samedi 20 novembre 2010

Gaza : le CBSP participe au convoi maritime contre le blocus

Gaza : le CBSP participe au convoi maritime contre le blocus
[ 19/05/2010 - 18:43 ]

Le Comité de Bienfaisance et de Secours aux Palestiniens (CBSP) prend part à la flotte humanitaire internationale en faveur de Gaza, qui quittera la Turquie le 24 mai prochain avec pour objectif de briser le blocus israélien.
Ces êtres que la sionisme a qualifié de terroristes.

Communiqué du CBSP
"L’aide humanitaire qui sera fournie comprend, entre autres, des vivres, des médicaments, des matériaux de construction.
Le CBSP achemine une centaine de maisons préfabriquées à destination des familles palestiniennes dont les maisons ont été entièrement détruites. Cette action de solidarité s’inscrit dans le cadre de l’opération "une Famille, un Toit " lancée à la suite de l’agression israélienne de l’hiver 2008/2009.
A ce jour, un grand nombre de familles vit dans des conditions plus que précaires. Le blocus les maintient dans un état de détresse constant. Il affecte dangereusement tous les secteurs de l’activité humaine.
Plus de 1000 jours de siège pour les habitants de Gaza...
La situation humanitaire ne cesse d’empirer. Impossible pour la population gazaouie de reprendre le cours d’une vie normale. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : le taux de pauvreté s’élève à 90 % et celui du chômage dépasse les 80 %. Une tragédie inacceptable qui s’apparente plus à une punition collective contraire au droit humanitaire international. La Communauté internationale porte une lourde responsabilité dans l’aggravation des souffrances et doit agir sans plus tarder notamment en mettant fin au blocus israélien.
Fidèle à sa vocation, le CBSP déploie son énergie pour apporter une aide concrète et durable en dépit des obstacles rencontrés. Nous sommes déterminés à construire une solidarité forte face à un drame sans précédent dans l’histoire contemporaine. Une volonté d’agir que réaffirme Khaled Al Shouli, président du CBSP : "Notre organisation s’appuie sur la générosité de donateurs pour apporter un message d’espoir aux habitants de la bande de Gaza qui souffrent tant. En 2009, nous avons consacré plus de 4,5 millions d’euros pour la réalisation de nombreux projets dans cette région coupée du monde. Nous lançons un appel pressant à toutes personnes éprises de justice et de liberté afin de soutenir notre action."
*Fondé en 1990, le CBSP est la première ONG française dont l’action humanitaire est exclusivement axée sur la Palestine. Nous apportons une aide concrète au profit des Palestiniens les plus vulnérables dans des domaines aussi variés que l’aide alimentaire, la santé, l’éducation, le développement économique ainsi que l’urgence. Parallèlement, le CBSP place au cœur de son action le parrainage d’orphelins, de personnes handicapées, de familles et enfants démunis. Nous intervenons également dans les camps de réfugiés du Liban et de Jordanie où persiste une extrême misère. 




Nous partons !

Nous partons !
[ 30/05/2010 - 19:27 ]
Al Samoud - Free Gaza

[Aux dernières nouvelles, la flottille prendra le départ ce début d’après-midi et escompte arriver encore ce dimanche dans les eaux de Gaza]

Août 2005 : les pêcheurs de Gaza fête le départ des colons juifs de l’enclave côtière - Photo : Manu Pochez/RFI

Après des pressions énormes de la part des Chypriotes grecs, qui sont revenus sur l’accord qu’ils avaient conclu avec nous , nous avons été forcés d’emmener nos députés britanniques et des militants à Famagusta hier, sur le côté chypriote/ turc de l’île.
Nous avons passé toute la journée à faire la navette d’un port à l’autre, entourés par les hélicoptères et la police. Il est évident que notre marché avec les officiels chypriotes est tombé à l’eau, et nous sommes finalement les pions d’un feuilleton politique. Les membres chypriotes du Parlement, ceux qui avaient travaillé avec tant d’acharnement pour nous obtenir la permission de partir, étaient scandalisés. Les membres grecs du Parlement ont fini par nous dire d’aller au Nord. S’ils le pouvaient, ils le feraient. Les officiels chypriotes ont dit que le gouvernement prenait cette décision parce que, « la république de Chypre lutte pour sa survie », mais qu’il n’a pas plié sous la pression d’Israël. Ils ont dit cela en baissant la tête.
D’après l’accord que nous avions passé avec le gouvernement chypriote, nous embarquions nos passagers VIP et les membres du Parlement au large de Chypre. L’embarquement se ferait à l’abri des médias. Nos bateaux ne toucheraient pas Chypre. Nous prendrions de petites embarcations de nos propres bateaux et l’embarquement se ferait au-delà de la limite territoriale de 12 miles.
Les autorités ont décidé que nous ne pouvions même pas faire cela, précisant essentiellement que même si nous embarquions les passagers dans de petits bateaux n’importe où dans la partie grecque de Chypre, à partir de n’importe quel port, nous ne pourrions pas dépasser les limites territoriales pour aller à Gaza. 27 personnes étaient censées embarquer, dont neuf Chypriotes et deux Grecs. Aucun n’a pu venir avec nous quand nous sommes partis au Nord.
Ensuite, et au même moment, deux des bateaux de passagers ont mystérieusement eu des problèmes mécaniques, à 15:30. Challenger 2 a réussi à transborder 14 personnes sur le IHH, et s’est ensuite traîné jusqu’au port de Limassol, harcelé par des hélicoptères chypriotes http://www.youtube.com/watch ?v=BjGoe3Gi-ns&feature=player_embedded, nous interdisant essentiellement d’amener notre bateau endommagé jusqu’au port.
Notre autre bateau, Challenger 1, s’est dirigé vers Famagouste avec 16 passagers. Ce bateau là aussi était endommagé ; quelque chose clochait avec le gouvernail.
Nous nous sommes trimbalés pendant toute la journée d’ hier. Nous avions commencé à 7:00 et à 22:00 nous n’avions pas où embarquer et nos bateaux étaient hors service.
Mais nous avons tous la fièvre de Gaza et personne ne renonce.
Il nous a fallu toute la journée pour trouver quelqu’un sur le côté turc pour transporter certains de nos passagers par ferry jusqu’à la flottille qui attendait patiemment à cinq heures au large de Chypre. À 18:00, 20 de nos passagers sont partis pour rejoindre la flottille et le MP suédois et trois MP allemand sont à bord. Hedy n’est pas présente et nous sommes catastrophés de ce que, une fois de plus, elle ne pourra pas aller à Gaza.
La flottille part à Gaza demain aux premières heures et nous devrions arriver dans l’après-midi. Nous avons persévéré...

