samedi 16 octobre 2010

Légiférer sur le fascisme

Légiférer sur le fascisme

Par Khaled Amayreh  [14/10/2010 - 11:52]

Dimanche 10 octobre, le gouvernement israélien de droite a approuvé une proposition de loi qui obligera les citoyens non-juifs à jurer loyauté à Israël en tant qu’Etat juif. La proposition ne précise pas explicitement que les non-Juifs devront se contenter de droits et privilèges inférieurs à ceux des citoyens juifs. C’est pourtant ainsi que la nouvelle loi est comprise par la plupart des gens. Afin de contenir les critiques, les responsables israéliens ont invoqué le vieux mantra qu’Israël a toujours été un Etat juif et démocratique et que les citoyens non juifs n’ont rien à craindre. Toutefois, ce que ces responsables n’ont pas dit, c'est qu’à partir de dorénavant, Israël se définira d’abord par sa nature « juive » et, ensuite, par son caractère démocratique. En d’autres termes, dans les situations où « Juif » et « démocratique » ne sont pas compatibles, comme c’est généralement le cas, on ne doit se faire aucune illusion sur qui l’emportera. 
Soyons clairs. Israël ne peut pas être réellement démocratique et talmudique en même temps, et dans les circonstances actuelles, le mieux que l’Etat juif puisse faire, c’est de faire semblant d’être vraiment démocratique ou d'utiliser la démocratie comme un simple habillage pour masquer sa nature fasciste. 
C’est ce à quoi a fait allusion Ahmed Tibi, membre arabe de la Knesset, lorsqu’il a réagi à la nouvelle loi. Il a dit qu’elle signifiait d’abord et avant tout que l’Etat d’Israël est démocratique seulement pour les Juifs et juif pour les non-Juifs, en particulier les Arabes. « Il n’y a aucun pays au monde qui oblige ses citoyens à jurer fidélité à une idéologie ou à un engagement partisan. Israël fait la preuve qu’il n’est pas égalitaire et qu’il est de fait démocratique pour les Juifs et juif pour les Arabes. »

Cibler les Arabes
La nouvelle loi semble viser tant l’importante communauté arabe en Israël, qui constitue plus de 23% de la population d’Israël et s’accroit à un taux plus élevé que le taux de natalité juif, que les millions de réfugiés palestiniens, déracinés de leurs maisons et de leurs villages en 1948 et qui revendiquent leur rapatriement dans ces maisons et ces villages dans ce qui est maintenant Israël.
Pour ce qui concerne la communauté arabe en Israël, la nouvelle loi semble leur dire que leur existence en tant que citoyens en Israël ne peut être garantie pour l’éternité et qu’ils pourraient avoir à chercher une « réalisation nationale » ailleurs, c’est-à-dire dans un futur Etat palestinien. Autrement dit, la nouvelle loi brandit la menace du transfert à la face des 2 millions de Palestiniens considérés comme des citoyens israéliens « à part entière ». 
Dans tous les cas, la nouvelle loi affirme la nature juive d’Israël, surtout au détriment de la démocratie. C'est ce qu’on lit entre les lignes : « Israël est avant tout un Etat juif, et si vous n’êtes pas juif, ne vous attendez pas jouir de droits et de privilèges pleins. » En dernière analyse, si un citoyen non-juif aspire à la pleine égalité, il ou elle devra se convertir au judaïsme orthodoxe (les autres courants du judaïsme ne sont pas acceptés) ou quitter le pays.
En ce qui concerne les réfugiés palestiniens qui aspirent à revenir chez eux, la nouvelle loi leur dit que ce n'est même pas la peine de rêver d’un rapatriement en Israël. Cela perpétuerait le conflit israélo-palestinien et le rendrait insoluble au moins pour de nombreuses décennies à venir.
Il ne fait aucun doute que l’approbation de cette loi explicitement fasciste constitue l’« infrastructure juridique » d’une possible déportation des citoyens palestiniens d’Israël pour résoudre le problème israélien de croissance démographique.
Les dirigeants israéliens, dont le Premier Ministre Benjamin Netanyahu, demandent systématiquement que l’Autorité palestinienne reconnaisse Israël en tant qu’Etat juif. Israël n’a jamais vraiment explicité de façon satisfaisante ce que « Etat juif » était supposé vouloir dire. Toutefois, si l’on prend les déclarations des responsables israéliens pour argent comptant, « Etat juif » implique qu’Israël a le droit, au moins à un moment donné dans le futur, d’expulser ses citoyens non-juifs vers l’Etat palestinien à venir.
Ainsi, malgré la pléthore de déclarations en faveur ou contre la nouvelle loi, il est clair que son but ultime est la réalisation de ce qu’on appelle le « transfert ». Pour les non initiés, le transfert n’est pas un terme linguistique innocent désignant le déplacement d’une population d’un endroit à un autre. Dans le contexte palestinien, cela signifie rien moins qu’un nettoyage ethnique génocidaire.
Depuis 1948, Israël procède, vague après vague, au nettoyage ethnique des Palestiniens. Aujourd’hui, le nettoyage ethnique est étayé par une infrastructure juridique solide qui permettra aux sionistes d’utiliser la nouvelle loi comme un mantra dont l’invocation justifie chaque crime imaginable contre le peuple palestinien. Par conséquent, Israël va pouvoir accélérer le processus de retrait de la citoyenneté aux « Arabes israéliens » au motif qu’Israël est un Etat juif et que les non-Juifs qui souhaitent rester en Israël doivent prendre leur parti de leur statut inférieur de citoyens de deuxième ou de troisième classe.

Kahana justifié !!!
Au début des années 1970, un rabbin fasciste qui avait émigré des Etats-Unis, nommé Meir Kahana, a été élu à la Knesset. Il expliquait que judaïsme et démocratie étaient totalement incompatibles et qu’Israël devrait décider s’il voulait être juste une autre démocratie occidentale ou un véritable Etat juif.
Kahana, qui a écrit un livre intitulé « Ils doivent partir », appelait à l’expulsion de la plupart ou de tous les Palestiniens d’Israël et des Territoires occupés de Cisjordanie, de la Bande de Gaza et de Jérusalem Est. Un des disciples actuels de Kahana, Ben Ari, membre de la Knesset et député du Bloc d’Union Nationale, a crié victoire, disant que « 20 ans après la mort de Kahana, le Likoud admettait que le Rabbin avait raison. » « Il est rafraichissant d’entendre le gouvernement Likoud, qui hantait le Rabbin Kahana, vouloir que les Arabes signent un serment de loyauté. On admet aujourd’hui que ce que le Rabbin Kahana déclarait il y a 20 ans était correct et approprié. »
Après l’adoption de la dernière loi, de nombreux Israéliens craignent que ce ne soit que le début et qu’une question de temps avant que d’autres lois draconiennes ne soient votées, qui feront d’Israël un Etat officiellement fasciste.
Certaines lois talmudiques voient les non-Juifs comme des animaux et leur attribuent le rôle de « porteurs d’eau et de scieurs de bois » au service de la « race supérieure » ou « peuple élu ». En effet, des ministres à l’esprit talmudique, comme Y’akov Ne’eman, déclarent ouvertement qu’ils ne prendront pas de repos tant qu’ils ne verront pas Israël régi par les lois du Talmud.
D’autres ministres laïques, comme Isaac Herzog, fils de l’ancien président israélien Haim Herzog, parlent de fascisme. « Nous sommes sur une pente extrêmement dangereuse, » a déclaré Herzog. « Il semble que le fascisme soit en train de dévorer les marges de notre société. »
Il semble que le fascisme soit en train de dévorer bien plus que les simples marges de la société israélienne et qu'il soit déjà devenu un courant dominant. 

