jeudi 21 avril 2011

Guerre contre la mémoire palestinienne

Guerre contre la mémoire palestinienne :
Israël résout son dilemme démocratique
[ 12/04/2011 - 16:34 ]
Ramzy Baroud





Bien sur, cela se passe en Palestine, cela ne peut arriver chez nous. Le sionisme est une idée fantasmagorique des "antisémites", de ceux qui réclament que le droit s'applique en Palestine, que le Peuple de Palestine puisse, enfin, voir ses droits appliquées.
Mais c'est parce que nous ne voyons pas plus loin que "le bout de notre nez" que le sionisme, (enfin ceux qui militent pour le sionisme, ceux qui absolvent les gouvernements israéliens quelque soient leurs crimes...) qu'ils peuvent en catimini pratiquer la même idéologie CHEZ NOUS.
Nous leur faisons confiance, nous les élisons, et tous les matins en levant ils réfléchissent à ce qu'ils peuvent faire pour soutenir  Israël ! Sommes-nous
si stupides  que cela ?
Le plus inacceptable ce sont ces idéologues qui prétendent administrer une nation, un continent, comme une mafia où seul la bonne coterie, ceux bien nés, prétendent asservir les citoyens.
Il est intolérable que la coterie  pro sioniste, dénigre tous ceux qui ont une vision moralisatrice de la politique et de la société, ils y arrivent grâce à la maitrise, qu'ils ont, les média.  
Le citoyen n'est plus protégé par le politique mais escroqué par lui, au profit d'un magma international où le sionisme se taille la part du lion.   



Les citoyens palestiniens d’Israël devaient être fiers de ce que leur ténacité collective ait triomphé de toutes les tentatives israéliennes pour éradiquer leur légitime mémoire collective.

