lundi 11 novembre 2013

Nettoyage ethnique et judaïsation d'Ayn Karim (Ein Karem) Palestine



01-11-2013

Un ami palestinien qui se nommé Abu Sultan, réfugié au camp de Wahadad à Amman, en Jordanie, m'a demandé une faveur: que j'aille jusqu'à Aïn Karim, son village natal, qu'il avait du abandonner au moment de la guerre israélo-arabe de 1948, quand il avait à peine deux ans, pour voir ce qui était arrivé à la maison qui appartenait à sa famille depuis des générations. Soigneusement enveloppé dans un vieux chiffon gardait la clé de la maison que son père lui a donné avant de mourir, confiant de que au moins son fils pourra la récupérer.


L'émouvante histoire d'Abu Sultan représente la tragédie des millions de réfugiés (désespérées?) Palestiniens en Jordanie, en Syrie, au Liban ou dispersés dans le monde qui n'ont pas renoncé à l'effort de retourner dans leur patrie bien-aimée.
Avant la Nakba Ayn Karim était un village de paysans humbles situé à environ 8 kilomètres de Jérusalem. Aujourd'hui, s'appelé Ein Karem et est l'un des quartiers les plus exclusifs du grand Yerusalaym. (Jérusalem)
Selon les statistiques du gouvernement israélien 3 millions de touristes visitent chaque année Ayn Karim. Ce paysage de rêve -comme font la promotion les agences de voyages- appartient à ce que les Hébreux appellent les montagnes de Judée, (Harei Yehuda) en arabe Jabal al Khalil qui met en évidence la grande forêt de Jérusalem et la Kirbart à Hamamah -Mont Herzl (Musée de l'Holocauste)*. Les randonneurs se promènent souvent sur les différents sentiers qui serpentent à travers le parc naturel de Ein Hemed, qui au temps passé était utilisé par les bergers ou les agriculteurs pour transporter leurs produits sur le dos de bêtes de somme à destination de Jérusalem et d'autres peuples de la région (Ein. Sataf à Qastal ; Suba ; Qalunya ; Deir Yassin ; Lifta ; al-Jora ; Kirbath al Lawz).
* Le sionisme qui a de tous temps instrumentalisé l'antisémitisme, se sert ici du crime contre l'humanité que représente l'Holocauste, afin de justifier le crime contre l'humanité, que représente aussi, la disparition de la Nation et la destruction du peuple de Palestine. Si en 1948, compte tenu du traumatisme qu'à représenté la Shoah, de l'ignorance que par la manipulation exercée, la majorité des Juifs soutenaient le sionisme et on aurait pu comprendre que les Juifs cautionnent le crime que représente la spoliation par la violence, le vol des biens et des terres d'un peuple, mais aujourd'hui l'argument employé part des intellectuels israéliens: "nous ne savions pas, comment aurions-nous pu le savoir?" ne peut plus être admis et tous ceux qui -juifs ou non- cautionnent, encore aujourd'hui, la politique criminelle des gouvernements israéliens, le font en connaissance de cause et aucune justification ne peut plus être permise, ils sont par conséquent: des criminels par procuration, peut-être, mais des criminels à coup sur. Car il n'est pas concevable qu'au nom d'un crime contre l'humanité on veuille justifier un autre crime contre l'humanité. Cependant, il y a d'après moi, plus criminel que ces criminels ? Ceux, qui juifs ou non, se font élire dans nos Etat, pour -parce qu'ils sont faibles ou/et cupides- favoriser, cautionner, exonérer les dirigeants israéliens de leurs responsabilité. Et qui fomentent des guerres contre tous ceux qui s'opposent à la politique occidentale, c'est une évidence, ou s'opposent à la politique hégémonique de l'Etat sioniste que cet Occident, on se demande pourquoi soutient sans restriction. Les prétexte évoqué est: la lutte contre le terrorisme, et fourberie la plus aigue, ces apostats de la condition humaine prétendent amener, ou soi-disant sauve garder, la démocratie, par la guerre et la violence ! Or nous savons, que cet Occident va-t-en-guerre, (la CIA) déstabilise, fait la guerre à tous les Etats qui n'agréent pas la politique occidentale et son bras armée, pour y installer un fantoche...