Traduction : MR pour ISM 


Al-Karmi

Al-Karmi, un génie du Hamas, nous quitte

Al-Khalil – CPI  [14/10/2010 - 21:29]
Nachaat Al-Karmi, 33 ans : on l’appelait le génie du Hamas. Les occupants israéliens l’appelaient l’ingénieur, comme étant l’héritier du grand ingénieur des brigades d’Al-Qassam Yahya Ayyache.
Le nom d’Al-Karmi est apparu en surface après les derniers tirs effectués dans la ville d’Al-Khalil. L’Entité sioniste l’a accusé d’être le responsable direct de deux opérations.
Qui est Al-Karmi ?
Al-Karmi est originaire de la ville de Tulkarem, au nord de la Cisjordanie. Il habitait dans la ville d’Al-Khalil depuis qu’il a commencé ses études dans la faculté d’ingénieurs de l’Université d’Al-Khalil, en 1997. Il a vite pris la tête de l’Union des étudiants. Il a été enfermé dans les prisons israéliennes à plusieurs reprises, pour un total de sept ans.
Al-Karmi était jeune, le plus jeune de ce groupe de personnalités du mouvement du Hamas déporté vers Marj Al-Zouhour, au sud du Liban. Il n’avait que dix-sept ans.
Un jeune dangereux
Depuis son tout jeune âge, les forces israéliennes d'occupation voyaient en lui un élément dangereux. Elles l’ont alors enfermé plusieurs fois, déporté, puis l’ont enfin liquidé.
Le journal hébreu Maariv avait dévoilé les dernières tentatives israéliennes pour mettre la main sur Al-Karmi. Tentatives sur deux axes, un dans la ville d’Al-Khalil où il a fait ses études, où il s’est marié, où il vivait, un autre dans la ville de Tulkarem, où il est né.
Doublement recherché
Al-Karmi n’était pas recherché uniquement par les forces israéliennes d'occupation, mais également par les milices de Ramallah.
Le journal hébreu Maariv est allé jusqu’à dire que c’est l’autorité du Fatah qui avait informé les forces israéliennes d'occupation de l’implication d’Al-Karmi dans les opérations d’Al-Khalil dans lesquelles quatre Sionistes ont perdu la vie.
Le journal a ajouté que les forces israéliennes d'occupation et celles du Fatah ont travaillé main dans la main pour l’arrêter, avant de pouvoir l’assassiner, le matin du vendredi 8 octobre, ainsi que son lieutenant Mamoun Al-Natcha.
Deux hommes valant une brigade
Des sources spéciales confirment à notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que le chef Al-Karmi et son lieutenant Al-Natcha étaient deux personnes, mais qu’ils valaient une brigade toute entière, par leurs actes et par leur courage. La dernière opération en est la preuve.
Résistant et martyre
Le vendredi 8 octobre, les forces israéliennes d'occupation ont encerclé une maison dans la ville d’Al-Khalil où se trouvaient le chef Al-Karmi et son lieutenant Al-Natcha. Avec tout leur arsenal, elles n’ont pu les avoir qu’après huit heures de résistance.
En effet, les forces israéliennes d'occupation sont venues accompagnées de plus de quarante engins militaires et de plusieurs bulldozers. Et leurs hélicoptères et avions d’observation survolaient le lieu. Une opération des plus vastes depuis longtemps.
Les forces israéliennes d'occupation ont encerclé la maison du Palestinien Sadi Borqan, une maison de trois étages. Puis elles ont crié sur ses habitants pour qu’ils la quittent, avant qu’elles n’aient commencé à la bombarder.
Ensuite, les bulldozers ont détruit une partie de la maison. Mais les soldats israéliens avaient peur d’y entrer, remarquent les témoins.
Le chef Al-Karmi nous quitte. Mais il nous quitte en héro et en laissant ses empreintes sur la scène palestinienne et dans nos cœurs.


vendredi 15 octobre 2010

Il est libéré le jour même

Il est libéré le jour même


Un colon sioniste fonce en voiture sur un groupe d'adolescents palestiniens
Al-Manar  [10/10/2010 - 22:25]
Après avoir heurté délibérément deux enfants palestiniens, sous prétexte qu’ils lançaient des pierres, le directeur d’une association de colons israéliens, David Beiri a été libéré ce samedi.
L'agression qui a été filmée a eu lieu après la prière du vendredi, dans le quartier de Silwan, au sud de la Ville sainte. Le quartier est particulièrement convoité par cette association Elad, qui tente d’en exproprier ses habitants autochtones arabes et d’y implanter des colonies. 
Interrogé par les policiers israéliens, Beiri a prétendu avoir heurté les deux enfants « par inadvertance, par crainte d’être reconnu par eux ».
Or les images montrent très bien comment la voiture du Colon, sortant au ralenti d’un virage, a tout de suite accéléré alors que l’un des enfants s’approchait d’elle.
Propulsé en l'air, le jeune Imrane Mansour (11 ans) a rebondi contre le pare-brise du véhicule avant de retomber par terre. Il a une jambe cassée. L'autre garçon, Iyad Gheit ( 10 ans) a été conduit dans un hôpital pour qu'on lui ôte des morceaux de verre du bras.
Cet incident survient quatre jours après l’incendie délibéré perpétré par des colons contre la mosquée des prophètes, dans le village Beit Fajjar, proche de Béthléem, en Cisjordanie occupée.
 
Les colons y ont brûlé un nombre de Corans et de tapis et ont écrit des graffitis incitant à tuer les Palestiniens et portant atteinte à leurs sentiments religieux


Le ministre des Affaires extérieures, Avigdor Lieberman

Le ministre israélien des Affaires étrangères exhorte
 l'Europe à "ne pas donner des leçons"


11/10/2010
Le ministre des Affaires extérieures, Avigdor Lieberman, à exhorté ses homologues espagnol et français, Angel Moratinos et Bernard Kouchner , à résoudre tous les problèmes que pose l’Europe au lieu de donner des leçons dans le processus de paix du Proche-Orient.  Après d’avoir réglé les problèmes du Cocasse et ceux de Chypre et les conflits de Serbie et Kosovo, venez chez nous, je serais alors disposé à écouter  vos conseils, à dit Liebermann. Il leur rapella comme en 1938, la communauté européenne décida de complaire à Hitler et au lieu d’appuyer le Tchécoslovaquie, l’a sacrifia sans rien gagner. Nous ne serons la nouvelle Tchécoslovaquie.  
Pour une fois je suis d’accord avec ce vaurien, mais pour les mêmes raisons. L’Europe fit preuve de poltronnerie en 1938, et n’osa s’opposer à Hitler. Elle en fait tous les jours depuis 1948… en n’osant s’opposer au sionisme. Deux idéologies de conquête identiques, servie par les mêmes criminels.  

