« Si
j’étais un leader arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël.
C’est normal ; nous avons pris leur pays. C’est vrai que Dieu nous l’a
promis mais en quoi cela les intéresse-t-ils ? Notre Dieu n’est pas le
leur. Il y a eu l’antisémitisme, les Nazis, Auschwitz, mais est-ce de leur
faute ? Ils ne voient qu’une chose : nous sommes venus et nous avons
volé leur pays. Pourquoi l’accepteraient-ils ? »
Déclaration de Ben Gourion (premier, Premier
ministre israélien) en 1948 à la « Maison Rouge » siège général de la
Haganah. Groupe armé juif, embryon de la future armée israélienne.
Entre 1920 et 1921. Les aspirations arabes sont systématiquement bafouées. La conférence de San Rémo de 1920 instaure dans différentes régions du Proche Orient des « mandats » censées préparer les peuples à l’autodétermination. La « déclaration Balfour » est incluse dans le mandat attribué par la Société des Nations, au mépris de l’article 22 qui fait obligation au Mandat d’obtenir l’accord de la population palestinienne… (Juifs, Musulmans, Chrétiens)
La Société des Nation (SDN) attribue la Palestine à
l’Angleterre. L’article 4 du mandat stipule « qu’une Agence juive
appropriée serait reconnue comme organisme officiel et apporterait à
l’administration de la Palestine ses conseils et son aide sur toutes les
questions économiques, sociales ou autres ayant rapport à l’établissement du
Foyer National Juif et aux intérêts de la population … L’organisation sioniste
sera reconnue comme étant cette Agence » !
Les
dispositions de cet article ont permis à l’Agence juive d’être un Etat dans
l’Etat. En effet, elle dirigeait tous les secteurs juifs de l’économie du
pays ; elle avait ses hôpitaux, ses services sociaux, ses écoles et son
service de renseignements.
De
plus d’après A. Koestler "tous les
fonctionnaires Juifs du gouvernement servaient d’indicateurs bénévoles,
l’Agence Juive dirigeait une organisation militaire indépendante, la Haganah,
noyau de la future armée israélienne". Le premier Haut
commissaire du Mandat Herbert Samuel, ancien Ministre de l’intérieur du
gouvernement britannique, est Juif. Il est donc aisé d’imaginer que l’agence
Juive se nourrissait quotidiennement de la complicité de l’administration
mandante.
Nous sommes en 1973. Israël continue d’occuper et de coloniser le Sinaï et le Golan Syrien. Sure de son impunité, elle ne voit survenir l’attaque syro-égyptienne du « Kippour » (6 octobre 1973), qui sera repoussée avec l’aide d’un pont aérien américain… Les trois pays acceptent une résolution de cessez le feu soviéto-américainne (22 et 24 octobre).
L’Egypte s’acheminera ensuite vers une paix
séparée (1979) et l’alignement sur la diplomatie américaine, au
détriment des droits des Palestiniens. La Syrie refusera ce compromis et le
paiera par l’annexion du Golan par Israël (1981) et sa mise à l’écart par
les puissances occidentales. Mais dans la guerre de 1973 et la suite, les deux
pays n’ont eu que des visées nationales, et les ont soldées sans considération pour
le Peuple de Palestine.
A la
fin des années 70, l’URSS autorise une certaine émigration juive, au total
130 000 juifs émigrent, avec un maximum en 1979. Autorisés, dans les
aéroports de transit (Vienne, Rome) à choisir leur pays d’accueil, la grande
majorité opte à cette époque pour l’Amérique. A la fin des années 80,
l’émigration est à nouveau permise. Israël vote la suppression des stations de
transit en Europe, tandis que les USA limitent l’immigration russe. Aussi de
1988 à 2002, 950 000 russes s’établissent en Israël, dont près de la
moitié se disent non juifs. Le renouveau du judaïsme russe conduit maintenant à
des retours vers la Russie…
« Dans l’activité exercée par les émissaires sionistes, nous voyons une certaine tension inhérente à l’attitude
sioniste envers la "Galout" [Juifs hors de Palestine]. Etant
donné que le sionisme idéologique ne croit pas, à long terme, à la survie de la
vie juive hors d’Israël, ces shlihim [émissaires] sionistes qui sont
envoyés d’Israël pour travailler dans les communautés juives de Diaspora et qui
s’investissent dans le travail éducatif et culturel. Cependant ces shlihim s'investissent
aussi dans des réunions ou mini conférences où ils tentent faisant référence
aux pogroms ou à la Shoah de convaincre leurs auditeurs du bien fondé de la
politique sioniste, qu'Israël applique en Palestine. »
Steve
Israël, « Les relations Israël-diaspora », cours du Département
d’éducation sioniste juive : http://www.jafi.org.il/education/100/french/concepts/isdias08.htlm
Début
2009 on me recommanda d’aller voir le film : Milh Hadha Al-Bahr (Le Sel de la Mer) réalisé par Anemarie Jacir.
