mercredi 21 août 2013

Palestine au Cœur - Les garçons de Hares






Publié le 14 août 2013 de María Landi

Imaginez que vous confiné dans un petit morceau de terre, avec vue sur un territoire beaucoup plus vaste, que vous ne pouvez pas toucher. Votre maison est dans un camp de réfugiés, entouré d'élégants lotissements construits pour et par des étrangers qui se sont emparés de votre territoire, sans préavis ni autorisation.
Lotissements, implantés sur les collines qui leur permettent de guetter votre maison, sont protégés par l'une des armées les plus puissantes du monde, leurs chars, missiles et hélicoptères..., leur sont mis à disposition par la plus grande puissance militaire de la planète. Et les soldats restreignent fortement vos mouvements à l'intérieur de votre propre territoire. Ils soumettent votre famille à des interrogatoires aléatoires dans les postes militaires places le long des routes, dans lesquels vous êtes obligé de présenter vos documents et quelquefois vous dévêtir et rester en petite tenue.  Pendant la nuit, sans préavis, les soldats peuvent entrer dans votre maisons et arrêter (y compris sans motifs) vos enfants en âge scolaire. En fait, ils le fon souvent.
Une fois qu'enfin vous savez où ils les emmènent, il se peut qu'ils doivent répondre d'une accusation ou non. Si leur cas n'est pas traité, les tribunaux militaires peuvent les détenir indéfiniment. S'ils sont inculpés, les chances de prouver son innocence sont de 1 sur 400.
Imaginez que vous vivez dans un tel endroit, dans un pays qui a longtemps rêvé qu'un jour il serait un pays souverain, mais qu'aujourd'hui est fragmenté en de nombreuses petites enclaves qui vous maintiennent confiné. Que feriez-vous?
Et si vous choisissez de résister, comment le feriez-vous? "  

Sandy Tolan: The system in place (Al Jazeera, 8/4/13.)

 Photo: Ariel (foto: Keren Manor, Activestills.org)

Le contexte: a l'ombre d'Ariel
Durant le mois de mars, faisant partie de l'équipe de International Women’s Peace Service (IWPS), je vivais à Salfit, une région de Palestine que je ne connaissais pas. Salfit est en Cisjordanie, presque à la même hauteur que Naplouse mais vers l'ouest, à proximité de la Ligne verte. C'est une région aux paysages de montagne éblouissantes, le vert de Salfit se révèle tout seul, ce que les Israéliens ont découvert il ya longtemps: là il y a des terres les plus fertiles et de l'eau en abondance. Il n'est pas étonnant, alors, que dans Salfit est situé Ariel, le plus grand bloc de colonies juives illégales en Palestine (avec l'anneau autour de Jérusalem).

Détour que les villageois doivent faire pour se rendre à Salfit  

La présence d'Ariel et les colonies voisines (Revava, Qiryat Netafim et Barqan) ont transformé la vie des Palestiniens dans la région depuis 1978. La population de ville de Salfit a perdu une grande quantité de terres confisquées par l'Etat sioniste pour y construire des colonies illégales et son espace municipal. Et avec elles est venu les mesures de «sécurité» qui sont toujours associés aux colonies: barrière de séparation, routes et lignes de transports publics à usage exclusif des colons, la présence militaire israélienne permanente, les restrictions et les obstacles à la liberté de mouvement palestinien, etc.
Ariel est beaucoup plus qu'une agglomération d'ensembles résidentiels exclusifs pour population juive, est une ville de plus de 17.000 habitants, avec tous les services et infrastructures de premier ordre (y compris une université qui a été officiellement reconnue établissement d'enseignement supérieur, en dépit d'être situé dans les territoires occupés), et même pire: de nombreuses installations industrielles, telles que la zone industrielle de Barkan.
Ariel a été créé au cœur de Salfit, de sorte qu'il bloque le développement urbain de la capitale du district et des villages environnants. La barrière de séparation construite autour d'Ariel a séparé sept villages Palestiniens: Kifr, Hares, Qira, Marda, Jamma'in, Zeita-Jamma'in et Deir Istiya (où vivent environ 25.000 Palestiniens) de la capitale du district, Salfit (10.000 habitants), les villageois reçoivent toute une variété de services.