La ligue Arabe d’accord avec l’OLP pour refuser de négocier 
si Israël poursuit la colonisation.

Jerusalén 09/10/2010
Les ministres de la Ligue Arabe cherchaient hier la formule pour maintenir en vie les négociations israélo-palestiniennes, paralysées depuis le 26 septembre, suite à la construction de nouvelles unités en territoire occupé. Une des propositions fut de retourner provisoirement à la formule des négociations indirectes, afin de maintenir le contact de part et d’autre au travers du médiateur étasunien, George Mitchell. Finalement, les ministres optèrent pour une position très prudente, assurant qu’il n’y aurait pas de négociations directes avec Israël jusqu'à cessation des constructions dans les colonies, mais fixant une nouvelle réunion dans un mois pour étudier de « nouvelles alternatives » et se limitant à l’instar de Washington à continuer ses efforts pour paralyser les activités de construction.  
L’ex président de l’Autorité Palestinienne et leader de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), Mahmud Abbas, tint devant la Ligue Arabe le même discours que depuis le 2 septembre : « tant qu’Israël continuera amplifiant sa présence physique dans les territoires occupés, construisant des nouvelles unités  de colonisation et gagnant du terrain mètre par mètre, il n’y aurait plus de réunions avec les israéliens et le processus, initié il y a 17 ans, retournera dans les limbes.   
Le sommet de la Ligue Arabe, tenue dans la célèbre ville Libyenne de Syrte, s’élargira aujourd’hui avec la présence des leaders de l’organisation. Le secrétaire général, Amer Musa, déclara que les négociations ont été bloquées par l’attitude négative du Gouvernement israélien. Le secrétaire général précisa que en aucun cas la Ligue n’imposerait de demande particulière à Mahmud Abbas, seul un soutient complet et quelques suggestions.   
Etats-Unis a fait pression dans les derniers jours sur le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, afin d’arrêter la construction de nouvelles colonies, au moins pendant deux mois, visant à débloquer les négociations.
D’accord mais s’est se moquer du monde, en effet il ne s’agit pas d’arrêter les colonies pour deux mois, ni pour deux ans, il s’agit de les arrêter purement et simplement, si c’est la paix que l’on tente de parvenir.
Comment des êtres intelligents peuvent croire à pareille ânerie ?   
Netanyahu s’est montré disposé à accepter, selon diverses sources diplomatiques, mais la majorité du gouvernement, dont des partis de droite et extrême droite refusent la proposition. 

Pourquoi les Musulmans doivent repenser la Palestine

Pourquoi les Musulmans doivent repenser la Palestine
Ramzy Baroud  [10/10/2010 - 21:59]

En raison de l’aspect central de la cause palestinienne par rapport à l’Islam, de nombreux dirigeants arabes se sont approprié la cause palestinienne, se limitant à des discours enflammés et à des sermons émouvants le vendredi, écrit Ramzy Baroud.


