqu’en 1948, expulsé la moitié de la population Palestinienne en 1948, imposé une occupation violente de la Cisjordanie et, dernièrement, un siège inhumain de la bande de Gaza. Cela explique également pourquoi l’action militaire est considérée comme la seule réaction possible : une fois les Palestiniens vus comme cherchant inéluctablement à détruire Israël, suivant en cela une pulsion atavique, la seule manière d’y faire face repose sur la force militaire.
La seconde force est également un phénomène à la fois ancien et nouveau : une civilisation islamique qui cherche à détruire les Juifs en tant que foi et nation. Le courant dominant chez les orientalistes israéliens, appuyés par de nouveaux universitaires conservateurs aux États-Unis, a contribué à définir cette phobie comme étant une vérité scientifique. Ces peurs, pour être immuables, doivent évidemment constamment être nourries et manipulées.
De là découle la seconde caractéristique permettant une meilleure compréhension de la société juive israélienne : Israël est dans une position de déni. Même en 2010, avec tous les moyens de communication et d’information alternatifs et internationaux, la plupart des Juifs israéliens sont toujours alimentés quotidiennement par des médias qui leur cachent la réalité de l’occupation, de la stagnation ou de la discrimination. C’est notamment valable en ce qui concerne le nettoyage ethnique commis par Israël en 1948, qui a transformé la moitié de la population palestinienne en réfugiés, a détruit la moitié de ses villes et villages, et laissé 80% de leur pays entre les mains des Israéliens. Il est douloureusement clair que, même avant que les murs et clôtures de l’apartheid n’aient été construits autour des territoires occupés, l’Israélien moyen n’était pas au courant. Et pouvait ne pas s’intéresser aux 40 années de violations systématiques des droits civils et humains de millions de personnes, réalisées sous le contrôle direct et indirect de son État.
Les Israéliens n’ont pas non plus eu accès à des compte-rendus honnêtes sur la souffrance des habitants de la bande de Gaza pendant les quatre dernières années. Et, sur le même schéma, les informations distillées sur la flottille correspondent à l’image d’un État attaqué par les forces combinées de l’antisémitisme séculaire et du nouvel islamisme judéocide fanatique, forces débarquant pour détruire Israël. (Après tout, pourquoi auraient-ils envoyé l’élite des meilleurs commandos du monde pour faire face à des militants des droits de l’homme sans défense ?)
Quand j’étais jeune historien en Israël dans les années 1980, c’est d’abord ce déni qui a attiré mon attention. En tant que chercheur débutant, j’avais décidé d’étudier les événements de 1948, et ce que j’ai alors trouvé dans les archives m’a permis de mettre un pied hors du sionisme. Doutant de l’explication officielle du gouvernement à propos de son agression du Liban en 1982 et de son comportement pendant la première Intifada en 1987, j’ai commencé à réaliser l’ampleur de la manipulation. Je ne pouvais plus souscrire à une idéologie déshumanisant les Palestiniens autochtones et favorisant des politiques de dépossession et de destruction.
Le prix de ma dissidence intellectuelle a fini par tomber : la condamnation et l’excommunication. En 2007, j’ai quitté Israël et mon travail à l’Université d’Haïfa pour un poste d’enseignant au Royaume-Uni, où les points de vue qui seraient au mieux considérés en Israël comme de la folie, au pire comme une trahison pure et simple, sont partagés par presque toutes les personnes honorables du pays, qu’elles aient ou non une connexion directe à Israël et à la Palestine.
Ce chapitre de ma vie - trop compliqué à décrire ici - constitue la base de mon prochain livre, Out Of the Frame, qui sera publié cet automne. Brièvement, il s’agit de l’évolution d’un sioniste israélien tout ce qu’il y a de plus banal et ordinaire, évolution menée grâce à la découverte de sources d’information alternatives, à des relations étroites avec plusieurs Palestiniens et à des études post-universitaires à l’étranger, en Grande-Bretagne.
Ma quête d’une véritable histoire des événements au Moyen-Orient m’a obligé à démilitariser mon esprit. Même aujourd’hui, en 2010, Israël reste, à bien des égards, un État prussien colonisateur. C’est-à-dire un État combinant, à tous les niveaux de la vie, des politiques colonialistes et un haut niveau de militarisation. il s’agit là de la troisième caractéristique de l’État juif, à appréhender pour comprendre la réaction israélienne. Elle se manifeste par la domination de l’armée sur l’ensemble de la vie politique, culturelle et économique d’Israël. Le ministre de la Défense, Ehud Barak, a ainsi été le commandant de Benjamin Netanyahu, le Premier ministre, dans une unité militaire semblable à celle qui a agressé la flottille. Un contexte qui explique grandement la réponse sioniste de l’État à ce qu’eux et tous les officiers de commando ont perçu comme l’ennemi le plus redoutable et le plus dangereux qui soit.
Il faut probablement être né en Israël, comme je le suis, et être passé par tout le processus de socialisation et d’éducation - y compris le service militaire – , pour saisir la puissance de cette mentalité militariste et ses conséquences désastreuses. Et il faut un tel passé pour saisir pourquoi les fondements de l’approche de la communauté internationale au Moyen-Orient sont totalement et désastreusement inadaptés à la situation.