En 2000 Israël bloqua l'entrée de Salfit par le nord aux Palestiniens,  suite à la fermeture de la brettelle d'accès à la route Trans-Samarie, qui est aussi le principal point d'accès à Ariel. La conséquence directe de construction de la barrière de sécurité et la fermeture de la bretelle a été que si les villageois pouvaient atteindre la Capitale Salfit en 5 minutes, maintenant ils doivent faire un long détour jusqu'au carrefour de Zatara et les villages de Yasuf et Iskaka, qui prend 30 à 40 minutes, parfois plus en fonction des "contrôles". Depuis Avril 2012 l'armée permet le passage de transports publics et des ambulances palestiniens.

Bus à l'usage exclusif de l'armée et des colons

Les immenses ensembles résidentiels comme les zones industrielles déversent leurs déchets toxiques sur les zones agricoles et résidentielles palestiniennes. Les innombrables Villes et villages souffrent de la contamination de leurs terres et de leur eau (les quelques-unes qui leur restent, face à l'appropriation par le fait accompli, des deux), par les colonies israéliennes illégales.
Voyager par les routes de Salfit génère une angoisse  insupportable par le contraste entre la beauté des paysages à couper le souffle, surtout au printemps, et la construction israélienne omniprésente de tous types et tailles, résidentiel, commerciales, industrielles, outrageant cette terre généreuse.

Hares dans la mire
Le village de Hares (3500 habitants) bénéficie d'un emplacement stratégique puisqu'il est à peu de kilomètres de l'autoroute 60 (qui traverse la Cisjordanie du nord au sud) et de l'autoroute 5, qui relie d'est à ouest les colonies juives illégales avec Tel-Aviv. Contrôler cette route est vital pour les forces d'occupation, car elle représente une voie de sortie rapide, directe et sure. Et aussi, elle est également vitale pour bloquer le trafic et la communication entre la population palestinienne de la région. C'est pourquoi Hares a une histoire douloureuse répressive, harcèlement et persécution (particulièrement dure au cours de la 2ème intifada). C'est en réponse aux demandes des populations locales que la  présence internationale IWPS s'est établie à Hares en 2002.

Abou Fad -regard sur ses terres volées

Le lendemain de mon arrivée à Deir Istiya (où IWPS s'est déplacé depuis 2010), la première sortie avec mes camarades de classe fut à Hares, où l'équipe conserve très bonnes amitiés. Et la première famille que nous avons visitée fut celle de d'Abu et Um Fadi Shamlawi.
Um Fadi est une ancienne et chère amie e l'équipe d'IWPS. Nous attendait dans sa modeste maison, nous a servi du thé et une tarte (biscuit / cake / gâteau) préparé pour nous. Nous a donné des nouvelles de la famille, et malheureusement nous a dit que son fils aîné a dû abandonner ses études de médecine au Caire parce qu'ils ne pouvaient plus les payer. Les Shamlawi sont une famille qui, comme la plupart en Palestine, ont de faibles ressources et ont des difficultés pour élever et éduquer leurs enfants. Malgré ces nouvelles, la visite a été chaleureuse, sereine et très agréable. Pour l'une de mes amies, s'était d'émouvantes retrouvailles après trois ans. Abu Fadi, en plus, est un homme avec un sens de l'humour très subtil, spirituel et plein de vie.

Abu Fadi -montre ses paneaux solaires détruits par les colons de Revava

20 adolescents arrêtés dans trois semaines
La rencontre suivante avec la famille Shamlawi était très différente. Quelques semaines plus tard, nous avons reçu un appel le matin du 15 Mars: C'était une autre de nos vieux amis à Hares pour nous dire que l'armée israélienne avait fait une incursion dans le village à l'aube pour arrêter onze adolescents. Parmi eux, Ali, le fils cadet de la famille Shamlawi, 16 ans.
Quand nous sommes arrivés à la maison, Um Fadi Abu Fadi avaient les yeux pleins de stress que nous connaissons si bien dans les familles palestiniennes: qui n'a pas subi la détention d'un de ses parents, l'emprisonnement prolongées d'adultes, l'arbitraire et interminable succession d'arrestations que souffrent les enfants palestiniens pour jets des pierres, à partir de 10 ans, parfois moins.