La Palestine, pour beaucoup de Musulmans, existe dans le cadre d’un imaginaire collectif, renforcé par des symboles unificateurs
Des milliers de fidèles écoutaient avec attention alors que je soulignais les défis auxquels font face la Palestine et son peuple. Les cris de « Allahou Akbar » [Dieu est le plus grand] retentissaient de temps en temps depuis un côté de l’immense mosquée sud-africaine. Beaucoup réagissaient avec émotion tandis je décrivais la tragédie qui s’était abattue sur la bande de Gaza en raison du blocus israélien. Ils applaudissaient, souriaient et hochaient la tête alors que je soulignais à quel point la volonté du peuple palestinien ne pouvait être vaincue. Quelques personnes âgées en face de moi ont tout simplement pleuré tout au long de mon intervention, laquelle précédait un sermon du vendredi à Durban il y a quelques mois.
Si l’amour et la bonne volonté étaient suffisants en eux-mêmes, alors la compassion qui débordait de ces fidèles musulmans aurait certainement pu améliorer le monde d’une multitude de façons. L’attachement sincère et le souci affichés par des hommes et des femmes de différentes origines, groupes d’âge, appartenance de classe et de langues, sont de grande valeur et une véritable source d’inspiration.
La Palestine et de sa lutte pour la liberté et la justice sont certainement plus proches du cœur et l’esprit des Musulmans partout dans le monde que de tout autre groupe avec lequel j’ai pu être en contact. Pour gagner l’appui des Musulmans, il n’est jamais nécessaire de discourir, d’avoir à se justifier ou à répondre à des accusations venues de gauche et de droite. Inutile de dire que l’affinité des Musulmans avec la Palestine est historique, fondée sur les principes islamiques énoncés dans le Saint Coran et la Sunna (l’héritage du prophète Mohammed).
Mais au fil du temps, quelque chose s’est perdu. Bien que le sentiment soit resté fort, il y avait peu d’unité dans la manière dont cette énergie a été exploitée ou ce consensus développé. Dans leurs tentatives de se gagner les Musulmans, beaucoup ont manipulé leurs sentiments réels pour des raisons personnelles, politiques, idéologiques et même financières. Plusieurs dirigeants musulmans, des organisations comme des particuliers ont montré une compréhension limitée de la situation en Palestine, et ont proposé une vision tout à fait exclusive sur la façon dont cet angoissant conflit pouvait être résolu.
Le résultat a été très décevant. Il n’y a pas eu de stratégie claire, aucune initiative véritablement notable, et aucun effet tangible n’a pu être constaté malgré le soutien de centaines de millions de Musulmans à travers le monde.
D’une certaine manière, un tel échec est symptomatique d’un malaise beaucoup plus grand qui a longtemps touché les Musulmans. Après la disparition de l’Empire ottoman, le concept de Oumma islamique (nation) - délimitée par de véritables lignes géographiques et politiques - a été remplacé par une référence à une nation qui existe au sein d’indéfinissables frontières intellectuelles. Ce concept a été astucieusement exploité par divers dirigeants arabes et musulmans à travers l’histoire, qui ont insisté pour qu’ils - et eux seuls - représentent le centre de gravité politique de cette communauté musulmane diffuse. Par conséquent, en raison de l’aspect central de la cause palestinienne par rapport à l’Islam, ces dirigeants se sont approprié la cause palestinienne, même si cette appropriation s’est seulement traduite par des discours enflammés et à des sermons émouvants le vendredi.
En d’autres termes, la Palestine pour beaucoup de Musulmans, existe dans le cadre d’un imaginaire collectif, renforcé par des symboles unificateurs tels que al-Aqsa [« l’éloignée », par opposition à la Mecque, - N.d.T], et des références à des versets précis dans le Saint Coran. De telles tactiques ont fait des prouesses, les Musulmans restant impuissants tout en faisant des dons généreux, en ou célébrant le nom de celui que s’était posé en sauveur de la « terre islamique de la Palestine et de sa sainte mosquée ».
Pour terminer, ce rapport [à la Palestine] a produit trois groupes distincts. Le premier groupe est en grande partie défini par sa simple désignation de la Palestine comme d’une « cause musulmane », qu’ils peuvent servir de temps en temps par des dons et de régulières supplications pour la victoire de l’Islam en Palestine. Un autre groupe comprend ceux qui sont devenus critiques de l’interprétation dominante musulmane sur la Palestine et qui se sont de plus en plus radicalisés et aussi isolés. Le troisième groupe est complètement désenchanté, et donc sans pertinence.
Comme on pouvait s’y attendre, aucun de ces groupes ne s’est réellement et sincèrement impliqué dans la mise en place d’une stratégie à long terme pour mettre fin à l’occupation israélienne, ou pour renforcer le peuple palestinien dans sa détermination à atteindre un tel objectif.
Pendant ce temps, la deuxième Intifada palestinienne [soulèvement] de 2000 a provoqué et avec succès encouragé un mouvement international en faveur de la Palestine. Dans ce mouvement, les Musulmans en tant que groupe, n’étaient plus un des principaux acteurs. Certains gains en ont résulté, comme le fait de priver Israël et ses alliés de la possibilité de réduire le conflit à une guerre religieuse, Israël jouant bien naturellement le rôle du rempart des valeurs judéo-chrétiennes.
Mais il y avait aussi beaucoup à perdre, alors que des millions de supporters passionnés de la cause palestinienne retournaient à leur rôle de mouvement de protestation de masse, brûlant des drapeaux et lançant des slogans montrant leur colère. Cette image également a été habilement manipulée, en particulier après le 11 Septembre, dans le but de lier la Palestine à l’extrémisme d’inspiration musulmane. Beaucoup ont été amenés à croire que tous les Musulmans barbus étaient en quelque sorte liés à Al-Qaïda.
La montée en puissance du mouvement Hamas comme pouvoir politique lors des élections palestiniennes de 2006, a une fois de plus réaffirmé la pertinence de l’Islam en Palestine. La tentative faite par le Hamas d’explorer sa « profondeur stratégique » en tendant la main aux pays musulmans ne s’est pas traduite dans les gains politiques escomptés, mais elle a réanimé le lien plus ou moins en sommeil des Musulmans avec la Palestine et avec le conflit dans son ensemble. Plus encore, grâce à la capacité du mouvement Hamas d’apparaître comme un acteur sur le long terme dans le conflit, certains Musulmans extérieurs à la Palestine ont commencé à exprimer leurs émotions avec un réel langage politique.
Dans la même période, de nombreuses communautés musulmanes ont voulu se doter de programmes pratiques pour exprimer leur solidarité et pour aider le peuple palestinien, la bande de Gaza représentant le premier cri de ralliement.
Malheureusement certains d’entre eux ont recours au vocabulaire exclusif du passé, lui-même riche en positivisme religieux. Ceci n’est pas toujours intentionnel, bien que de nature à affaiblir la solidarité internationale, ou au mieux, à reléguer les Musulmans à un groupe d’individus dont le rapport à la Palestine est d’ordre purement religieux.
À ce stade avancé de la solidarité, où une fois de plus la Palestine domine les questions internationales - y compris dans les sociétés civiles à travers le monde - les Musulmans doivent redéfinir leur lien à la Palestine, lequel est basé sur les valeurs et les principes énoncés dans l’Islam.
Mais ils doivent également présenter ce lien dans le cadre d’un idéal universellement partagé, avec un vocabulaire commun à tous et qui peut rassembler. Même si les Musulmans doivent avec fierté assumer leurs symboles, ils doivent également comprendre que cette lutte est une lutte pour la Liberté et le Droit, et qu’elle n’appartient pas à une corporation en particulier.
Les Musulmans doivent se tenir, main dans la main, avec les personnes de tous horizons, non pas comme des propriétaires exclusifs de la lutte des Palestiniens mais en étant fiers de contribuer à un mouvement mondial qui veut que la justice soit rendue, les droits appliqués et la paix réalisée pour tous.
Ramzy Baroud (http://www.ramzybaroud.net) est un journaliste international syndiqué et le directeur du site PalestineChronicle.com. Son dernier livre, Mon père était un combattant de la liberté : L’histoire vraie de Gaza (Pluto Press, London), peut être acheté sur Amazon.com.

26 juillet 2010 - Transmis par l’auteur
Traduction de l’anglais : Claude Zurbach

La république juive d’Israël

Il y a des Israéliens moins fanatiques avec une vision plus juste, que la plupart de nos compatriotes d’une origine juive lointaine, pour certains d’entre-deux pratiquant la religion israélite, d’autres même pas, mais sionistes jusqu'à la stupidité. .

La république juive d’Israël
Des lois racistes qui finissent par créer des clivages dans la population israélienne - Photo : Reuters

Gidéon Lévy – Haaretz  [11/10/2010 - 15:43]
Un destin qui va dépendre d’une prestation de serment à un état juif... Cela peut transformer le pays en une théocratie, comme l’est l’Arabie Saoudite.
Rappelez-vous de ce jour. C’est le jour où Israël peut changer de nature. Il peut aussi par conséquent changer son nom au profit de « République juive d’Israël », comparable à la République islamique d’Iran.
Certes, le projet de loi de serment de fidélité que le Premier ministre Benjamin Netanyahu tente de faire passer ne concerne soi-disant que les nouveaux arrivants qui ne sont pas juifs, mais il affecte le sort de chacun d’entre nous.
A partir de maintenant, nous allons vivre dans un nouveau pays, uniformisé, ethnocratique, théocratique, nationaliste et raciste. Quiconque imagine que cela ne l’affecte pas se trompe. Il y a une majorité silencieuse qui accepte cela avec une apathie inquiétante, comme pour dire : « Je me fiche de ce pays où je vis ». Aussi toute personne qui pense que le monde continuera à se référer à Israël comme à une démocratie après cette loi, ne comprend pas de quoi il s’agit. C’est une nouvelle étape de franchie qui nuit gravement à l’image d’Israël.
Le premier ministre Netanyahou va prouver aujourd’hui qu’il est en fait un leader d’Yisrael Beinteinu. Les dirigeants Avigdor Lieberman, ministre de la Justice et Yaakov Neeman, vont certifier qu’il est vraiment un membre loyal du parti Israël Beitenou. Le parti travailliste va prouver qu’il n’est rien de plus qu’un paillasson. Et aujourd’hui, Israël va prouver qu’il se fiche de tout.
A présent un projet de loi sur le serment de fidélité, et demain une la loi sur un serment de loyauté. Le barrage va maintenant craquer, menaçant de noyer les restes de la démocratie, jusqu’à nous laisser peut-être avec un Etat juif d’un genre que personne ne comprend vraiment mais qui ne sera certainement pas une démocratie. Ceux qui exigent ce serment de fidélité sont ceux qui détournent le sens de la loyauté envers l’État.
Lors de sa prochaine session, la Knesset doit débattre de près de 20 autres projets de loi anti-démocratiques. Au cours du week-end, l’Association pour les droits civils en Israël a publié une liste noire dans l’actuelle législation :
une loi de fidélité pour les membres de la Knesset,  
une loi de fidélité pour la production cinématographique 
-une loi de fidélité pour les organismes sans but lucratif 
  une loi plaçant la catastrophe palestinienne, la Nakba, hors-la-loi 
  une loi interdisant les appels au boycott, 
  et un projet de loi pour la révocation de la citoyenneté.