L’approvisionnement alimentaire

L’approvisionnement alimentaire à Gaza étranglé par mille jours de blocus
[ 07/06/2010 - 17:28 ]
IRIN news

La quantité et la qualité de la nourriture disponible pour les 1,5 million de Palestiniens vivant dans la bande de Gaza ont été fortement limitées par plus de 1 000 jours de blocus presque total, selon un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). 
Jeunes Palestiniens du camp de réfugiés de Balata, près de Naplouse. Près de la moitié de la population palestinienne est en situation de risque de pénurie alimentaire - Photo : Tom Spender / IRIN
« Soixante et un pour cent de la population gazaouie est en situation d’insécurité alimentaire », a dit Sarah Leppert, conseillère en communication de la FAO pour la Cisjordanie et la bande de Gaza. « Il y a divers aliments disponibles à Gaza, mais le problème, c’est que les habitants n’ont pas les moyens d’en acheter à cause de la hausse de la pauvreté et du chômage, qui avoisine maintenant les 39 pour cent ».
Les restrictions limitant l’accès et les importations imposées par Israël continuent d’asphyxier le secteur agricole de Gaza, ce qui contribue directement à l’aggravation de l’insécurité alimentaire, a dit Philippe Lazzarini, Coordinateur humanitaire par intérim pour les Territoires palestiniens occupés (TPO), dans un communiqué commun avec des organisations humanitaires et l’Association des agences de développement international (AIDA), qui représente plus de 80 organisations non gouvernementales (ONG), à Gaza, le 25 mai.
Les aliments riches en protéines, comme la viande, sont particulièrement difficiles à se procurer pour les Gazaouis. Les familles ont recours à des mécanismes d’adaptation : ils empruntent de l’argent ou comptent sur l’aide des organisations humanitaires œuvrant à Gaza, a dit Mme Leppert.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’inquiète de la hausse des indicateurs de malnutrition - augmentation des cas de retard de croissance, d’émaciation et de déficit pondéral chez les enfants - et des taux toujours élevés d’anémie chez les enfants et les femmes enceintes.
Selon une enquête sur la pauvreté menée par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), le nombre de réfugiés palestiniens sans accès à la nourriture et ne disposant pas des moyens nécessaires pour acheter ne serait-ce que des biens de première nécessité comme du savon, des fournitures scolaires et de l’eau potable a triplé depuis le début du blocus, en juin 2007.
« Trente œufs coûtaient sept NIS [nouveau shekel israélien, soit environ 1,83 dollar], et coûtent maintenant 14 NIS [environ 3,65 dollars] », a dit Mahmoud Alkhor, 22 ans, propriétaire d’un magasin à Gaza.
À moins d’un changement de politique, la dépendance à l’aide humanitaire risque d’augmenter, a averti l’UNRWA, qui fournit des moyens de subsistance essentiels à près de 80 pour cent de la population gazaouie.
Par ailleurs, la baisse de la fourniture en électricité à Gaza dans le cadre du blocus israélien limite les possibilités de réfrigération et, partant, nuit aux produits maraîchers et augmente les coûts de production, a dit le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Des risques pour la santé
Selon les organisations humanitaires travaillant à Gaza, les produits importés d’Égypte par les tunnels, vendus à des prix exorbitants et que la plupart des Gazaouis ne peuvent se procurer, ne sont pas une solution viable.
« La FAO est particulièrement préoccupée par les risques potentiels sur la santé posés par l’importation non réglementée de bétail et de médicaments vétérinaires de l’Égypte vers Gaza par les tunnels », a dit Mme Leppert, qui craint de possibles maladies animales à Gaza et des épidémies transfrontalières dans la région.
Depuis janvier 2009, les forces navales israéliennes ont limité l’accès des bateaux de pêche de Gaza à seulement trois miles nautiques de la côte, souvent réduits à deux miles nautiques dans les faits. Selon la FAO, entre 2008 et 2009, la capture totale de pêche a diminué de 47 pour cent et ne permet pas de répondre à la demande de la population croissante de Gaza.
Cependant, d’après le Bureau israélien de la coordination du district (DCO) de Gaza, il n’y a pas de crise humanitaire à Gaza.
« Israël autorise le passage de biens essentiels, de matériaux de construction [pour les projets des Nations Unies] et de produits pour l’agriculture. Ainsi, Israël a permis à 15 fermiers de quitter la bande il y a deux mois pour un programme d’éducation agricole à l’institut Arava [d’études environnementales] », a dit le DCO. « Israël ne rationne pas la quantité de produits importés à Gaza tant qu’ils sont sur la liste des articles autorisés. Nous transférons également des vaccins et d’autres produits pour le secteur agricole. Nous travaillons en coopération avec les commerçants et les fermiers et sommes attentifs à leurs besoins ».
Le responsable du DCO, le colonel Moshe Levi, a dit aux journalistes, le 26 mai : « Nous n’avons eu connaissance d’aucune pénurie dans quelque domaine que ce soit et nous autorisons l’importation de nombreux produits variés ainsi que l’exportation de produits agricoles provenant de la bande de Gaza. Il est bien entendu interdit d’importer tout ce qui pourrait aider le Hamas à accroître son pouvoir militaire ».
1e juin 2010 - IRIN News - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.irinnews.org/fr/ReportFr...

L’allégement du blocus, un casse-tête pour Israël

L’allégement du blocus, un casse-tête pour Israël
[ 08/06/2010 - 19:16 ]
Serge Dumont - Le Temps


Acculé par la pression internationale et alors que d’autres flottilles promettent d’appareiller en direction de la bande palestinienne verrouillée, l’Etat hébreu devra lâcher du lest. Mais il ne veut surtout pas perdre le contrôle de la zone.
L’expulsion par Israël de la quinzaine de passagers embarqués par le Rachel Corrie, un navire irlandais intercepté samedi alors qu’il tentait de forcer le blocus de la bande de Gaza, a débuté comme prévu dimanche. Sans incident majeur. Mais les dirigeants israéliens, qui insistent sur la différence entre les « mercenaires terroristes » du Marmara, le navire turc arraisonné la semaine dernière, et les « militants de la paix du Rachel Corrie », ne sont pas quittes du mouvement de protestation contre le blocus de Gaza.
En effet, en Egypte, une petite flottille se prépare à son tour à appareiller avec plusieurs députés cairotes à son bord. Et en Turquie, des rumeurs prêtent au premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan l’intention de participer en personne à un nouveau convoi d’une dizaine de bateaux censés prendre la mer dans environ deux mois. Mais ­dimanche, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a démenti vigoureusement cette éventualité.
Pour Israël, la pression internationale pour la levée du blocus de Gaza est devenue intenable. Outre les prises de position américaine et européenne, le Nicaragua a rompu ses relations diplomatiques avec Israël et l’Afrique du Sud a rappelé son ambassadeur pour consultation. Dans la foulée, les syndicats de dockers suédois ont décrété le boycott des marchandises israéliennes alors que la Turquie réduisait au minimum ses relations politiques et économiques avec I’Etat hébreu. Au point que plusieurs liaisons aériennes entre Tel-Aviv et les villes côtières turques ont été coupées ce dimanche.
Pour ajouter à cet isolement grandissant, le Vietnam a demandé au président israélien Shimon Peres de reporter à une date indéterminée le voyage officiel qu’il devait y effectuer à partir de mardi. Or, le Vietnam est en passe de devenir un client important pour l’industrie israélienne de l’armement. Un client susceptible de remplacer la Turquie, qui a bloqué tous les contrats en cours.
A Gaza-City où le Hamas crie victoire, les médias proches de l’organisation islamiste célèbrent dorénavant l’« intifada de la mer » qui va selon eux « briser la volonté de l’ennemi sioniste ». En revanche, à Jérusalem, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent en faveur d’un assouplissement du blocus. « Cela ne peut plus continuer comme cela, nous devons prendre une initiative et le temps presse », a déclaré le ministre israélien des Infrastructures nationales Benyamin Ben Eliezer. Quant à son collègue des Affaires sociales Ytzhak Herzog, il a estimé que « le moment est venu de reconsidérer l’embargo ». Notamment, selon lui, parce que la poursuite de « l’intifada des mers » aurait un « impact catastrophique » pour l’image de leur pays. Ce qui explique sans doute pourquoi Benyamin Netanyahou, le Premier ministre, a reconnu au cours d’une réunion informelle des ministres de son parti, le Likoud, que son pays « cherche des aménagements au blocus sans nuire à la sécurité d’Israël et sans renforcer le potentiel militaire du Hamas ».
Quelques heures après l’interception du Marmara, la semaine passée, et alors que l’indignation internationale était à son comble, l’entourage du premier ministre et celui de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton ont entamé des pourparlers visant à définir les conditions d’un aménagement du blocus de Gaza qui ne ferait pas perdre la face à Israël.
Pour l’heure, l’appareil militaro-sécuritaire de l’Etat hébreu (l’état-major, les services de renseignement) est opposé à une telle « marque de faiblesse ». Mais deux solutions sont d’ores et déjà envisagées. La première consiste en un contrôle des bateaux en route vers Gaza effectué en mer par une force multinationale à créer et dont Israël serait partie prenante. Quant à la seconde, elle envisage une relâche obligatoire des bateaux à Ash­dod où une inspection serait effectuée par les Israéliens flanqués de délégués étrangers.
C’est d’ailleurs pour discuter de ces solutions que Benyamin Netanyahou y a réuni dimanche les sept « super-ministres » du cabinet de la Défense et de la politique. En fin de journée, rien n’avait filtré de leurs débats à l’exception d’un éventuel allé­gement substantiel de la liste des deux mille produits interdits d’entrée dans la bande de Gaza.
7 juin 2010 - Le Temps

