samedi 14 août 2010

La guerre de l’eau aura-t-elle lieu ?



La guerre de l’eau aura-t-elle lieu ?
Parmi les composantes du conflit au Proche-Orient, le problème de l’eau n’est pas négligeable. François Boëdec, jésuite français, a soutenu sa thèse sur « L’enjeu politique du contrôle des ressources hydrauliques entre le Liban, la Syrie et Israël », en mars à la Sorbonne.
A quel point l’approvisionnement en eau est-il un vrai problème pour les Etats de la région ?



« Il y a de l’eau, mais répartie de façon inégale entre les différents pays de la région. Israël n’a pas suffisamment d’eau pour le développement qu’il souhaite. Le Liban en a plus, mais a des problèmes sérieux d’aménagement de son réseau. La Syrie a de gros besoins, et s’inquiète du Tigre et de l’Euphrate, que la Turquie aménage en amont et pourra bloquer quand elle le voudra ». Le lac de Tibériade est le réservoir d’eau de la région. 
Or il baisse depuis dix ans. Est-ce inquiétant ?
« Il baisse en raison de la sécheresse de ces dernières années et qu’Israël pompe l’eau pour ses besoins.
On peut retrouver des années meilleures en pluviométrie. Mais tout dépend aussi du volume d’eau pompée, qui, lui ne cesse d’augmenter ».
La paix avec la Jordanie prévoyait qu’Israël fournisse de l’eau à Amman. La sécheresse a compliqué la donne ?
« Ces dernières années, à plusieurs reprises, il y a eu des difficultés. Il a fallu qu’Israël se fasse tirer l’oreille pour honorer ses engagements du traité de 1994 ».
Est-ce à cause de l’eau qu’Israël occupe le plateau du Golan et poursuit sa guerre larvée avec la Syrie ?
« Récupérer le Golan pour la Syrie est d’abord de l’ordre de la fierté nationale. Mais Israël ne voit d’un bon œil Damas se retrouver avec des canons au-dessus du territoire israélien. L’eau est l’autre sujet de discorde : la Syrie revendique toutes ses ressources en eau, mais il extrêmement onéreux de dévier les sources du Golan qui alimentent le lac de Tibériade et le cours supérieur du Jourdain vers l’intérieur de la Syrie ».
Finalement, la guerre de l’eau aura-t-elle vraiment lieu ?
«  Je suis réservé sur cette formule catastrophiste. Ce qui est certain, c’est qu’il y a un problème d’eau.
Mais s’il y a une volonté réelle de paix, l’eau ne sera pas un obstacle, tandis que si on cherche des sujets de confrontation entre ces pays, l’eau sera un formidable prétexte.
Entre la Palestine et Israël, le problème d’eau n’est premier, mais il participe des points où les Palestiniens sont frustrés, car leur ressources en eau sont sous contrôle israélien. Une pâix entre eux ne pourrait être conclue sans un accord aussi sur l’eau ».
  


Israël-Palestine, une terre deux fois promise
Golda Meir à possédé un passeport palestinien de 1921 à 1948
C’est Golda Meir la première qui refusa un Etat palestinien.


Abdelbasset Odeih (Tulkarem)

Abdelbasset Odeih : un kamikaze promu au rang de « héros » :  A Tulkarem, une ville proche de la ligne de démarcation qui sépare la Cisjordanie d’Israël et d’où de nombreux kamikazes sont venus, le souvenir d’Abdelbaset Odeih, auteur d’un terrible attentat à Netahnya, est magnifié.
Issam Odeih s’agenouille près des ruines de sa maison dynamitée par les soldats israéliens, se tourne vers sa fille de deux ans et lui demande : « Qui à fait ça » ?
« Les juifs », répond la petite Amis.
« Et qui est un héros ? », interroge encore le père. « Abdelbaset », récite l’enfant, prononçant le nom de l’oncle kamikaze.
Le 27 mars, Abdelbaset Odeih, Palestinien de 25 ans, entrait dans l’hôtel du Parc à Netanya, au nord de Tel-Aviv, et faisant exploser la charge qu’il portait, emmenant dans la mort 29 personnes, pour la plupart des gens âgés qui célébraient la Pâque juive. Deux jours plus tard, l’armée israélienne déclenchait l’opération Rempart, réoccupant la plupart des villes autonomes de Cisjordanie.
 « C’était un garçon normal, sans problèmes. Il voulait être le premier dans tout ce qu’il faisait », dit son père, Mohammed. « Un jour, il a tenté de se rendre en Irak, via la Jordanie, pour retrouver sa fiancée. Mais les soldats israéliens ne lui ont pas permis de franchir la frontière. » Ce qui s’est passé ce jour-là au pont Allenby n’est pas clairement établi. Selon les proches, les soldats israéliens auraient averti Abdelbaset Odeih qu’il ne verrait plus sa fiancée. Deux jour plus tard, le jeune Palestinien était placé sur la liste d’activistes recherchés par Israël.
« Nous avons tout tenté pour faire venir sa fiancée ici mais les Israéliens ont constamment refusé. Puis nous avons pensé qu’ils permettraient à Abdelbaset de s’installer en Irak mais ils ont encore refusé », explique son frère, Issam, gérant d’un petit commerce à Tulkarem.
Ensuite, Odeih disparut. Pendant huit mois, sa famille fur sans nouvelles de lui avant d’apprendre qu’il avait rejoint le Hamas. « Nous avons été très surpris lorsque nous avons appris l’attaque contre l’hôtel à Netanya. Personne dans la famille n’arrivait à croire que c’était Abdelbaset qui avait fait ça », murmure Isssam. « Nous étions très tristes quand nous avons appris sa mort, mais pour dire la vérité, nous sommes fiers de lui. De toutes façons, s’il était resté ici, ils (les soldats) l’auraient tué »
Dans les rues de Tulkarem, les avis sont partagés sur les attentats suicide mais la majorité professe une haine contre Israël et une admiration pour les jeunes comme Odeih. « Nous sommes sans emploi depuis des années. Nous vivons dans une grande prison. Nous ne pouvons quitter la ville même si nous voulons seulement visiter des proches dans les villages voisins », dit Majid, un professeur d’anglais.
Six semaines après la tuerie de Netanya, vingt chars israéliens encerclent l’immeuble de quatre étages où habitait la famille Odeih et en faisant sortir tous les occupants avant de le dynamiter.