La réaction internationale se base sur l’hypothèse que des concessions palestiniennes croissantes et un dialogue continu avec l’élite politique israélienne pourraient faire émerger une nouvelle réalité sur le terrain. Selon le discours officiel en Occident, une solution très raisonnable et réalisable - la solution des deux États - est à portée de la main pour peu que toutes les parties fournissent un ultime effort. Un tel optimisme est malheureusement erroné.
La seule version de cette solution [des deux États] qui soit acceptable pour Israël ne saurait l’être pour l’Autorité palestinienne apprivoisée à Ramallah, non plus que pour le Hamas péremptoire à Gaza. Comprendre : l’offre d’emprisonner les Palestiniens dans des enclaves apatrides pour peu qu’ils mettent fin à leur lutte. Ainsi, avant même de discuter d’une solution alternative - un État démocratique commun, ce que je soutiens moi-même - ou d’explorer l’idée plus plausible de l’établissement de deux États, il faut transformer en profondeur la mentalité officielle et populaire en Israël. Cette mentalité est le principal obstacle à une réconciliation pacifique dans le terrain morcelé d’Israël et de la Palestine.
Comment peut-on la faire évoluer ? C’est là le plus grand défi que doivent relever les militants en Palestine et en Israël, les Palestiniens et leurs partisans à l’étranger, et toute personne dans le monde se souciant de la paix au Moyen-Orient. Ce qu’il faut, en premier lieu, c’est la reconnaissance que l’analyse présentée ici est valable et acceptable. Alors seulement, on pourra commencer à faire des conjectures.
Il est présomptueux de s’attendre à ce que les gens revisitent une histoire de plus de 60 ans afin de mieux comprendre pourquoi l’agenda international actuel concernant Israël et la Palestine repose sur des bases erronées et préjudiciables. Mais on peut certainement s’attendre à ce que les politiciens, les décideurs géopolitiques et les journalistes réévaluent ce qui a été appelé par euphémisme le "processus de paix " depuis 1948. Il faut également leur rappeler ce qui s’est réellement passé.
Depuis 1948, les Palestiniens luttent contre le nettoyage ethnique de la Palestine. Cette année-là, ils ont perdu 80% de leur patrie et la moitié d’entre eux ont été expulsés. En 1967, ils ont perdu les 20% restants. Ils ont été fragmentés géographiquement, et traumatisés comme personne ne l’a été au cours de la seconde moitié du 20e siècle. Et n’eut été la fermeté de leur mouvement national, cette fragmentation eut pu permettre à Israël de faire main basse sur l’ensemble de la Palestine historique, poussant les Palestiniens vers l’oubli.
Transformer un état d’esprit est un long processus d’éducation et de conscientisation. Contre toute attente, certains groupes alternatifs au sein d’Israël avancent sur cette longue et sinueuse route vers le salut. En attendant, il faut mettre un terme à ces politiques israéliennes qui sont symbolisées par le blocus de Gaza. Elles ne cesseront pas plus à cause des faibles condamnations internationales que nous avons entendues la semaine dernière qu’en raison du mouvement à l’intérieur d’Israël, trop faible pour provoquer un changement dans un avenir proche. Et le danger ne réside pas seulement dans la destruction continue des Palestiniens, mais aussi dans la constante surenchère israélienne qui pourrait conduire à une guerre régionale, avec des conséquences désastreuses pour la stabilité de l’ensemble du monde.
Par le passé, le monde libre a fait face à ce type de situations explosives en prenant des mesures fermes, comme les sanctions contre l’Afrique du Sud et la Serbie. Seules des pressions sérieuses et durables des gouvernements occidentaux sur Israël feront là-bas passer ce message que le chantage militaire et la politique d’oppression ne peuvent être moralement et politiquement acceptables pour le monde auquel Israël veut appartenir.
La continuité dans la diplomatie des négociations et des "pourparlers de paix" permet aux Israéliens de poursuivre sans cesse la même stratégie ; et plus cela perdure, plus il sera difficile de réparer les dégâts. Le moment est venu de s’unir avec les mondes arabe et musulman, en offrant à Israël une possibilité de rentrer dans la norme et de se faire accepter, en contrepartie d’un abandon inconditionnel des idéologies et pratiques passées.
Le retrait de l’armée de la vie des Palestiniens opprimés en Cisjordanie, la levée du blocus de Gaza et l’abolition de la législation raciste et discriminatoire contre les Palestiniens en Israël seraient de premier pas fort bienvenus vers la paix.
Il est également essentiel de discuter sérieusement et sans préjugés ethniques d’un retour des réfugiés palestiniens, selon des modalités respectant leur droit fondamental au rapatriement et les chances de réconciliation en Israël et en Palestine. Toute politique allant dans ce sens doit être approuvée, accueillie et mise en œuvre par la communauté internationale et les populations vivant entre le Jourdain et la mer Méditerranée.
Alors, les seules flottilles qui se rendront à Gaza seront celles des touristes et des pèlerins.