Blocus « allégé » Jonathan Cook

Blocus « allégé » alors que les Gazaouis meurent de faim plus lentement
[ 03/07/2010 - 18:48 ]
Jonathan Cook /The Electronic Intifada


Comme Israël a annoncé cette semaine « l’assouplissement » du blocus de Gaza qui dure depuis quatre ans, un responsable a expliqué la nouvelle règle du jeu : « les biens civils pour les civils. »
Les restrictions sévères et apparemment arbitraire sur les denrées alimentaires entrant dans l’enclave - non au coriandre , oui à la cannelle - prendront fin. Les 1,5 million d’habitants à Gaza ont toute la coriandre qu’ils veulent.
Ce « rajustement », comme le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu l’a appelé, vise uniquement à limiter les dégâts. Avec Israël comme responsable d’avoir tué neuf civils à bord d’une flottille d’aide dirigée vers Gaza il y a trois semaines, le monde a enfin commencé à se demander à quel but sert le siège. Est-ce que ces neuf personnes avaient vraiment besoin de mourir, pour arrêter la coriandre, du chocolat et des jouets d’enfants d’atteindre Gaza ? Et, comme Israël s’attend à d’autres flottilles, faudra-t’il qu’ils en tuent d’autres afin de pouvoir faire respecter la politique ?
Face à ce contrôle importun, Israël - ainsi que les États-Unis et les pays européens qui ont été complices de l’état de siège - veut désespérément détourner l’attention de la demande que le blocus soit levé entièrement. Au lieu de cela il préfère faire valoir qu’un blocus de Gaza plus libéral servira à distinguer de manière efficace entre les nécessaires mesures « sécuritaires » et un blocus « civil » blocus injuste. Israël s’est donné le rôle-titre de chirurgien qui, confronté à des jumeaux siamois, trouve la maîtrise de l’opération miraculeuse nécessaire pour les dissocier.
Netanyahu a dit à son cabinet que le résultat serait un « resserrement du blocus de sécurité parce que nous avons enlevé la capacité du Hamas de dénoncer Israël pour nuire à la population civile. » Ecoutez les responsables israéliens et il semble que des milliers d’articles « civils » sont prêts à pleuvoir sur la bande de Gaza. Aucune roquette Qassam du Hamas, mais bientôt, si nous voulons y croire, les magasins de Gaza seront aussi bien garnis qu’un Wal-Mart ordinaire.
Certes, cela n’arrivera jamais.
Même si de nombreux articles ne sont plus interdits, ils doivent encore trouver leur chemin d’entrée dans l’enclave. Israël contrôle les points de passage et détermine le nombre de camions qui sont autorisés dans le quotidien. Actuellement, seul un quart du nombre, une fois autorisés, sont en mesure de livrer leur cargaison, et ce niveau ne changera pas de façon considérable. En outre, dans le cadre du blocus de « sécurité » , on s’attend à ce que l’interdiction continue sur des éléments tels que le ciment et l’acier dont ils ont désespérément besoin pour construire et réparer des milliers de maisons ravagées par l’attaque d’Israël il y a 18 mois.
En tout cas, jusqu’à ce que les frontières, le port et l’espace aérien de Gaza lui appartiennent, et que ses usines sont reconstruites, et les exportations deviennent à nouveau possible, l’économie entravée n’a pas l’espoir de récupérer. Pour l’écrasante majorité des Palestiniens de Gaza, engluée dans la pauvreté, la nouvelle liste des articles admissibles - y compris la coriandre - ne restera plus qu’une aspiration.
Mais le plus important pour Israël, en concentrant notre attention sur la prétendue fin du blocus « civil », c’est d’espèrer que nous oublierons de poser une question plus pertinente : quel est le but de cette de ce blocus de « sécurité » reconçu ?
Au fil des années, les Israéliens ont appris de manières diverses que le blocus a été imposé afin d’isoler les dirigeants « terroristes » de la bande de Gaza, le Hamas ; pour servir de contrepoids pour arrêter les tirs de roquettes à proximité des communautés israéliennes ; pour empêcher la contrebande d’armes vers Gaza, et pour forcer le retour du soldat capturé Gilad Shalit.
Aucune des raisons ne résiste au moindre examen. Le Hamas est plus puissant que jamais, les tirs de roquettes ont cessé depuis longtemps ; les trafiquants d’armes utilisent les tunnels abondants sous la frontière égyptienne, et non pas d’Erez ou de Karni et Gilad Shalit serait déjà chez lui si Israël avait sérieusement voulu l’échanger pour mettre une fin au siège.
Le véritable objectif du blocus a été exposé de façon flagrante, à son origine, au début de 2006, peu après la victoire du Hamas aux élections palestiniennes. Dov Weisglass, conseiller en chef du gouvernement à l’époque, a dit qu’il mettrait les Palestiniens dans la bande de Gaza « au régime, mais ne pas les faire mourir de faim. » Les organismes d’aide peuvent attester de la malnutrition envahissante qui a suivi. Le but ultime, a admis Weisglass, était de punir les habitants de Gaza dans l’espoir qu’ils renverseraient le Hamas.
Serait-il possible que Weisglass soit un vestige de l’ère pré-Netanyahu, son blocus-comme-alimentation remplacé depuis longtemps ? Pas du tout. Le mois dernier, au cours d’une action en justice contre le siège, le gouvernement Netanyahu a justifié la politique comme n’étant pas une mesure de sécurité, mais une « guerre économique » contre Gaza. Un document a même exposé, le nombre de calories minimum - ou « lignes rouges », comme ils ont également été évoqués - dont ont besoin les habitants de Gaza en fonction de leur âge et leur sexe.
En vérité, le blocus de « sécurité » d’Israël, dans ses deux incarnations ancienne et nouvelle, est véritablement un blocus « civil ». Il a été conçu et continue d’être une « punition collective » du peuple de Gaza pour avoir élu les mauvais dirigeants. Heureusement que le droit international définit le statut de la politique d’Israël comme un crime contre l’humanité.
Alléger le siège de sorte que la bande de Gaza meure de faim plus lentement est peut-être mieux que rien. Mais la libération de 1,5 million de Palestiniens de la prison qu’Israël a construite pour eux est le véritable devoir de la communauté internationale.
Jonathan Cook est écrivain et journaliste, basé à Nazareth, Israël. Il est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont été présentés le 4 mars 2009.
Son site : http://www.jkcook.net
Son courriel : jcook@thenational.ae
28 juin 2010 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction de l’anglais : Ahuva Freeman