Que l'on le veuille ou non le conflit Israélo/Palestinien est le comburant, à tord ou raison, de la lutte du Peuple Musulman pour se libérer du joug occidental en général et israélien en particulier, appelé Djihad, que nous appelons terrorisme. Comment, il pourrait en être autrement quand nous occidentaux procédons systématiquement au pillage des richesses de leur sous-sol.  
  
Le chemin qui part de l'hôpital Hadassah (où fut hospitalisé Ariel Sharon) nous emmène à la belle Wadi Ahmad (rivière Soreq) d'où l'on peut distinguer clairement les anciennes terrasses agricoles de vignes, oliviers, figuiers, cyprès et des amandiers. En moins d'une demi-heure nous arrivons à la mosquée Makam (Omar Ibn Al Khattab) -maintenant fermé et boulonné- dont sous ses arcades se trouve la source miraculeuse d'Ayn Maryam (Vierge Marie). Sur la place centrale d'Al Haraja ou dans la rue principale Tareeq Al-Ein est très normal de croiser les groupes de pèlerins chrétiens qui effectuent le parcours classique de la Terre Sainte. Bien que les Juifs considérer Jésus (le roi des Juifs !) comme un faux messie n'ont aucun scrupule à exploiter son image, juste pour faire de plus grands bénéfices. Le Nouveau Testament dit que la Vierge Marie est venu ici depuis Nazareth rendre visite à sa cousine Elisabeth (la mère de Jean-Baptiste) pour confesser quelle portait le " fils de Dieu ". -C'est le discours que répètent de mémoire tous les guides des excursions- Le circuit mystique continue par l'église de la visitation, du Monastère de Saint Jean de la montagne, le monastère Notre-Dame de Sion et de l'Eglise orthodoxe russe Golden Dôme bulbiforme mieux connu sous Moscobiyya .

Le style architectural de Ein Karem est typique de l'Empire ottoman typique -rappelez-vous, les Turcs ont gouverné la région durant quatre siècles- les maisons aux formes cubique ou rectangulaires sont construites en pierre taillé de carrière et surmontées de toits ou plafonds ogivales. C'est un véritable miracle quelles se trouvent debout après la Nakba où les sionistes ont démoli au bulldozer la grande majorité des villes et villages palestiniens. 
 Au total 531 villages détruits, à la dynamite, dans un premier temps au bulldozer ensuite. C'est dire s'il y a eu guerre. Guerre où l'envahisseur à eu tout le temps de détruire les villages au bulldozer ! Beaucoup d'israéliens qui aujourd'hui récusent la politique sioniste des gouvernements israéliens, le font parce que la véritable histoire du conflit débuté en 1948 leur a été occultée.
Comme ils disent: "comment aurions-nous pu savoir ?" Cependant nous devons, enfin, (tous ceux qui cherchent à ce que le Droit international s'applique en Palestine) remercier tous ces israéliens qui aujourd'hui militent en faveur des palestiniens ou s'opposent à la politique hégémonique et criminelle des dirigeants sionistes. Je dois reconnaitre, qu'en pourcentage, il y a en Israël un plus grand nombre de Juifs soutenant le peuple palestinien, qu'en Europe ou en Amérique. 

Mais les spéculateurs immobiliers, qui ont le capital nécessaire et de l'influence politique, ont planifié de construire sur cette zone protégée une urbanisation de luxe et plusieurs hôtels haut de gamme. Le plus probable est que Ayn Karim subisse le même sort que les districts voisins de Kiryat Yovel et Kiryat Menahe où les grands blocs d'appartements de grande hauteur nécessaires pour accueillir le nombre croissant de familles orthodoxes et ultra-orthodoxes (haredi).