Pour compléter cet article, tu pourras te pencher sur l’un des entretiens réalisés avec Michel Warschawski, en janvier 2009 (« Israël est désormais une société néo-conservatrice »), puis en février 2010 (« Il s’agit "de punir les Palestiniens du seul fait qu’ils continuent à exister" »).



Notes
[1] Ainsi qu’il l’explique dans un entretien donné à Il Manifesto, où il revient sur les raisons de son départ. Le Grand Soir a traduit cet entretien : à consulter ICI.
[2] Ilan Pappé revient sur l’épuration ethnique pratiquée depuis 1948 dans cet entretien.




Un texte d’Ilan Pappé (trad.Article 11)

jeudi 29 juillet 2010

ONU -Camps d'été à Gaza-



Les camps d'été organisés par l'ONU, sont une bénédiction pour la jeunesse de Gaza.Cependant les groupes islamistes voient dans ces camps la décadence occidentale et préfèrent ceux du Hamas ou ceux du yihad islamica.
Bien sur, nous occidentaux, pensons que la prise en mains de la société par des groupes radicaux, est un recul, est une perte des libertés fondamentales.

Nous sommes-nous posé la question de savoir du pourquoi de la radicalisation de la Société palestinienne en particulier et reconnaissons-le de la Société musulmane en général ?
Pouvons-nous nous considérer sans reproches ? Que faisons-nous ?
L’ONU en 1948 en votant la résolution 181 reniait les principes mêmes quelle voulait représenter et ceux du Droit international, qu’oblige un des droits fondateurs et un des droits humains les plus élémentaires qui est, « Le droit pour les Peuples à disposer d’eux-mêmes »   

Depuis cette date, les états ayant voté cette résolution ont été incapables de réparer le mal qu’ils avaient fait, pire encore ils s’érigent soit en spectateur, soit en juges, soit en traites à la cause qu’ils appartiennent ou prétendent y appartenir.


Et nous voudrions aujourd’hui critiquer, dénigrer une société qui tente de mener une vie décente y compris auprès d’organisations religieuses radicales.
L’ONU tente, en effet, aujourd’hui de se racheter, et c’est bien, malheureusement nous savons qu’elle na pas de pouvoir coercitif, elle est aujourd’hui un instrument à légaliser les rapines des Etats puissants, notre société occidentale ne vaut guerre mieux que ces sociétés qui nous stigmatisons étant donné que pour faire valoir nos droit il faut que nous ayons les moyens de les faire appliquer.
Dans une dictature, cela ne se passe pas autrement. Dans une dictature celui qui a les moyens de faire appliquer « la justice » sera protégé par elle, l’indigent s’en remettra à la bonne volonté du puissant qui agira uniquement en fonction de ses intérêts. C’est exactement ce qui arrive à la Palestine, et nous voudrions leur donner des leçons !  

Au Proche-Orient,le puissant c’est Israël, cet Etat raciste et empreint aussi de pharisaïsme religieux reproche aux Palestiniens leur résistance  à son hégémonie. Certains imbéciles avancent ou avançaient même : « qu’Israël a le droit de se défendre ! ». Quand nous savons tous que le faible ne tolère pas, il subit, il n’a pas la capacité de dire non. Celui qui peut être tolérant est le puissant, celui qui a la capacité d’arrêter la guerre c’est Israël. Il suffirait d’être juste, il suffirait de respecter le Droit international, les droits humains élémentaires. Nous pourrions aider Israël dans cette voie, que faisons-nous ? Les USA, l’Europe, la France nous le soutenons dans ses crimes et voudrions aujourd’hui nous élever en disant : « les camps de jeunesse du Hamas et du yihad islàmica c’est pas bien… [ !!!] »
Notre prétention n’a pas de limites… 


Document Kairos (Palestiniens chrétiens)

Lettre ouverte au Premier ministre.
28 – 07 – 2010
Cinq organisations chrétiennes françaises dont : le Secours populaire, la Cimade, ont demandé mercredi au gouvernement français d’agir pour mettre « un terme à l’impunité accordée à l’Etat d’Israël » en matière de droit international, dans une lettre ouverte à François Fillon, transmise à l’AFP.   