Les héros de cette misère

IKEA meuble l’occupation


IKEA meuble l’occupation
[ 10/07/2010 - 19:50 ]
Adri Nieuwhof /The Electronic Intifada


 Le nouveau drapeau de la Suède
 
Le 23 juin, Swedish Radio (la radio suédoise) a rapporté que le magasin géant d’ameublement IKEA fourni de façon discriminatoire des meubles aux colonies illégales d’Israël, mais pas aux villes palestiniennes de la Cisjordanie occupée.
La correspondante de Swedish Radio en Israël, Cecilia Udden, a expliqué qu’elle se rendait vers la ville palestinienne de Ramallah, en Cisjordanie occupée et a demandé au personnel de IKEA Israël si ses meubles pourraient y être livrés. Elle a indiqué que derrière le comptoir du magasin se trouvait une immense carte d’Israël qui ne montrait pas les frontières de la Cisjordanie occupée, la bande de Gaza, ou les hauteurs du Golan syrien. Bien que le coût du transport d’IKEA est calculé en fonction de la distance, à la surprise d’Udden, une livraison à Ramallah n’était pas possible. Cependant, le magasin lui a fait savoir qu’il pourrait livrer les meubles aux diverses colonies israéliennes qui se trouvent dans toute la Cisjordanie occupée.
Ove Bring, un professeur de droit international, a expliqué à Stockholm News, un magazine suédois en ligne que les politiques d’IKEA sont discriminatoires envers les Palestiniens. En outre, les politiques de transport violent le code de conduite de la compagnie, qui est publié sur son site Internet ("IWAY Standard" (PDF)).
Dans le rapport d’Udden, IKEA a déclaré que parce qu’il compte sur les compagnies de transport locales pour ses livraisons, il est tenu par les règles locales. Cependant, Bring a contesté l’affirmation de la société et a déclaré que IKEA doit bien étudier si ces compagnies de transport ne peuvent vraiment pas livrer la marchandise à tous les clients qui la veulent. En effet, lorsque Udden a insisté sur une réponse de la compagnie de transport sur les raisons pour lesquelles ses meubles n’ont pas pu être livrés à Ramallah, elle a apprit que l’armée israélienne interdit les livraisons aux clients dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie occupée.
Dans son avis consultatif historique de 2004, la Cour Internationale de Justice a souligné l’illégalité de l’activité qui rend normale les colonies illégales d’Israël dans les territoires occupés de Cisjordanie. En effet, le rabbin Abraham Cooper, du Centre Wiesenthal - qui est en train de construire un Musée de la Tolérance sur le terrain d’un cimetière historique musulman à Jérusalem - a déclaré a l’hebdomadaire juif “J” en Californie que “l’ouverture d’un magasin IKEA en Israël “ sera une autre faille dans les tentatives au boycott d’Israël qui sont toujours dans l’air” ("Le 1° magasin IKEA en Israël ouvrira au printemps," 12 Janvier 2001).
Avant l’ouverture du magasin IKEA en Israël en 2001, dans une ironie du sort, le détaillant avait été menacé de boycott par le Centre Wiesenthal, car le fondateur de la société, Ingvar Kamprad, avait été membre du mouvement fasciste suédois dans les années 1940. Le Centre Wiesenthal avait également soupçonné IKEA de s’être conformé au boycott d’Israël de la Ligue Arabe parce qu’il semblait éviter une participation commerciale en Israël malgré plusieurs opportunités. Dans une lettre en décembre 1994 au Centre Wiesenthal, Anders Moberg, le président d’IKEA avait déclaré que IKEA n’avait pas participé au boycott de la Ligue Arabe et que la compagnie était en train d’étudier la possibilité d’ouvrir un magasin IKEA en Israël.
Aujourd’hui, l’empire d’IKEA possède 300 magasins dans 35 pays, y compris deux magasins en Israël ; la société a l’intention d’ouvrir un troisième magasin à Haïfa en 2012. La marque IKEA a survécu à la révélation des liens de son fondateur avec le fascisme au cours de sa jeunesse et la société a démontré sa sensibilité à un boycott possible des consommateurs.
Autre aspect ironique, le boycott, un mouvement pour le désinvestissement et les sanctions à l’encontre d’Israël, s’est déjà développé en Suède. À la fin de juin, le Syndicat Suédois de Dockers a commencé un blocus d’une semaine de marchandises à destination et en provenance d’Israël. L’action du SDU a été prise en réponse à un appel lancé par des syndicalistes palestiniens dans le cadre du blocus de trois ans par Israël de la bande de Gaza et son attaque sur le navire humanitaire Mavi Marmara le 31 mai.
Entre temps, la Palestine Solidarity Association de la Suède a demandé à IKEA de cesser immédiatement les livraisons vers les colonies illégales en Cisjordanie occupée. Il reste à voir si IKEA sera capable de rectifier la politique raciste de son magasin en Israël avant que de telles pratiques n’inspirent à nouveau une menace de boycott à la consommation.
* Adri Nieuwhof est avocate, conseiller et défenseur des droits de l’homme, travaillant en Suisse.
par mégarde le fait que la la Palestine Solidarity Association de la Suède avait demandé à IKEA de cesser de fournir ses marchandises auxs colonies de Cisjordanie. Cette version de l’article a été corrigé afin d’inclure cette information.
5 juillet 2010 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction de l’anglais : Ahuva Freeman

 Voila ce que j'en fais

 

Très grave situation pour les Palestiniens de la Vallée du Jourdain

Très grave situation pour les Palestiniens de la Vallée du Jourdain
[ 25/08/2010 - 12:39 ]
Brighton Palelstine

La situation dans la Vallée du Jourdain est aujourd’hui plus grave que jamais. Le niveau de harcèlement des communautés palestiniennes par l’armée et les colons a crû ces derniers mois. Tous les villages sont touchés, mais il ne fait aucun doute qu’au cours de ce dernier mois, ils ont essayé de rendre la vie à Al Farisiya impossible.

Le 19 juillet, les maisons de 23 familles ont été détruites, ainsi que les citernes à eaux, les arbres, les abris pour les animaux et la nourriture.

Une fois que des préfabriqués ont été installés, avec l’aide de bénévoles internationaux, l’armée israélienne est revenue à Al-Farisiya le 5 août et a à nouveau démoli les maisons des 23 familles, plus 4 autres – cette fois recouvrant de terres, au bulldozer, les biens des familles. Avec résilience, des équipes de bénévoles et des journées de dur travail, les familles ont pu sauver quelques-unes de leurs affaires.

Puis, le dimanche 15 août, l’armée israélienne est revenue et a déclaré que le secteur était une « zone militaire fermée ». Cette fois, ils n’avaient pas établi une liste avec les maisons à démolir, mais ils ont diffusé deux documents qui menacent toute la population du secteur de destruction des maisons ou de confiscation des animaux et tracteurs.

