Le
sionisme devrait passer du mode de penser où
les événements sont mythifiés à
un mode de pensée fondé sur l’expérience et la raison.
Texte de
Michèle Sibony : " Le CRIF : Un sale boulot pour les juifs
français"
Tandis qu’à
Gaza un fragile cessez-le-feu se maintient depuis le 18 janvier 2009, les négociations se poursuivent pour la mise
en place d’une trêve durable entre le Hamas et Israël, de nombreuses voix
s’élèvent et demandent des comptes à Israël. Celle de Pierre Stambul, membre du
bureau national de l’Union Juive Française pour la Paix, en est l’une d’elles.
Du côté
du CRIF et des institutions communautaires juives, nous sommes plus que jamais
des traîtres « ayant la haine de soi ». Notre existence les irrite.
Ce qui vient
de se passer contre les palestiniens confirme notre raison d’être et nos
analyses : le sionisme est un obstacle à la paix. La politique de
destruction consciente et obstinée menée par tous les gouvernements israéliens
contre la Palestine est un crime. Elle est aussi suicidaire à terme pour les
Israéliens.
LM :
Le crime à Gaza a été rendu possible grâce au soutien renforcé de l’Union
Européenne notamment de la France. Comment analysez-vous ce « permis de
tuer » qui a été accordé à Israël ?
Tzipi
Livni est allée chercher chez Moubarak mais surtout chez Sarkozy le permis de
tuer dont elle avait besoin et elle l’a eu sans problème. C’est au forceps que
Sarkozy et Kouchner ont obtenu le « rehaussement » des relations
entre l’Europe et Israël contre l’avis du Parlement européen. La responsabilité
occidentale est totale. C’est l’Europe qui a financé le port ou l’aéroport de
Gaza et l’Europe s’est tue quand l’armée israélienne les a pulvérisés. L’Europe
a participé au blocus de Gaza, déclaré « entité hostile » par
l’occupant.
LM :
l’UJFP fait partie de ces centaines de mouvements et ONG qui ont déposé une
plainte contre Israël auprès du TPI pour crimes de guerre et crimes contre
l’humanité. Pensez-vous que cette démarche a des chances d’aboutir ?
Je ne
suis pas juriste et je suis donc incapable de savoir quelles suites auront ces
actions juridiques.
Au-delà
d’un recours à une justice internationale, il y a la création d’un
« tribunal Russel » à l’image de celui qui avait contribué à
retourner l’opinion publique mondiale contre les crimes de l’impérialisme
américain au Viêt-Nam.
LM :
Comment expliquez-vous le malaise d’une partie de la gauche française et son
aveuglement à l’égard d’Israël, ses hésitations à prendre position dans le sens
du droit international, de la justice et de la morale humaine ?
L’histoire
bégaie. En 1956, une bonne partie de la gauche française votait les pleins
pouvoirs aux militaires en pleine guerre d’Algérie et couvrait la gégène sous
la surveillance tranquille des « socialistes » Lejeune ou Lacoste. Et
c’est un gouvernement « de gauche » (Guy Mollet) qui attaquait Nasser
aux côtés de l’armée israélienne. Une partie de cette gauche a toujours été
colonialiste et manifeste vis-à-vis des Arabes un racisme certain teinté de
condescendance paternaliste.
L’attaque
contre Gaza a été rendue possible en Israël par une propagande efficace visant
à faire passer le Hamas (après le Hezbollah 3 ans avant) comme des sauvages
terroristes qu’on a le droit de tuer. Cette propagande a parfaitement fonctionné
aussi en France. On a l’impression que cette gauche n’accepte que des Arabes
européanisés, mais qu’elle n’a toujours pas fait son deuil de ses années
d’errements colonialistes.
Les
messages du CRIF pour l’année 2009, l’année Gaza :
1 – la
France doit être placée sous le signe de l’antisémitisme qui monte.