Israël s'est servi de ces attentats kamikazes, pour accentuer si c'est possible la pression sur une population palestinienne [sans espoir]. Israël ne changea pourtant de politique son hégémonie se fit d'avantage pesante, il savait que cette politique engendrant les attentats, servait en fin de compte les desseins sionistes. La mort de citoyens israéliens pesait peu dans les visées sionistes. 
Aux législatives de février 2001, Barak et la gauche sont battus ; Ariel Sharon prend la tête d’un gouvernement de coalition. Le 17 avril 2001, les accords sur l’autonomie palestinienne sont bafoués : l’armée israélienne entre pour la première fois dans un secteur placé sous le contrôle de Yasser Arafat, dans le nord de la bande de Gaza. A partir de juin 2001, les attentats-suicides commis par des jeunes kamikazes palestiniens se succèdent. Israël, qui depuis la reprise de l’Intifada, avait compté nettement moins de victimes que chez les Palestiniens, multiplie les deuils.


 L’Intifada modifie les rapports des forces. Au début de l’an 2000, rappelle Georges Malbrunot, le Fatah, parti d’Arafat, pilier des accords entre Israéliens et Palestiniens de 1993 à 2000, reste de loin, la première formation politique dans les territoires palestiniens.
Au fil des mois, Arafat se trouve pris entre deux feux. Plus Israël multiplie les pressions sur lui, plus le Hamas l’accuse : « Arafat, serviteur de l’occupant »,  ainsi commence un pamphlet qui reproche à la police palestinienne d’arrêter des islamistes afin de donner des gages de fermeté à l’opinion internationale. De même, les policiers palestiniens se font traiter de « collabos » quand ils l’ordre d’interpeller des suspects palestiniens.


Amnesty international
Jeudi 27 juin 2002
Non au châtiment collectif : Les palestiniens sont l’objet de la part d’Israël d’un « châtiment collectif » et « discriminatoire »  qu’ « aucun abus, aussi atroce coit-il (…), ne saurait justifier », estime Amnesty International. « La population palestinienne soufre des effets de vastes mesures de sécurité telles qu’un couvre-feu prolongée, des démolitions et des détentions administratives qui reviennent à une punition collective », a affirmé hier l’organisation de défense des droits de l’homme basée à Londres. 

Ces exemples démontre s’il est encore nécessaire que la justice d’Israël est dominée par des instincts de bête féroce, sous prétexte d’actes de violence qu’il a lui-même engendré. 