Les cinq organisations le Secours populaire, la Cimade, les Amis de Sabaal-France, l’Acat-France et Defap, ont demandé au Premier ministre, « au regard des obligations internationales du gouvernement français, de faire pression pour (…) qu’Israël respecte les droits fondamentaux des Palestiniens ».
« Elles appellent instamment le gouvernement français à agir qu’en matière de violation du droit international, il soit mis un terme à l’impunité accordée à l’Etat d’Israël », est-il ajouté.
Les association expliquent avoir été « interpellées par des chrétiens palestiniens » sur un décret militaire du gouvernement israélien qui « permet l’expulsion de milliers de Palestiniens de Cisjordanie ».
Elles « considèrent que le respect et la mise en œuvre du droit international demeurent l’unique moyen de parvenir à une paix juste et équitable ai Moyen-Orient » et demandent « la suspension de l’accord d’association Union Européenne / Israël ».
CAPJPO-EuroPalestine





L’église de St Porphyre dans la ville de Gaza
avec le minaret de la mosquée voisine

Un bateau Grec pour Gaza

Un bateau quitte la Grèce pour ravitailler Gaza

Un navire transportant de l'aide destinée aux Palestiniens de la bande de Gaza a quitté samedi la Grèce, un peu plus d'un mois après l'assaut sanglant lancé par des soldats israéliens contre une flottille qui tentait de briser le blocus du territoire.

Les organisateurs ont annoncé que le bateau battant pavillon moldave, avec à son bord douze membres d'équipage et une dizaine de militants, avait mis le cap sur Gaza mais qu'il se dérouterait sur le port égyptien d'El Arich s'il était empêché d'atteindre sa destination.

"Nous espérons que les Israéliens n'interdiront pas au bateau de pénétrer dans le port de Gaza. S'ils décident de le faire, nous n'avons aucun moyen de nous y opposer. Il s'agit d'une mission pacifique", a déclaré Youssef Saouani, dirigeant de la Fondation internationale Kadhafi pour le développement, une ONG libyenne organisatrice de l'opération.

"Notre seul objectif est que les marchandises soient distribuées à ceux qui en ont besoin. Ce n'est pas de créer un événement ou un spectacle en haute mer ou ailleurs", a-t-il ajouté avant le départ du bateau du port grec de Lavrio.

La Fondation présidée par Saïf al Islam Kadhafi, fils du dirigeant libyen, a déclaré que le navire Amalthea, rebaptisé Hope (Espoir) pour cette mission, transportait 2.000 tonnes de vivres et de médicaments et respectait la règlementation internationale. Le trajet devrait durer entre 70 et 80 heures.

L'assaut donné fin mai dans les eaux internationales par des commandos israéliens à une flottille qui se dirigeait vers Gaza a causé la mort de neuf militants turcs et suscité une vive émotion dans le monde ainsi qu'une crise dans les relations turco-israéliennes.

APPELS ISRAÉLIENS À LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE

Israël a fait savoir samedi qu'il avait contacté les autorités grecques, égyptiennes et moldaves pour s'assurer que le bateau affrété par la Fondation internationale Kadhafi pour le développement ne tenterait pas de rallier Gaza.

La représentante d'Israël aux Nations unies a adressé des lettres au secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, et au président de l'Assemblée générale de l'Onu, le Libyen Ali Treki.

"En dépit des intentions affichées de cette mission, nous redoutons profondément que la véritable nature de cette initiative soit douteuse", écrit Gabriela Shalev. "Cette mission est totalement injustifiée", ajoute-t-elle en invitant la communauté internationale à faire en sorte que le bateau "ne parte pas".

Les organisateurs ont précisé que l'équipage se composait de Cubains, de Haïtiens, de Syriens et d'Indiens. Les militants embarqués à bord sont libyens, à l'exception d'un Nigérian et d'un Marocain.

Israël affirme que le blocus de la bande de Gaza, contrôlée par les islamistes du Hamas, est nécessaire pour empêcher qu'y pénètrent des armes et du matériel susceptible d'être utilisé à des fins militaires.

Les Nations unies disent que le blocus a entraîné une crise humanitaire pour le territoire de 1,5 million d'habitants dont les deux-tiers environ dépendent au moins en partie du ravitaillement des Nations unies ou d'autres aides étrangères acheminées par voie terrestre après avoir été soumises à une inspection israélienne.

A la suite de l'émotion suscitée par l'attaque de la flottille, Israël a annoncé un allègement du blocus et l'ouverture d'une enquête sur l'incident.



Discutions directes ? (Palestine/Israël)

Par Reuters, publié le 10/07/2010 -22:48

Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré qu'il voulait des progrès dans les discussions de paix indirectes avec Israël avant d'engager les discussions directes souhaitées par les Etats-Unis.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré qu'il voulait des progrès dans les discussions de paix indirectes avec Israël avant d'engager les discussions directes souhaitées par les Etats-Unis. (Reuters/Mohamad Torokman)

Le président Barack Obama a exhorté cette semaine les deux parties à reprendre des discussions directes d'ici septembre. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a rencontré mardi à Washington le président américain, a exprimé le désir de négocier directement avec Abbas.

Mais Abbas a été vivement critiqué à la suite de l'échec de précédentes négociations et il hésite à accepter de nouvelles discussions directes avec le gouvernement de droite de Netanyahu.

Il a réaffirmé à Ramallah qu'avant toute amorce de négociations directes, les Palestiniens réclamaient des progrès dans les discussions indirectes "de proximité" qui se déroulent depuis deux mois sous l'égide de l'émissaire américain au Proche-Orient, George Mitchell.

