Voila
un "post" d'importance capitale pour l'avenir démocratique de notre
planète et pour mettre un terme aux États se croyant au dessus de lois.
Cela prouve que si l'Occident est dirigé par des criminels, il y a en Occident des hommes qui dénoncent leurs crimes. C'est parce que l'on a à faire à des dirigeants cupides et dénués de morale, que leur action mène aux tueries et paupérisation des populations que nous constatons.
Cela prouve que si l'Occident est dirigé par des criminels, il y a en Occident des hommes qui dénoncent leurs crimes. C'est parce que l'on a à faire à des dirigeants cupides et dénués de morale, que leur action mène aux tueries et paupérisation des populations que nous constatons.
L'Occident n'attaque que lorsque ses intérêts sont menacés.
Deux poids, deux mesures.
La résolution 1973 pour la Libye est une exception dans un monde dirigé par la protection de la souveraineté de l'État.
GUILLAUME FOURMONT - MADRID 28/03/2011 08:00
Il était une fois
un pays séquestré par un dictateur avec des millions de déplacés et des
centaines de morts depuis que des élections tentèrent d'en finir avec
lui. Un formidable cas pour la communauté internationale qui reconnut
en 2005, à l'Assemblée Générale des Nations Unies, la "responsabilité de
protéger" les populations civiles.
Ce pays existe.
C'est la Cote d'Ivoire, qui depuis les élections présidentielles de
novembre 2010 s'enfonce tous les jours plus vers la guerre civile. Le groupe de réflexion International Crisis Group recommande
un déploiement militaire international, en plus de la présence des
Casques-Bleus. Mais rien n'est fait. "Le conseil de Sécurité doit dire
s'il existe une menace pour la paix et dans ce cas il ne l'a pas fait.
C'est peut-être inadmissible, mais c'est ainsi. La Cote d'Ivoire n'est
pas la Libye, elle est loin de l'Europe", reconnait Philippe
Moreau-Desfarges, spécialiste des relations internationales et auteur
d'essais sur l'ingérence.
La résolution 1973 révéla les ambiguïté de la communauté internationale.
Une intervention militaire, comme cèle qui est effectué contra la Libye de Mouammar Kadhafi, après que le Conseil de sécurité ait adopté la résolution 1973,
ce n'est pas chose facile, surtout quand existent encore sur la planète
au moins 55 dictateurs, selon l'Indice de la Démocratie 2010 de The Economist. Sur les listes du Foreing Policy
publi" qui paraissent chaque année, sur les pires dirigeants du monde
et "Etats défaillants", apparaissent toujours les mêmes noms et les
mêmes pays : Kim Yong-il (Corée du Nord), Théodore Obiang Nguema (Guinée
Équatoriale) , Omar Hasan al Bashir (Soudan)
; Somalie, Yémen,
Afghanistan... Tous ces régimes sont toujours debout. Les associations
de défense des droits humains rappellent que les menaces que pèsent
contre les civils existent aussi dans des démocraties comme la Colombie,
l'Inde. La liste de abus commis dans le monde est infinie.
"La résolution 1973 sur la Libye à révélé les ambiguïtés de la communauté internationale
: d'un coté il fallait faire quelque chose, au nom de cette idée il
fallait protéger les populations civiles, mais d'un autre coté il y a
des divisions entre les pays sur fait-il entrer en guerre ou non",
explique Moreau-Desfarges, qui est pour une intervention
militaire contre le régime de Kadhafi. " mais elle doit être brève ;
sinon il y aura beaucoup de morts. Il faut se défaire rapidement de ce
gangster
La résolution 1973,
adopté le 17 mars, autorise a "prendre toutes le mesures nécessaires"
en Libye pour "protéger les civils et les villages menacés", un texte
qui répond aux obligations du Conseil de Sécurité définies par la Charte
des Nations Unies. L'usage de la force était, dans le cas de la Libye,
nécessaire, soutient, Pere Vilanova, Professeur de sciences politiques à l'Université de Barcelone.
" Il y a trois types de positions : les véritables pacifistes, comme
Gandhi ; ceux qui disent que la guerre est fantastique ; et 98% des
gens, qui incommode l'usage de la force mais considère qu'elle ne doit
être utilisée en dernier recours dans certains cas. En Bosnie
Bosnie-Herzégovine il a fallu trois ans, avants une intervention, mais
il fallait le faire !"
Seul le Conseil de
Sécurité peut dire si la paix est ou non menacée. Mais, à la question de
savoir si la résolution pouvait être appliquée, par exemple, en Cote
d'Ivoire ou au Sahara Occidental, où il y a des missions de paix de
l'ONU, personne n'ose le dire. "Personne ne peut répondre à cette
question. Il faut le faire au Conseil de Sécurité", dit Vilanova en
résumé.
Moreau-Desfarges saisit d'abord
la loi : "La résolution 1973 est applicable en Libye et seul
maintenant". Après il donne son opinion : "Il est impossible
d'intervenir dans tous les conflits. L'ingérence doit être faite en
pensant aux conséquences des conflits. Dans le cas de Libye, pour
l'Europe c'est le problème de l'immigration vers [l'ile italienne de]
Lampedusa.
Petite
leçon de droit international public : il rien de plus sacré que la
souveraineté des États et, même s'il violent les droits des populations,
seul le Conseil de Sécurité peut dire si "la paix est menacée" et
prendre des mesures pour protéger cette paix. En plus de la
"responsabilité de protéger" les populations, n'est pas juridiquement
contraignant.
