Gaza,
cinq ans de blocus :
la
Plateforme des ONG françaises pour la Palestine demande au Président de la
République de tenir ses engagements
La bande
de Gaza vit depuis 1991 une politique d’enfermement qui s'est transformée en
2006 en un blocus, devenu presque total en 2007. Depuis 5 ans, le territoire
palestinien, qu’occupe toujours Israël, subit un isolement dramatique et ne
survit que grâce à l’aide internationale et au système des tunnels. La
population se voit ainsi infliger une punition collective illégale selon le
droit international. François Hollande en tant que candidat s’était engagé à
obtenir d’Israël « des mesures d’allégement » afin d’aboutir « à la levée du
blocus ». Paris le 14 juin 2012.
Informations sur la Bande de Gaza
Le nombre de camions entrant dans la bande de Gaza équivaut à seulement 35 % de ce qui rentrait début 2007 (avant le renforcement du blocus) et ne concerne en majorité que des biens de consommation Presque aucune exportation n’est possible. 35% des terres agricoles sont inaccessibles. En mer, les pêcheurs ne peuvent aller au-delà d’une zone de 3 miles nautiques. Le chômage est l'un des plus élevés au monde et plus de 75% de la population reçoit de l’aide internationale. L’ONU affirme que « la majorité de la population continue de souffrir d’insécurité alimentaire et reste gravement dépendante de l’assistance humanitaire ».
Seul lien régulier avec l’extérieur, les tunnels. Ils ont en 2012 fourni deux fois plus de matériel de construction que le point de passage de Kerem Shalom entre la bande de Gaza et Israël et sont le premier facteur d’amélioration de l’économie gazaouite entre 2010 et 2011.
Le blocus de la bande de Gaza, dans la mesure où il s'applique à l’ensemble des habitants pour des crimes qu’ils n’ont pas commis personnellement, constitue une « punition collective », violation flagrante du droit international humanitaire dont le respect s'impose pourtant à Israël.
La majorité des États membres de l'ONU a condamné à maintes reprises le blocus de Gaza. En France, le ministère des Affaires étrangères a appelé à un « changement fondamental de politique des autorités israéliennes vis-à-vis de Gaza » et l’ensemble des partis politiques est favorable à la levée de ce blocus. Dans sa réponse au questionnaire de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, François Hollande a déclaré que « les autorités israéliennes doivent prendre des mesures d’allégement et aboutir à la levée du blocus qui pèse si lourdement sur les conditions de vie de la population, dans des conditions garantissant la sécurité d’Israël ».
La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine agira pour que cette intention devienne une politique. Aujourd’hui la colonisation en Cisjordanie et le siège de la bande de Gaza, outre qu’ils sont des violations du droit international, sont autant d’entraves au développement économique et social des Territoires palestiniens et à la construction d’un véritable Etat indépendant.
Le Temps
05.06.12
Le BIT s’en prend aux colonies israéliennes
Le BIT s’en prend aux colonies israéliennes
Le Bureau
international du travail dénonce les conditions de travail des Palestiniens.
Son rapport a de quoi alimenter la polémique ouverte en Suisse par Migros
Voilà
plus de trente ans que l’exercice se répète. Depuis le début des années 80, le
Bureau international du travail (BIT) entreprend une «mission de haut niveau»
dans les territoires palestiniens, afin de rendre compte des innombrables
difficultés rencontrées au quotidien par les travailleurs arabes sur des terres
occupées par Israël. Cette année, pourtant, le rapport rendu lundi par le BIT
peut aussi alimenter en Suisse le débat créé par la décision de Migros
d’étiqueter de manière différenciée les produits provenant des colonies de
peuplement israéliennes.
Les
experts du BIT, bien sûr, ne se prononcent pas sur ce cas particulier. Mais ils
éclairent d’une lumière inédite cette question qui a fait dire à l’ambassade
d’Israël à Berne sa «tristesse» et son rejet de voir «isolés» les produits
provenant des colonies par rapport aux «autres produits israéliens».
Certaines
de ces colonies, disséminées en Cisjordanie, regroupent parfois de vastes zones
industrielles, ou des entreprises agricoles. Elles sont situées au-delà de la
«ligne verte», internationalement reconnue comme la frontière de l’Etat hébreu.