Ce n'était pas les seules arrestations dans Hares: entre le 15 Mars et 9 Avril il y a eu plus d'incursions de l'armée d'occupaient, et le nombre d'adolescents arrêtés (âgés de 15 à 17 ans) a dépassé les 20 arrestations. Nous avons, durant ces deux mois, recueilli les témoignages de familles. Des membres d'IWPS, d'ISM et d'EAPPI ont assisté, à des audiences du tribunal militaire de Salem, conjointement avec des organisations de défense des droits humains et des droits des enfants tant Palestiniens qu'Israéliens. (Voir les détails dans les rapports : Human Rights Reports  447, 448, 450, 451, 452, 458, 461, 465 web-IWPS).

L'acte d'accusation, comme toujours, était le jet des pierres. Cette fois, les garçons sont accusés d'avoir provoqué un accident de voiture sur l'autoroute 5, où une voiture conduite par un colon occupant s'est écrasé contre un camion, où une de ses trois filles ft blessé gravement. Bien qu'il n'y ait pas de témoins de l'événement, les médias et les autorités israéliennes se sont chargés de transformer les garçons d'Hares en " terroristes sanguinaires» avant même le début du procès.


Il faut le reconnaitre Israël, le sionisme, a depuis toujours diabolisé sa future victime, ce procédé permet dès le départ de rendre la personne accusée coupable de l'acte en question, la culpabilité ou l'innocence de la personne jugé, n'est que secondaire. Puisque les sots ont fait sienne l'opinion qui leur a été suggéré.
Comme toujours dans ces cas là, la culpabilité vient confirmer l'opinion préfabriquée. En cas d'innocence le verdict, s'il est diffusé dans les média, il l'est longtemps après, en dernière page, dans la dernière colonne, dans un tout petit article, contrairement à la diabolisation qui elle se fit avec tambours et trompètes. Très souvent je me pose la question de savoir si l'on est si stupide que ça ? Je crois que la réponse est évidente.
Après avoir passé plusieurs semaines au secret dans le centre d'interrogatoire Jalamé, sans accès à un avocat, sans visites et sans communication avec leur famille (ce qui viole le droit international et sous les mineurs y compris en Israélien), la majorité des adolescents ont été libérés, excepté cinq d'entre eux: Mohammad Suleiman, Souf Ammar Mohammed Kleib, Tamer Ali Souf et Shamlawi.
Le procureur militaire a inculpé ces cinq adolescents de 25 "tentative de meurtre" chacun (une tentative pour chaque pierre qui aurait été lancée) et a demandé pour eux la peine maximale.
L'affaire est toujours en cours, mais si le juge militaire accepte l'acte d'accusation, les cinq garçons de Hares pourraient passer le reste de leur vie en prison, ou au moins plusieurs décennies.
Le cas des garçons de Hares illustre la dramatiques et éloquente du traitement que reçoivent les Palestiniens dans le système de justice militaire israélienne, et en particulier les enfants de moins de 18 ans. L'UNICEF, le Comité des droits de l'ONU, Défense des enfants / AS International-Palestine, B'Tselem et d'autres organisations ont dénoncé à plusieurs reprises qu'Israël viole les droits humains et les garanties légales des mineurs palestiniens arrêtés.
Nous sommes là, il faut le reconnaitre, dans une autre dimension. Qu'Israël se comporte tel un dictateur de la pire espèce, nous pourrions -compte tenu de leur idéologie- le comprendre, mais le monde, les responsables mondiaux, les média..., il y a là quelque chose d'incompréhensible qui m'échappe. Le silence de nos dirigeants ressemble étrangement à celui des dirigeants d'avants la Deuxième guerre mondiale. Des "collabos" en habit d'apparat.


Plus d'information:
Le rapport de synthèse de UNICEF (mars 2013): “Children in Israeli military detention: observations and recommendations” (en anglais).
Note de Reuters sur le rapport du Comité des Droits de l'Enfant (juin 2013) en rapport à la violation de la Convention relative aux droits de l'enfant en Israël (en anglais).
Video de B’Tselem: ”Une question non mineure“: Enfants palestiniens: le délit de jeter pierres
En ce qui concerne la dynamique de pierres palestines, post: “Quand les pierres crient” y un article de l'israélien Moriel Rothman: “¿Que il-a-t-il de mal dans le discours sur le jets  de pierres?” .