Monsieur
Prasquier parle de haine dans ces manifestations. Non, il n’y avait pas de
haine, mais une immense colère contre la violence sans limite,
« sauvage » selon le terme recommandé par Tsipi Livni pour l’action
de ses soldats. Oui, c’est la colère, et aussi une immense douleur devant le
sort des habitants de Gaza livrés aux criminels de guerre par nos dirigeants
politiques et que nous étions, nous la société civile, des millions dans le
monde à défendre, exigeant que les crimes soient punis.
Car en
réalité le CRIF et Monsieur Prasquier ont un problème : leur minable et
pathétique tactique d’allumage du contre-feu « antisémitisme » pour
faire oublier Gaza.
2 - La
France ne doit pas aller à Genève : Prasquier a utilisé, lui, l’expression
israélienne consacrée pour désigner le quatrième Conseil des droits de l’homme
de l’Organisation des nations unies qui se tiendra à Genève en Avril. Il l’a
appelé comme le gouvernement israélien et ses soutiens : « Durban
2 », afin de clairement l’aligner sur le premier qui s’était tenu à Durban
en août 2001 au moment de la seconde Intifada.
Ainsi, il
faut donc se débarrasser de cette conférence : une véritable conquête pour
les peuples, une organisation de l’ONU qui repère sur tous les continents les
violations des droits humains et le racisme, qui fait des recommandations à
chaque Etat, et qui mesure de session en session l’avancement des situations.
Tout cela se fera sans Israël bien sûr, sans le Canada qui a déjà cédé à
l’intimidation, sans les Etats-Unis qui viennent de se retirer, et sans doute
sans la France a pratiquement annoncé Monsieur Fillon, au dîner du CRIF.
Vous
trouver cette interview in extenso sur :
La
France doit être placée sous le signe de l’antisémitisme qui monte.
Cette
phrase prononcée dans le cadre d'une réunion du C.R.I.F. résume à elle seule toute
la nocivité de ces "associations" qui justifient leur création par la
volonté de manipuler les citoyens de l’État qui l'abrite.
En
effet, comment peut-on présumer à l'avance, du caractère raciste d'une nation ?
Cette volonté de placer la France sous le signe de l'antisémitisme n'a d'autre
but que celui d'influencer la population, mais surtout, les autorités pour qu'elles
cautionnent et absolvent les crimes que les israéliens
commettent en Palestine.
Cela
à fonctionné à merveille. Sarkozy, n'a-t-il pas cautionné et aidé cet Etat, fournissant des vedettes la marine israélienne, au moment même où l'armée israélienne bombardait des civils à Gaza.
Ce placement sous le signe de l’antisémitisme de la France, voulue par le sionisme, on pouvait la ressentir y compris
au sein d'associations militant pour que le droit s'applique en Palestine, où
des juifs y militaient, s'est dire l'ambigüité qu'il peut exister dans ces
associations où les juifs militent.
Il
n’y pas de cas avéré permettant d’affirmer une montée de l’antisémitisme si ce
n’est la structure sioniste ayant tout intérêt à le laisser croire. Cependant parle-t-on de la montée de la
brutalité israélienne ? Pourtant elle n’a jamais cessée depuis 1948. Bien au
contraire, avec des pics les pics de criminalité aiguë comme à Gaza en 2008 au doux
nom de : « plomb durci », voila la vrai monte de racisme, là est
l’origine des peurs.
La
paranoïa est la résultante de ses propres actes, du mal que l’on fait ou que
l’on croit avoir fait. Dans le cas des peurs des juifs français, cette
paranoïa, vient du comportement délictueux d’Israël et pourrait être à
l’origine du mal être que certains juifs peuvent ressentir en France. Ce sont
les juifs eux-mêmes qui détiennent la solution. A soutenir le sionisme et ses mythes,
mythes auxquels le sionisme ne croit pas mais s'en sert pour y adhérer les
juifs sans lesquels le sionisme resterait une chimère.
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