Or, si le
traitement des travailleurs est un critère pertinent, alors les colonies
israéliennes peuvent bel et bien être considérées comme un cas à part. Le BIT
rappelle ainsi que, du fait de leur statut particulier, ces colonies sont régies
par… la législation jordanienne de 1967 en ce qui concerne les Palestiniens. Un
dispositif légal antérieur à l’entreprise de colonisation qui, on l’imagine,
n’est pas particulièrement favorable en matière de droit du travail et qui ne
s’applique d’ailleurs pas aux colons israéliens eux-mêmes. Le BIT évoque à cet
égard «les mauvais traitements et l’exploitation» subis par les Palestiniens
s’ils veulent conserver leur emploi.
«Les
colonies sont sous l’autorité des militaires, insiste Kari Tapiola, l’un des
auteurs du rapport. Et de facto, il n’y a pas de contrôle pour mettre les
conditions de travail en adéquation avec des attentes décentes.»
Officiellement,
le fait de travailler dans les colonies est interdit par l’Autorité
palestinienne. Les travailleurs arabes sont pratiquement considérés comme des
«traîtres» par leurs concitoyens, puisqu’ils contribuent à bâtir les maisons,
ou à enrichir ceux-là mêmes qui les privent de leurs terres. Mais, note le
rapport: «La pauvreté, le chômage et l’absence d’autres possibilités d’emploi
dans l’économie palestinienne ne laissent pas d’autre choix à beaucoup de
Palestiniens.»
Dans le
reste de son rapport, le BIT détaille par ailleurs ce «manque de possibilités»
offertes à l’économie palestinienne. De fait, hors même des colonies à
proprement parler, l’occupation israélienne continue de représenter, de très
loin, le frein principal à tout développement, principalement par le biais de
restrictions de tout ordre à la circulation des biens et des personnes, de
tranchées creusées à travers les routes, ou de la construction pure et simple
de réseaux routiers séparés. Faisant partie intégrante du dispositif de
colonisation, cet état de fait «empêche les Palestiniens d’assurer leur
subsistance et d’obtenir un travail décent», résument les auteurs du rapport.
Dans un
chapitre consacré à Jérusalem-Est – la partie arabe de la ville, annexée par
Israël – les auteurs soulignent également les difficultés croissantes des
Palestiniens: «L’urgence humanitaire [y] est de plus en plus visible et
tangible.» Et aussi: «La ville est de plus en plus fermée et étouffée par
l’implantation de colonies et les expropriations de bâtiments.» Au même titre
que les colonies, Migros entend signaler Jérusalem-Est comme une «zone de
peuplement israélienne».
Les
colonies israéliennes, ainsi que l’annexion de Jérusalem-Est, violent notamment
la Quatrième Convention de Genève, qui interdit à la puissance occupante de
transférer sa population dans le territoire qu’elle occupe. Cette illégalité,
rappelle en outre le BIT, a été notamment confirmée par la Cour internationale
de justice.
Dans sa
réaction à la décision de Migros, le 30 mai, l’ambassade israélienne mettait
aussi en avant la nécessité de poursuivre le processus de paix et «un dialogue
entre les deux côtés du conflit». Or, bien que ce ne soit pas un organe
politique, le BIT émet une opinion différente: «Le processus de paix est plus
figé qu’il ne l’a jamais été», constate dans son introduction le directeur
général, Juan Somavia. De même, le nombre de colons (désormais 500 000) a doublé depuis la signature des Accords d’Oslo en 1993. Ainsi,
«si l’économie des colonies poursuit son intégration dans l’économie
israélienne, ce sont l’existence et la viabilité mêmes d’un Etat palestinien
opérationnel qui seront mises en péril», note-t-il.
Luis Lema
Pour voir
le rapport complet : http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---ed_norm/---relconf/documents/meetingdocument/wcms_181346.pdf
Message
de la direction du MRAP le 19/06/12 14:57
Le
footballeur palestinien Mahmoud Al-Sarsak sera libéré le 10 juillet
Le footballeur palestinien Mahmoud Al-Sarsak vient de mettre fin à sa grève de la faim qui a duré 92 jours suite à un accord grâce auquel il doit retrouver sa liberté le
Le footballeur palestinien Mahmoud Al-Sarsak vient de mettre fin à sa grève de la faim qui a duré 92 jours suite à un accord grâce auquel il doit retrouver sa liberté le
10
Juillet prochain. (voir la réaction de Salah Hamouri [1]) Ce jeune homme de 25
ans, originaire de Gaza et membre de l’équipe nationale palestinienne de football
a été arrêté en Juillet 2009 et maintenu en détention depuis cette date sans
qu’aucune charge ne lui soit signifiée. Il a été détenu en vertu d’une loi
israélienne dite des « combattants illégaux », encore plus arbitraire que
le système dit de la "détention administrative". Concernant initialement
les étrangers, cette "loi" a été étendue aux Palestiniens de Gaza.