jeudi 12 août 2010

Un Etat religieux conduit tout droit à la catastrophe

 « Un Etat religieux conduit tout droit à la catastrophe »
mardi 26 janvier 2010 - Omar Abdel-Razek, Jon Elmer pour IPS
Omar Abdel-Razek
Quand Omar Abdel-Razeq a été nommé ministre des Finances après la victoire du Hamas aux élections de janvier 2006, la BBC a qualifié son poste de « fonction la moins enviable du nouveau gouvernement palestinien ».
Ce professeur d’économie est l’un des 15 Palestiniens qui furent élus au parlement alors qu’ils étaient encore dans une cellule en prison israélienne ; il était détenu sans aucune charge contre lui et il fut libéré après son élection.  Bien avant de pouvoir s’attaquer au déficit budgétaire abyssal, généré par un siège paralysant et le boycott du gouvernement Hamas, Abdel-Razeq fut à nouveau arrêté, en juin 2006, avec 64 hauts responsables du Hamas, comprenant 7 ministres et plus de 40 députés du Conseil législatif palestinien (CLP). 
John Elmer, pour IPS, a recueilli les propos d’Omar Abdel-Razek, dans le bureau de celui-ci à Ramallah, le 19 janvier 2010.
IPS : Israël a relié votre arrestation de juin 2006 à la capture du soldat israélien dans Gaza.
Omar Abdel-Razeq : A l’époque, oui. Nous avons été arrêtés à cause de cette capture. Mais Israël ne pouvait pas revendiquer notre arrestation dans le cadre du système judiciaire militaire. Il nous accusait en fait d’avoir été élus sur une certaine liste électorale, de participer aux sessions du CLP et d’être ministres d’un gouvernement « au service du » Hamas. Au moins dans mon cas, être ministre des Finances, c’était une fonction plutôt professionnelle que politique.
IPS : Aurait-il été possible au régime du Premier ministre Salam Fayyad, en Cisjordanie, de prendre le pouvoir sans ces arrestations de députés du CLP ?
Non. L’un des objectifs du gouvernement israélien était de falsifier les résultats électoraux de janvier. Le mouvement islamique avait obtenu la majorité et il était censé gouverner sur les territoires pendant quatre années. Aussi, Israël est intervenu en emprisonnant environ 42 membres du CLP, de sorte que la majorité a changé de côté.
IPS : A propos des forces de sécurité palestiniennes, organisées sous les auspices du général Keith Dayton, savez-vous par vos gens s’il y a toujours des sévices et des tortures ?
Eh bien, il y a un problème ici sur ce qu’on entend par torture. Début octobre, il y a eu un décret du président qui interdit la torture. Malheureusement, la définition de la torture n’inclut que les pressions physiques graves, les coups ou les pendaisons de gens la tête en bas, et d’autres choses comme ça.   Certaines sortes de tortures sont toujours pratiquées avec la conviction pour les forces de sécurité qu’il ne s’agit pas de torture. Par exemple, elles peuvent vous lier les mains derrière le dos et vous faire asseoir sur une chaise pendant 12 à 15 heures. Elles peuvent vous lier les mains et vous pendre par les orteils au-dessus du sol. Il y a aussi des cas - surtout en ces jours de froidure - où elles confisquent les couvertures ou les matelas, pendant des jours quelquefois. Elles forcent des gens à se tenir debout pendant des heures, ou les empêchent de dormir des jours durant. Et tout cela, elles considèrent que ce ne sont pas des tortures.   Cependant, auparavant, la torture lourde était la norme ; maintenant, c’est l’exception. C’est mieux qu’il y a deux mois, mais cela se pratique toujours.
IPS : Y a-t-il toujours des attaques contre l’infrastructure du Hamas, ce qu’Israël appelle la stratégie de la Dawa ?
Je ne crois pas qu’il y ait une infrastructure à être attaquée plus que ne l’est celle du Hamas. Israël en a terminé avec l’infrastructure du Hamas. Maintenant, dans la plupart des cas, ils en sont à réagir contre quiconque tente de reconstruire cette infrastructure. Bien entendu, quand nous parlons infrastructure, nous entendons les sociétés, les coopératives et les institutions qui existaient pour aider les pauvres et les orphelins, les familles de prisonniers, ou d’autres comme cela. Bien sûr, cela affecte très sérieusement ces couches de la société civile.
IPS : Cette stratégie a-t-elle fonctionné ?
Elle a fonctionné dans le sens où, comme vous dites, vous ne pouvez plus trouver quelqu’un pour parler au nom du Hamas si vous êtes journaliste. Vous ne trouvez plus un représentant Hamas pour intervenir dans un séminaire. Israël a réussi à empêcher toute activité, par exemple les campus universitaires. Les activités de bienfaisance sont interrompues. Cela affecte plus largement encore le mouvement lui-même. Oui, ils sont arrivés à cela.  Mais si vous me posez la question à propos du mouvement, est-ce que le Hamas est fini ? Non.
IPS : Est-ce que d’une certaine manière Israël ne renforce pas le mouvement en le ciblant ?
Je pense que la décision du mouvement de ne pas se confronter à l’Autorité en Cisjordanie est une décision sage. Notre objectif n’est pas de combattre l’Autorité palestinienne.    Il a fallu des conditions particulières, un environnement propre pour ce qui s’est passé dans Gaza. En réalité, cela a commencé de l’autre côté : avec les forces de sécurité conduites par Dahlan et Dayton. Personne ne le conteste aujourd’hui ; elles voulaient prendre le pouvoir, renverser le gouvernement civil. Et le Hamas a été obligé de passer à l’action pour rétablir l’ordre.  Mais pour la Cisjordanie, nous n’avions aucune raison, aucune justification. Rien n’a été fait par le Hamas contre l’Autorité ou le Fatah en Cisjordanie.   (Les gens sympathisent avec le Hamas) pour deux raisons : la première, c’est que la pratique des forces de sécurité est incohérente, désorganisée, personne ne croit dans ce qu’elles font. Et l’autre raison, c’est l’échec complet du soi-disant processus politique.
IPS : Parlons justement de ce processus politique. Le projet de sécurité de Dayton est lié à un autre projet, économique, que Tony Blair met en œuvre et qu’on appelle le « modèle Jénine ». L’idée est de créer aux côtés des forces de sécurité une sorte de prospérité économique néolibérale. L’équipe Dayton parle de 4% de croissance économique en Cisjordanie pour l’année dernière, le FMI relève ce taux de croissance à 7% pour l’année en cours.
Ce qui se passe ici reflète ce que les aides des donateurs laissent apparaître dans les statistiques. Ces 7% de croissance proviennent de la progression de certaines entreprises et certains commerces qui profitent du système de donations. Toutefois, si vous regardez les couches marginales de la société, la plupart des gens vous diront que celui qui était pauvre est devenu, ces dernières années, encore plus pauvre.