Leur terre est martyrisée, occupée, démembrée par les murs du système d’Apartheid... Mais jamais les Palestiniens n’oublieront que cette terre est la leur - Photo : ActiveStill
Maintenant on leur ordonne de renoncer une fois pour toutes à commémorer al-Nakba, la Catastrophe de 1948 qui a donné lieu à l’agression et à la dépopulation brutales de presque toute la Palestine afin de réaliser le "miracle" israélien.
On estime aujourd’hui que les Palestiniens qui ont la nationalité israélienne représentent un cinquième de la population d’Israël ; cela fait des dizaines d’années qu’ils sont très mal traités. Comme ils sont musulmans ou chrétiens, ils ont toujours été considérés comme une anomalie dans un pays qui se proposait d’incarner la parfaite utopie d’un état juif gouverné par les lois de la démocratie. C’est l’embarrassante question qu’Israël n’a jamais réussi à résoudre à cause des citoyens non-juifs d’Israël dont la présence contredisait cette vision.
La question de savoir ce qu’il fallait faire des citoyens palestiniens d’Israël a longtemps hanté les politiciens israéliens. Les lois discriminatoires, la saisie illégale de terre et même l’emploi de la violence n’ont pas réussi à empêcher les Palestiniens de demander l’égalité et d’exposer au grand jour les défaillances morales de l’histoire problématique et de la démocratie sélective d’Israël. De plus tous les efforts pour fragmenter l’identité nationale palestinienne -grâce à des système de règlementation différents pour les Palestiniens d’Israël, pour ceux de Jérusalem Est, ceux de Cisjordanie, ceux de Gaza et les millions de Palestiniens de la diaspora- n’ont pas suffi à dénaturer le sentiment profond de solidarité et d’appartenance qui lie entre elles les communautés palestiniennes. Quand des militants palestiniens se rassemblent à Jérusalem, Alger ou Londres, peu leur importe les frontières, les spécificités de leurs cartes d’identité ou n’importe quelle autre forme de classification utilisée par Israël. Quand les Palestiniens se retrouvent, les lois d’Israël qui visent à les diviser se révèlent futiles.
La loi votée le 28 mars était présentée par le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman du parti Yisrael Beiteinu, qui se targue d’être à l’origine d’environ deux douzaines de lois discriminatoires. La campagne de 2009 de Lieberman était largement basée sur le slogan : « Pas de loyauté, pas de citoyenneté ». La dernière loi est une nouvelle expression de cette idée.
Mais c’était loin d’être la seule loi qui ciblait les citoyens palestiniens d’Israël. Une autre est passée quelques jours plus tôt. La « loi de la Nakba » a été voté en dernière lecture le 22 mars et Alex Miller (Yisrael Beiteinu) en était à l’origine. Cette loi peut être considérée comme une déclaration de guerre à la mémoire collective palestinienne puisqu’elle interdit de commémorer la Catastrophe de 1948.
« Nous sommes prêts à aller en prison » a été la réponse du membre du parlement israélien Jamal Zahalka, du parti Balad, qui a indiqué qu’une « révolte civile » contre les dernières lois risquait d’éclater. « La loi de la Nakba n’arrêtera pas les Arabes - au contraire la protestation s’intensifiera. »
Haneen Zoabi, qui est aussi membre du parti Balad a dit à The Electronic Intifada : « Cette loi prétend contrôler nos souvenirs, notre mémoire collective. C’est une loi vraiment idiote qui s’en prend à nos sentiments. Il semble que l’histoire des victimes représente une menace pour l’état sioniste. »
Une loi idiote peut-être mais une loi enracinée dans la peur historique de la mémoire palestinienne. De fait la guerre contre la mémoire a sa propre logique convaincante bien qu’impitoyable. Depuis le « mur de fer » de Vladimir Jabotinsky en 1923 -qui avait pour but principal de séparer la « population native » des « colons sionistes » de Palestine- jusqu’au souhait de Uri Lubrani de « réduire la population palestinienne à une communauté de coupeur de bois et de garçons de café », les efforts pour déporter ou réduire par la force la population palestinienne sont la pierre angulaire du projet sioniste. Ce projet dont le dogme essentiel est l’allégation que la Palestine est une « terre sans peuple » est souvent remis en question par le fait que les Palestiniens sont trop entêtés pour accepter que soit mis fin à la relation historique et intellectuelle très personnelle qu’ils ont avec leur terre. Leur ténacité a ridiculisé la prédiction erronée qu’a faite le premier ministre israélien Ben Gourion en 1948 : « Les vieux mourront et les jeunes oublieront. »
La constance palestinienne ne peut pas changer le cours naturel des choses. Oui les vieux vont continuer à mourir. Mais les jeunes sont loin d’oublier. Alors comment faut-il faire pour forcer les Palestiniens à oublier ? Israël a toujours favorisé une approche de la "démocratie" assez large pour concilier une exclusivité ethnique et religieuse d’une part avec tous les paramètres d’une démocratie authentique de l’autre. Ceux qui, à l’extérieur d’Israël, osent remettre en question sa sagesse sont traités d’antisémites. Les Palestiniens d’Israël qui se sont battus contre cette interprétation inique et déshumanisante de la démocratie ont souvent été appelés la « cinquième colonne » et ont été accusés d’être des « ennemis » de l’état. Ce sont eux qui risquent maintenant de perdre leur citoyenneté ou d’être mis à l’amende pour avoir commis le péché soit-disant impardonnable de se souvenir des tragédies que leur peuple a endurées.
Bien que cela fasse des années que le parlement israélien passe des lois racistes et discriminatoires, la nature indubitablement sectaire des lois plus récentes et la fréquence à laquelle elles sont passées reflètent l’inquiétude croissante des promoteurs du projet sioniste. L’obstacle principal à ce projet demeure un peuple qui refuse d’être vaincu et d’être relégué au rang de "coupeurs de bois et de garçons de café". Israël semble être en train de résoudre son dilemme entre être une état juif ou un état démocratique en choisissant clairement la première option. Il n’y a rien de démocratique dans les dernières lois qui ont été votées au parlement. Israël est maintenant officiellement un état d’Apartheid et toute la Hasbra (explications en hébreu) du monde ne pourra pas résoudre la crise morale qui a atteint le coeur de la vie politique actuelle d’Israël.
Selon le journal israélien Yedioth Ahronoth du 2 mars, le diplomate confirmé Ilan Baruch a démissionné de son poste en disant qu’il ne pouvait plus défendre la politique israélienne. On dirait que M. Baruch a pris sa décision au bon moment car tenter de justifier la guerre d’Israël contre la mémoire palestinienne paraît vraiment une tâche insurmontable aujourd’hui.

Ramzy Baroud (http://www.ramzybaroud.net) est un journaliste international et le directeur du site PalestineChronicle.com. Son dernier livre, Mon père était un combattant de la liberté : L’histoire vraie de Gaza (Pluto Press, London), peut être acheté sur Amazon.com.

7 avril 2011 - Pour consulter l’original : http://www.ramzybaroud.net/articles...
Traduction : Dominique Muselet

lundi 18 avril 2011

Vitorio Arrigoni assassiné à Gaza.