"Nous disons que s'il y a des progrès, nous entamerons des discussions directes. S'il n'y a aucun progrès, quel serait le bénéfice de négociations qui seront futiles et inutiles?", a-t-il demandé.

COLONIES JUIVES

Abbas a souligné que les Palestiniens souhaitaient des discussions indirectes pour progresser sur deux dossiers: les dispositions de sécurité et les frontières de l'Etat que les Palestiniens entendent fonder en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est. "Nous espérons toujours enregistrer des succès qui nous permettrons d'ouvrir des négociations sérieuses menant à la paix", a assuré Abbas, au lendemain d'une conversation téléphonique avec Obama.

La Maison blanche a déclaré que les deux dirigeants avaient "examiné les moyens de passer à des discussions directes à brève échéance".

Abbas a déclaré qu'Israël devait cesser la construction de colonies juives dans les territoires occupés de Cisjordanie et de Jérusalem-Est et supprimer les enclaves dans le cadre d'un accord de paix définitif. Il n'a pas réitéré son exigence d'un arrêt complet de toute construction dans les colonies comme condition de discussions directes.

Netanyahu a laissé entendre jeudi qu'il ne prolongerait pas au-delà de septembre un moratoire de dix mois sur la construction de nouveaux logements dans les colonies juives de Cisjordanie. Il s'est déclaré prêt, cette semaine, à ouvrir "immédiatement" des discussions sur l'avenir des colonies juives si les Palestiniens entamaient des discussions de paix directes.


Remarque : qui peut croire à la « parole » d’un sioniste ? En admettant que pour une fois, un dirigeant sioniste soit sincère (surtout, Netanyahu).

Ceux qui observent ce conflit, savent qu’un dirigeant israélien ne peut s’affranchir de l’idéologie sioniste sans risquer l’assassinat. Ceux, des citoyens d’importance doivent s’expatrier s’ils s’en affranchissent ou se préparer a des difficultés d’existence pour eux et pour leur famille, il en existe. Il est certain que sans une politique coercitive efficace, tel que l’on la veut pour l’Iran, par exemple, Israël, le sionisme, ne reculera devant aucun crime à commettre.     




Benjamin Netanyahu, 
ni personne ne peut transgresser la doctrine sioniste 
C’EST UNE DES PRICIPALES RAISONS DE L’OMOGENEITE

DE LA POLITIQUE ISRAELIENNE.

QUEL QUE SOIT LE GOUVERNEMENT,

QUELQUE SOIT SA TENDANCE.

Plan DALETH

« LA NAKBA », ou « Le nettoyage Ethnique de la Palestine »,

Ainsi débute un crime contre l’humanité qui encore aujourd’hui est niée par les instances internationales.  A la honte d’hier on rajoute  le cynisme d’aujourd’hui.

Le plan d’expulsion « Daleth » il ajoute : « dès le début des années 1940, la direction du Yichouv a préparé l’expulsion des Palestiniens, puis, en 1947-1948, l’a mise en œuvre, étape après étape. Un fait parmi bien d’autres, qui contredit la thèse de l’absence d’intention : la constitution, dès avant la seconde guerre mondiale, d’un fichier de tous les villages arabes.
Recruté pour s’en charger, un topographe de l’Université hébraïque de Jérusalem « suggéra de conduire une  inspection à l’aide de photographies aériennes ». A cette époque la Palestine était sous Administration  britannique. Le « Mandat » pouvait-il l’ignorer… ?
Ainsi furent constitués des dossiers détaillés sur chacun des villages de Palestine avec : « les routes d’accès, la qualité de la terre, les sources, les principales sources de revenu, la composition sociologique, les affiliations religieuses, le nom des muktars [chefs], les relations avec les autres villages, l’âge des habitants (hommes de 16 à 50 ans) et bien d’autres choses ». La plus importante était  « un index de l’"hostilité" [à l’égard du projet sioniste] à partir du niveau de participation du village à la révolte de 1936. Une liste comportait quiconque y avait pris part et les familles de ceux qui avaient perdu quelqu’un dans les combats contre les Britanniques. Une attention particulière était prêtée aux gens qui avaient prétendument tué de juifs ». En 1948, cette dernière information « alimentera les pires atrocités dans les villages, conduisant à des exécutions de masse. En 1943, Ezra Danin, qui jouera cinq ans plus tard un rôle de dirigeant dans l’épuration ethnique, « de manière explicitement militaire : le nombre de gardes (la plus part des villages n’en avaient aucun) et les quantités et qualité des armes à la disposition du village (en général archaïques ou même absentes)

Si... un groupe de révolutionnaires revanchards et désuets pensent, que parce qu'ils le veulent, parce qu'ils le peuvent, qu'ils en le droit  ! C'est les enfants qui agissent ainsi...  Des enfants criminels ! Non des hommes à la mentalité enfantine.   