La campagne pour les 5 garçons de Hares
IWPS a créé une campagne pour attirer l'attention internationale et demander de l'aide afin qu'ils exercent la pression sur les autorités israéliennes pour le compte de Hares Boys. Car il a été créé una page dans Facebook, un blog, un compte Twitter et une pétition dans Change. A continuation je vous invite à lire la section en castillan du blog “Free the Hares Boys“, et signer la pétition pour leur liberté.

Ce site est dédié a cinq jeunes palestiniens: Mohammad Suleiman, Ammar Souf, Mohammed Kleib, Tamer Souf y Ali Shamlawi qui se trouvent detenus dans une prison israélienne accusés ​​de 25 charges d'intention d'assassinat pour le lancement présumé de pierres, sans une quelconque évidence. Los garçons ont été étiquetés comme “terroristes” sans que soit  menée une enquête objective.
Ils ont été condamnés dans les média israéliens inclus avant que «aveux» leur soient extorqués sous la torture pour des jets de pierres. A ces jeunes gens se voient refuser toute sorte de justice dans système militaire israélien, qui dans 99.7% des cas condamne les mineurs palestiniens. (Un taux similaire à ceux des pires régimes totalitaires du monde au XXe siècle).

Vous, en tant qu'être humain conscient, vous avez le droit de connaître les crimes commis par le système brutal et raciste de la justice militaire israélienne.
Les garçons de Hares ont le droit de vivre leur vie de jeunes sans que le régime les tronque dans l'utilisation d'une parodie de procédure judiciaire.
Si vous êtes un journaliste, reporter, citoyen, blogueur, activiste, mère, père, ou vous-même jeune  et vous voulez vous battre pour la justice pour les jeunes de Hares, s'il vous plaît partager les informations contenues dans ce site parmi vos réseaux et milieux sociaux aussi largement que possible. Et le plus important: Veuillez consulter les "Qu'est-ce que vous pouvez faire" (What You Can Do), et agis.

Pour participer a la campagne électronique: haresboys@gmail.com
Merci.



L'HISTOIRE
L'accident de la route
Autour de 18h30 le jeudi 14 Mars 2013, une voiture a percuté l'arrière d'un camion sur la route 5, dans le gouvernorat de Salfit, Palestine occupée. La conductrice et ses trois filles ont été blessées, dont une grièvement. La conductrice, Adva Biton, retournait à la colonie israélienne illégale de Yakir lorsque l'accident s'est produit. Plus tard, elle a affirmé que l'accident était dû à des jeunes Palestiniens qui ont jeté des pierres sur sa voiture. Le conducteur du camion, qui avait déclaré immédiatement après l'accident qu'il s'était arrêté à cause d'une crevaison, plus tard a changé sa déclaration et a dit qu'il avait vu des pierres sur la route.
Il n'y a pas de témoins de l'accident de voiture. Personne n'a vu les enfants et les jeunes, jeter des pierres ce jour-là.


Les arrestations
Dans les premières heures du vendredi 15 Mars 2013, des soldats israéliens masqués, quelques-uns avec des chiens d'attaque, ont pris d'assaut le village de Hares, qui est près de la route 5.
Plus de 50 soldats ont défoncé les portes des maisons de certains résidents, à la recherche des fils adolescents. Dix enfants ont été arrêtés cette nuit et emmenés les yeux bandés et menottés vers une destination inconnue. Aucune des familles n'a été informée des raisons de l'arrestation, ni de l'endroit où ils étaient emmenés.
Deux jours plus tard, une seconde vague d'arrestations violentes ont eu lieu dans Hares. Autour de 3 heures du matin, l'armée israélienne, accompagné par le Shabak (services secrets israéliens), est entré dans les maisons de trois adolescents palestiniens. Ils avaient un morceau de papier avec leurs noms en hébreu. Après avoir enfermé les membres de la famille dans une pièce, prenant leurs téléphones afin qu'ils ne puissent demander de l'aide, les interrogeant, les soldats ont menotté les garçons, tous les 16 ou 17 ans. "Embrasse et fait la bise à ta mère, pour leur dire au-revoir", lui dit à un des garçons un agent du Shabak. "Il se peut que tu ne les revois pas."

