mercredi 13 novembre 2013

La normalité fallacieuse de l'occupation israélienne au quotidien.





Santiago González Vallejo
04-11-2013








Lors d'une réunion à laquelle étaient présents différents représentants des Conseils économiques et sociaux des pays méditerranéens, le représentant israélien, homme d'affaires, ancien porte-parole des employeurs israéliens, s'est félicité et a salué toutes les personnes présentes, le porte-parole des entrepreneurs individuels et un autre qui était le porte-parole des handicapés, tous Israéliens "pieds noirs", rien pour les minorités, a l'occasion de la réunion d'Octobre 2013, personne n'a mis le conflit israélo/palestiniens à l'ordre du jour et tout le monde a trouvé plus urgent de donner la priorité aux problèmes du chômage, les jeunes, le statut des femmes, le développement de soi-disant «printemps arabe», etc. Il a ajouté que les deux sociétés, israélienne et palestinienne voulaient la paix et qu'il espérait que les politiques arrivassent à un accord final.

C'est cela la «normalisation» concéder comme "normal" l'occupation israélienne sur les palestiniens et ses dérivés, l'économie palestinienne sous occupation, le drame des refugiés palestiniens, les lois racistes israéliennes sur la citoyenneté, etc., ce que cherchent les sionistes est, de facto,  que l'injustice sioniste ne soit pas combattue.

Dans certains cas, aidées par les médias, [y compris en France] professionnels de la banalisation de l'occupation, il y a ceux qui abrutis par ce «conflit» (ne l'appellent pas occupation), ou estiment qu'il n'y a pas d'issue. C'est-a-dire, qu'ils admettent l'injustice, et entendent que la loi impose sa force et ne veulent pas se rebeller, par intérêt, ou par de commodité. D'autres sont les indifférents ou les «neutre» qui peuvent vivre sans rien faire ou pire encore, alimenter la puissance de l'hydre et le pouvoir de la force.
Il faut admettre qu'il n'y a pas qu'en Israël où l'injustice est admise. Dans nos États les élus -juifs ou non- favorables à Israël non seulement admettent l'injustice que représente la colonisation et le non respect du Droit International, mais encore la financent, l'absolvent, l'encouragent, par intérêt ou pour protéger leur carrière. Ce sont des apostats de la condition humaine, des gens qui n'auraient jamais du naitre... 
Contribuent également à cette stratégie israélienne, le Quartet ( Union européenne, États-Unis, la Russie et incompréhensiblement les Nations Unies), garants des «négociations» qui se révèlent être des farces, qui voudraient prétendre a la paix, mais laissent les occupants exercer l'occupation par la force ou la renforcer. D'avantage de kilomètres en territoire reconnu palestinien du Mur de l'Apartheid, plus de colonies , plus la dépendance économique, la continuité du blocus de Gaza ou les lois coloniales racistes qui touchent, entre autres, la répression et l'emprisonnement de milliers de Palestiniens a qui l'on peut ne pourrait rien reprocher dans une démocratie.
Le soutien du Quatuor et de l'ensemble de la pusillanime communauté internationale a ces négations sans fin des Droits humains et sans contrôle des résultats ainsi que le soutien tacite à l'affermissement de l'occupation, déjà commentée, sert d'anesthésie aux mesures irréversibles de la consolidation des bantoustans en Cisjordanie - îles déconnectées et contrôles par l'occupation - ainsi que l'appropriation, de fait, de la zone "C", décrite il y a  plus de 20 ans comme provisoires dans les accords d'Oslo entre l'OLP et le gouvernement israélien.
Mais comme toujours avec un juif sioniste, il prend des engagements qu'il renie dès que son objectif est atteint. Pour un homme honnête donner sa parole c'est s'engager à la respecter. Pour un juif, à fortiori s'il est sioniste, donner sa parole est un moyen de parvenir à ses fins, une fois son but atteint, l'engagement ne le regarde plus, il pense même et s'en vante auprès de ses coreligionnaires, de vous avoir possédé, que vous n'aviez qu'à être plus malin que lui. Or si l'intelligence permet de faire accepter un concept, la ruse berne celui qui accepte.
Quand ils "négocient", les autorités, européennes et internationales déclarent, qu'il ne faut pas faire pression sur Israël pousser ( par Israël, s'en tend, les Palestiniens et leur dirigeants reconnus puisqu'ils sont sous la pression de leur dépendance à l'aide internationale ) avec des mesures définies par les traités internationaux ou réclamer des indemnisations pour les dommages résultant de l'occupation et de la dépendance économique des Palestiniens, nous devons être des interlocuteurs et accompagner les parties. Seulement ainsi nous pouvons expliquer le respect minimal de la légalité internationale de la part l'Union Européenne (UE), le fait de délimiter les accords UE-Israël au territoire reconnu comme étant Israël et non ses colonies, a été critiqué par les israéliens et d'autres acteurs, comme certains politiciens américains, en appelant cette décision comme étant antisémite ou perturbant les négociations, sur les territoires contestés, (dans la terminologie inventée par les sionistes), dans sa façon la plus light.