Quand les idéologies s’effondrent, que les valeurs vacillent, 
il peut être profitable de faire appel à ces hommes qui, 
par leur sagesse, ont suggéré et parfois favorisé
les transformations de la société. 

 Epictète, Ce qui dépend de nous.

GAZA

Palestine « Terre promise ! » :
« Qu’importe le nombre de maîtres ! Il n’y a qu’une seule servitude. Celui qui la dédaigne, aussi nombreux que soient ses oppresseurs, il demeure libre. »        
Sénèque « apprendre à vivre »

Gaza :
Plus de 75% des habitants de Gaza sont des réfugiés ayant fui les violences du nettoyage ethnique que la Haganah, mais aussi la terreur que firent régner  les groupes, principalement Stern et Irgoun en 1948. Groupes que même s’ils se considéraient indépendants étaient soumis à la Haganah (embryon de la future armée israélienne) qui ne pouvait officialiser, qui ne pouvait donner quitus aux crimes et exactions de ces groupes terroristes. C’était une manière de dire tuez, mais je ne vous en donne pas l’ordre.  D’autres ont simplement cherché un refuge jusqu'à la fin des massacres, pensaient-ils. Au total entre 750 000 et 800 000 personnes ont fui, qui au Liban, qui en Syrie, qui en Jordanie, qui vers l’Irak, qui vers Gaza…  

Miriam Zaqout est directrice et co-fondatrice de l’association Culture et Pensé Libre (CPL). L’association gère plusieurs centres multidisciplinaires de Khan Younis qui offrent aux réfugiés un accès à des bibliothèques, au théâtre, à la technologie, à la musique et aux arts. Malgré les difficultés Miriam et ses collègues ont poursuivi leur travail.
« Je suis une réfugié du village sur les décombres duquel Israël a fondé la ville d’Ashdod, le village n’existe plus il a été détruit en 1948.
« Je suis une réfugiée d’un village sur les ruines duquel Israël a fondé la ville de Ashdod. Le village n’existe plus. Il n’y a plus que les ruines d’un café. Tout le reste a été détruit en 1948. Nous avons toujours l’acte de propriété et les clés de notre ancienne maison. Les parents les ont transmis de génération en génération. Je viens d’une famille de fermiers. Mon grand-père me racontait des histoires sur leurs vaches, leurs moutons et leurs chèvres. Ils cuisaient tous les jours du pain frais délicieux pour leur repas. La vie était harmonieuse. »
Remarque : quel être doué d’intelligence peut croire que cette Terre est  peuple d’êtres soumis ou qualifier ses fils de terroristes parce qu’ils résistent à son despotisme. Un sioniste fanatique ou un occidental cupide ?  

Jaber Weshah est le directeur adjoint du PCHR. Son parcours personnel est aussi accidenté que le paysage gazaoui.
 « Les Droits de l’homme sont comme une fleur dans les champs désertiques de Gaza : délicats, facilement piétinés et soumis au climat politique ». Le Centre palestinien pour les Droit d l’homme (PCHR), selon l’acronyme anglais) est l’un des quelques groupes à se battre pour l’application des droits universels dans la Bande de Gaza »
«  Je vis dans le camp de Bureij, mais ma famille est originaire d’un village appelé Biet Afar –la « Maison de la sincérité » en français- près de Ashkelon (une ville au sud d’Israël). Je suis physicien de formation, mais j’ai choisi de travailler pour le Centre palestinien des droits de l’homme. J’ai passé exactement 5 261 jours dans une prison israélienne. J’ai été libéré le 9 septembre 1999. c’est mon chiffre porte bonheur. J’ai été condamné à perpétuité pour avoir résisté à l’occupation israélienne, mais j’ai été libéré 14 ans et demi plus tard. »

Hamada al-Bayari chargé par le Coordination des Affaires Humanitaires  des Nations Unies (OCHA) de faciliter la distribution de l’aide humanitaire.
Pourtant il se trouve de plus en plus impliqué dans le jeu politique. Israël ne permettra pas à une aide suffisante de parvenir dans le territoire -même s’il l’autorisait, le blocus ne fait que souligner la dépendance des Palestiniens à cette aide. Le mandant de l’OCHA le pousse à défendre les droits des personnes dans le besoin.
« Vous voyez les lampes des canonnières israéliennes ? Elles sont très proches –à moins de 3 km. Vous voyez ce tir traçant rouge ? Ils tirent des avertissements aux bateaux de pêche. Et vous entendez ça ? C’est une fusillade ? Des canonnières israéliennes tirent sur des pêcheurs qui approchent la limite des 3 milles nautiques imposée. La semaine derniers neufs sardiniers ont été fusillés. Et voila l’origine de tout… Le blocus israélien. » 
Remarque : Les pêcheurs savent qu’a 3 milles, il n’y a pas beaucoup de poissons !