C’est une tournure maccarthyste dangereuse de la part de législateurs ignorants qui n’ont même pas commencé à comprendre ce qu’est la démocratie. C’est dangereux, même si seulement une partie de ces projets se transforme en lois, parce que notre destin et notre nature vont changer.
Ce n’est pas difficile de comprendre le duo Netanyahu-Lieberman. Comme nationalistes forcenés, on ne s’attend pas à ce qu’ils comprennent que la démocratie ne signifie pas seulement la loi de la majorité, mais d’abord et avant tout des droits pour les minorités. C’est beaucoup plus difficile de comprendre la complaisance de la foule. Les places des villes auraient dû être aujourd’hui remplies de citoyens qui ne souhaitent pas vivre dans un pays où la minorité est opprimée par des lois draconiennes, telles que celle qui les obligent à prêter un faux serment à un État juif. Mais étonnamment, presque personne ne semble se sentent concerné.
Pendant des décennies, nous avons futilement discuté de savoir qui est juif. A présent la question de qui est juif ne va pas disparaître. Qu’est-ce que « l’Etat de la nation juive » ? Appartient-il plus aux Juifs de la Diaspora qu’à ses citoyens arabes ? Vont-ils décider de son sort, et l’appeler une démocratie ? Est-ce que les ultra-orthodoxes de la secte Neturei Karta, qui s’opposent à l’existence de l’État, ainsi que des centaines de milliers de Juifs qui ont évité de venir y faire ce qu’ils veulent ? Qu’est-ce qui est juif ? Des fêtes juives ? Un régime casher ? Le poids accru de l’establishment religieux, comme s’il n’y avait pas assez de lui pour fausser la démocratie ? Prêter serment à un Etat juif va décider du sort de chacun. Il est susceptible de transformer le pays en une théocratie, comme l’est l’Arabie Saoudite.
Certes, pour le moment, c’est un slogan ridicule et creux. Il n’y a pas trois Juifs qui pourraient se mettre d’accord sur ce à quoi ressemble un Etat juif, mais l’histoire nous a appris que des slogans vides peuvent ouvrir la voie vers l’enfer. En attendant, la nouvelle loi proposée ne fera qu’augmenter l’aliénation des Arabes israéliens et aboutira à l’aliénation de segments beaucoup plus large de la population [aliénation est à prendre ici dans son sens de « perte de liens » - N.d.T].
C’est ce qui se passe quand le feu couve encore sous le tapis, le feu de l’absence de foi en la justice de ce que nous faisons. Seul un tel manque de confiance peut produire une loi aussi grotesque que celle proposée aujourd’hui et sans aucun doute approuvée demain. Le Canada n’a pas besoin que ses citoyens prêtent serment à l’État canadien, et aucun autre pays n’exige un acte similaire. Sauf Israël. Et cela est fait soit pour provoquer encore plus la minorité arabe et la pousser à un plus grand manque de loyauté, de façon à ce que vienne un jour pour finalement se débarrasser d’elle, soit pour faire échouer la perspective d’un accord de paix avec les Palestiniens. D’une façon ou d’une autre, à Bâle lors du premier congrès sioniste en 1897, l’Etat juif a été fondé comme l’a dit Théodore Herzl, et aujourd’hui, c’est la République juive d’Israël qui sera fondée.
Du même auteur :
  Netanyahu a raison : le monde entier est contre Israël 
  Opération mini Plomb Durci 
  La flottille de Gaza précipite Israël dans une mer de stupidité 
  Seuls, des psychiatres peuvent expliquer le comportement d’Israël 
  Gaza, zone d’ombre - Coupez ! 
  « Le Gel » n’est qu’une scène de plus dans la mascarade d’Israël
10 octobre 2010 - Haaretz - Vous pouvez consulter cet article à : 
http://www.haaretz.com/print-editio...
Traduction de l’anglais : Naguib

Le serment d’allégeance à Israël n’est qu’un nettoyage ethnique anti-palestinien

Considérant que sa tolérance sera un prélude
 a une énorme expulsion
Communiqué:"la loi du serment d’allégeance à Israël 
n’est qu’un nettoyage ethnique anti-palestinien"

Gaza – CPI  - [ 13/10/2010 - 18:17 ]

