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Times Online
Oncle Sam
n'a jamais pensé que l'histoire allait se répéter comme une double tragédie
après avoir été une farce. Examinons la question. Tout d'abord, penchons-nous
sur l'article du Wall Street Journal de Septembre 2002, de la fièvre qu'engendrèrent
les préparatifs hystériques de l'invasion de l'Irak.
Intitulé:
Le renversement de
Saddam.
Il dit tout: "un dictateur qui étend
rapidement son arsenal d'armes chimiques et biologiques" et "qui fébrilement
essaye d'acquérir des armes nucléaires" ; BIBI fait aussi, le parallèle
entre Saddam et d'Hitler ; Bibi fait le portrait qu'il présenté comme une victime impuissante du
«terrorisme» palestinien d'Israël -alors
qu'Israël est une puissance nucléaire de facto, depuis 1948(*)- ; l'affirmation selon laquelle Saddam pourrait
produire du combustible nucléaire "dans les centrifugeuses de la taille
des machines à laver qui peuvent être cachés à travers tout le pays, et l'Irak
est un grand pays " ; l'agitation en faveur d'une attaque préventive
unilatérale ; et la conclusion inévitable que "rien ne fonctionnera à
l'exception du démantèlement de son régime."
(*)
C'est à dire ; que cet Etat est qui entré illégalement dans le club des
puissances nucléaires en 1948, aidé entre-autres par la France. Ce petit pays voudrait
empêcher un grand pays, qui n'est pas -dans l'ère moderne- (2000 ans) à
l'origine d'aucune guerre, contrairement à Israël qui depuis 62 ans n'a pas arrêté
d'agresser les palestiniens et ses voisins et est le pays du Moyen-Orient qui a
engendré les plus de Criminels de guerre... c'est un peu comique. Non ? Le seul
tord de l'Iran c'est qu'il fait partie des Etats qui ne sont pas d'accord avec
les politiques d'Israël, des USA et plus généralement de l'occident, et la
lutte contre le terrorisme c'est du Pipeau.
Mais
la réalité est toute autre, Les dirigeants israéliens, les néoconservateurs pro-sionistes
et le lobby juif américain, voulaient -moins secourir les peuple irakien et y
apporter la démocratie, que punir Saddam Hussein pour l'aide qu'il apportait
aux familles de kamikazes palestiniens. Pour convaincre G.W. Bush -le président
le plus stupide de l'histoire des USA-, le pétrole fut un argument convainquant.
Procédons à une avance rapide de
10 ans. Cette semaine en Israël.
La scène:
conférence de presse du Premier ministre israélien Benjamin Bibi Netanyahu et du
visiteur, le président américain Barack Obama.
Quiconque
a vu en direct sur Al-Jazira, du Moyen-Orient à l'Asie orientale, a dû penser
qu'il regardait un Retour vers le futur géopolitique et, franchement, J.
Michael Fox était enchanté.
Mais
cette fois il n'y avait pas de charme, c'était plutôt un sinistre Retour de des
morts-vivants en cols blanc et cravates. Bibi et Obama se sont efforcés à
souligner que les liens entre les USA et Israël sont "éternels".
En
réalité Bibi a quand même préféré mettre l'accent sur les armes nucléaires (pour
le moment inexistantes) de l'Iran constituait une menace existentielle pour
Israël. Répétan a plusieurs reprises: "qu'Israël à le droit de se défendre",
que la sécurité n'est pas la responsabilité de quelqu'un d'autre, pas même de
Washington.
Obama,
pour sa part, a souligné à nouveau que la politique officielle de Washington
envers l'Iran n'est pas de contenir, mais d'empêcher l'Iran d'acquérir l'arme
nucléaire. Il a souligné que la «fenêtre d'opportunités» se rétrécit, et, bien
sûr, que toutes les options sont sur la table.
L'idée que
le président américain (POTUS) d'ignorer intentionnellement le verdict sur l'Iran, (de sa propre
soupe) les lettres envoyées aux agences de renseignement pour prendre par surprise
un monde rationnel. Mais ce n'est pas la réalité, cela ressemble d'avantage à
un reality-show de mauvaise
qualité.
Les
dirigeants israéliens - malgré l'avalanche de démentis des médias infestés de néoconservateurs américains - furent absolument
essentiels pour provoquer toute
l'opération de la guerre en Irak, Ariel Sharon se vantait alors que la
coordination stratégique entre Israël et les Etats-Unis avait atteint "une
dimention sans précédent."
Bibi était
seulement un parmi tant d'autres, comme détaillé ici
– Jim Lobe - Bibi citant des paroles de sagesse livrés au Congrès américain
mal informé jusqu'a l'inconscience en 2002.
Chaque "fonctionnaire
israélien" d'alors élucubrait à bout de souffle, que Saddam était qu'à quelques
mois d'obtenir l'arme nucléaire. La plupart de «l'intelligence» à propos des
armes de destruction massive devant le Congrès et fidèlement prêchée par les
grands médias a été filtré, sinon entièrement truqué par les services de
renseignement israéliens, dûment détaillées, entre autres, par Shlomo Brom dans
une étude "An Intelligence", publié par le Centre Jaffee d'études
stratégiques de l'Université de Tel Aviv en Novembre 2003.
Bien entendu,
le fait que les inspecteurs de l'ONU n'ont trouvé aucune preuve d'un programme
nucléaire, n'a eu aucune importance.
Maintenant,
c'est une double tragédie, et de nouveau une double imposture. Même les
Népalais qui construisent de brillantes tours à Dubaï savent que l'hystérie de
"Bomber l'Iran" est la tactique de Tel-Aviv pour détourner l'attention
de l'implacable confiscation de terres / nettoyage ethnique -a pas lents- en
Palestine et par conséquent l'impossibilité totale, de facto, d'une solution à
deux Etats.
Ici, Jonathan Cook
décrit de façon concise la configuration politique franchement terrible
d'Israël, après les dernières élections. Le site Ynet israélien a rapporté que
les colons israéliens n'arrêtent pas d'acclamer le nouveau cabinet. Traduction:
le dernier clou dans le cercueil du déjà mort et enterré «processus de paix».
De
manière que maintenant nous avons une parabole moderne en géopolitique d'Esope.
Bibli insulta publiquement POTUS. Soutient sans vergogne Mitt Romney (qui se
souvient?) Lors des élections présidentielles américaines attaqua le
"processus de paix" avec un barrage de "faits sur le
terrain" créés avec des missiles Hellfire (avec beaucoup «dommages
collatéraux» en Palestine). A insiste lors de son unique message: Bombarder, bombarder, bombarder, l'Iran. Et puis POTUS,
en théorie le puissant Double 0 Bama avec une licence (liste) de tuer mais qu'en
réalité se comporta comme un touriste occidental atterrissant en Israël avec sa
liste pour tuer entre les jambes, de se vautrer dans la gloire de Bibi.
Il n'est
pas surprenant que l'enragé troupeau néoconservateur/israélien devant le slogan
"bombarder l'Iran" fut enchanté. Il ya dix ans était son mantra était
«Les vrais hommes vont à Téhéran». La question est maintenant de savoir si POTUS
aura les couilles nécessaires à les faire céder.
Pepe Escobar est l'autor de Globalistan: "How the
Globalized World is Dissolving into Liquid War" (Nimble Books, 2007) et de
"Red Zone Blues: a snapshot of Baghdad during
the surge". Son
libre le plus récent est "Obama does Globalistan" (Nimble Books,
2009).
Contacto:
pepeasia@yahoo.com
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