Omar Shaban fondateur d’un important groupe de réflexion, Palthink fait une expertise de la dévastation infligée à l’économie de Gaza. Son analyse consigne l’extrême précarité de la Bande de Gaza et tente de conter les fléaux de pauvreté, des conséquences du bouclage et du dé-développement.
« On devrait arrêter de parler d’économie à Gaza. Elle est inexistante. La zone est totalement fermée. Il n’y a aucune activité économique et nous dépendons entièrement des aides. 95% du secteur privé est inactif et quelque 100 000 emplois ont disparu. Rien n’est importé ni exporté. Personne ne peut voyager. Les hommes d’affaires ne peuvent pas entrer. Peut-on perler d’économie ? » 

Dr Abdel Hadi Abu Khasa, dirige l’organisation Palestinian Médical Relief Society (PMRS) dans la ville de Gaza, une ONG qui tente de panser les plaies ouvertes du secteur de la santé à Gaza et en Cisjordanie. Et fait le constat : qu’il vaut mieux ne pas tomber malade à Gaza, la ville manque de médicaments et de ressources, elle est sujette à des coupures de courant et ses hôpitaux ne sont pas sans risques par rapport aux attaques militaires.
« L’objectif était de vous faire oublier qui vous étiez. Puis, ils vous questionnaient. Quand j’ai été libéré, j’ai essayé de retrouver du travail en Israël en tant qu’ouvrier agricole après trois jours ils on su que j’avais fait de la prison et j’ai été expulsé. »

Ahmed Sourani est le Directeur des projets de l’Association pour le développement agricole à Gaza, récemment il occupait la même fonction au Comité de secours agricole palestinien (PARC), une ONG locale qui soutient les agriculteurs dans une démarche de développement durable et pour récupérer leurs terres. 
« Gaza était connue pour ses productions d’agrumes, d’amandes, de blé et de fèves. Gaza est aujourd’hui incapable de répondre aux besoins alimentaires de sa propre population. Mon mémoire de maîtrise à l’Institut des Etudes de Développement au Royaume-Uni porte sur le renforcement des liens entre fermiers gazaouis, dont 95% sont des petits agriculteurs urbains» 

Eyad el-Sarraj, Psychiatre et fondateur du Programme de Santé mentale communautaire de Gaza (GCMHC) dispensant des soins de santé mentale dans la Bande de Gaza.
Qui plus que lui est à même de bien évaluer les conséquences humaines, les souffrances du traumatisme de l’occupation, du blocus et de la guerre. Il défend les droits de l’homme depuis quatre décennies.
« Je le souviens de cette journée de 1948 où nous avons quitté Beéersheva. Mon père était assis à l’arrière d’un camion, et ma mère pleurait. Elle n’avait pas pu emporter sa machine à coudre. Plus tard à Gaza, chaque fois qu’elle cousait, qu’elle raccourcissait nos pantalons, elle pleurait. »

Asmaa al-Ghoul. De ses modestes débuts à Rafah, Asmaa s’est sculptée une carrière d’écrivain jalonnée de prix littéraires. Gaza sous le blocus a l’apparence d’une cocote-minute et l’étouffement claustrophobe encourage souvent les pires formes de patriarcat. Pourtant, dans ces conditions difficiles, les jeunes femmes de Gaza parviennent d’une manière ou d’une autre à se façonner une vie.
« Je viens d’une famille de réfugiés originaires du village de Sarafand, près de Ramleh. Mes huit oncles ont construit une maison dans le camp de Rafah, pierre par pierre, alors qu’ils ne vivaient que dans une seule pièce. La famille se partageait un seul repas quotidien de fèves. Elle partageait également une salle de bain extérieure avec tout le camp ! Mes oncles ont terminé la maison en 1980. J’y suis née. »

Constantine Dabbagh est un memebre important de la communauté grecque orthodoxe de la ville. : « Les chrétiens sont bien intégrés dans la mosaïque religieuse de Gaza ». Le groupe pour lequel il travaille, le Near East Coucil of Churches’ Commitee for Refuge Work (NECCCRW 6Comit2 des Eglises du Moyen-Orient pour le travail des Réfugiés), vise à renforcer les capacités des individus, communautés et de la société civile palestiniens.
Le monde bien pensant, les Juifs (une majorité), les cupides accusent le Hamas d’extrémisme religieux ! Constantine, apporte la preuve de sa tolérance envers les autres religions.
Remarque : Le monde stigmatise le fanatisme iranien, en Iran réside la plus vieille Communauté juive au monde, et non seulement sont intégrés, mais il n’est pas question d’aller en Israël… C’était le même cas des Juifs d’Irak, avant les attentats contre leur communauté, du Mossad et des sionistes irakiens. Bien sur, avants aussi la guerre que très démocratique Occident y a mené, pour leur apporter la démocratie, « bien entendu ! ». Les Juifs d’Israël peuvent-ils en dire autant ?  Je ne vise à louer les massacres commis par Saddam Hussein, mais a dire qu'il les à commis avec les armes que nous lui avons vendu !!
 