En
Cote d'Ivoire, les civils souffrent de la guerre et de la répression. A
Gaza il y a eu tuerie de civils (Crime de guerre), et pourtant rient
n'est fait.
La norme est la non
intervention, comme, par exemple, à Bahreïn ou au Yémen, ou la
répression écuelle de ces régimes contre les révoltes est entrain de
faire des centaines de morts. Et en Tchétchénie ou au Tibet, conflits gérés uniquement par
les autorités nationales, Russie et la Chine. Aussi l'opération "Plomb
Durci" de l'armée israélienne, de décembre 2008 et janvier 2009 dans la
Bande de Gaza : où quelques 1500 palestinien, la majorité d'entre eux, tués suite aux bombardements.
Le Conseil de
Sécurité reflète ces "calculs politiques" dont je parlais l'expert
français. Les cinq dès 15 membres avec droit de veto sont les grandes
puissances mondiales : Etats-Unis, France, Royaume Uni, Chine, Russie.
Toute décision de l'ONU qui aille à l'encontre des intérêts d'un de ces
membres, opposera son veto, à la résolution.
Un exemple récent :
Washington à opposé son veto, ce mois de février, à la résolution qui
condamnait les constructions de colonies israéliennes sur les terres
palestiniennes.
Israël reçoit
chaque année des USA quelque 2.500 millions de dollars, dans sa majorité
à des fins militaires. Et la Palestine poursuit à être une nation sans
État, avec une population assiégé.
"Nous attaquons la
Libye, mais nous avons vendu des armes à Kadhafi !" souligne l'expert.
Bahreïn et Yémen sont des alliés des Etats-Unis au Proche-Orient. Le
royaume du Golfe persique, qui discrimine les chiites, 70% de sa
population, accueille la Cinquième Flotte de la marine étasunienne.
La proche et
puissante Arabie Saoudite est, en plus d'une des dictatures les plus
dures de la planète, le premier producteur de pétrole du monde
bénéficie de l'appuie aveugle des États-Unis, qui lui vend des armes
depuis 1991 pour une valeur de plus de 30.000 millions de dollars. La
France, qui prend le leadership contre les forces du dictateur libyen,
observa de très loin la révolution en Tunisie, parce que Din Abidin Ben
Ali était un grand ami d'Élisée.
"La logique des
occidentaux est de ne pas intervenir, parce qu'a chaque fois qu'ils le
font, la chose se termine mal. Irak, Afghanistan", relève l'annaliste
Moreau-Desfarges.
"Et au Bahreïn nous
sommes en faveur de la répression, mais nous intervenons en Libye ! Et
nous avons vendu des armes à Kadhafi ! C'est absurde. Devant une telle
contradiction, il serait souhaitable quelque fois de se taire",
s'exclame Jean Bricmont, auteur de l'Impérialisme humanitaire. L'usage
des Droits Humains pour vendre la guerre (c'est un Vieux Truc).
Bricmont ne supporte les arguments qui comparent Kadhafi avec Hitler
pour justifier une attaque : "Si nous suivons cette logique, nous serons
toujours en guerre et dans le monde entier".
Le soutien américain à Israël empêche d'appliquer les
sanctions contre Israël. Une opinion que défend vigoureusement Rony
Brauman, ex président de Médecins Sans Frontières. " Ce qui me gène
dans l'opération en Libye c'est d'imposer la démocratie par les armes.
Ceux qui disent qu'il faut intervenir pour éviter les massacres se
trompent. Un crime ne peut justifier une autre crime", dit-il avec des
années d'expérience du terrain.
Nous rappelons
qu'en Somalie en 1992, quand la communauté internationale voulut sauver
de la famine un pays possédant un gouvernement. Ou l'Irak de Saddam
Hussein en 2003. Il n'y avait pas eu de résolution de l'ONU, l'ultime
justification des Etats-Unis pour sauver les irakiens d'une sanglante
dictature, et le pays fut transformé en un repaire de terroristes.
Pour Bricmont, la
question n'est pas où pourrait s'appliquer la résolution 1973 en dehors
de la Lybie, mais selon quels critères pourrait le faire la communauté
internationale.
"Nus pourrions le
faire en Cote d'Ivoire ou dans d'autres pays, mais, selon quels
principes ? Personne ne répond réellement. Si les conflits se
multiplient, les dictatures se fermerons d'avantage. Que ferons-nous ?
Ré-coloniser ? Il faut penser à long terme. L'Occident a besoin d'envisager de renforcer la coopération entre les pays du Nord et du Sud" à-t-il déclaré.
Moreau-Desfarges,
défenseur du principe de démocratie en droit international, provoque un
peu : "Le droit d'intervention est légitime si tous le monde est place à
égalité devant l'ingérence. C'est-à-dire, si j'interviens dans ton
territoire, tu pourras le faire dans le mien. Je pourrai-je intervenir
au Soudan, aux États-Unis ?"
Le
jeux Occidental, sous prétexte de démocratie, consistant à protéger ses
intérêts ou son idéologie, est découvert. Trop de crimes sont commis au
nom de cette démocratie, au nom de cette idéologie, pour qu'elle reste
crédible.
Aujourd'hui
il serait nécessaire de repenser nos instances internationales, que
l'on veux démocratiques, pour qu'aucune idéologie, n'y aucun État -si
puissant soit-il- ne puisse les phagocyter.
Pour bien comprendre la nocivité de l'Occident, qu'il impose au reste du monde lire : Georges Kennan (déclaration )
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