Après les commentaires de Netanyahu en mars « qu’Israël n’accepterait jamais de se retirer de la Vallée du Jourdain sous aucun accord de paix signé avec les Palestiniens », il est clair que ces mesures n’ont rien à voir avec des permis de construire, mais ont tout à voir avec une tentative agressive israélienne de faire partir les Palestiniens de la Vallée du Jourdain.

L’Etat d’Israël étend sa colonisation dans la Vallée, agrandit ses colonies illégales et expulse les Palestiniens. Il le fait en niant leurs droits humains les plus fondamentaux : l’eau, un toit, la sécurité et les moyens de vivre. L’armée israélienne institutionnalise le harcèlement des Palestiniens et encourage les colons armés. Israël continue de mépriser tous les aspects du droit international – anticipant qu’il s’en tirera.

Son offensive en cours de nettoyage ethnique vise clairement à établir le contrôle de la région pour renforcer sa position lors de toutes futures négociations.

En même temps, il incendie des villages dans le Néguev, accroît le harcèlement des communautés palestiniennes dans d’autres villes de Palestine 48, détruit des villages à Jérusalem Est, maintient Gaza sous siège et poursuit la brutalité quotidienne de son occupation illégale.

Face à cette situation, le niveau d’action de la communauté locale dans la Vallée du Jourdain a été incroyable cette dernière année. Jordan Valley Solidarity a activement contré l’occupation : elle a reconstruit les maisons démolies, rénové les maisons anciennes, installé des canalisations d’eau, construit des routes, et même installé l’électricité, tout ceci dans le but de permettre aux gens de rester. Lorsque le harcèlement et les démolitions commencent, ils essaient de fournir de la nourriture et un toit, mais, beaucoup plus important : un soutien, une action collective et la solidarité. Leur objectif est très clair : la résistance de la base populaire contre l’occupation.

Pour ce faire, ils ont besoin de la solidarité des internationaux qui sont en Palestine, et de ceux qui n’y sont pas. Ils ont aussi besoin de fonds.

Vous pouvez soutenir la résistance palestinienne sur le terrain, dans la Vallée du Jourdain, de nombreuses façons. Merci de voir de quelle manière vous pouvez contribuer :


- Informez-vous et informez les autres :
Envoyez cet article à d’autres qui pourraient agir, allez régulièrement sur les sites Brighton Jordan Valley Solidarity et Jordan Valley Solidarity. Envoyez-nous un email à : brightontubas@gmail.com pour être sur notre liste de diffusion.

- Organisez des protestations au niveau local:
Nous demandons aux gens d’organiser des actions qui ciblent directement les entreprises qui tirent des profits de l’occupation, et qui attirent l’attention sur la situation. Vous trouverez des idées sur Corporate Watch http://corporateoccupation.wordpress.com/

- Faites un don à Jordan Valley Solidarity

- Si vous habitez Brighton, prenez contact avec nous et impliquez-vous dans le travail de notre groupe.

- Si vous êtes en Palestine, ou si vous envisagez d’y aller, passez du temps dans la Vallée du Jourdain pour soutenir les familles confrontées aux démolitions et au harcèlement, ou aidez à reconstruire les maisons démolies, les systèmes d’eau courante pour les communautés locales, ou à construire des équipements communautaires comme des écoles.

- Si vous êtes journaliste, ou si avez des contacts avec les médias, essayez de collecter des informations sur ce qui se passe – étant donné qu’Israël est en train de détruire encore un autre village, la couverture médiatique a été honteusement faible.

- Ecrivez à
. vos député et député européen
. Bernard Kouchner, Ministre des Affaires Etrangères bernard.kouchner@diplomatie.gouv.fr

Demandez-leur de rompre tous liens commerciaux, économiques, universitaires, culturels et sportifs avec Israël jusqu’à ce que le nettoyage ethnique des Palestiniens cesse, que l’occupation de la Cisjordanie et le siège de Gaza se terminent et que les Palestiniens obtiennent justice et paix.

. au gouvernement israélien. Vous trouverez des détails sur cette page d’Amnesty International.

Brighton Jordan Valley Solidarity
(nouvelle dénomination de Brighton Tubas Friendship and Solidarity Group)

Les photos sont de Anne Paq, photographe française. On peut voir ses photos sur son blog "Chroniques de Palestine" et sur son site annepaq.com.

Source : Brighton Jordan Valley Solidarity   

Voyage en Palestine, voyage au centre de la misère humaine

Voyage en Palestine, voyage au centre de la misère humaine
[ 27/08/2010 - 10:08 ]
Orantes - Canal Solidario

Qui n’a jamais entendu parler du conflit israélo-palestinien ? Ou n’en a discuté au moins une fois ? Les 21 femmes qui représentons l’ONG Pau Ara i Sempre, aussi. Mais je n’aurais jamais pu imaginer ce que nous allions voir sur place ...

Violence israélienne contre les enfants palestiniens - Photo prise à Hébron en 2005
Le 24 Juillet 2010, nous, 21 femmes impliquées dans la lutte contre la violence conjugale, l’ONG représentant Pau Ara i Sempre et Hélium, sommes parties pour Tel-Aviv dans l’espoir de coopérer avec d’autres associations et d’amener notre petit grain de sable dans la construction d’un monde plus solidaire et pacifique.
Notre première visite fut pour le centre Mehwar créé en 2007 pour lutter contre la violence familiale et protéger les femmes, préserver leurs droits et la dignité. C’est là que nous voyons la réalité en face : 95% des enfants vivant dans la bande de Gaza et 68% des enfants en Cisjordanie ont subi des violences directes ou indirectes et, par conséquent, souffrent de diverses conséquences psychologiques.
Notre seconde visite a été au camp de réfugiés à Ramallah. Nous avons été accueillis à bras ouverts, avec des boissons et des sourires ... On a découvert que les réfugiés palestiniens représentent un tiers de la population de réfugiés dans le monde et on estime qu’il y a actuellement environ cinq millions de réfugiés Palestiniens. Oui, je ne me trompe pas, cinq millions de réfugiés palestiniens !
Au fil des jours, notre désespoir était de plus en plus grand ; pour cause, les points de contrôle, le mur, des soldats partout... nous avons eu l’occasion d’assister à un effrayant épisode : un Palestinien, d’environ 17 ans, s’est mis a courir pour donner un passeport à un ami ... s’en suivent les bruits des mitraillettes que l’on arme, les cris d’affolement des soldats du même âge que le jeune palestinien ... Il a suffi d’une seconde pour faire du Palestinien un numéro de plus. Plus de huit mille enfants ont été tués depuis que l’occupation israélienne a commencé en 1947.
Un jour, on nous a appelé pour nous dire que 1500 policiers israéliens ont détruit les maisons de plusieurs familles de Bédouins vivant dans le désert du Néguev. Nous y sommes allés et le tableau était sombre : ils avaient démoli une quarantaine de maisons formant le village, habité par plus de 300 personnes, 200 sont des enfants, et détruit non seulement les maisons, mais aussi les vergers et les oliveraies. Quand nous y sommes arrivés il n’y avait plus rien, mis à part un bulldozer et les femmes en larmes...
Et dire que nous avons assisté a tout cela, alors que nous n’étions pas encore allées à Hébron, tout n’est qu’anecdote en comparaison. ... Pour tout le monde, Hébron est réputée pour la gentillesse de ses habitants palestiniens, ceux la même qui sont assiégés par les quelque 600 colons israéliens qui se sont installés dans leur propre foyer, avec le soutien et la compagnie de quelque 3000 soldats pour assurer leur « sécurité ». On les voit en haut de la vieille ville, crachant, criant les malédiction et abusant des Palestiniens qui sont resté « en bas », et qui ont dû mettre un grillage pour éviter d’être blessés, ils sont maintenant en cage ...
La politique sioniste est en train de fonctionner, il s’agit d’une extermination, une aberrance au XXIe siècle, cela n’a rien à voir avec la religion, loin de là, et le groupe des « femmes en noir » en témoigne. Les femmes juives qui se rassemblent pacifiquement à Paris Square à Jérusalem, tous les vendredis à 12 heures, depuis 22 ans ...
Ceux qui n’étions pas nés au moment de l’holocauste, la tragédie la plus honteuse pour le genre humain, sommes témoins de l’injustice commise en Palestine et soutenons avec amertume, alors que la communauté internationale se croise les bras ...
Je pourrais passer des heures entières à écrire sur ce dont j’ai été témoin, mais ça suffit pour aujourd’hui .Je consacrerai le reste de la journée a méditer sur ce qu’on pourrait faire, pour que cette horreur se termine, pour établir la justice. Il me vient a l’esprit de promouvoir le tourisme, que des millions de personnes bloquent les check points, qu’ils dépensent tout leur argent dans les produits Palestiniens, et qu’ils investissent dans des activités culturelles, sportives, humanitaires ...
Il me vient a l’esprit d’occuper Israël sans haine et avec de bonnes intention, c’est tout ce qui me vient a l’esprit.
19 août 2010 - Calal Solidario - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.palestinalibre.org/artic...
Traduction de l’espagnol :

