Nous pensions :
Que la France était le pays de la liberté...
Que nos présidents étaient des hommes honnêtes...
Qu'un élu socialiste était attaché, plus qu'un autre, à la
justice...
Bush, Sarkozy, Hollande (et les subalternes : Blair, Cameron,
Aznar, Merckel...) même combat. Ce n'est plus la mondialisation, mais l'internationale du crime à l'aune du néocolonialisme.
Si vous pensez que l'engagement Français au Mali avait comme
justification la lutte contre le terrorisme, lisez ce qui suit, vous en
sortirez un peu moins consensuel avec les escrocs qui nous gouvernement et un
peu plus averti sur les tenants et les aboutissants de la politique de rapine que
mène l'Occident.
Même ses propres citoyens sont utilisés
au profit exclusif de la grande finance au sein d'une caste
supranationale, dont ils pensent faire partie..., L'armée ne sert plus à
protéger la Nation, mais les intérêts de quelques-uns.
L'image classique de l'Afrique, dans les médias dominants,
est présenté comme un cas-perdu dominé par des interminables guerres, famines, dans une instabilité viscérale, crée
l'illusion d'un continent extrêmement dépendant de l'aide occidentale.
Dans les faits, la vérité est exactement le contraire,
celui qui dépend de l'aide africaine est l'Occident. Ces aides arrivent sous une
multitudes de formes. Elles arrivent en Occident par des circuits
illicites, dont les bénéfices parviennent
invariablement au secteur bancaire à travers les circuits des paradis fiscaux (tel que le documente exhaustivement "
Poisoned Wells de Nicholas Shaxson"). En plus il existe un mécanisme
d'extorsion par le moyen des dettes pour les quelles les banques prêtent de
l'argent aux gouvernants militaires (fréquemment
s'appuyant sur les pouvoirs occidentaux, comme l'ex-président du Congo Mobutu),
qui s'approprient de cet argent (très
souvent, ouvrant un compte privé dans la même banque) obligeant le pays a
payer des intérêts exorbitants pour une dette qui croit de manière
exponentielle.
Une récente enquête de Leonce Ndikumana et James K Boyce établit
que 80 cents de chaque dollar prêté ont disparu, sans jamais avoir été investi
dans le pays, tandis que, d'autre part 20.000 millions de dollars annuels sont
extraits du "service de la dette Afrique" pour l'essentiel
frauduleuse.
Une autre forme de cadeau a lieu par le pillage des matières
premières. Des pays, comme par exemple, la République Démocratique du Congo est
utilisé par des milices armés, qui volent les richesses du pays et les vendent
à des prix inférieurs, au prix du marché, aux compagnies occidentales.
La majeur partie de ces milices, sont dirigés par des pays
limitrophes comme, l'Uganda, le Rwanda, le Burundi, pays parrainés par
l'Occident, comme le font remarquer, régulièrement, les rapports de l'ONU.
Finalement, et sans doute le plus important, reste les
prix misérables payés pour les matières premières africaines et la main d'œuvre
qui extrait les minerais, cultive les récoltes, ce qui équivaut effectivement à
un subside de l'Afrique, compte tenu des standards de vie occidentaux, pour le
bénéfice de ces entreprises occidentales.
C'est le rôle assigné à l'Afrique par les
"patrons" de l'économie capitaliste occidentale, qui fournit des
ressources bon marché et de la main d'œuvre pas chère. Et le fait que cette
main d'œuvre et matières premières continuent à être pas chères dépend primordialement d'une chose : s'assurer
que l'Afrique reste sous-développée
et pauvre.
Si l'Afrique était plus prospère, les salaires
augmenteraient, si elle réussissait à se développer techniquement, elle
pourrait ajouter de la valeur à ses matières premières à travers le processus
de fabrication avant de l'exporter, provocant l'augmentation des prix. Cependant,
l'extraction du pétrole et minerais voles, dépend de la faiblesse des Etats
africains et de leurs divisions.
La République Démocratique du Congo, par exemple - dont ses mines produisent des dizaines de
millions de dollars de ressources minérales chaque année- a encaissé
seulement 32 misérables millions de dollars
de recettes fiscales minières, a
cause du cout de la guerre livrée à ce pays par les milices soutenues par
l'Occident.
