jeudi 7 mars 2013

L'Assamblée des Rabbin de France de 1923



Ce que les Rabbins de France en 1936 n'ont pas compris, c'est que si le racisme est de vouloir faire du tort à quelqu'un du seul fait d'être ce qu'il est, l'antisémitisme est moins de vouloir faire du tort à un juif pour ce qu'il est, que pour ce qu'il fait. 


L'inacceptable réside dans le fait que l'ensemble de la "communauté" est rendue coupable des dérives d'une minorité d'entre eux.


En accédant aux désidératas sionistes, le Grand Rabbin Schwartz aurait du s'informer du caractère funeste auquel eux-mêmes voulaient échapper en créant un "Foyer juif" -un euphémisme pour État juif- en Palestine. Toute personne un peu informé, et les Rabbins l'étaient, savait que ce que Theodore Herzl voulait : était moins un foyer juif qu'un État puissant, puisqu'une de ses quatre recommandations était : "l'expulsion par tous les moyens des palestiniens". 
 

Un peu d’histoire de la Communauté juive Strasbourgeoise, d'importance certaine au vue des événements dans ce que deviendra et est l’Etat d’Israël.

[Entre les deux guerres, des événements surprirent Consistoire et Communautés. L’antisémitisme et la misère favorisèrent l’immigration dans les années 20 des juifs de l’Est européen et à partir de 1933 ceux persécutés par Hitler. Le nouveau Consistoire tout en perpétuant la tradition, fut un Consistoire d’un style diffèrent. Il n’était question de se borner pour l’essentiel au culte, mais de se soucier avec intensité, de la culture juive, des écoles juives, de la solidarité avec Israël et les autres communautés juives en France et dans le monde, de la lutte pour les droits de l’homme et contre l’antisémitisme.
Le grand Rabbin Schwartz prononça en 1936 à Strasbourg un sermon, à l’occasion de la fête de Roch Hachanah, retraçant les événements importants de l’année écoulée et rappelant les événements qui agitaient le monde et les attaques portées contre l’honneur des juifs expliquant en partie le resserrement des rangs et la nécessité d’une solidarité sans faille suite aux « lois de Nuremberg ».
Après la première guerre mondiale, réunis en assemblée les Rabbins de France procédèrent à un échange de vues sur la question du sionisme et de la Palestine. Une résolution fut adoptée où ressortirent des idées fortes comme les liens religieux et historiques qui attachent la Palestine au judaïsme, comme la sympathie marquée par la colonisation juive qui est aujourd’hui plus que jamais une obligation pour le maintient de l’unité di judaïsme et pour l’assistance morale et matérielle aux juifs dans le pays qui fut et qui reste la Terre promise. « D’autre part l’association verrait avec satisfaction la création d’une Société destinée à favoriser la participation de tout le judaïsme français à la renaissance de la Palestine juive ». Dans le contexte de la déclaration Balfour (2 novembre 1917) qui encourage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif et avec la législation par les anglais du territoire palestinien (1922), la position des Rabbins français est très modérée. Elle exprime ainsi l’espoir de rénovation par le travail en Palestine.]
(Extrait de l’assemblée générale de l’association des Rabbins de France, les 26 et 27 juin 1923.)


Pourquoi une Palestine Juive ? 
Comme le disait Edgar Morin "être Juifs n'est pas un titre de honte, ni un titre de gloire."

Les Juifs assimilables n'ont pas à priori des difficultés d'intégration. Les difficultés de la "communauté israélite" est due à une minorité, aujourd'hui majorité, de juifs arrogants et s'ils pensent être plus rusés, il ne sont pas forcement plus intelligents que les goïm. 
La Palestine à et est victime de gens rusés et ignorants de l'histoire. Car si l’intelligence fait accepter un concept, la ruse berne celui qui accepte... C'est apparemment ce que les Rabbin de France n'ont pas compris. Ils sont en ce sens et l'expérience en Palestine le démontre, des êtres intransigeants et parfois, aussi fanatiques que les colons juifs qui osent dire que cette terre leur a été donné par Dieu ?  C'est un blasphème, du point de vue religieux, une ânerie d'un point de vue intellectuel. En effet, si un être spirituel peut vous donner la foi, il ne pourra -en aucun cas-  vous donner un bien matériel. C'est logique, c'est humain.   


Si le Grand Rabbin Schwartz demandait  à juste raison  la solidarité des communautés juives entre-elles à travers le monde et avec le judaïsme en Palestine.  (Nous sommes en 1923 et je rappelle que le sionisme fut crée en 1897 lors du  Congrès de l'Organisation Sioniste Mondiale de Bâle.) Avants 1923 seul 15% des Juifs étaient sionistes, en conséquence l'Assemblée des Rabbins de France de 1923 porte,  aujourd’hui  - au vu des événements  en Israël -  la plus grande responsabilité. (Les juifs si prompts à dénigrer le Pape, que diraient-ils, si ce dernier prêchait la solidarité avec ce qui dès le départ était  une idéologie de reconquête qui ne tenait pas compte des populations autochtones ? En conséquence, cette solidarité peut être considérée et cela dès le départ comme de la complicité. 

Nous (les gens honnêtes) nous sommes désolidarisé du nazisme et avons pris des risques pour d'autres juifs commettent les mêmes crimes.
Qui peut être solidaire d’un crime contre l’humanité ? C’est pourtant sur un nettoyage ethnique qu’Israël s’est fondé. Car comme l’écrit ILAN PAPPE (auteur israélien) et contrairement au Mythe sioniste, la communauté juive n’a jamais été en danger en Palestine, le sionisme s’est battu en 1947/48 contre une population largement sans défense.
Je reviendrai également sur des articles de Dominique Vidal (journaliste au Monde Diplomatique) qui dans « Manières de voir » revient sur le plan d’expulsion « Daleth » il ajoute : « dès le début des années 1940, la direction du Yichouv a préparé l’expulsion des Palestiniens, puis, en 1947-1948, l’a mise en œuvre, étape après étape. Un fait parmi bien d’autres, qui contredit la thèse de l’absence d’intention : la constitution, dès avant la seconde guerre mondiale, d’un fichier de tous les villages arabes.
Recruté pour s’en charger, un topographe de l’Université hébraïque de Jérusalem « suggéra de conduire une  inspection à l’aide de photographies aériennes ». A cette époque la Palestine était sous Administration  britannique. Le « Mandat » pouvait-il l’ignorer… ?
Ainsi furent constitués des dossiers détaillés sur chacun des villages de Palestine avec : « les routes d’accès, la qualité de la terre, les sources, les principales sources de revenu, la composition sociologique, les affiliations religieuses, le nom des muktars [chefs], les relations avec les autres villages, l’âge des habitants (hommes de 16 à 50 ans) et bien d’autres choses ». La plus importante était  « un index de l’"hostilité"
[à l’égard du projet sioniste] à partir du niveau de participation du village à la révolte de 1936. Une liste comportait quiconque y avait pris part et les familles de ceux qui avaient perdu quelqu’un dans les combats contre les Britanniques. Une attention particulière était prêtée aux gens qui avaient prétendument tué de juifs ». En 1948, cette dernière information « alimentera les pires atrocités dans les villages, conduisant à des exécutions de masse. En 1943, Ezra Danin, qui jouera cinq ans plus tard un rôle de dirigeant dans l’épuration ethnique, « de manière explicitement militaire : le nombre de gardes (la plus part des villages n’en avaient aucun) et les quantités et qualité des armes à la disposition du village (en général archaïques ou même absentes).

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