L’emploi public est aujourd’hui lié au système sécuritaire. Des gens sont licenciés simplement sur la façon dont ils ont voté, ou dont ils sont soupçonnés d’avoir voté. Alors, d’une certaine manière, il existe effectivement cette progression, mais elle reste artificielle dans ce sens qu’elle provient simplement de l’argent des donateurs et, si cela s’arrête pour une raison ou pour une autre comme en 2006 après les résultats des élections, alors l’économie s’effondre.
IPS : Vous considérez donc cette aide comme problématique ?
Elle est problématique dans le sens où elle a un coût politique. Elle est subordonnée à ce que vous faites dans le processus politique. Ils ont utilisé ce financement par donateurs pour faire pression sur le gouvernement.
IPS : Le modèle Jénine va-t-il fonctionner ?
Est-ce que ça va apporter une solution au problème ? Non.
IPS : C’est pourtant comme cela que le voient Israël et les Etats-Unis, ils en parlent comme d’un « horizon politique ».
Vous ne pouvez régler le combat politique avec Israël par l’économie. Ils essaient en ce moment d’acheter le calme. Je crois que la Première et la Deuxième Intifadas ont prouvé que ce n’était pas la bonne méthode.
IPS : Alors, serions-nous sur la voie d’une Troisième Intifada ?
Pas à cause de la situation économique. A cause de la politique israélienne à Jérusalem, peut-être ; ou à cause de la politique israélienne à l’égard des colonies. Ou à cause de l’échec du Fatah et de l’Autorité palestinienne qui n’ont atteint aucun des objectifs nationaux palestiniens.
(Le Président Mahmoud Abbas) est convaincu que c’est la seule voie, que notre seule alternative est la négociation. De la sorte, il ne laisse personne exprimer d’autres options. Même celle de la résistance civile. Et je ne parle même pas d’un soulèvement armé. Après le siège, après les pratiques de l’Autorité contre les mouvements de résistance, un soulèvement armé serait très difficile. Mais même un soulèvement civil est entravé par l’Autorité. Il n’est pas souhaité.
IPS : De la façon dont ils mettent en place ces forces de sécurité avec Dayton, elles vont se trouver en première ligne pour mater cette Intifada.
Mais si cela arrive, alors que beaucoup de gens s’opposent aux forces de sécurité et qu’il y aura plus de blessés, plus de victimes, les forces de sécurité se retireront, car elles ne feraient que tuer leurs cousins, leurs voisins, leurs amis. Dans notre pays, les centres de population sont suffisamment petits pour que tout le monde connaisse tout le monde.
IPS : S’il y a réconciliation au niveau politique, est-il possible que les membres du Hamas se joignent à l’armée que Dayton est en train de créer afin de la rendre plus légitime ?
En Cisjordanie, nous ne cherchons pas à rejoindre les forces de sécurité. Nous voulons des forces de sécurité qui protègent le peuple, avec une police et un système judiciaire, et tout cela. Et, deuxièmement, nous voulons que cesse la coopération avec les Israéliens, qui cherchent à arrêter la lutte de la résistance. Nous sommes sous occupation. Tant que durera cette occupation, nous aurons le droit de résister. Après, que vous résistiez ou non, c’est autre chose, mais le droit de résister existe. Nous ne pensons pas que s’opposer de quelque façon à la résistance des Palestiniens, ou la combattre, puissent servir la cause palestinienne.
IPS : Quelle est la prochaine étape ? Peut-il y avoir des élections ?
Sans réconciliation (entre Fatah et Hamas), je ne crois pas qu’il y aurait le moindre sens à des élections. Le Hamas ne se présentera aux élections qu’après la réconciliation. A mon avis personnel, ce ne serait pas la solution.   Nous avons eu des élections. Ce furent des élections honnêtes, justes et transparentes. Elles furent saluées par tout le monde, seulement personne n’en a accepté les résultats. Nous pouvons avoir des élections demain mais ça ne sert à rien si le monde ne veut pas accepter ce qui en résulte. A moins, bien sûr, que les élections ne soient conçues pour donner des résultats dans la ligne de ce que veulent les Etats-Unis, ou l’Occident.
IPS : Alors, quelle issue ? Fayyad peut-il continuer à gouverner sans être légitimé par le peuple, et sans possibilité d’élections pour obtenir une telle légitimité ?
Est-ce que Fayyad doit gouverner ? Nous pensons que Fayyad doit partir, sauf s’il obtient une légitimité de manière adéquate. Il n’a que deux sièges au parlement. C’est le plus petit parti qui gouverne la société. C’est contraire à toutes les règles, à toutes les normes, à toutes les valeurs démocratiques.  La solution passe d’abord par les Etats-Unis. Malheureusement, leur politique étrangère se fonde sur l’hypothèse que les intérêts états-uniens sont mieux servis par Israël. Il n’y a aucune raison de croire qu’une démocratie palestinienne serait une menace pour les intérêts des Etats-Unis.  Que les gens vivre en paix ; qu’ils choisissent leur direction. Laissons les Palestiniens exercer leurs droits. Il existe un consensus parmi les factions palestiniennes : nous accepterons un Etat palestinien souverain à l’intérieur des frontières de 1967, sur tout ce territoire, avec Jérusalem-Est comme capitale.  Les Israéliens veulent toute la terre. Ils veulent un Etat juif. C’est comme si on parlait d’avoir un Etat chrétien - un Etat catholique ou protestant ; ou un Etat chiite ou sunnite. Donnez à un Etat un caractère religieux, et vous allez tout droit à la catastrophe.  
Wikipédia : Omar Abdel-Razeq, né en 1958 à Salfit en Cisjordanie dans une famille d’agriculteurs, est un économiste et homme politique palestinien. Ministre des Finances du 29 mars 2006 au 17 mars 2007 après avoir été libéré d’une prison israélienne où il était en détention administrative depuis le 13 décembre 2005. Il avait été placé une première fois en détention administrative en 1997.
Il fait ses études secondaires dans les écoles de Salfit et obtient son doctorat en mai 1986 à l’université Iowa aux États-Unis.
Avant de devenir ministre des Finances le 29 mars 2006, il est professeur d’économie à l’Université nationale d’Al-Najah et est également chercheur à l’Institut Mass pour les études économiques à Ramallah.
Ce spécialiste de l’économie mathématique et internationale est lauréat de plusieurs prix d’honneur tels que le prix 1991 Abdel Hamid Shouman pour les jeunes Arabes en sciences sociales.
19 janvier 2010 - IPS - traduction : JPP