Le gouvernement palestinien dans la bande de Gaza a mis en garde contre la gravité de l'amendement adopté par le gouvernement de l’occupation sioniste sur le droit de «citoyenneté», et l'imposition d'une représentation de "serment d'allégeance à l'Etat juif", arguant que cela n’est qu’une tentative pour exercer un nettoyage ethnique anti-palestinien dans la Palestine historique.
Le ministère de la Justice a publié aujourd'hui, le mercredi 13/10,  un communiqué en précisant huit points essentiels :
*-Premièrement :« L’authentification du gouvernement de l’occupation visant à modifier la Loi sur la citoyenneté et de loyauté, est une continuation de la politique de l'ennemi sioniste perpétuelle pour nettoyer la Palestine historique de ses habitants arabes musulmans et chrétiens».
*-Deuxièmement : « Cette  politique sioniste de nettoyage ethnique a commencé par les massacres collectifs et carnages commis contre les villages palestiniens et leurs habitants pour les obliger à fuir, chassés de leurs terres par la force d’armes».
*-Troisièmement : « La politique agressive du nettoyage ethnique anti-palestinien s’est basé sur une série de mesures et lois racistes envisageant à voler l’identité, falsifier l’histoire, s’emparer de la propriété des habitants autochtones à travers des procédures et règles criminelles dépourvues de toute loi légale et renforcées par la force de l’occupation, de ses oppressions et ses agressions ».
 *-Quatrièmement : « Cette décision vient conformément aux tentatives incessantes du gouvernement sioniste d’arracher la reconnaissance de la judaïté de l’état sioniste, de la part, de certains gagistes politiciens qui ont encouragé l’occupation- à travers leurs série de concessions gratuites et déclarations qui exprimaient que la décision de la judaïté d’état est une affaire interne sioniste que les Palestiniens n’en ont aucun intérêt (en faisant allusion aux déclarations de l’ex-président de l’autorité Mahmoud Abbas)- d’exiger ce qu’il n’a jamais rêvé, chose qui éclaircit les signes du grand complot duquel les intentions de ces gagistes politiciens ne sont plus innocentes et qui font partie de ce grand complot international dont ses fils ont commencé par la déclaration de Balfour en 1917 et qui n’a pas cessé par cette mesure criminelle ».
*-Cinquièmement : « La tolérance de telle décision est un prélude pour une énorme expulsion des palestiniens de leur Palestine historique qui se sont attachés à leurs maisons, terres en dépit de l’oppression et  la discrimination sioniste, et malgré les tentatives par tous les moyens et diverses mesures à les abaisser ».
 *-Sixièmement : « Le gouvernement a imputé principalement à l'autorité de Ramallah,  la responsable des conséquences de cette résolution qui vise ouvertement le peuple Palestinien à l'intérieur de la Ligne verte ».
*-Septièmement : « Cette décision  n'était pas en vain ou arbitraire, mais est venue après l’ouverture entière de la porte pour l'échange des vastes terres approuvées par les autorités de la coopération sécuritaire dans la province de Ramallah ».
*-Huitièmement : « En effet, le ministère palestinien de la Justice a appelé les pays du monde, en particulier les pays arabes et islamiques, à traiter avec fermeté cette actuelle résolution et à la nécessité d’assumer leurs responsabilités pour la défense du peuple palestinien opprimé, ainsi à refuser  décisivement cette mesure criminelle sioniste et de la démasquer ».

Artiste catalan

Colloque sur les négociations et leur légitimité religieuse

Ce n’est enfin de compte que ce qu’a fait, aussi, la Conférence des Grands Rabbins de France en 1936, à Strasbourg où le sionisme fut légitimé et ses crimes à venir justifiés…
Car, en effet, on ne peut pas justifier des crimes par d’autres crimes et c’est ce qu’a fait le sionisme avec la « bénédiction » des autorités religieuses juives.

Rapport
Colloque sur les négociations et leur légitimité religieuse

Damas – CPI -  13/10/2010 - 23:25

Dans la capitale syrienne Damas, l’institution internationale d’Al-Quds et le comité des Ulémas de la Palestine à l’étranger ont tenu, dimanche 10 octobre 2010, un colloque sous le titre : « Les négociations directes et leurs impacts sur la ville d'Al-Quds et sur la cause palestinienne, et leur légitimité religieuse et légale ». xxxxxx  Le colloque s’est concentré sur la chronologie des négociations avec l’occupation israélienne, sur les négociations dans la littérature musulmane, sur les conditions des négociations directes, sur le devoir de la nation envers les négociations directes.   Xxxxxxxx   Les participants ont souligné que le colloque travaille pour vérifier la légitimité légale et religieuse des négociations directes et indirectes avec les autorités de l’occupation israélienne qui violent toutes les traditions et tous les traités internationaux et ne respectent aucunement les décisions internationales concernant le dossier palestinien. Ils confirment la nécessité que tous les efforts de la nation arabo-islamique et des gens libres viennent soutenir la résistance du peuple palestinien, travailler pour mettre en place une stratégie arabo-islamique centrée sur le choix de la résistance, prendre des mesures pratiques pour mettre fin à l’injuste blocus imposé sur la bande de Gaza et pour rendre les droits à leurs vrais propriétaires légitimes.  
Les négociations entamées actuellement avec les occupants israéliens ne sont qu’une série d’épisodes destinés à une normalisation politique avec les occupants israéliens, leur donnant la couverture qu’ils cherchent à leurs crimes perpétrés à répétition contre le peuple palestinien. La cause palestinienne est alors résumée à une simple question de gel de la colonisation, et non à un dossier de droits, de terre, d’identité d’un peuple tout entier.
Toute action politique qui ne vise pas à reprendre tous les droits palestiniens légitimes et qui n’est pas basé sur les principes nationaux ne répondra aux attentes de toutes les tranches du peuple palestinien, de toutes ses générations.
Puis les participants ont appelé à un soutien arabo-islamique aux efforts de réconciliation nationale palestinienne visant l’unité nationale face aux politiques agressives de l’occupation israélienne.
Puis ils ont parlé du soutien syrien permanent au peuple palestinien et à sa juste cause. Ils ont aussi parlé de l’institution internationale d’Al-Quds et du comité des Ulémas de la Palestine à l’étranger et de leur soutien à la résistance des Palestiniens face à l’occupation israélienne et de leur effort pour dévoiler au monde les crimes de l’occupant.
L’illégitimité des négociations
Pour sa part, Dr. Abdou Al-Ghani Al-Timimi, président des Ulémas de la Palestine à l’étranger, a dit à notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que les négociations actuelles n’ont aucune légitimité religieuse. En effet, ce ne sont pas de vraies négociations. « On cède 75% de la terre, et même plus, puis on négocie. Sur quoi négocie-t-on ? », s’est-il demandé.
Le pire, c’est qu’ils veulent montrer qu’il n’y a aucun problème avec l’ennemi sioniste, « cet ennemi qui extorque la terre, qui a tué notre peuple, qui a agressé nos lieux saints ». Ils veulent dire que ces négociations sont une sorte de dialogue entre deux copains.
Le comité des Ulémas de la Palestine à l’étranger contacte ses semblables dans le monde entier pour parvenir à un accord sur la publication d’une fatwa commune retirant toute couverture de ces négociations, a ajouté Al-Timimi.
Position du faible
De son côté, Dr. Nawaf Hayel Takrouri, président de la division des recherches et des études du comité des Ulémas de la Palestine, a dit à notre Centre Palestinien d’Information (CPI) qu’il y a des conditions à respecter quand on négocie : « Le prophète (p) avait négocié avec les Juifs ou les Infidèles avec une position de force ».
Les négociateurs actuels se privent cependant de toute force. On ne pourra aucunement comparer les deux négociations. Les négociations actuelles n’ont aucune légitimité.
Le saint Coran, la parole et la conduite du prophète nous expliquent clairement que les négociations ne seront religieusement légitimes que si elles sont dans l’intérêt des Musulmans, que si elles sont provisoires, a souligné Dr. Mohammed Othman. Le négociateur devra être d’un professionnalisme parfait, d’une justesse parfaite.