L'Union Africaine, crée en 2002, fut menacé par tout cela
: il serait plus difficile d'exploiter un continent africain mieux intégré,
plus uni. Une préoccupation spéciale des planificateurs stratégiques
occidentaux était l'aspect financier et militaire de l'union africaine. Au
niveau financier, les plans d'une Banque Centrale Africaine (monnaie unique, "dinar"
reposant sur l'or) menaceraient
considérablement la capacité des USA, de la Grande-Bretagne et de la France,
à exploiter ce continent.
Si tout le commerce africain se réalisait en utilisant le
dinar s'appuyant sur l'or, cela signifierait que les pays occidentaux devraient
payer effectivement en or les matières primaires africaines, au lieu de payer,
comme maintenant, en livres sterlings,
francs ou dollars qui pratiquement peuvent être imprimés à partir de rien.
Les autres institutions financières proposés par l'Union
Africaine - La Banque Africaine d'Investissements et le Fond Monétaire
Africain- pourraient affaiblir
fatalement la capacité d'institutions comme le Fond Monétaire International à
manipuler les politiques économiques des pays africains compte tenu du monopole
du FMI sur les finances africaines.
Comme l'a déclaré Jean Paul Pougala, le Fond Monétaire
Africain avec un capital initial planifié a hauteur de 42.000 millions de
dollars "pourrait supplanter totalement les activités africaines du Fond
Monétaire International, qu'avec seulement 25.000 millions de dollars a pu
mettre tout un continent à genoux et faire en sorte d'accepter une
privatisation douteuse forçant les pays africains à passer du grand public à
des monopoles privés".
Conjointement à ces tendances potentiellement menaçantes
eut lieu l'action sur le front militaire.
Le Sommet de l'Union Africaine de 2004 a Sirte, la Libye présenta une charte de défense et de sécurité pour
l'Afrique qui incluait un article stipulant que : "Qu'une attaque contre un
pays africain sera considéré comme une attaque contre l'ensemble du continent
africain", reflétant le modèle de l'OTAN. Cela a été suivi en 2010
par la création d'une Force Africaine de Reserve, dont le mandant est de
défendre et de mettre en œuvre la Charte. Evidemment, si l'OTAN devait tenter
de renverser par la force l'Unité Africaine, le temps était compté.
La création de la Force Africaine de Reserve (ASF) ne représentait
pas seulement une menace, mais aussi une opportunité. Alors qu'il y avait
certainement la possibilité que l'ASF se convertisse en une force pour
l'indépendance, la résistance contre le colonialisme et la défense de l'Afrique
contre l'agression impérialiste, il y avait aussi la possibilité que, manipulé
de manière adéquate et sous une direction différente, la force africaine pourrait parvenir a un résultat
contraire à son but et ainsi continuer l'assujettissement néocolonial sous
commandement occidental.
Entre-temps, l'Occident avait renforcé ses propres
préparatifs militaires pour l'Afrique. Sa décadence économique, unie à
l'ascension de la Chine, signifiait que chaque fois était plus difficile et se
révélait incapable de poursuivre, se
basant uniquement sur le chantage et la manipulation financière pour maintenir
la subordination et la faiblesse du continent. Comprenant clairement que cela
signifie que l'Occident se verrait forcé à utiliser l'action militaire pour
maintenir sa domination, un livre "blanc" étatsunien publié en 2002
par le Groupe de Initiative de Politique Pétrolière Africaine recommanda "une
approche de coopération militaire vigoureuse dans l'Afrique subsaharienne, qui
comprenne une structure de commandement qui puisse produire des dividendes
significatifs des investissements US".
Cette structure naquit en 2008 et fut nommé AFRICOM.
Les coûts -économiques, militaires et politiques- de l'intervention directe en Irak et Afghanistan, -néanmoins seul les coûts de
la guerre en Irak ont été estimés en plus des trois billions [millions de
millions] de dollars- signifiait que AFRICOM se baserait principalement sur les
troupes locales pour combattre et
mourir. AFRICOM devait être l'organisme qui coordonnerait la subordination des
armées africaines sous commandement occidental ; ce qui en d'autres termes, faisait des armées africaines les chairs à
canons des occidentaux.