Lors de la guerre israélo-arabe de 1948, les forces paramilitaires sioniste de la Haganah et de l'Irgoun, mirent en pratique le plan "D" conçu par Ben Gourion, en se positionnant sur les collines de Khirbet Beit Mazmil et Khirbet al Hamama a l'aide de l'artillerie et les mortiers ont bombardé sans relâche les villages. Profitant de cet avantage stratégique les forces juives ont réussi à expulser les combattants de l'A.L.A. (Armée de libération Arabe) (formé par les combattants syriens, irakiens, bosniaques et égyptiens et les milices palestiniennes). Les 3500 habitants (musulmans et chrétiens) se voyant sans protection et informés du massacre de Deir Yassin, qui a eu lieu quelques semaines auparavant, le 18 Juillet 1948 ont fui dans la terreur vers Jérusalem-Est cherchant protection et l'asile.
Se furent les leaders arabes eux-mêmes qui ont promis que : les populations allaient bientôt rentrer dans leurs foyers, qu'ils préparaient une contre-attaque pour reprendre le territoire perdu. Mais, comme cella a été démontré postérieurement, c'était un mensonge flagrant devant l'humiliante défaite consommée d'avance. En effet l'Egypte, le Liban, la Jordanie et la Syrie, avaient signé, chacun de leur côté, un cessez-le feu correspondante (Rhodes 1949) avec l'Etat d'Israël naissant.
 Cette défaite fut humiliante devant l'amateurisme des armés arabes. Cependant, l'aide, du point de vue logistique aussi bien que du renseignement militaire, que les USA apportèrent au sionisme, par une noria aérienne depuis la Tchécoslovaquie, fut déterminante dans la déroute des armées Arabes.
En tout état-de-cause, les Juifs n'ont pas été, comme le sionisme l'à laissé entendre, en danger d'extermination. Ce stratagème visait exclusivement à soutirer de l'argent aux Juifs disséminés de part le monde. En effet, les USA fournissaient toute la logistique militaire et les capitaux dont Israël avait besoin. [C'est le cas encore aujourd'hui et que les américains assument. les américains ne veulent pas financer une couverture sociale généralisée, mais financent, par leur impôt, l’état le plus belliqueux de la planète.] Néanmoins une question reste en suspens: que sont devenus les capitaux que les Juifs envoyèrent aux dirigeants sionistes pour acheter des armes, qu'ils n'ont jamais payées ?       
Les réfugiés palestiniens et leurs descendants exigent depuis des décennies qu'Israël se plie aux exigences de la résolution 194 de l'ONU de 1948, du respect de la Déclaration des droits de l'homme et de la Quatrième Convention de Genève, qui défend le droit au retour des réfugiés. La vérité est, que toutes ces belles paroles, ne sont rien de plus qu'une lettre morte, lettre morte ne sert qu'à élever une moralité qui n'existe pas. Israël, en tant que puissance victorieuse, ignore leurs revendications et affirme que "ceux qui revendiquent le statut de réfugié, dont le nombre ne cesse de croître (principalement les descendants des réfugiés d'origine) et acquérir la résidence en Israël créerait une majorité arabe palestinienne dans un pays démocratique, qui mettrait fin à l'existence d'un Etat juif "
Excusez-moi, mais, comment un Etat peut-il faire valoir une démocratie, fusse-t-elle supposée, au motif qu'une communauté ethnique et religieuse ne serait pas majoritaire ! On est plus là dans une démocratie mais dans une théocratie au mieux ethnocratie. Dans ces conditions comment les dirigeants occidentaux peuvent-ils absoudre et cautionner cet État ? C'est parce qu'ils sont des apostats de la démocratie, des chemineaux, des êtres sans caractère ni morale.
Le gouvernement israélien depuis le début a appliqué dans cette zone une politique de purification ethnique et de judaïsation. La "Loi du retour"* - signé par Ben Gourion a encouragé l'émigration massive des juifs de la diaspora et interdit le retour des Palestiniens. Ayn Karim a été repeuplée par des Juifs originaires de Roumanie, du Maroc et du Yémen. Les terres furent confisquées aux Arabes palestiniens et contraints à l'exil dans les camps de réfugiés à Amman, en Jordanie, par exemple. Suite à la promulgation de la loi des Absents, vol légalisé de leur terres. Alors que les familles chrétiennes palestiniennes ont été expulsées vers Iqrit village près d'Acre, près de la frontière avec le Liban.
* C'est tout de même étrange que ces juifs qui se veulent si juste, j'ai même entendu un juif affirmer que les Droits de l'homme avaient été calqués sur la "loi juive ! Moi je veux bien, mais comment exiger pour soi ce que le l'on refuse aux autres, sans sentir au fond de soi une haine viscérale pour le genre humain ?