Histoire d'une déchirure (réponse de Pierre Lévy)

Editorial « Point de vue » par Pierre Lévy :   
La naissance d’Israël
Délégué régional du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), Pierre Lévy répond ici au texte d’Albert Huber Consacré à Israël et à la Palestine. (*1)
Il est classique, après avoir pris la précaution de se présenter comme observateur impartial, de proposer comme « faits historiques incontournables » une lecture partiale et partielle de l’histoire qui ne peut que rendre le débat encore plus passionné et motiver le déchaînement des activistes. C’est ce qu’a fait M.Hubert.
Il affirme : Depuis la deuxième Intifada et l’offensive du 29 mars, il y a eu plus de 1800 morts en 18 mois : surtout des Arabes musulmans, mais aussi des chrétiens, qu’ils soient Palestiniens ou Israéliens même s’il condamne les attentats dans la phrase suivante, on peut se demander pourquoi il oublie dans cette phrase de mentionner les morts de religion juive, en particulier les 120 femmes, vieillards, enfants assassinés dans le seul mois de mars ( 30 rien qu’a Netanya) qui ont déterminé « l’offensive du 29 mars ». Voici donc quelques éléments propres à remettre en perspective ce qu’il nomme des « faits historiques incontournables » (*2)
Tout d’abord, ce n’est pas de la Shoah que date la volonté internationale de créer un Foyer national juif en Palestine. Le premier texte officiel a été rédigé en 1920 à la conférence de San Remo par la Société des Nations, qui accorde à la Grande-Bretagne le mandat sur la Palestine pour mettre en œuvre la déclaration Balfour. Cette déclaration du 2 novembre 1917 dit : « Le gouvernement de sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif ». Ce texte est joint au document du mandat, tel qu’il sera ratifié par la Société des Nations en 1922.
(*3) En 1937 l’Angleterre avait d’ailleurs envisagé une partition en trois de la Palestine : une partie juive, une partie arabe et une autre partie anglaise, elle doit y renoncer devant les contestations. Le deuxième texte résulte du rapport de l’UNSCOP (United Nations Special Committee on Palestine) fondé en avril 1947 qui recommande à la majorité le partage de la Palestine en deux Etats, l’un juif et l’autre arabe.
Ce rapport, présenté à l’Assemblée générale de l’ONU le 29 novembre 1947, est adopté comme Résolution 181.
(*4) Dès le lendemain de l’adoption de cette résolution, un des quartiers juifs de Jérusalem est attaqué et incendié. Des arabes palestiniens, aidés par des volontaires venus de pays voisins, soumettent la population juive de Palestine à des attaques sanglantes. Les juifs ne disposent que de peu d’armes, et pas d’artillerie lourde ni aviation, et ne peuvent mobiliser que de 20 à 43 000 hommes. Les Etat arabes disposent, outre leur artillerie lourde, d’environs 30  000 hommes dont la célèbre légion arabe  de Transjordanie entraînée par les Anglais. Les quartiers juifs de villes mixtes comme Safed et Tibériade sont encerclés. La ville de Jérusalem à majorité juive depuis le milieu de XIXe. Siècle est assiégée, bombardé et affamé. Les 150 000 juifs qui y vivent dont 2 500 dans la vieille ville sont contraints de quitter leurs maisons. En mars 1948, avant même la déclaration de l’Etat, plus de 1 200 juifs avaient déjà été tués.
Dans la nuit du 14 au 15 mai 1948, quelques heures après la Déclaration d’indépendance, Tel-Aviv est bombardé par des avions égyptiens. Dans la journée du 15 les forces armées égyptiennes, libanaises et irakiennes pénètrent dans l’état juif.
De même que Sabra et Chatila sont devenus dans la mythologie palestinienne le symbole de la guerre du Liban qui a pourtant fait des milliers de morts au cours de massacres perpétrés dans les deux camps, de même, Deir Yassin est devenu dans cette mythologie le symbole de cette guerre qui pourtant, quand elle prend fin en janvier 1949, a coûté la vie à 6 000 juifs et à 2 000 arabes.
(*5) Autre vérité historique occultée : celle des quelques 500 000 réfugiés juifs des pays arabes, où pourtant il vivaient depuis plus de 2000 ans et qu’il faudra bien évoquer dans le cadre d’un règlement équitable du conflit.
En Irak en 1941, 180 juif sont assassinés à Bagdad au cours d’un farhoud (pogrom). De semblables émeutes se produisent à Tripoli en Libye en 1945, à Alep et à Aden en 1947. le plupart des juifs de Syrie quittent ce pays dès 1944. En Egypte, des centaines de juifs sont internés dans des camps en 1948 – 1949. En 1956, la nationalité égyptienne est retirée aux « sionistes ». En 1957, leurs biens sont mis sous séquestre. En Irak, en 1948, le sionisme fut rangé dans la catégorie des crimes d’opinion, passibles de sept ans de prison et d’une amende. En 1950, les juifs sont privés de leur nationalité et, 1951, dépouillés de leurs biens. Cette même année la synagogue de Bagdad, où les juifs s’enregistraient pour l’émigration, est la cible d’un attentat.
(*6) Comme le dit M.Huber les griefs et les morts sont des deux côtés, mais pourquoi ne semble-t-il remarquer que ceux des Palestiniens en oubliant ceux des Israéliens ? On doit aussi s’interroger sur sa qualification de « slogan perfide » ou de « propagande juive de l’époque », pour ce qui n’est qu’une boutade de Theodor Herzl (mort en 1904) qu’il serait plus exact de citer ainsi : »Un peuple sans terre cherche une terre sans peuple ». Phrase tronquée, reprise comme « preuve » par tous ceux qui critiquent le sionisme sans avoir lu le moindre des textes qui l’ont fondé. Ceux qui les ont lus savent que le droit des Arabes, et la possibilité de s’entendre avec eux, loin d’avoir été ignorés ont, dès le début, longuement été débattus ainsi qu’en témoigne par exemple ce texte écrit en 1891 par Ahad Haam : « Nous avons l’habitude de croire à l’étranger, que la Palestine est une terre presque entièrement désolée, un désert non cultivé (…) En réalité, elle ne l’est pas » (*). Et même s’ils l’avaient ignoré un instant, la réalité se serait chargée de leur rappeler, puisque dès 1920 ont lieu des pogroms à Jérusalem et à Jaffa. En 1929, les massacres de Juifs à Jérusalem et Hébron font près de 160 morts. Les émeutes anti-juives se renouvellent en 1933, 1936, 1937.
Rappelons aussi que si Begin et Sharon ont un passé, Arafat en a un lui aussi et qu’il a été prouvé qu’il est directement impliqué dans divers attentats perpétrés en Europe comme par exemple celui des Jeux Olympiques de Munich. Il est aussi l’un des rédacteurs de la charte palestinienne dont l’article 15 stipulait : « la libération de la Palestine est un devoir national afin de refouler l’invasion sioniste et impérialiste de sol de la patrie arabe et dans le but de purifier la Palestine de l’existence sioniste ».
(*7) On ne peut pourtant qu’être d’accord avec M.Huber quand il affirme que « les deux peuples sont condamnés à vivre ensemble » mais comment ignorer que cette 2e. Intifada a été lance en pleins pourparlers de paix à Taba.
Un peu d'humour dans ce monde de brutes