Synopsi :
Soraya, 28 ans, née et élevée à Brooklyn, décide de rentrer s'installer en
Palestine, le pays d'où sa famille s'est exilée en 1948. Dès son arrivée à
Ramallah. Sa route croise alors celle d'Emad, ce film retrace son
épopée à travers la Cisjordanie et Israël pour tenter de récupérer l’héritage
de son Grand-père gelé à dans une banque à Jaffa mais elle se heurte au refus de la banque. Ensemble
ils tentent de retrouver les villages qui remplissaient les rêves de leur
enfance et qui n’existaient plus. Emad ne rêve que d’immigrer aux Etats-Unis
alors qu’elle ne rêve que de pouvoir rester.
Bien, à
la sortie un débat était organisé par Amnesty International (Alsace) sur,
disaient-ils, le film. Dans les faits un « émissaire » se disant médiateur
du gouvernement israélien dans les territoires occupés ! Il commença sont
exposé par les « Pogroms » qui
s’étaient déroulés en Russie et enchaîna par la « Shoah ». Comme je
me levais pour partir, il me pria d’attendre. Je lui répondis que s’il veut parler
des pogroms et de la Shoah je n’ai aucun problème la dessus, que s’il veut
parler de la Naqba et de l’épuration ethnique de la Palestine je n’ai là non
plus aucun problème pour en parler, mais faire l’amalgame des deux relève de la
manipulation.
Les Arabes refusent la décision de l’ONU sur le partage de la Palestine. En effet,
les populations concernées ne furent consultées, comme l’exigeait
l’article 22 de la charte et tel que le stipulait la convention sur le
le mandat. Mandat que la Société des
Nations accorda aux britanniques ?
Dans
ces conditions pourquoi prendre comme
prétexte le refus des pays Arabes ? Sans compter le caractère injuste et léonin
de la partition.
Théodore
Herzl, intellectuel conservateur de l’empire Austro-hongrois publie
« L’État des Juifs » -un essai sur la question juive- faisant
référence aux persécutions et violences anti-juives en Europe principalement de
l’Est. Il en résultait un afflux de Juifs dans les autres pays et l’Autriche,
passage presque obligé pour ces réfugiés, du faire face à ces populations d’où
l’idée pour Herzl de palier à cet exode. Séparant les classes auxquelles il
était bien attaché, Herzl s’inspire des sociétés de colonisation capitalistes
comme Léopold 1er au Congo, Cecil Rhodes en Rhodésie… pour son
projet il rêve déjà d’épuration ethnique…
Ne déclarait-il : « Inciter la population démunie
à traverser la frontière en la privant d’emploi… le processus d’expropriation
et le retrait des pauvres doivent être menés discrètement et avec circonspection. »
Théodore
Herzl, parlant des Arabes de Palestine, Notes complètes, 12 juin 1895.
Qui est cet Herzl pour parler
des pauvres comme d’une maladie ? Cela prouve au moins que rien n’arrive
par hasard ! Il avait, par conséquent, dès 1896 l’idée de ce qu’allait
devenir d’après lui la Palestine. Il jetait les bases su sionisme tel que nous
le vivons aujourd’hui. Organisations Créées ad hoc, démarches préparatoires
visant à justifier d’un point de vue légal ce qui aujourd’hui est illégal. Pour
moi c’est très clair. C’est exactement le procédé israélien d’aujourd’hui, avec
une légère différence c’est qu’Israël justifie ses crimes y compris illégaux. Comme
par exemple les représailles suite à une action violentes palestinienne qui
elle-même faisait suite à une provocation israélienne ou à une suite
d’harcèlements devenus insupportables. Néanmoins
lorsqu’on est au fait des événements on s’aperçoit que ces représailles ne le
sont pas, mais quelles font parti d’un processus logique mûrement réfléchi (Provocation,
représailles.) visant à opprimer encore et toujours.
Au premier congrès sioniste de Bâle le 19 août 1897. Herzl définit
son objectif pour la création du « Foyer juif en Palestine garanti
par le droit public » il
recommande :
1. L’encouragement systématique de la colonisation de la Palestine par
l’établissement d’agriculteurs, d’artisans, et d’ouvriers juifs. Mais ne
demandait l’immigration des riches Juifs.
2. L’organisation et fédération de tout le judaïsme au moyen de sociétés
locales et de fédérations générales dans la mesure où le permettent les
lois.
3. Le raffermissement du sentiment juif et de la conscience nationale
du peuple juif.
