lundi 14 mars 2011

L'Egypte rejette le blocus de Gaza


L'Egypte rejette le blocus de Gaza
E. G., - El Caire - 08/03/2011


Le nouveau premier ministre égyptien, Essam Sharaf, a formé hier  le Gouvernement qui doit diriger le pays dans la complexité de la transition jusqu'aux élections générales prévues pour le mois de juin.  Les principaux noms étaient connus depuis hier. Le Gouvernement israélien à fait connaitre ses craintes à la nomination de Nabil el-Arabi comme ministre des Affaires extérieures. El Arabi, est un vétéran de la diplomatie de 75 ans et est un adversaire résolu du blocus de Gaza.
Dans la conférence du vendredi 11 mars, il a dénoncé le blocus comme étant "une grave violation de la loi internationale" et déplora que l'Égypte ait participé à ces manquements, avec la fermeture de la frontière de Rafah.  En d'autres occasions il avait déclaré "que la diplomatie égyptienne devait respecter la légalité internationale et les intérêts nationaux", ce qui incluait de "demander des comptes à Israël quand il violait ses obligations".
   
El Arabi fût membre de la Commission de Justice de l'ONU et  était un des magistrats de la Cour Pénale Internationale de La Haye. Ces dernières années il s'est dédié a la pratique du droit privé en tant que médiateur au Soudan.  

La question de Gaza est une des plus urgentes auquel devra faire face le Gouvernement Egyptien provisoire (pré-démocratique). La politique de Hosni Mubarak avait consistait a se joindre au blocus israélien avec la fermeture des frontières avec la Bande de Gaza. Il tolérait néanmoins, le passage des marchandises par les tunnels entre Gaza et l'Égypte, système qui enrichissait les officiels des postes frontaliers, bénéficiaires de pots-de-vin généreux.   

En ce qui concerne les habitants de Gaza, Mubarak n'a pas fait preuve de tolérance. Il craignait que le Hamas, étende son influence à l'Égypte. Les personnes qui bénéficièrent de permis pour sortir de Gaza et étaient accompagnées jusqu'à l'aéroport du Caire, avec destination pour l'étranger,  dénonçant fréquemment des traitements brutaux de la part de la police égyptienne.  

Le blocus de la Bande de Gaza est très impopulaire dans la population égyptienne. L'armée, qui exerce une dictature provisoire jusqu'aux élections, a garanti que le traité de paix avec Israël serait respecté, mais le sentiment anti-israélien des citoyens est une résultante clairement perceptible de ce traité et de la collaboration aux blocus.


Il est inadmissible qu'une armée, un gouvernement, se sente tenu par des accords de paix avec un État qui, lui, ne respecte aucun accord et mène une politique en  contradiction avec  le Droit international, les Droit de l'homme...
La seule explication intelligible, c'est que nos gouvernements, qui se disent démocratiques, ont, eux aussi, la grossièreté   de nouer des accords avec ces Etats voyous de la politique...




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