En 1949, Rachel Yanait, l'épouse du second président d'Israël, Yitzhak Ben Zvi, visita le village abandonné et à contempler ce paysage sublime - qu'elle décrit dans ses mémoires comme une vallée fleurie avec ses belles terrasses, ses sources, fossés, ses monastères et ses églises - décide d'y établir un orphelinat et une école d'agriculture. A partir de ce moment, les spécialistes du Talmud et la Torah ont commencé à réécrire l'histoire avec l'intention d'effacer le passé musulman. Ils ont rebaptisé le village comme Ein Karem, comme étant un ancien village juif dans les textes sacrés connus sous le nom de Beit Hakarem ou Hakkérem qui signifie "La source de la vigne". Cette nature mythique a inspiré le célèbre Cantique des Cantiques, le poème du triomphe de l'amour écrit par le roi Salomon.
C'est vrai, que cette nature mythique dont le sionisme se sert et que les colons fanatiques et intransigeants boivent jusqu’à la lie, est extraordinaire. Quelque soit la mythologie prise en compte, quelle soit romaine ; grecque ; scandinave y compris la mythologie chrétienne restent des mythes et ne viendrait à l'idée de qui conque de prétendre a une réalité palpable. Chez les juifs pro-sionistes se prévalent de la mythologie biblique pour en faire de l'histoire, ce n'est pas banal..., cependant l'inacceptable réside dans le fait  que au nom de cette mythologie des crimes sont commis. Il faut reconnaitre, aussi, qu'il faudrait être stupide pour ne pas admettre que cette philosophie, cet argumentaire,  sert à tenter de justifier les crimes commis en Palestine.     

De là, est Zachary prêtre du temple et descendant de la maison d'Aaron et de la tribu de Lévi et son épouse Elisabeth, la mère de Jean, (mieux connu par les chrétiens comme St Jean Baptiste et les Juifs par Yochanan) cousine de Maryam, la mère de Ieshu (Jésus). La communauté juive a construit sept synagogues (la Tikvanteinu est la principale) avec la claire intention de nous avertir que nous marchons sur la terre sacrée du grand Eretz Israël. 
Le mot est lâché: Eretz Israël (le Grand Israël) personne ne reproche aux Juifs de vouloir immigrer en Palestine, l'histoire israélite, y prend ses racines, même après la Mésopotamie, mais au nom de Dieu, pas comme vous l'avez fait..., des gens vivaient-là bien avant que vous y parveniez pour la première fois.   
Ayn Karim est le joyau de la couronne des agences immobilières, au point qu'elles ne cessent de promouvoir ses merveilles à travers la presse israélienne ou sur Internet. "Ce ne serait pas étonnant de posséder une villa ou une propriété de loisirs dans la terre promise?" "Votre famille mérite de respirer l'air frais loin de la circulation et du bruit de la grande ville" est un petit argumentaire de ces agences.