Mes commentaires :
(*1) Le CRIF (Et je ne fais pas là une découverte), est représentatif des Juifs mais pas de tous les Juifs, Il est, ce que l’on pourrait appeler la : « Branche dure » en France de l’Organisation sioniste mondiale, sont rôle est de concentrer et étendre l’influence de ses membres, influence qui d’étend jusqu'au "cœur" même de la République française mais aussi au sein des institutions Européennes où un lobbying effréné y est développé avec l’objectif de favoriser les rapports commerciaux et politiques entre l’Europe et Israël. Mais le plus grave, le plus inadmissible (à mes yeux) c’est l’impunité, que par cette influence, la France, l’Europe, l’Occident accorde à un Etat qui n’a pas, une seule fois, depuis sa création respecté le Droit international. Et cela indépendamment du caractère raciste et xénophobe de cette association.
(*2) M Pierre Lévi lui dépassionne le débat en qualifiant la résistance, le désaccord des palestiniens, de : « déchaînement d’activistes ! »  Mis à part, qu’une lecture historique est toujours partielle prétendre quelle est partiale relève d’une incontestable mauvaise foi, ou alors il faudrait émettre que M Albert Hubert ment. M Pierre Lévy, fait référence aux 120 victimes de la résistance palestinienne ? Il a raisons, mais encore une fois la comparaison est osée. En effet 1800 morts d’un coté et 120 de l’autre. En conséquence je ne cherche pas à excuser ni les attentats Kamikazes, ni les attaques meurtrières en tous points disproportionnées de l’armée israélienne. Ce qui m’importe, moi, citoyen français et du monde, est de savoir le pourquoi que des êtres jeunes et tout à fait sains d’esprit se donne la mort en emportant avec eux des dizaines de vies innocentes ? Voila la question que les élites  qui nous gouvernent devraient se poser. Au lieu de suivre, comme l’ont fait : les moutons de panurge, un pipeau qui de tous temps a sonné la compromission, la fourberie, le mensonge !
Sans omettre que les attentats kamikazes, contrairement aux allégations israéliennes font suite à une situation intolérable pour des hêtres humains à qui ont a nie  le droit à l’existence décente qu’a droit tout être humain. Très souvent les lettres d’adieux laissées par ces jeunes gens, avants d’aller vers la mort disent : « donner leur vie pour que d’autres en aient une meilleure ».
(*2bis) Le raisonnement de M Pierre Lévy est typique de la psychologie des juifs favorables au sionisme, à Israël. (Auteurs d’une provocation. Si vous réagissez, prennent votre réaction comme prétexte et ripostent de manière inconsidérée et sous couvert de représailles pensent être en état de légitime défense, autorisant les crimes pour lesquels ils avaient provoqué.) Cela s'est verifié dans la Nakba : (Le Nettoyage Ethnique de la Palestine de 1948, où le Yissouv avait dès l’entre-deux guerres préparé la destruction des villages palestiniens et les massacres qui s’en suivirent.) un autre exemple plus près de nous, Gaza : (Où sous prétexte de prise de pouvoir du Hamas, par l’influence de la diaspora aux USA et en Europe inscrivent cette organisation politico-religieuse sur la liste des organisations terroristes. Alors même que le Hamas mis à part les fait de résistance n’a jamais commis d’acte terroriste. Qui plus est Hamas n’a pas pris le pouvoir, comme le bébêtes à panurge peuvent le croire, mais il a été élu par une élection qui ne souffre d’aucune contestation. Sur ce point je ne suis pas sur que nous puissions en dire autant. C’est donc par des manipulation permanentes des populations, principalement occidentales,  que l’état voyou qu’est Israël est considérée par nous,  comme une démocratie.  
(*3) M Pierre Lévy, c’est avec raison que vous relevez l’erreur commise par M Albert Hubert. La volonté de créer un « Foyer juifs » en Palestine est antérieure à la Shoah, la Conférence de San Rémo, détermina les « Mandants » du Proche et Moyen-Orient et accorda la Palestine à la Grande-Bretagne, mais vous commettez aussi une erreur. La conférence de San Remo  n’avait pas pour objectif de mettre en œuvre la déclaration Balfour (qui émanait d’une compromission d’initiative privé) mais d’emmener les populations de Palestine à l’autodétermination démocratiquement. La Société des Nations dans sa charte s’était engagée à consulter les populations de Palestine, juifs, arabes, chrétiens sur la question de l’autodétermination de leur pays. L‘instance qui prit la responsabilité d’accorder une terre à une organisation politico-religieuse se fut l’ONU. Qui elle n’avait pas, et pour cause, signé aucune charte stipulant que les populations de Palestinienne devaient être consultés pour que toute décision fusse valable. La question juridique qui reste en suspens est : La Société des nations ayant pris cet engagements l’ONU, nouvelle entité, devait-elle oui ou non respecter cet engagement ?
Voila une bonne question pour les juristes…
IL y a-t-il eu avec ce changement une cause à effet à ce non respect des engagements pris par la SDN et le Mandat.
Moi je dis que oui…Un complot de plus à l’encontre des populations de palestine.  Tant que l’on n’aura pas répondu à cette question le Foyer National Juifs, comme l’affirma le président américain Wilson Wodroow, un euphémisme pour « Etat juif », Israël reste un Etat illégal, et contraire aux engagements pris par la Société des Nations de consulter les populations de Palestine concernant l’autodétermination.   
(*3) Quant au partage de la Palestine, je vous rappellerais simplement que l’Angleterre n’avait aucun pouvoir légal pour décider à la place des Palestiniens. Qu’un des fondements des DROIT DE L’HOMME est « Celui des Peuples a disposer d’eus mêmes » en conséquence aucun comité n’a le pouvoir (et vous serez d’accord avec moi) pour décider de l’avenir d’Israël, aucun Comite n’avait le droit de décider à la place des Palestiniens.
Vous parlez de la résolution onusienne 181 mais manifestement vous ignorez tout des conditions de son obtention. Il y a eu majorité, non par le remords que pouvait représenter la Shoah, mais par les pressions scandaleuses des USA sur les petit pays…
Sans compter que l’ONU, ni d’ailleurs la SDN n’avait pouvoir pour décider du partage d’un pays, quel qu’il soit. La meilleure preuve c’est que ce cas d’école ne s’est plus jamais reproduit.
La question qui reste en suspens est : « comment se fait-il qu’un organisation politico-religieuse à pu influencer au point de se faire octroyer un territoire, se basant sur un mythe ? »