Pour finir, cette normalisation de l'occupation, dans les consciences de l'opinion publique, d'après-moi, n'a pas été suffisamment combattue par les dirigeants palestiniens reconnus,  du a ses atermoiements, ses discours erronés ou ses silences. 
Un petit bémol, cependant, quelle possibilité de manœuvre avait Abbas? Le très "démocratique" Occident refusant le verdict du peuple de Palestine où le Hamas est sorti démocratiquement des urnes et en choisissant, plus exactement, en imposant Mahmoud Abbas, il est vrai plus consensuel, plus politiquement correct, mais aussi prisonnier des subsides occidentaux [c'est ce que l'on appelle communément: un fantoche] et isolé au plant international, n'avait pas, avouons-le, aucune possibilité d'empêcher, les êtres sournois que sont les dirigeants sionistes, de manipuler les dirigeants et peuple américain, garants du résultat, par la mainmise du lobby pro israélien sur les instances d'Etat.
Quant à l'Europe, à 65 ans, j'ai rarement constaté  des dirigeants plus déloyaux qu'en ce moment. Nous élisons des êtres, certainement instruits, mais, sans morale civique ou/et humaine. Ce sont  des êtres rudéraux, menteurs, voleurs, cupides et manipulateurs. La politique ainsi exercée, est un cloaque.
Maintenant, par le dictat américain, il y a une période de neuf mois de «négociations» discret, qui ont commencé avec la classique approbation des nouvelles colonies et la libération de prisonniers palestiniens par la porte tournante* - les convenues protestations verbales - dans laquelle l'OLP (et ses porte-parole se juxtaposent avec l'Autorité palestinienne) et le gouvernement israélien doivent s'entendre sur le statut final (comme il ya 20 ans), quel territoire pour un État palestinien, sa capitale, etc. L'équilibre du pouvoir est celui que nous connaissons tous. La légitimité de l'OLP, et par là même, de l'Autorité palestinienne provisoire, au-delà de la reconnaissance juridique internationale comme seul représentant du peuple palestinien est discutable.
* La libération des prisonniers palestiniens par les israéliens est un (excusez-moi pour ce terme cru) piège-a-cons, où seul les êtres malsains acquiescent. En effet, il y a dans les geôles israéliennes, bon an mal an, 6/8 000 prisonniers en permanence, [il n'y a pas si longtemps il y en avait 11 000] des prisonniers "coupables" d'actes de résistance mais aussi d'autres qui n'ont rien fait ou protestant contre l'injustice qui leur est imposée, ils sont soupçonnés d'avoir les moyens de commettre un acte contre l'occupant, c'est l'arrestation administrative sans motif, sans preuves, sans jugement en prison un point c'est tout. On peut dans ces conditions faire "œuvre de charité", (ce qu'un Juifs ignore) passer pour des dirigeants magnanimes et libérer des prisonniers en échange d'un quelconque avantage et refaire le "stock" quelques semaines après.
On est-là dans le délire le plus complet, a ce compte-là tous les palestiniens pourraient être emprisonnés. Ce qui me m'est incompréhensible c'est que les autorités internationales se laissent abuser par ces pièges enfantins. Je reconnais aussi, que si nous avions l'intelligence de admettre que nous ne pouvons pas laisser les Juifs qui ont des postes à responsabilité dans nos Etats, être juge et partie concernant ce conflit, c'est sur, mais aussi dans tout ce qui concerne la finance internationale, le monde s'emporterait bien mieux.
C'est vrai, je sais ce que nous devons aux Juifs, mais je n'ai plus confiance en eux. C'est trop facile d'imposer le point-de-vue sioniste, lorsqu'il est relayé - parce que les Juifs en ont les moyens - par les médias rudéraux, par ces philosophes fanatiques, par des dirigeants cupides... -, dans un monde qui pressure chaque jour d'avantage l'humain au profit de la fiance, on n'a pas besoin de sortir de la" cuisse de Jupiter" pour admettre que ce ne sont pas les Catholiques ou les Musulmans qui placent l'argent ou la possession au dessus de tout...  
Durant cette période, les autorités israéliennes, leurs coryphées et les aliés internationaux nommés peuvent consolider davantage cette «normalisation», qui inclut le non - combat à l'occupation. C'est de ça que réjouissaient ces représentants de la «société civile» israéliens mentionné au début.
Mais c'est aussi une période que nous pouvons utiliser, ceux d'entre-nous qui croyons qu'il est un devoir éthique, envers nous-mêmes et envers les gens qui souffrent d'injustice, pour renforcer la lutte contre l'apartheid et de l'occupation israélienne. Aussi pour révéler à beaucoup d'israéliens que l'on ne peut pas vivre dans la «paix» avec l'injustice et l'occupation. Tout est dit. Il est question de renforcer les initiatives déjà créés ou développés, poursuivre le travail en continu de sensibilisation et d'information, s'appuyant sur notre travail et le droit international et les pratiques de lutte anti- apartheid. Faire pression sur nos gouvernements et représentants, les entreprises et le monde de la culture et du tourisme de l'information pour ne pas se cacher derrière la neutralité ou dans une "excellente" neutralité apparente, abri de la complicité. Travailler avec les Palestiniens, les Israéliens ou qui que se soit d'autre, mais non pour être palestinien, ou bleu ou rouge, dans ce monde où il y a tant d'opinions plurielles et diverses, mais tissant un réseau de solidarité protégé par le Droit et la Justice.