Tout ce que vous avez fait : colonialisme, nettoyage ethnique et le Web

Tout ce que vous avez fait : colonialisme, nettoyage ethnique et le Web
[ 18/09/2010 - 17:56 ]
Roger Sheety - Palestine Chronicle

Derrière la façade d’un nouvel épisode de faux pourparlers de paix, le gouvernement israélien et ses défenseurs attitrés paniquent. Pas une semaine ne se passe sans qu’on entende leur complainte sur "l’isolement" d’Israël, ou sur la campagne de "délégitimation" qu’il subit.

Bassem Abu RAhma a été assassiné par l’armée israélienne lors d’une manifestation pacifique à Bi’lin en avril 2009.
En février dernier the Reut institute, un think tank israélien a publié un article de propagande particulièrement délirant en matière de désinformation qu’il a présenté comme un rapport académique et qui dénonçait l’existence d’un effort international concerté pour "miner" le statut diplomatique d’Israël, effort qui "pourrait en arriver à poser une menace existentielle de grande envergure dans les années qui viennent." (*) Pour eux, tout individu ou organisme qui critique la politique d’Israël dans les territoires occupés de Palestine est de facto un membre de ce menaçant réseau de délégitimation. Comme toute la Hasbara (explication) israélienne, the Reut Institute blâme d’abord les Palestiniens et ensuite tous ceux qui relatent ou font connaître leurs épreuves.
Depuis, différents officiels israéliens ont consciencieusement répété les soi-disant découvertes de ce rapport. C’est ainsi que le 21 juin, une édition du Jerusalem Post rapporte les propos de l’Ambassadeur israélien à l’ONU, Gabriella Shalev, selon lesquels Israël serait "le pays le plus isolé et le plus seul au monde". "La pire menace à l’existence [d’Israël] n’est pas la prolifération nucléaire de l’Iran" continue l’article, "mais les efforts internationaux pour délégitimiser Israël." Voyez comme Shalev tout comme l’auteur de l’article répètent mot pour mot les allégations du Reut Institute avec le même vocabulaire apocalyptique.
Plus récemment encore, Tony Blair, qui s’est depuis longtemps couvert de honte et d’opprobre, a utilisé exactement le même langage. La délégitimation d’Israël est un "affront" non seulement aux Israéliens mais "à tous ceux qui dans le monde partagent les valeurs humaines de liberté et d’indépendance" a dit Blair dans un discours dans un colloque qui s’intitulait, oui, la délégitimation d’Israël.
Mais où exactement trouve-t-on des manifestations probantes de cette campagne malveillante visant à isoler et à délégitimer Israël ? Certainement pas au gouvernement américain. Le 16 juillet 2010 le Secrétaire d’Etat des USA, Andrew J. Shapiro a fièrement annoncé que "pour l’année fiscale 2010 l’Administration avait demandé au Congrès d’octroyer 2 775 milliards de dollars à Israël au titre de l’assistance sécuritaire, la plus importante demande de cette nature dans l’histoire des USA." Il a ajouté "Le Congrès a donné son accord pour l’année fiscale 2010 et nous avons demandé encore plus - 3 milliards de dollars- pour 2011. Ces demandes sont conformes à l’engagement de l’Administration de donner 30 milliards d’assistance sécuritaire à Israël sur 10 ans selon l’accord de coopération signé en 2007 par les deux pays."
Une étude des Conservateurs publiée il y a deux ans par le Washington Report on Middle East affairs (rapport de Washington sur les Questions du Moyen-Orient) indique que le montant de l’aide financière officielle des USA à Israël de 1949 à 2008 s’élève à presque 114 milliards de dollars.
Peut-être alors que c’est l’Europe la coupable ? Pas du tout, selon Robert Fisk qui a récemment écrit que Israël était devenu une membre de l’Union Européenne à qui il ne manquait que la reconnaissance officielle. Fisk cite David Cronin selon lequel "Israël a développé des liens politiques et économiques puissants avec l’UE pendant ces dix dernières années qui ont fait de lui un état membre de l’Union à qui il ne manque que le titre officiel".
Vu que les gouvernements américains et Européens restent clairement déterminés à récompenser Israël de ses crimes, qu’est-ce qui peut donc effrayer le seul état doté de la puissance nucléaire au Moyen-Orient et la quatrième puissance militaire mondiale ? Le grand poète palestinien Mahmoud Darwish a écrit un jour : "Tout ce que vous avez fait à notre peuple est inscrit dans des carnets." Mais même Darwish ne pouvait pas se rendre compte de ce que ses paroles avaient de prophétique. Car aujourd’hui ce qui est fait au peuple palestinien n’est pas seulement recensé par des universitaires et des journalistes, mais aussi par les Palestiniens eux-mêmes sur Youtube, Google video, et sur mille autres sites web de vidéos, et par des sites indépendants d’Internet, des organisations humanitaires et des blogs.
Aujourd’hui on peut être témoin du processus de colonisation et de nettoyage ethnique à l’oeuvre en Palestine, dans son contexte et sans censure, en naviguant sur le Net. Bien qu’on puisse citer littéralement des centaines de situations de ce genre dans l’histoire de la Palestine, je vais me concentrer sur trois cas récents :
Premier cas - le village de Bil’in
C’est un cas clair de colonialisme, ce qui arrive à Bil’in, un village de 2000 habitants situé dans les territoires occupés palestiniens. On peut le considérer comme un microcosme de ce qui arrive dans toute la Cisjordanie. Depuis 1995 ses habitants ont organisé chaque semaine des marches pacifiques pour protester comme la construction illégale du mur d’annexion qui les a séparés de 60% de leurs terres de culture. Récemment les villageois ont été rejoints par des citoyens israéliens ainsi que par des internationaux. Les manifestants sont à chaque fois attaqués par les Forces d’Occupation Israéliennes et il y a souvent des blessés et même des morts. Le 17 avril 2009, pendant une marche, Bassem Abu Rahma, qui était désarmé a été tué par balles par un soldat israélien. Ce meurtre gratuit entièrement enregistré sur une vidéo a été balayé par un juge israélien l’année suivante. Ceux qui sont encore assez naïfs pour demander : "Où est le Gandhi palestinien devraient commencer par regarder à Bil’in -il y a quelques 2000 Gandhi là-bas.