L’église de St Porphyre dans la ville de Gaza avec le minaret d’une mosquée voisine…
Sari Bashi, je suis né dans le New Jersey, d’un père israélien né en Irak et d’une mère américaine. Je suis arrivé en Israël après la fac. J’ai été reporter pour l’Assiciated Press de 1998 à 2000. Enfant dans une école juive, j’ai étudié la Première Intifada comme un maillon de l’anti-sémitisme européen. Ce n’est qu’en arrivant ici que j’ai réalisé la complexité de la situation, chaque partie ayant ses tords. Mon camp violait les droits humains en mon nom, et je devais m’élever contre cela.  Faire campagne pour la population de Gaza est une tâche ingrate, mais Gisha, l’organisation de Sari, a signé quelques réussites impressionnantes. Le groupe a, depuis Tel-Aviv, fait pression, défendu et pétionné avec une perspicacité créative qui fait chavirer les politiques militaires israéliennes à Gaza.

Remarque : Sari n’est pas, fort heureusement, la seule israélienne se battant pour la justice, de jeunes soldats refusent de se battre pour tout autre prétexte que de défendre Israël, comme celui de coloniser un peuple. Je regrette simplement qu’en Europe des juifs bien dans leurs pantoufles se disent militer pour la paix et militent surtout pour que la pérennisation d’Israël ne puisse être remise en cause et confondent la défense des droits palestiniens avec l’antisémitisme, parce que cela les arrange.

Il n’y a que ceux qui méritent les plus grands éloges qui supportent facilement la critique.
Pline le jeune, « Le Temps à soi ».


Le droit international humanitaire (DIH) est un ensemble de règles visant à limiter les effets des conflits armées sur les populations civiles. Ce droit a été codifié dans les Conventions de Genève de 1949.

Remarque : Israël dans son attaque contre gaza à oublié pour ne pas dire ignoré volontairement ce principe humanitaire. Cet oubli n’est en rien innocent, tuer un maximum de palestiniens a toujours été la règle sioniste.
Israël assassine, bon an mal an, en moyenne une trentaine de palestiniens tous les mois, sans autre raison.
Le sionisme veut que le mythe de la « Terre promise » fasse force de loi et spolie, expulse, emprisonne, démolit l’habitat palestinien pour la seule raison de reconquérir la Palestine, mais sans palestiniens…   
Oui, nous sommes complices de ça…


John Ging est un officier de l’armée irlandaise. Il a supervisé des convois humanitaires au Rwanda, et a dirigé des missions internationales au Kosovo et en Bosnie-Herzégovine. Il est aujourd’hui le directeur de la United Nations Relief and Works Agency (UNRWA –Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) à Gaza. « Les gens sont vivants ici, mais ils ne vivent pas. Ils ne jouissent d’aucun des droits de l’homme fondamentaux –le droit au voyage, l’éducation, à un gagne-pain-  simplement parce qu’ils sont pris dans ce conflit. La chose la plus difficile quand on travaille à Gaza est la futilité des politiques qui sont menées. Elles ont dévasté la vie d’êtres humains honnêtes et ordinaires, qui n’ont aucune protection de base. Ni les Conventions de Genève, ni les chartes des droits de l’homme.»

Dans un rapport de 575 pages, sorti le 15 septembre 2009, le juge Golstone conclut qu’il existe des preuves  de violation graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire, commis par Israël durant le conflit à Gaza, et qu’Israël a commis des actes s’apparentant à des crimes de guerre, et probablement des crimes contre l’humanité.
Site de l’UNWRA : www.un.org/unrwa

Gideon Levy, les lecteurs du journal liberal israélien Ha’aretz ont probablement l’habitude de lever les yeux au ciel et de tourner la page lorsqu’ils voient son nom, mais Gideon Levy reste l’un des chroniqueurs israéliens les plus incisifs. Originaire de Tel-Aviv, cet homme de 56 ans est un franc défenseur (tous, ne peuvent en dire autant) des droits palestiniens depuis les années ’80.
Lire : (Gideon Levy)

En 1982, après les massacres de Sabra et Chatila durant la première guerre du Liban, plus de 400 000 Israéliens ont participé à la plus importante manifestation du pays. Par contraste, depuis le début de la Seconde Intifada, seuls quelques milliers d’Israéliens ont dénoncé l’occupation.
Remarque : La raison en est simple. La nocivité du sionisme est, pour tout être normalement constitué, si évidente que les gouvernements israéliens savent, qu’ils ne pourront mener le programme sioniste à son terme, sans l’adhésion de sa population. Aussi, l’endoctrinement des mentalités est arrive en Israël à son point culminant et cela dès la prime enfance, c’est ainsi que Hajo Mayer, juif allemand immigré en Hollande à la montée du nazisme et interné à Auschwitz vers sa vingtième année dit : « que l’endoctrinement que les jeunes israéliens subissent est bien pire que celui qu’il a lui-même subi de la part des nazis »  Ces mots, je ne les ai lus dans une publication quelconque, non, c’est de mes propres ouies que j’ai entendu M Hajo Mayer les prononcer au mois de février 2010 à Strasbourg.