Au total, de 19 adolescents des villages voisins de Hares et Kifl Hares ont été arrêtés dans le cadre de l'accident de voiture des colons. Aucun n'avait d'antécédent d'accusation pour lancer des pierres. Après des interrogatoires violents, la plupart des enfants ont été libérés, à l'exception de cinq, qui restent à Megiddo, une prison pour adultes en Israël. Ils sont les garçons de Hares.

L'interrogatoire
Les adolescents arrêtés ont été soumis à une série d'abus et de mauvais traitements qui peuvent s'apparenter à la torture. Après l'arrestation, ils ont été maintenus à l'isolement pendant deux semaines. Un des enfants, est en liberté, description de la cellule: un trou de 1 mètre de large par 2 mètres de long, il n'y avait pas de matelas ni de couverture pour dormir ; la salle de bain était sale ; la lumière était allumée en permanence, ce qui incite l'enfant à perdre la notion du temps ; la nourriture l'à rendu malade. L'avocat a été rejetée; il a été interrogé violemment trois fois en trois jours, et finalement libéré après le tribunal l'a reconnu innocent.
D'autres enfants ont également rapporté à leurs avocats qu'ils ont reçu un traitement similaire. Ils ont «avoué» avoir jeté des pierres après avoir été maltraités à plusieurs reprises en prison et pendant les interrogatoires.

L'accusation
Les cinq garçons de Hares sont accusés de 25 chefs d'accusation de tentative d'assassinat chacun, apparemment, il ya une charge pour chaque présumé jet de pierre au passage des voitures. Le parquet militaire israélien insiste sur le fait que les garçons avaient sciemment "intention de tuer" et demande la peine maximale pour tentative d'assassiner: 25 ans d'emprisonnement effectif.
L'accusation est basée sur les «aveux» des garçons, obtenus par la torture, et 61 "témoins", dont certains prétendent que leurs véhicules ont été endommagés par des pierres le jour même sur la route 5. Ces témoins ont comparu seulement après que l'accident de voiture ait été largement médiatisé comme étant un «acte terroriste» et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ait annoncé, après l'arrestation des garçons, qu'il avait "attrapé les terroristes responsables de l'accident". Parmi les «témoins» est inclus la police et la Shabak, qui n'étaient pas encore présents sur le site au moment de l'accident. Il est difficile de savoir si les 61 «témoins» ont été correctement interrogés et leurs déclarations vérifiées par des images vidéo, les dates d'entrée à l'hôpital, ou même si le préjudice à leurs véhicules ont été photographiés ou documentés quelque part. Ces informations ne sont pas disponibles, même pour les avocats des garçons.

Implications


Si les garçons sont condamnés, ce cas pourrait créer un précédent juridique qui permettrait à l'armée israélienne de condamner un enfant ou jeunes palestiniens jetant des pierres, pour tentative de assassiner.
Les garçons ont 16-17 ans. Si l'armée israélienne arrive à ses fins, les jeunes retournent dans leurs foyers, à l'âge de 41 ans, dans le meilleur des cas. Cinq jeunes vies ruinées, aucune preuve de leur culpabilité, constitue une gifle aux principes de la justice dans la communauté humaine.

Que il-y-a-t-il de mauvais dans tout cela ?
Presque toutes les étapes de cette affaire qui auraient pu mal tourner, ils l'ont fait. La législation nationale et internationale a été en grande partie ignorée, les principes de justice s'évaporent à l'horizon, le respect des êtres humains n'existe pas.






Considérez ce qui suit:
Les garçons de Hares, comme des milliers d'autres mineurs palestiniens sont traités comme des adultes par la justice militaire israélienne. Selon le Droit international des Droits de l'Homme en général, et la Convention des Droits de l'enfant en particulier, sont adultes les plus de 18 ans. Israël traite comme adultes inclus les enfants de 9 ans.