Second cas - Shekh Jarrah, Jérusalem Est
Selon le droit international, Jérusalem Est fait partie des territoires occupés palestiniens. En tant que tels, l’état israélien n’a pas le droit de transférer une partie de sa propre population dans ces territoires ni de déporter les habitants de ces territoires. Rien qu’en 2008, l’état d’Israël a annulé le droit légal de résidence de 4 577 Palestiniens de Jérusalem Est afin que les Forces Israéliennes d’Occupation puissent les déporter. Comme on le voit dans les reportages incroyables de Sherine Tadros et Jacky Rowland de Al Jazeera, le quartier de Sheikh Jarrah a été la victime de cet incessant nettoyage ethnique "maison par maison, famille après famille". Les Palestiniens en larmes sont littéralement expulsés de leurs maisons et leurs affaires sont jetées dans la rue pendant qu’ils regardent impuissants les colons juifs prendre possession de leur domicile sous la protection de l’armée d’Israël. Ce que nous voyons là n’est pas la conséquence de quelque désastre naturel mais la conséquence de politiques gouvernementales qui sont soutenues et financées par les gouvernements américains et européens. Quand Tony Blair pontifie sur "les valeurs humaines partagées de liberté et d’indépendance" on se demande s’il a jamais mis les pieds à Jérusalem Est.
Troisième cas - Le village de Al-Arakib
Situé dans le Naqab (Negev), Al-Arakib, un village de 300 Bédouins palestiniens, a été détruit plusieurs fois en l’espace de trois mois. En dépit du fait qu’ils sont citoyens d’Israël, l’état refuse de reconnaître leur droits de propriété sur la terre qui datent de la période ottomane. En fait, Al-Arakib est un des 50 villages bédouins dont Israël ne reconnaît pas la légalité. Pendant l’été de 2010 le gouvernement israélien a décidé de faire un exemple avec Al-Arakib, et comme le montre Max Blumenthal dans quelques reportages accablants, il a fait détruire le village à cinq reprises laissant ses habitants sans domicile et complètement démunis. Comme on le voit dans le reportage vidéo de Blumenthal, les maisons sont vidées et écrasées avec des bulldozers et des tracteurs sous les yeux des familles assises par terre. Dans un cas particulièrement odieux de démolition, les élèves d’un collège israélien ont été amenés sur le site, ils sont entrés dans les maisons et ont gribouillé les murs. Puis les affaires qui restaient dans les maisons ont été jetées dehors et les maisons ont été détruites. Israël se justifie en disant qu’il a besoin de la terre pour y planter de la forêt mais c’est une excuse profondément cynique et sans fondement. Les violentes expulsions qu’il fait subir à ses propres citoyens Palestiniens révèle toute la perversion des constantes réclamations d’Israël concernant "ses besoins sécuritaires". Les enquêtes comme celles de Jacky Rowland, Sherine Tadros, Max Blumenthal et beaucoup d’autres contrastent vivement avec la propagande israélienne usée que répètent comme des perroquets les journalistes grégaires et lâches. On a du mal à comprendre la raison pour laquelle les médias principales d’Amérique et Nord ignorent largement le mouvement palestinien de résistance non-violente à l’occupation israélienne. Bien sur ce que nous voyons aujourd’hui n’a rien de nouveau pour les Palestiniens qui sont dépossédés et expulsés depuis plus de 62 ans ; ce qui est nouveau c’est la méthode : Les "lois" byzantines israéliennes qui visent les quartiers et les villages arabes, les murs d’annexion et les barrages qui séparent les villageois de leurs terres et de leurs sources d’eau pour ensuite les donner aux colonies juives illégales construites à proximité.
Il ne faut pas être un expert en droit international ni posséder de multiples diplômes ou doctorats pour reconnaître le vrai du faux. Les gens ordinaires savent reconnaître le nettoyage ethnique et le colonialisme quand ils en voient. Ils comprennent sa profonde perversion et sa violence inhérente. C’est spécialement vrai des peuples du soit disant "tiers-monde" où la mémoire collective est encore vivement imprégnée de l’expérience du colonialisme et de sa brutalité. Des centaines de milliers de personnes du monde entier regardent encore et encore les images de ces vidéos. Leur contenu est impardonnable, leur impact émotionnel est énorme. De fait, même si on ne connaît pas bien le contexte, il faut avoir le coeur bien dur pour ne pas être touché par les souffrances que les Palestiniens endurent sous la botte des colons israéliens.
En réalité ce ne sont pas des reportages honnêtes et documentés qui obtiendront justice pour les Palestiniens. Cependant, quand ils se combinent avec la campagne de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), avec les efforts pour briser le monstrueux siège de Gaza et avec le mouvement pour faire appliquer le droit international, alors tout à coup les gouvernement israélien habitué depuis longtemps à commettre ses crimes en toute impunité commence à s’en rendre compte. Rien n’effraie davantage l’élite dirigeante et ses défenseurs attitrés que de voir les citoyens se forger une conscience politique, commencer à se poser des questions et à s’engager. Plus exactement rien n’effraie plus le colonisateur que des esprits décolonisés. La marée de la conscience des masses est en train de tourner et comme l’ont appris les ségrégationnistes du Sud des USA, l’Union Soviétique et l’Afrique du Sud de l’apartheid il n’y a pas si longtemps, aucune armée aussi puissante soit-elle, et aucun état aussi répressif soit-il, ne pourra l’endiguer.
Notes : (*) Voir Reut Institute document.
14 septembre 2010 - Palestine Chronicle - Pour consulter l’original :
http://www.palestinechronicle.com/v...
Traduction de l’anglais : Dominique Muselet

Le pot-de-vin d’Obama


Le pot-de-vin d’Obama
[ 18/11/2010 - 18:34 ]
Jonathan Cook - The Dissident Voice

Les Palestiniens seront les perdants, une nouvelle fois, écrit Jonathan Cook.

Rencontre Clinton Netanyahu à New York, ce 11 novembre.
(AFP/Stan Honda)