(*4) Vous avancez des chiffes, des faits, des morts. Je ne peux que vous conseiller de consulter les archives militaires israéliennes d’où par ailleurs Ilan PAPPE à tire les information pour son livre « Le Nettoyage Ethnique de la Palestine » et vous constaterez la supercherie par vous-même, en tout état de cause, il n’a pas les mêmes conclusions, il est pourtant israélien et n’a comme Jeff Halper, anthropologue israélien, Gidéon Lévy journaliste israélien…, aucun intérêt à se vautrer dans le mensonge habituel et la manipulation  de sionistes fanatiques.
L’histoire ne s’accommode pas de fait travestis, mais lorsque l’on narre des faits réels, places dans un désordre bien réfléchi, on peut alors donner l’illusion d’une légitimité que l’on n’a pas. C’est le cas d’école que j’ai tenté d’exprimer au paragraphe (*2bis)
 Le gros du Nettoyage ethnique eu lieu entre le mois de novembre 1947 et mais 1948 et pendant cette époque, Ilan PAPPE, ne parle lui, d’accun bombardement sur Tel-Aviv ni l’intervention d’aucune force militaire à part l’ALA, peu nombreuse, mal armée et commandée par des hommes inexpérimentés. La Légion Jordanienne se cantonna quant à elle à sauvegarder le territoire convenu, suite à la compromission entre le petit Roi de Jordanie, de cette époque, et Golda Meïr, la Cisjordanie. Le reste est une symphonie pour malentendants…
(*5) Moi, je dirais une autre contrevérité, typique du sioniste fanatique, la Haganah les groupes terroristes avaient fait main basse sur pratiquement tous les villages du territoire qui lui était dévolu et au-delà, la pénurie d’armes évoquée par M Pierre Lévy est un nouveau « mythe » le sionisme avait besoins de fonds, il fit appel à la diaspora prétextant ce que M Pierre Lévy expose, mais la réalité n’a jamais été elle-ci. Les forces juives étaient bien mieux armées que les deux fusils, datant d’avants la première mondiale, que possédaient les villages et même et bien mieux armées que l’ALA, c’est un nouveau mensonge.
Quant à l’Irak, « Cette vérité historique je la conteste : on sait maintenant que des attentats contre des synagogues furent commis par des services « israéliens » (Mossad) et des juifs sionistes irakiens visant à terrifier les populations juives d’Irak afin qu’elles rejoignent Israël grossir les rangs sionistes. D’ailleurs ne vivaient-ils depuis 2 000 ans en bonne intelligence ? Ce procédé fut utilisé dans d’autres Etats arabes.
(*6) Là, je l’affirme M Pierre Lévy est un manipulateur.
Théodore Herzl en peut-être mort en 1904, mais je sais qu’il se compromit avec Von Plève ministre des Tsars, qui avait organisé les pogroms de Kichinev, trois mois auparavant, ce qui ne l’empêcha pas de conclure un accord où les juifs russes s’abstiendraient d’œuvrer contre la Russie des Tsars en échange d’un avis favorable du Gouvernement russe pour l’installation d’un Foyer Juifs en Palestine. Par ailleurs la perfidie du slogan juif concernant la Palestine peu de juifs eux-mêmes le contestent, alors Pierre Lévy !
Voici ce que pensait Herzl des palestiniens :
De Theodor Herzl, parlant des Arabes de Palestine, Notes complètes, 12 uin 1895.
« Inciter la population démunie à traverser la frontière en la privant d’emploi… Le processus d’expropriation et de retrait des pauvres doivent être menés discrètement et avec circonspection. »
 Ce cher Pierre fait référence au Philosophe-poete juifs russe Ahad Hamm, mais il se garde bien de donner la déclaration exacte, il a dit en effet : De Ah’ad Ha-am, sioniste spirituel, commentant sa première visite en Palestine en 1891.
« A l’extérieur on a coutume de croire qu’Israël est presque vide ; que rien n’est cultivé ici quiconque veut acheter de la terre n’a qu’a venir et acheter selon ses désirs. En réalité, la situation n’est pas celle là. Au travers du pays il est difficile de trouver de la terre cultivable qui ne soit déjà cultivée. (…) Si, un jour, la vie de nos fiers juifs en Palestine se développe au point de refouler les habitants du pays sur une petite ou grande échelle, alors ces derniers ne céderont pas facilement leurs places »
(Ah’ad Ha-am, écrivain et philosophe juif russe, dans une lettre écrite en 1913).
« En dehors du danger politique, je ne peux supporter l’idée que nos camarades soient moralement capables de se comporter d’une telle manière envers des humains d’un autre peuple, et involontairement cette pensée me vient à l’esprit : s’il es est ainsi maintenant, quelle sera notre relation avec les autres si en vérité nous remportons à la fin des temps le pouvoir en Eretz Israël ? Et si c’est cela le ‘Messie’ : Je ne veux pas voir son avènement. »
Malgré l’entente plus ou moins qu’acceptable entre Palestiniens Arabes ou Chrétiens et Juifs, il y eut en effet dès 1920 et même un peu avants des échauffourées inter ethniques. Mais il faut préciser qu’ils prennent leur origine dans la volonté sioniste de prendre possessions des terres, car même si une Agence juive fut crée pour l’achat des terres, la généralité était de prendre possession des terres par le fait accompli (tel qu’on peut encore le remarquer aujourd’hui avec la colonisation par spoliation ou par le fait accompli) alors il ne faut pas se voilez la face et prétendre que ces atavismes n’engendrent des rancoeurs. N Une matinée un Kibboutz était installé avec mirador, double palissade et ses gardes armés. Les « maçons » vaquaient ensuite à d’autres occupations, d’autres kibboutz…
(*7) Au point où en sont arrivées les choses on peut effectivement penser que ces Deux Peuples, les Palestiniens, juifs, musulmans, chrétien et juifs venus d’Europe sont condamnées à vivre ensemble. C’est la principale hantise de la diaspora juive, y compris lorsqu’elle se dit antisioniste, que de voir remise en cause la pérennité d’Israël, c’est de mon point de vue la raison principale qui fait que les juifs soutiennent Israël quel que soit son crime.  Y compris quand il en son victimes.
Chaïm Weizmann, futur président du Congrès Mondial puis premier Président de l’Etat d’Israel. (Cité par Lenni Brenner “Zionist in the Age of the Dictaors”)
Ainsi : Nous avons dit à un public Berlinois en mars 1912 que « chaque pays ne peut absorber qu’un nombre limité de Juifs, s’il ne veut pas de maux d’estomac. L’Allemagne à déjà trop de juifs. »
De quels pourparlers parle cet hâbleur ! Les entretiens de paix n’ont jamais servi à autre chose que tenter de faire plier les palestiniens aux desiderata d’Israël et de l’idéologie sioniste. 
Pour se souvenir