Il ne m'a pas été permis de vivre la Seconde Guerre mondiale, il ne m'est donc pas possible d'affirmer, que j'aurais ou non participé à la résistance contre les nazis. Je pense, par rapport au caractère qui m'a habite, que je ne me serais pas soumis a un force nauséabonde. Cependant si j'avais participé à la résistance contre l'envahisseur, et fait ce qui était dans l'ordre de mes possibilités et sauvé des Juifs, aujourd'hui je le regretterais, car c'est une évidence : c'est au sein même de la communauté israélite qu'il y a l'hydre par lequel ses malheurs sont arrivés hier, celui des palestiniens aujourd'hui et les nôtres..., sont déjà là.
Dans la mondialisation qui broie les peuples, le sionisme par l'intermédiaire, pour ne citer que lui, il y a la banque Rothschild. Et parmi les banques qui nous ont précipités dans la crise il y a la banque Goldmann-Sachs. Nous le constatons à travers le monde que, dans les gouvernements qui soutiennent la politique sioniste il y des juifs, ou des êtres cupides, que leur influence à achète et financé.
En conséquence tant que les juifs n'auront pas compris qu'il n'est pas humainement acceptable de soutenir des truands, des criminels, y compris s'ils appartiennent à la même ethnie, la communauté israélite ne sera pas à l'abri -y compris si aujourd'hui, toutes les sûretés semblent verrouillés- d'un retour de fortune, et qui grâce sans doute à la communication d'aujourd'hui, on saura cette fois pourquoi on ne peut pas laisser le sionisme, cette secte que renferme le judaïsme, donner libre cour à ses chimères.    

Santiago González Vallejo. Comité de Solidarité avec la Cause Arabe

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