jeudi 14 octobre 2010

Une résistance sans leadership politique

Une résistance sans leadership politique :
Monique Etienne

Dans les villages, des îlots de résistance se mettent en place. Les femmes, les agriculteurs s’organisent. Le Programme de développement des coopératives d’huile d’olive prend de l’am- pleur et rassemble toujours plus d’oléiculteurs motivés. Des solidarités se poursuivent contre le mur. A Qaffin, dans la région de Tulkarem, début février, les anti-colonialistes israéliens sont venus aider les villageois à replanter 1 500 oliviers de l’autre côté du mur. Bil’in est un modèle de résistance locale réussie qui n’arrive malheureusement pas à impulser une mobilisation nationale.
Car c’est là que la politique israélienne à marqué des points : ces mouvements de résistance demeurent éclatés. La société palestinienne est plus atomisée que jamais. Pire : il existe une cassure entre le mouvement national palestinien en crise et les mouvements de résistance.
Samia Bamya (ex-vice-ministre des Affaires étrangères et fondatrice de la Commission internationale des femmes pour une paix juste.) constate que : « Le mouvements national traverse la crise la plus grave depuis la création de l’OLP en 1965 qui à su préserver l’unité nationale des Palestiniens. Pour la première fois nous sommes bloqués. Les conditions subjectives au sein du mouvement national ne sont pas encore mûres pour proposer un programme alternatif crédible. Les forces dites « de gauche » n’ont rien à proposer. Elles ne savent qu’être contre et jouer au missionnaire entre le Fatah et Hamas. Et pendant ce temps, nous sommes en train de perdre des soutiens de la communauté internationale car l’histoire n’attend pas. »
Cette absence de perspectives rejaillit en boomerang sur le mouvement pour la paix en Israël et sur les mouvements de solidarité dans le monde. Il faut partir d’une évidence, explique Michel Warschawski : « il ne peut y avoir de mouvement israélien anti-guerre indépendamment de la Résistance Palestinienne. Notre mouvement qui était un mouvement de masse au moment de la guerre du Liban et pendant la première Intifada n’existe plus. Le mouvement a toujours fonctionné selon le principe de la petite roue entraînant la grande roue. Le noyau anti-colonia- liste, indépendant de la situation, est toujours mobilisé. Mais il n’y a plus de grande roue pour assurer le relais parce qu’il n’y a plus de mouvement profond de l’opinion israélienne. Il n’y a plus non plus de pressions internationales. »
Même si la crise politique du mouvement national palestinien est, surtout, le résultat du lâchage de l’Europe contribuant, en se ralliant au boycott israélien et américain, à l’affaiblissement de l’OLP et de Mahmoud Abbas et à la mort du processus d’Oslo, il n’empêche qu’elle pèse sur les capacités de mobilisation des mouvements de solidarité.
Samia Bamya pense que la période d’une Autorité palestinienne par intérim est arrivée à son terme. «  Le paradoxe vient du fait que L’Autorité Nationale palestinienne est traitée comme un Etat souverain… En principe nous avons une Autorité ; mais une fois que le robinet de l’aide internationale à été fermé, que la vallée du Jourdain est annexée, que le mur et les colonies ne finissent pas de s’étendre, que Jérusalem est ferme aux palestiniens : de quelle Autorité parle-t-on ? Est-ce que cette autorité a encore un sens pour le mouvement national palestinien ? Une question encore plus compliquée par la séparation entre Gaza et la Cisjordanie. 
Que faut-il faire ? Je ne sais pas. Quand on parle de nouvelles élections je souris… On va voter sous occupation contre la mauvaise gestion d’une Autorité palestinienne qui n’a jamais eu les moyens de sa politique. Les Palestiniens on voté Hamas pour le changement et les réformes. En quelques mois, Hamas a gâché ses cartes… La crise est complexe et nourrie par Israël et par la stupidité ou lâcheté de la communauté internationale. Hamas a été élu pour essayer une autre option. Les sanctions internationales et le boycott ont empêché l’opportunité qui nous offerte après les élections de révéler la vraie nature du Hamas en lui laissant gérer le pays. Cette politique a au contraire renforcé les radicaux du Hamas qui sont désormais ses seuls porte-parole. Alors aller aux urnes pour choisir quel programme ? 
Le programme du Hamas n’est pas nationaliste. Son objectif est de créer un Etat islamiste dans une petite partie de la Palestine libérée… Dans cette conjoncture mondiale marquée par la régression du rôle de l’Europe  la prédominance de Bush dans le contexte régional du projet de grand Moyen-Orient et de guerre de civilisation, seul le mouvement islamiste semble présenter une alternative de résistance à la soumission à l’impérialisme… Quel est l’autre choix ? Poursuivre les négociations ? Quels sont les résultats de la conférence d’Annapolis : les colonies continuent de s’agrandir, Jérusalem c’est pour plus tard. Les réfugiés n’en parlons plus ! Mais on nous donne 7 milliards de dollars pour une souveraineté qui n’existe pas. »


Villages arabes non reconus :

Villages arabes non reconus : entretiens avec Faisal Sawalha
– par Caysha Cay de l’International Medle East Media Center (IMEMC).


-IMEMC : Pourriez-vous nous parler de la loi adoptée l’an dernier (2007) qui assimile les Bédouins à des envahisseurs d’Israël ? Pourriez-vous nous en dire un peu plus ?
-Faisal Sawalha : Il y a eu un amendement à la loi foncière israélienne qui date des années 60. Cet amendement est intitulé « Expulsion des envahisseurs », les Bédouins sont considérés comme les envahisseurs de leurs propres terres.
En fait, cette loi donne à l’autorité foncière israélienne le mandat, a la juridiction d’appliquer cette loi foncière à la terre dont la propriété est encore contestée, et il n’y a pas d’autre terre contestée en Israël que celle qui appartient aux citoyens arabes du Néguev.

-IMEMC : Pouvez-vous m’en dire d’avantage sur le triangle de terre sur lequel les Bédouins ont été confinés ?
-Faisal Sawalha : Dès 1948, approximativement 90% des Arabes du Néguev ont été contraints de quitter le pays. Le gouvernement israélien a regroupé tous ceux qui restaient dans le triangle entre Dimona, Beersheba et Arad, ils sont restés sous commandement militaire de 1948 à 1966, ce qui implique qu’ils n’étaient pas autorisés à quitter la zone.
Les Arabes ont alors perdu les terres qu’ils possédaient en dehors de cette zone puisqu’ils ne pouvaient en faire usage. Différentes lois établissent que si un propriétaire était absent de sa terre entre 1948 et 1950, il en perdrait la propriété. Aussi, nombre de gens se sont retrouvés spoliés. C’est ainsi que s’est crée le problème des déplacés de l’intérieur. Des gens réfugiés à l’intérieur de leur pays et qui ont tout perdu. 