Un système judiciaire raciste: quel que soit le crime présumé, les Palestiniens son toujours jugés par des tribunaux militaires et soumis à la loi militaire, alors que les Israéliens qui commettent les mêmes crimes sont jugés par des tribunaux civils.
  • Arrêter violemment les enfants violant leur domicile au milieu de la nuit, sans donner aucune explication à leurs familles sur les raisons de la détention, ni informés sur le sort de leurs enfants, est contre la législation israélienne, qui stipule que les enfants doivent être accompagnés par un membre adulte de la famille quand ils sont arrêtés.
  • La négation pour l'accès à un avocat pendant les premiers jours de détention est une violation grave de la loi israélienne.
  • Mettre les enfants sous le régime de l'isolement pendant des jours est une forme de torture, et une punition sévère avant qu'il n'y ait aucun verdict.
  • L'interrogatoire abusif de mineurs apeurés est considéré comme de la torture.
  • Les garçons ont été arrêtés, malgré l'absence totale de preuve contre eux et condamnés par les médias israéliens comme «terroristes», ce qui va à l'encontre de la présomption universelle d'innocence, et jette une sentence de culpabilité dans un jugement lapidaire de l'opinion publique, visant à faire pression sur les juges pour qu'ils fassent de même.

Que pouvez-vous faire :
[Par expérience je sais que cela est inutile, mais enfin... Le véritable caractère des Juifs pro sionistes se servent de la Shoah, pour laisser libre cour aux instincts criminels encrées en eux. [Piège dans lequel tombent: les Juifs de bonne volonté eux-mêmes ; les dirigeants arrivistes, cupides, amoraux. Il est aisé d'imaginer dans ces conditions, que seul l'emploi des mêmes méthodes pourrait leur rendre raison.] Il leur fallait simplement un espace où ils ne seraient pas châtiés. Car personne d'intellectuellement sain ne peut faire abstraction de la responsabilité du sionisme (déclaration de Chaïm Weismann) dans la politique nazi pendant la Deuxième guerre mondiale.] A travers des rassemblements, sit-ins, des lettres de protestation, la pression des organisations sociales, des partis politiques, des législateurs, etc.
- Exiger la justice pour les garçons de Hares et de tous les prisonniers palestiniens dans les prisons militaires israéliennes. Diffuser largement le cas dans les médias.
- Signez la pétition et faire campagne pour recueillir des signatures.
- Appuyer, rejoindre, diffuser ou organiser des actions du type BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanction) contre Israël dans votre pays ou région.
- Partager, diffuser cette affaire et se maintenir informé / a des mises à jour via ce blog.

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-Voici une liste d'actions que vous pouvez faire pour soutenir la campagne des garçons de Hares:
- Signez la pétition!
- Faire une présentation sur les garçons de Hares! Utilisez notre blog pour préparer une réunion d'informatif, éducatif, ou la présentation de Hares garçons powerpointsobre, en mettant l'affaire dans le contexte plus large de l'emprisonnement de masse des mineurs en Israël (dénoncée par les organisations internationales et les Nations Unies) et dans le cadre du complexe industriel carcéral dans le monde.
- Informer de ce cas les organisations de défense des droits de l'homme: les ONG, les comités parlementaires, municipales, ministérielles, etc, pour les renseigner sur la situation des garçons de Hares pour qu'ils fassent pression sur le gouvernement israélien exprimant leur préoccupation et leur intérêt dans cette affaire et de la situation des prisonniers politiques palestiniens en général.
- Publier articles, parler à la radio et dans tous les espaces disponibles dans les médias, pour donner à l'événement la plus large diffusion possible. Parvenir a que des personnalités populaires du monde de la culture et du sport dans votre pays s'intéressent  au cas de garçons de Hares.
- Collecte de fonds! Grâce à un récital, un repas, un spectacle, une collection ou toute autre action appropriée selon vos moyens, vous pouvez recueillir des fonds pour aider à défrayer les frais juridiques des jeunes de Hares.
-Organiser une marche ou une concentration devant l'Ambassade d'Israël dans ta ville, seul est nécessaire un groupe de militants. Les marches ou concentrations peuvent être un message visuel très clair à travers des pancartes, symboles etc...
- Boycott des produits israéliens! Non seulement ne pas acheter, mais les retirer des tablettes des magasins. Boycott et aussi répudier les institutions et les groupes israéliens (sports artistiques, universitaires, etc.) Pour complicité dans le régime de l'apartheid et de la détention massive des enfants palestiniens.
- Théâtre et arts de la rue une forme sympathique et ludique pour sensibiliser l'opinion publique, organise une performance théâtrale ou musicale dans une boutique, supermarché, rues ou places, devant un théâtre, cinéma, etc. Il est important de documenter l'action au travers de photos, vidéos, pour une diffusion plus large.  






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