Elle permet leur détention pour une durée illimitée dans le temps et ceci sans
inculpation ni jugement. Mahmoud Al-Sarsak est à ce jour le seul Palestinien
de Gaza frappé par cette « loi ». En attendant sa libération, il sera admis
dans la clinique pénitentiaire de la prison de « Ramleh ».
Selon
l’ONG israélienne, Physicians for Human Rights , « cette clinique ne
dispose pas des installations pour traiter les grévistes de la faim de
longues périodes ou pour gérer les risques pour leur santé lors de leur retour
à une alimentation ». La formidable mobilisation internationale et sur
place a obligé Israël à reculer. En même temps, elle a démasqué la supercherie
israélienne en matière de sécurité. Le fait d’accepter finalement la libération
de ce jeune footballeur montre bien qu’il ne représente évidemment aucun
danger pour la « sécurité et l’existence d’Israël ». Cela démontre, s’il y a
encore besoin de preuves, que la politique répressive israélienne est totalement
arbitraire.
Des milliers
de Palestiniens sont détenus illégalement dans les prisons israéliennes.
Il faut tout mettre en œuvre pour les soustraire de cette politique
criminelle.
Cette
libération promise pour le 10 juillet sera certainement présentée par le
gouvernement israélien comme un geste de bonne volonté de sa part. Il n’en
est rien.
Elle est
clairement le fruit de l’investissement de l’opinion internationale et sur
place, investissement qui est appelé à s’amplifier pour arracher d’autres victoires
contre l’arbitraire le plus total qui caractérise la politique d’Israël, pays
que d’aucuns ose nommer comme étant "la seule démocratie au Moyen-Orient".
Déclaration
de Salah Hamouri
Le 18
juin 2012
La
volonté du peuple est plus forte que celle des pouvoirs.
Une nouvelle
victoire nous met tous devant cette vérité essentielle : il y a des autorités
qui doivent admettre une fois pour toutes que ceux qui ont la volonté ne
perdent jamais l’espoir. Une nouvelle fois, un individu palestinien prénommé
Mahmoud Sarsak s’est confronté directement à l’occupation israélienne et il
nous a tous donné une leçon de courage et d’héroïsme. Il a obligé la 5ème puissance
militaire mondiale à reculer en menant une bataille avec pour seule arme son
estomac vide. Cette victoire nous donne de plus en plus d’espoir et de foi que
cet état colonisateur aura le même destin que les anciens pays occupants
dans le monde : nous les Palestiniens nous serons fatalement les vainqueurs.
Les nazis commirent
des crimes au nom d'une idéologie qui voulait la suprématie d'une race sur une
autre. Il savaient que les crimes commis étaient condamnables, ils pensaient,
par l'illumination inculquée, qu'il ne seraient jamais jugés, que le vainqueur
fait l'histoire, que leur puissance
viendrait à bout des Peuples que cette idéologie voulait soumettre.
Le sionisme
est le revers de la même médaille, sans doute plus rusés, plus fourbes, mais
tout aussi illuminées. Il y a cependant, à la différence près, que les sionistes
croient avoir tire tous les enseignements des erreurs nazies et si les nazies
étaient conscients des crimes qu'ils commettaient et que seul la victoire les
absoudrait, le sionisme commet ses crimes au nom des mythes ethno-religieux,
c'est Dieu qui commande de tuer des êtres humains, or dans leur fort intérieur
savent que leurs crimes restent des crimes, l'aspect ethno-religieux, sert ici
d'argument pour convaincre les plus stupides d'entre-nous, une déloyauté de
plus. Tous les Lobbys juifs, quels qu'ils soient, ont été crées pour phagocyter
les institutions, dirigeants politiques, des États démocratiques, les médias -principalement occidentaux- convainque
les intellectuels, journalistes et personnalités médiatisés -en mal de reconnaissance- pour manipuler
les populations, déconstruire la société, imposer un mode de penser
diabolisant tous ceux qui s'opposent aux intérêts juifs, sionistes.
Les Juifs croient absoudre
tout le mal qu'ils font en Palestine, par leur vérité rudérale ; leurs
campagnes de dénigrement systématique de tus ceux qui n'acceptent leur politique
inique ; l'achat des consciences de nos dirigeants et personnalités cupides ; [...].
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