Vivre en paix et tranquillité est un privilège réservé à peu d'élus. Et de plus ces élus doivent faire preuve d'une solvabilité financière extraordinaire. [Quand il me semble évident, que le sionisme utilise les drames qu'a traversée la communauté israélite a des fins de reconquête, aujourd'hui désuète, il est clair que le sionisme se sert des craintes que ces drames on pu ou peuvent provoquer, pour leur soutirer de l'argent.] Par exemple, Lily Lewit Jérusalem Real State Immobilier propose des maisons palestiniennes 10.000.000 shekels, soit 2,7 millions de dollars, Yeshmakom immobilier: belle maison arabe avec des jardins: -1,6 millions $ ou, si vous voulez louer: 2200 $ par mois, Century 21 Real Estate vend un village de paradis pour 2,5 millions de dollars, le domaine Corrinne Davar: Charmante maison en forme de dôme arabe -1,6 millions $.
C'est honteux, inhumain, qu'un État s'abaissasse à voler les terres du peuple qui les occupe, sous des prétextes biblo/historique/mythiques, (qui, avouons-le, 2000 après deviennent inauthentiques) pour ensuite les revende à pris d'or aux plus argentées. Israël devient la terre de villégiature des juifs les plus riches. Les autres, nous le constatons dans ce témoignage, Israël n'est pas le refuge, ni la terre promise qui d'après Moïse il faisait bon y vivre.
Israël est devenu le symbole de l'injustice, des va-t-en-guerre, de la rapine, de la manipulation, du complot, de l'assassinat à distance...  
Les nouveaux locataires de Karim AYM sont des bourgeois exerçant des professions libérales pour qui la nature est un simple décor. Personne ne se consacre à travailler les champs et les racines de la culture populaire se sont complètement éteintes. Comme le dénoncent les poèmes du poète palestinien Darwish: "l'oliveraie était dans un autre temps vert / et le ciel / une forêt bleue, mon amour / qui l'a changé cette nuit ?"
La principale préoccupation des colons est la sécurité et s'efforcent à lever des murs et des clôtures pour protéger leur propriété. En toutes parts sont suspendues des Affiches  annonçant: propriété privée ; chiens-méchants ; le drapeau sioniste flotte fièrement sur ​​le seuil des fenêtres, sur les toits, sur les portails. Sans que, non plus, ne manque pas les symboles classiques de l'étoile de David, candélabres (menorah) ou cornes (shofar).
Ces symboles de la religion sont-ils "présentés" par dévotion ou par arrogance ? De mon point de vue il faut que les Juifs prennent garde à ne pas justifier, par leur attitude d'aujourd'hui, les souffrances endurées hier...
Dans cette oasis, sans pareil, ont cherché refuge des artistes réputés, peintres, poètes, écrivains, et, bien sûr, les millionnaires juifs européens ou américains. Ceux qui souhaitent profiter du meilleur des loisirs et du temps libre ont rendez-vous à: la brasserie Ein Karem, le restaurant Karma, spécialisé dans la cuisine internationale ou recettes diététiques kasher, l'Inbal café bohème avec des concerts de jazz ou piano classique, le café romantique Pundak Ein Karem,  le Sweet Ein Karem célèbre pour ses glaces et des chocolats. Ils comptent également à leur disposition boutiques d'artisanat des galeries d'art où vous pouvent acheter des cadeaux ou autres souvenir. Ceux qui préfèrent passer quelques jours de repos pourront profiter d'un séjour inoubliable à l'Hôtel Alegra SPA (ancien palais Ottoman), dont les coûts présidentielle Suite 400 $ par nuit- le Rosaire Sœur Guest House, le Kesem Hadafna ou maison rurale dans le Chirat Hbria.
Mais les archéologues juifs, ou payées par eux, trouveront des raisons de croire aux origines juives de ces maisons, villages, paysages, sites... !
Pour que tout fonctionne avec ordre et l'efficacité, il ya un grand nombre de travailleurs migrants, c'est à dire, main d'œuvre  pas cher pour remplir la liste des emplois les plus pénibles. Compte tenu du fort taux de chômage au sein des salariés du bâtiment palestiniens, du à l'emploi de servantes philippines ; nounous thaïlandaises ; jardiniers moldaves ou bulgares ou les ramasseurs de poubelle du Sud-Soudan.
Quel contraste avec ce qui se passe de l'autre côté du Jourdain, de retour dans le camp de réfugiés Wahadad à Amman, où des milliers de familles palestiniennes vivent mal, entassés dans un de ghetto infâme. Violemment expulsés de leur terre, gisant au milieu d'une plaine désertique et rocailleuse, sans un arbre, sans jardins fleuris, sans une rivière, à l'exception des latrines. Entièrement dépendante des agences humanitaires comme le Croissant-Rouge et l'UNRWA.

65 années, que ces refugiés sont condamnées à l'abandon et a l'oubli. En plus, la monarchie hachémite les accusé de déstabiliser le pays et renverser l'ordre établi. L'armée jordanienne a trahi ses propres frères les massacrant dans ce qui fut le " Septembre noir " sous les ordres d'Israël. Victimes d'une persécution implacable refusent de renoncer à l'une les plus remarquables épopées de la dignité humaine.
Selon la description que me fit Abu Sultan de sa maison ce n'a pas été difficile de la localiser. Précisément elle est située en face de l'Eglise orthodoxe russe et a côté de la route menant à l'hôpital Hadassah. La ferme dispose d'environ 500 mètres carrés avec des terrasses agricoles et un beau jardin. Les colons juifs qui l'occupent l'ont entièrement clos avec une clôture de fer. Sur le portail, en signe de bienvenue, pend une affiche de " chiens méchants " en hébreu. Trois voitures de marque restent garées dans le garage .
J'ai rapidement pris quelques photos pour les donner à Abu Sultan, comme promis. Mais quand je suis retourné à Wahadad pour lui rendre visite, je n'étais pas été capable de lui montrer la cruelle réalité. Je n'ai pas eu le courage et j'ai préféré lui dire: "que tout avait changé et je n'ai pu la trouver. Il est préférable qu'il garde, pour toujours, dans sa mémoire l'image idyllique de sa patrie bien-aimée avant de le soumettre une aussi répugnante humiliation.

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