4. Des démarches préparatoires afin d’obtenir des gouvernements le
consentement nécessaires pour atteindre
le but du sionisme. Ces quatre recommandations contiennent les
composantes de toute l’histoire du sionisme réel : colonisation, création
d’une société de remplacement excluant la population arabe, organisation
mondiale du sionisme, lobbying permanent
des puissances capitalistes.
« À l’extérieur on a
coutume de croire qu’Israël est presque vide ; rien n’est cultivé ici et
que quiconque veut acheter de la terre n’a qu’a venir et acheter selon ses
désirs. En réalité, la situation n’est pas celle là. Au travers du pays il est
difficile de trouver de la terre cultivable qui ne soit pas déjà
cultivée. » (…) « Si, un jour, la vie de nos fiers juifs en Palestine
se développe au point de refouler les habitants du pays sur une petite ou une
grande échelle, alors ces derniers ne céderont pas facilement leurs places… »
Ah’ad
Ha-am, philosophe Russe, commentant sa première visite en Palestine en 1891.
Si nous ne respectons le Droit international, si certains
gouvernements se croient au dessus de lui, non seulement c’est un
laissez-passer aux autres despotes de la Terre, mais encore on n’est pas loin
de la horreur, du chaos.
Israël
n’a pas respecté une seule des résolutions de l’ONU depuis 1948, en fait depuis
sa création, ce sont plus de soixante condamnation qu’Israël a jugé utile de ne
pas observer, sans compter toutes celles qui ne sont arrivés jusqu’au vote par
le veto américain. Si l’occident avec les USA et L’Europe chantres de la
démocratie à l’origine du Droit international et des Droits de l’homme nous
soutenons ces gouvernements, il ce n’est fini de notre Histoire.
Si
la
France à la particularité exemplaire, dans l’échiquier mondial,
l’initiateur en
1789 de ce que sont les Droits de l’Homme aujourd’hui. Si la France qui
a vu naître René Cassin, l’homme le plus
important dans la rédaction de la Déclaration Universelle des Droit de
l’Homme, refuse l’application de ces Droits la France
n’est plus la France à la rigueur un
amalgame d’intérêts divers ! Le
rôle de la France n’est pas de soutenir des crimes contre l’humanité, ce
n’est
pas la vocation universelle qu’elle s’est elle-même donnée. Aujourd’hui
par le gouvernement Sarkozy la France à renie son histoire. D’un point
universel mais aussi national.
600 ans
avant Jésus-Christ les religions s’étaient chargées de répondre à toutes les
questions que les hommes se posaient. Ces explications se transmettaient de
génération en génération sous la forme de mythes. Un mythe est un récit sur les dieux qui
voudrait expliquer les phénomènes naturels et humains. Les philosophes ont aussi une conception
mythique du monde. Des philosophes, des intellectuels échafaudent des
conceptions pour expliquer ce que l’homme ne comprend pas toujours, et en ce
qui concerne les philosophes juifs ces conceptions se confondent avec l’histoire !
Je
poursuis : Les sionistes prétendent, ou du moins c’est le mythe par lequel bon
nombre de juifs se sont laissé séduire, qui est celui de « La Terre
promise par Dieu ! » excusez du peu. Dieu est une être
spirituel, comment un être spirituel peut-il accorder un bien matériel ? La réalité qui voudrait que les juifs aient
droit à la Terre promise parce que
donnée par Dieu est un mythe. Ce mythe ne s’explique pas
autrement que par la volonté de donner un cadre religieux/historique devant
rallier la communauté toute entière. Les religieux au congrès des Rabbins de
France qui eut lieu à Strasbourg en 1936, suite aux événements de « Nuremberg »
donnèrent l’impulsion définitive au sionisme. Aujourd’hui encore cette prise de
position qui se voulait au départ humaine, c’est transformé en une rapine,
épuration ethnique, spoliation sans que ces mêmes autorités interviennent pour
réorienter leur discours dans le vrai sens humaniste. Ce qui me fait dire qu’il
y a des religieux complices des crimes sionistes. (D’après des juifs, le
Pape Pi XII chef spirituel des Catholiques se serait, par son silence pendant
la Shoah, rendu coupable de complicité). Pourquoi dans ces conditions devrions-nous
faire abstraction de la complicité, que représente aussi le silence des
instances rabbiniques sur les crimes sionistes ?
Dans
l’armée israélienne des rabbins endoctrinent des jeunes soldats qui s’avèrent
être les plus fanatisées ! Ces mythes élevés au rang de
vérité absolue par une partie de la communauté ainsi fanatisée nous permet de
comprendre pourquoi la plupart d’entre eux refusent d’admettre que le
terrorisme islamiste prend son comburant dans le conflit israélo-palestinien.
(Comburant : corps qui en
se combinant avec un autre donne lieu à la combustion de ce dernier.)
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