Le Gouvernement palestinien de Gaza (Hamas) arrête deux hommes suspectés de l'assassinat du militant italien Vitorio Arrigoni, après des dizaines de perquisitions effectuées dans la mouvance salafiste.

EFE Gaza 16/04/2011 19:13






Des centaines de personnes rendent hommage au militant de la liberté à Bulciago (Italie) assassiné à Gaza.

Le ministère de l'Intérieur du Gouvernement Hamas de Gaza a informé aujourd'hui de l'arrestation de deux suspects accusées d'avoir participé  à l'assassinat du militant de la liberté, l'italien Vittorio Arrigoni. Le militant italien à été trouvé mort dans la matinée d'hier après sa séquestration de la veille, par un groupe djihadiste salafiste.  

"Les forces de sécurité ont arrêté deux suspects après interrogatoire qui se poursuit à l'ensemble des militants du groupe qui a assassiné le militant italien", assure un communique diffusé par le Ministère de l'Intérieur du Hamas.
Ces arrestations s'additionnent aux deux hommes rencontrés dans l'immeuble où l'on a trouve asphyxié Vittorio Arrigoni dans la matinée du vendredi.

Les forces de sécurité du Hamas ont arrêté et interrogé des dizaines de suspects afin d'obtenir un maximum d'informations pour retrouver les assassins. Ces arrestation ont amené les enquêteurs aux domiciles des partisans salafistes.  

La vie d'Arragoni.

Arrigoni arriva dans la bande de Gaza en août 2008 sur un bateau affrété par des organisation internationales en soutient aux palestiniens et transporter de produit dans la bande de Gaza. L'intention des ces bateaux est de rompre le blocus israélien imposé injustement aux palestiniens, depuis juin 2007.
Depuis lors, le militant de la paix italien a réalisé des projets de sensibilisation et appuyait la résistance non violente contre l'occupation israélienne des territoires palestiniens, au travers de l'Organisation Internationale de Solidarité avec la Palestine.  

Dans la matinée de ce jeudi, le militant de 36 ans à été enlève par des inconnus quand-il se dirigeait ver un restaurant. Quelques heurs plus tard une vidéo sur Internet apparaissait menotté avec les yeux bandés et des signes de violence sur son visage.

Un groupe nominé "Brigade des Compagnons du Chevalier du Prophète Mahomet" donnait un délais de trente heures au Hamas pour libérer tous les salafistes en prison, menaçant de tuer le militant de la paix, italien.
La vidéo affirmait que l'Italie "est un État d'infidèles, dont l'armée lutte dans les pays musulmans".

Avant l'expiation de l'ultimatum, les forces du Hamas ont trouvé le cadavre de Arragoni dans un appartement loué dans le nord de la bande de Gaza. Cet assassinat a choqué les palestiniens et suscité le rejet et la condamnation de toutes les factions palestiniennes, et aussi de la communauté internationale.

Bien-sur personne, pas plus les factions palestiniennes que le communauté internationale n'osera avancer l'hypothèse que le Mossad soit derrière un tel assassinat. Moi, entant que citoyen exprimant une opinion personnelle, je peux le faire. Je connais suffisamment bien le fonctionnement sioniste pour avancer cette opinion.  
Réfléchissons :  
Quelle organisation palestinienne serait suffisamment anti-palestinienne pour s'en prendre a un militant italien pro-palestinien, sous, prétexte que l'armée de l'Etat italien a des forces armées dans des pays musulmans ?

L'appartement où Arragoni a été trouvé se trouve au Nord de la bande de Gaza, là où les services israéliens sont les plus actifs et retournent ou font du chantage aux palestiniens. Au mieux, achètent les consciences de palestiniens pro Abbas, renégat à la cause palestinienne.

Sans compter que le Mossad est en mesure de mener une telle opération sans avoir besoin de l'aide de palestiniens.







Israël est un Etat Raciste, Hégémonique, Despotique et bafoue, à chaque fois que nécessaire, les règlements internationaux et donne l'exemple à tous les extrémistes de la planète. Il ne faut donc pas s'étonner si :   

L'extrême-droite triomphe en Finlande.
Des Finlandais Authentiques votent en masse pour troisième force politique du pays d'extrême-droite, qui obtient un appui huit fois supérieur aux élection passés.
PUBLICO.ES / EFE Madrid / Helsinki 17/04/2011 20:30

Timo Soini, leader des Authentiques Finlandais, célébrant le résultat du scrutin.  AFP