En observant le processus de paix entre Israël et les Palestiniens se traîner, année après année, sans aboutir, il est aisé d’ignorer les énormes changements qui se sont opérés sur le terrain depuis les Accords d’Oslo, signés il y a 17 ans.
Chacun de ces changements a contribué à saper le principal objectif des Palestiniens de parvenir à un Etat viable, que ce soit le quasi-triplement du nombre de colons juifs sur la terre palestinienne qui arrive maintenant à un demi-million, l’étranglement d’Israël qui se resserre sur Jérusalem-Est, le mur qui annexe de fait de vastes parties de la Cisjordanie à Israël, ou la division du mouvement national palestinien en deux camps rivaux après le retrait d’Israël de la bande de Gaza en 2005.
Un nouveau recul et de même ampleur pourrait se produire alors qu’Obama fait miroiter un ensemble de primes généreuses à la face de Benjamin Netanyahu pour tenter d’amener le Premier ministre israélien à renouveler pour trois mois le gel partiel des constructions dans les colonies juives en Cisjordanie.
La générosité de l’offre du Président US, qui comprend 20 avions de combat, pour une valeur 3 milliards de dollars, et un soutien pour le maintien de la présence militaire israélienne dans la vallée du Jourdain une fois déclaré l’Etat palestinien, cette générosité est telle que même Thomas Friedman, du New York Times, l’a assimilée à un « pot-de-vin ».
Les officiels israéliens ont dit hier qu’ils attendaient de voir le texte de l’accord finalisé entre Netanyahu et la secrétaire d’Etat US, Hillary Clinton, en sept heures de négociations.
En plus de la concession sur la vallée du Jourdain et de l’offre des Jets de combat qui aurait pour effet de doubler l’aide annuelle des USA, l’accord inclurait la promesse, par Washington, de mettre son veto durant la prochaine année à toute résolution des Nations-Unies à laquelle Israël s’opposerait et de s’abstenir, une fois les frontières convenues, d’exiger de nouvelles limites à la croissance des colonies.
Apparemment, Netanyahu va pouvoir obtenir le soutien de son cabinet de droite à un gel court de la colonisation pour lequel, cette fois, les Etats-Unis, comme ils l’ont bien indiqué, n’incluent pas Jérusalem-Est.
Pour l’instant, dans ses efforts pour résoudre le conflit, Obama a presque épuisé son capital politique. On a pressenti cette semaine que la Maison-Blanche ne pouvait se permettre une humiliation supplémentaire et qu’elle allait jouer le tout pour le tout.
Le calendrier des négociations désormais exige de parvenir à un accord sur les frontières dans les trois mois - la durée du gel des constructions dans les colonies -, suivi d’une résolution définitive du conflit dans un an ou deux.
Dans la logique d’espoir de Washington, un gel sera inutile dans trois mois puisqu’un accord sur les frontières aura déjà établi si telle ou telle colonie était intégrée dans le territoire d’Israël, et par conséquent autorisée à s’étendre, ou si elle était en Palestine et donc destinée à être détruite.
Dans le même esprit optimiste, les USA s’attendent apparemment à ce que le problème des réfugiées soit purement et simplement escamoté par la création d’un fond international spécial pour les indemniser. Le droit au retour apparaît comme complètement hors négociations.
Si ces obstacles peuvent être surmontés de la sorte - avec un très gros « si » -, il ne resterait plus qu’un point de discorde important, l’avenir de Jérusalem-Est, à résoudre.
Et c’est là que les choses deviennent plus ardues. Les USA ne proposent pas d’appliquer ce nouveau gel de trois mois à Jérusalem-Est, vu les frictions entre Israël et les USA que provoquèrent les constructions dans les colonies lors du dernier moratoire.
Cette concession et les grandes lignes d’une précédente proposition de paix US sous la présidence de Bill Clinton font penser à ce que sera le plus probablement la stratégie de Washington. Jérusalem-Est sera divisée, les grands blocs de colonie, qui abritent au moins 200 000 juifs, passeront à Israël, alors que la Vieille Ville et ses lieux saints relèveront d’une souveraineté partagée compliquée.
Face à cette diplomatie US-israélienne intense, les Palestiniens restent consternés. Ils ont qualifié l’accord entre les USA et Netanyahu de « profondément décevant » et ils demandent à la Maison-Blanche les mêmes primes généreuses pour faciliter leur retour à la table de négociations. La Ligue arabe, qui a pris une place importante dans la conduite des négociations palestiniennes, s’oppose également à l’accord.
Les Palestiniens craignent qu’on leur laisse un patchwork de zones déconnectées les unes des autres - qu’Israël appelle déjà des « bulles » - pour leur capitale.
Si le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, est capable d’avaler tout cela, ce qui semble hautement improbable, il lui faudra alors composer avec le Hamas, la faction palestinienne rivale, dont on peut s’attendre à ce qu’elle fasse tout ce qui est en son pouvoir pour mettre le holà à un tel accord.
Et puis il y a Netanyahu. Peu d’analystes israéliens pensent que, soudainement, il serait devenu plus intéressé par les propositions US.
Neve Gordon, professeur de sciences politiques à l’université Ben Gourion et auteur d’une importante étude sur l’occupation, pense que le Premier ministre israélien est simplement en train d’entrer dans le rôle que veut lui faire jouer Obama.
« Il va prendre la "marchandise" proposée par les USA, mais il tiendra ferme sur les questions clés qui assurent l’échec des négociations. De cette façon, il gagnera le mérite d’avoir laissé se dérouler les négociations, et il laissera les Palestiniens endosser la responsabilité d’être sortis des négociations. »
Cela ressemble étrangement à une répétition des dernières négociations de paix, à Camp David en 2000. L’intransigeance israélienne a bloqué les négociations, mais c’est Yasser Arafat, le dirigeant palestinien, qui a été accusé par les USA et Israël de les avoir fait échouer.
L’échec de Camp David a conduit au déclenchement de la violence palestinienne, la Deuxième Intifada, et à la disparition du camp de la paix israélien. Mr Netanyahu pourrait être tout disposé à prendre le risque d’un remake pour de tels résultats aux pourparlers, si cela lui permet d’éviter toute véritable concession sur un Etat palestinien.

Jonathan Cook est écrivain et journaliste, basé à Nazareth, Israël. Il est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont une prochaine session se tiendra à Londres les 20, 21 et 22 novembre 2010.
Ses derniers livres sont : Israel and the Clash of Civilisations : Iraq, Iran and the Plan to Remake the Middle East (Pluto Press) et Disappearing Palestine : Israel’s Experiments in Human Despair (Zed Books)
Son site : http://www.jkcook.net
Son courriel : jcook@thenational.ae
17 novembre 2010 - The Dissident Voice - traduction : JPP

Ghajar


 Les habitants protestent contre la prévision sioniste de prolonger leur tragédie

[ 18/11/2010 - 09:37 ]
Ghajar - Les habitants du village de Ghajar ont exprimé leur inquiétude face au projet de l’occupant israélien à diviser leurs familles en deux parties syro-libanaises, suite de l’annonce du gouvernement de l’occupation israélienne qui a approuvé, mercredi 17 novembre, le retrait de ses troupes armées de la partie nord du village, pour en remettre le contrôle à la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul).

  Un communiqué du bureau du premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu a révélé que la commission ministérielle pour les questions sécuritaires a décidé mercredi d'accepter le principe d'une proposition de l'ONU et du commandant de la Finul prévoyant le retrait des forces armées israéliennes de la partie nord du village de Ghajar afin d’être  redéployées au sud de la ligne bleue.

Le communiqué a indiqué que cette commission chargé le ministère des affaires étrangères le général Alberto Asarta, d’activer les procédures finales pour un retrait ultérieur, après des arrangements provisoires conclus avec l’ONU  le commandant de la Finul, à cet égard.

Suite à cette annonce sioniste, un leader du village Ghajar (côté libanais) a souligné que le village est d’intégrité syrienne et qu’il y habite depuis plus de 40 ans et gérait les affaires de ces habitants avants que l’occupation ne l'ait annexée après la guerre de 1967 et le divisant en deux côtés, syrien et libanais. 

« On refuse que notre village soit encore soumis aux agendas criminels et que nos familles continuent à souffrir par le prolongement de leur division les uns au nord et les autres au sud », a ainsi contesté, aujourd’hui, ce leader du village de Ghajar lors d’une déclaration exclusive à la chaîne d’Al Jazeera en langage arabe.

Notons que le retrait unilatéral de l’occupation israélienne du sud de Liban en 2000, a conduit à une ligne bleue placée par l’ONU et divisant le village de Ghajar avec un tiers qui fait partie du Liban et les deux autres dans le Golan syrien dominé par l’occupation israélienne dès 1967.