-IMEMC : Comment relier ces faits avec le plan de développement du Néguev et quel est le plan alternatif du Conseil régional des villages arabes du Néguev ?
-Faisal Sawalha : Le plan de développement du Néguev est une autre tentative du gouvernement israélien  pour « résoudre » le problème des villages non-reconnus et pour les évacuer. Le plan de développement aborde principalement la question du peuplement du Néguev par un plus grand nombre de juif. Nous n’y sommes pas opposés, nous considérons qu’il y a suffisamment de place dans le Néguev pour tous. Mais le problème est que le gouvernement israélien planifie l’implantation de nouvelles colonies juives à l’emplacement même des villages non-reconnus. Plutôt que de planifier de nouvelles colonies, nous préconisons la reconnaissance de nos villages et de laisser leurs habitants vivre dignement en tant que citoyens dont l’égalité des droits, est reconnue.
La question des Arabes dans le plan de développement a été confiée au Conseil national de la Sécurité, il est plutôt curieux de voir le destin de citoyens de ce pays confié à une institution qui s’occupe de la sécurité.
Le conseil national de la Sécurité a publié son rapport début 2006, il compare les Bédouins du Néguev aux colons israélien de Gaza et réclame du gouvernement, s’il parvient à évacuer Gaza, l’évacuation des Arabes du Néguev. Bien entendu, nous sommes contre une telle comparaison. Pour plusieurs raisons. Il est clair que les colonies de Gaza étaient illégales, étant situées sur la terre indigène d’un autre peuple. 
Les Bédouins sont le peuple indigène du Néguev, ils vivent sur leur terre ancestrale et il n’y a pas matière a comparaison. Les recommandations du Conseil national de Sécurité sont que le gouvernement doit discuter avec les Bédouins pour trouver une solution au problème des villages non reconnus mais que si un accord n’est pas trouvé dans un délais de deux ans, une solution sera imposée par la force. Ainsi, notre communauté n’a rien à dire ni à décider concernant cette question. […]




Point de vue (101014)

Point de vue

La première victime du sionisme à la Magistrature suprême française

Quel est le gouvernement qui n’ait pas vu, à un moment donné, une des ses malversation sortir au grand jour ?
Quel est l’homme politique qui n’ait, une fois tombé en disgrâce, du faire face à des accusations d’agissement condamnables sortis dans la lumière ?

Eric Woerth ne fait exception à cette règle…
Il ne s’agit pas, ici, d’excuser ce type de comportement, qui entretient le doute sur l’intégrité des hommes/femmes politiques français ou du bien fondé des accusations…

… Mais de constater que le cas Woerth nous est apparu à la lumière :
o        En pleine ascension dans son parcours politique, distillant des interventions sobres, qui se démarquaient de la gesticulation ambiante y compris des autres ministres et prote flingues.
Par des médias, les mêmes,  diffusant sur le Proche-Orient des avis plus que des informations sur le sujet ou les tronquant, quand ils n’occultaient la réalité du terrain. Si elle était défavorable à Israël. (c’est ce que l’on appelle : journalisme de brocante). 
Au même moment DSK montrait son « nez » et où la rumeur de sa candidature à la candidature se faisait de plus en plus insistante. (Sans que, naturellement, il l’ait clairement annoncé, FMI oblige). Nous sommes début octobre (un club de soutien s’est déjà formé) Laurent Fabius –on se demande pourquoi- joue les commis voyageurs de la marque DSK ! Lui qui comme éléphanteau du PS devrait, attendre les primaires. Il y a quelques mois de là, (déjà) voici la lettre que j’envoyais à France 2 :

France 2
« Rédaction du Journal »
7, esplanade Henri de France
75015 PARIS

Strasbourg 16 juin 2009

Messieurs,
Si votre invité Nicolas Hulot méritait la  peine d’être écouté, je ne vois pas ce M Bruel vient faire dans une émission de portée informative.
Son discours d’un intérêt relatif n’apporte rien, son fonctionnement népotique ressemble plus à une élégie pour un rat de cave, mais surtout pédant.
Il va de soi que je ne suis par d’accord sur son analyse sur la stature de « chef d’état » de Monsieur Dominique Strauss Kahn, mais il pourrait se présenter, je pense, sans problème à la magistrature de Saint-Claude. 
Je comprends que ses chansons plaisent aux minettes ! Mais là, n’était pas ce dont il s’agissait.  M Bruel je le vois bien en Paladin.
Que la Direction de France 2, que le présentateur du  journal, pour des raisons qui vous sont propres laissiez faire, Cela vous regarde mais pour le respect du téléspectateur, Vous êtes des chemineaux tentant de manipuler l’opinion française.  Les français des croyances d’un chanteur bluffeur n’en ont que faire. Les messages subliminaux c’est pour le premier samedi du mois en crypté.   Mais je suis d’accord avec vous si les juifs pro sionistes respectaient ses semblables cela se saurait.
Recevez, Messieurs,  non le respect que je n’ai pas  pour des êtres qui exploitent de la médiatisation que leur métier confère pour influencer les gens. Il faudra que ce chanteur pour minettes se lève de bonne heure.
                                                                           Xxxxxxxxx  

M Patrick Bruel, joue là le rôle que joua Roger Hanin pendant la campagne présidentielle française drainant derrière lui, ses fans et ses semblables.

De mon point de vue et qui n’engage que moi Erik Woerth était, dans l’entourage de Nicolas Sarkozy, un des seuls à pouvoir barrer la route à DSK y compris parmi les pro sionistes de ce gouvernement.  

La prochaine élection Présidentielle française sera un cap déterminant pour l’indépendance  de la France. Si nous faisons le mauvais choix, la politique de la France ne se fera à Paris, mais à Tel-Aviv.
De ce point de vue Erik Woerth [par ses accointances dans des milieux autres que ceux habituels, échappait aux bailleurs de fond traditionnels des candidatures à la Présidence, comme le sont les USA, par exemple ou son Président, élu perd l’indépendance de sa politique, au profit de ceux qui l’on financé, du moins en ce qui concerne sa politique étrangère au Proche et Moyen-Orient]  était celui qui pouvait faire échouer la candidature DSK, puisque, il faut se rendre à l’évidence, sa candidature nous sera vendue comme le fut celle de M Nicolas Sarkozy, faux sondages, fausses vérités…, certain médias s’y préparent déjà.

Afin lever toute suspicion, je ne dis pas qu’il faille voter pour Woerth, mais de ne pas élire quelqu’un qui pourrait cautionner un Etat qui ne respecte le Droit international et qui à ses propres règles pour influencer la politique extérieure et économique gangrenant les institutions des Etats où il y exerce cette influence.

Par les associations et organisations créées ad hoc, l’organisation sioniste mondiale opprime les consciences de tous ceux qui avec courage s’opposent à ses intérêts. (Aux USA l’AIPAC, en France, pour ne citer que la plus nuisible et la plus puissante. Le CRIF)

Dans le cas de Erik Woerth, la mise à l’index à été réalisée préventivement et non comme à l’accoutumée à l’entrée en disgrâce de l’intéressé. Parce que les impératifs du moment, c’est ainsi qu’ils le réclamaient.

Nullement que Erik Woerth n’aurait abondé dans le sens souhaité par l’OSM, mais parce qu’elle estime que DSK est une valeur plus sure à leur dessein. Les mythes de la « terre promise » et celui du « Peuple élu ».

Dessins dont, soyons-en sur, dépendra l’avenir de nos petits enfants.