mercredi 11 août 2010

Histoire d'une déchirure Albert Hubert

Cela fait plus de douze ans que Elias Chacour, prêtre, arabe et citoyen israélien, par son livre : « J’ai foi en nous » où il y raconte sa vision pour un respect mutuel, nécessaire à ses yeux, il m’a fait comprendre aussi les crimes commis en Palestine au nom de Dieu et sous couvert de représailles contre une population qui voyait sa résistance qualifiée de terrorisme.
La population principalement occidentale, les dirigeants occidentaux, participent au crime que représente la spoliation mais aussi les massacres qui s’en sont suivis et toutes les exactions que commet, encore aujourd’hui, le sionisme au nom d’un Mythe.  La question qui s’impose à moi est : « pourquoi ? ». Il y a eu la Shoah, bien sur, mais nous savons aussi que le vote onusien de novembre 1947 n’avait rien à voir avec le génocide des Juifs en Europe. Ce sont les pressions scandaleuses des USA sur les petits Etats qui fit pencher le vote  de la résolution 181 en faveur d’une organisation politico-religieuse, le sionisme. Organisation que de tous temps et encore aujourd’hui a instrumentalisé les juifs et le judaïsme pour parvenir à ses fins. L’incompréhensible est le soutient qu’apporte le judaïsme à cette organisation qui pourtant a une responsabilité certaine dans la Shoah, par les déclarations de sionistes et par l’action de sionistes. L’organisation sioniste mondiale est issue de la communauté juive, c’est un fait, mais les intérêts sont-ils les mêmes ? Ce qui est reproché aux juifs  ce n’est pas d’avoir immigré en Palestine, c’est de la manière dont ils l’on fait.  
Editorial « Point de vue » par Albert Hubert :
Président de l’Action Chrétienne en Orient (ACO), un service protestant de mission et d’entraide dont la branche française a son siège à Strasbourg.
Histoire d’une déchirure. 1922 : Paul Beron pasteur alsacien lance l’Action chrétienne en Orient, en secours au peuple arménien victime du terrible génocide turc.
La modeste œuvre d’entraide protestante se déploie au Proche-Orient. Près d’un siècle plus tard elle reste vivace sur cette terre où fut annoncé au monde l’évangile de la réconciliation et où le sang continue de couler de Jénine à Ramallah en passant par Jérusalem ou Tel-Aviv.
Les cris de détresse des chrétiens orientaux parviennent jour après jour au siège strasbourgeois de l’ACO sur le qui-vive. La course vers l’abîme cessera-t-elle un jour ?
Tenter d’expliquer la déchirure Israël-Palestine est une opération périlleuse. Toute analyse est vite aperçue comme partiale, à partir du moment où l’on ne rejoint pas les opinions du lecteur. Peut-être convient-il de partir de quelques faits concrets pour inciter à dépassionner les débats.
Depuis la 2e Intifada et l’offensive du 29 mars, il y a eu plus de 1800 morts en 18 mois : surtout des Arabes musulmans mais aussi chrétiens, qu’ils soient Palestiniens ou Israéliens. Chacun de ces morts ouvre de nouvelles meurtrissures et provoque le désir insidieux de vengeance au plus profond des deux peuples.
Tous les observateurs en conviennent : il n’existe aucune solution militaire au conflit. L’escalade de la violence ne peut conduire qu’a une impasse. Quand l’humiliation et la terreur blessent de plus en plus la population palestinienne, peut-on penser sérieusement que vont de raréfier les volontaires pour les attentats suicides qui frappent scandaleusement des civils ? Des actes qu’aucune cause ne peut justifier et qu’il s’agit de dénoncer avec la plus grande fermeté. « Si, l’idéologie sioniste  peut justifier ces actes » Des deux côtés, « certains » comme islamistes palestiniens du Hamas, les ultra orthodoxes israélites du Shass… ne cherchent que cette manière forte. Qu’ils soient arabes, juifs, musulmans ou chrétiens minoritaires. Attention à l’amalgame entre eux : les étiquettes sont vite réductrices.
Dans ce coin de Méditerranée, on est aussi bien Israélien musulman qu’Arabe chrétien palestinien, aussi bien extrémiste que militant pour la paix et la réconciliation. Ces pacifistes même minoritaires, impressionnent toujours par leur refus de se laisser entraîner dans la spirale sans fin de la force brute et de la haine. A Tel-Aviv ils étaient 15 000 israéliens à manifester contre la politique de Sharon le samedi 6 avril, en présence d’Abraham Burg, le président de la Knesset, le parlement de l’Etat d’Israël !
Clef de la situation actuelle : deux faits historiques. 1948 : l’Etat d’Israël est crée à la suite d’un mouvement de mauvaise conscience de l’Occident face à la terrible Shoah : les nazis viennent d’exterminer 6 millions de Juifs en europe. Les populations locales non seulement ne sont pas consultées, mais n’existent pas selon la propagande Juive de l’époque. « Un peuple sans terre pour une terre sans peuple » dit un slogan perfide. Le peuple palestinien connaît vite la Nakba, par opposition à la Shoah : plus de 400 villages détruits, leur population terrorisée, chassée ou massacrée 750 000 Palestiniens arabes musulmans et chrétiens subissent alors l’exil. En tout quatre millions de palestiniens vivent aujourd’hui à l’étranger, surtout en Jordanie. Ils restent un peu plus de deux millions en Palestine. Certains chefs de milices à l’origine de ces horreurs s’appellent Begin ou Sharon ! Suivent les attaques répétées des voisins arabes. Ces derniers sont battus d’une guerre à l’autre. Mais les rancœurs persistent côté musulman, arabe et juif. Elles provoquent de nouveaux terrorismes et le sang n’arrête pas de couler entre Jourdain et Méditerranée depuis maintenant 54 ans.
13 septembre 1993 : une certaine poignée de mains entre Rabin et Arafat, sur la pelouse de la Maison Blanche, ravive d’un coup l’espoir. Hélas :Israël se dégage vite des accords d’Oslo qui sont comme lettre morte aujourd’hui. La peur reprend le dessus dans les deux camps. Par l’implantation de « colonies de peuplement », les Palestiniens revoient à nouveau leurs terres confisquées, leurs oliveraies arrachées, leurs maisons démolies par centaines. Impossible de circuler librement : la Cisjordanie et la bande de Gaza sont bouclés par des barbelés, des check points, des militaires en arme. Un peuple sous perfusion.
Condamnés à vivre ensemble : La promesse « d’allégresse » faite 700 ans avant Jésus-Christ par le prophète Esaïe à un peuple d’Israël alors déporté et en mal d’avenir, ne s’adresse-t’elle pas aujourd’hui, de fait, au peuple de Palestine ? Pour sa part, Israël est devenu la quatrième puissance militaire du monde. Et pourtant les deux peuples sont condamnés à vivre ensemble, « sans bruit de pleurs, ni cris de détresse… », dirait Esaïe. Comment faire aujourd’hui pour ne pas passer sous silence cette déchirure ? c’est par la reconnaissance mutuelle et l’apprentissage de qui est cet autre si différent qu’il fait peur, que la paix reviendra un jour. « Coexistons sans hégémonie avec le monde arabe : Il n’y a pas d’autre choix pour mettre fin à toute guerre. Nous avons beaucoup à recevoir et beaucoup à donner », Plaide depuis Jérusalem Michel Warschwski, le fils de l’ancien grand rabbin de Strasbourg.
Ce travail commence chez nous, tout simplement. Par exemple, dans les jours à venir, nous avons quelques occasions de le rappeler aussi à ceux qui demandent nos voix.


Les enfant de Palestine chantent :