Le majeur obstacle à ce plan fut l'Union Africaine
elle-même, qui refusa catégoriquement une présence militaire américaine. Ce qui
a obligé l'AFRICOM à s'établir à Stuttgart, en Allemagne. Un changement
radical de posture après que le président Bush avait annoncé publiquement son
intention d'établir le siège en Afrique.
Le pire eut lieu en 2009 quand le Colonel Kadhafi - le défenseur
inconditionnel des politiques anti-impérialistes fut élu Président de l'Union
Africaine. Sous sa direction, la Lybie avait été le plus grand donateur
financier de l'Union Africaine et
proposait un processus d'intégration des
pays africains par la voie rapide, incluant une seule armée africaine, une
monnaie et un passeport unique.
Le sort de la Libye est de notoriété publique. Après
l'organisation d'une invasion de son pays basé sur une montagne de mensonges,
pire que ceux utilisés pour l'Irak, l'OTAN réduit la Libye a un Etat défaillant
ravagé et favorisa la torture et l'exécution de son leader, éliminant son opposant
numéro un.
Dans un premier temps l'Union Africaine parut s'incliner.
Trois de ses membres -Nigéria, Gabon et l'Afrique du Sud- votèrent en faveur de
l'intervention militaire au Conseil de Sécurité de l'ONU, et son nouveau
président -Jean Ping- s'empressa de reconnaitre le nouveau gouvernement libyen
imposé par l'OTAN et il était important de dénigrer les réalisations de leur prédécesseur. Inclus l'interdiction pour l'Assemblée de
l'Union Africaine d'observer une minute de silence après l'assassinat de
Kadhafi.
Cependant cela n'a pas duré. Les sud-africains, en
particulier, regrettèrent rapidement leur appui à l'intervention et les
présidents Zuma et Thabo Mbeki critiquèrent sévèrement l'OTAN durant les mois
suivants. Zuma argumenta -correctement- que l'OTAN avait
agi illégalement en bloquant le cessez-le-feu et les négociations demandées par
la résolution de l'ONU qui avaient été négociés par l'Union Africaine et
acceptées par Kadhafi.
Mbeki alla beaucoup loin et argumenta que le Conseil de
Sécurité de l'ONU, en ignorant les propositions de l'Unité Africaine, "traitait
les Peuples d'Afrique dans un absolu mépris" et que "les puissances occidentales ont alimenté la
volonté d'intervenir dans notre Continent, inclus en employant la force armé,
pour assurer la protection de ses intérêts, sans considérer nos points de vue
comme africains".
Un haut diplomate du Département des Relations
Internationales du Ministère du Développement sud-africain déclara que : "la majorité des Etats de l'a SADC (Communauté de Développement de l'Afrique du
Sud), en particulier l'Afrique du
Sud, Zimbabwe, Angola, Tanzanie, Namibie y Zambie, qui jouèrent un rôle crucial
dans la lutte pour la libération de l'Afrique du Sud, n'étaient satisfaits de
la réponse de Jean Ping, qui traite du bombardement de la Libye par l'OTAN".
En juillet 2012, Ping à été obligé de se
retirer et fut remplacé -avec l'appui de 387 Etats africains- par Nkosazana
Dlamini-Zuma, ex-Ministre des Affaires Extérieures de l'Afrique du Sud,
"bras droit" de Thabo Mbeki, et qui de toute évidence ne fait pas
partie du cercle des capitulards, Ping. L'Union Africaine retournait a être
sous le contrôle de forces avec une véritable et réelle volonté
indépendance.
Néanmoins, l'exécution de Kadhafi, a non seulement élimine
un puissant membre de l'Union Africaine, mais aussi la pièce maitresse de la
sécurité régionale au Sahel-Sahara. Utilisant un savant mélange de force, de
défi idéologique et de négociation, la Lybie de Kadhafi était à la tête d'un
système transnational de sécurité qui avait empêché que les milices salafistes
(armées par l'Occident) de s'y retrancher, comme le reconnut en 2008
l'Ambassadeur américain Christopher Stevens : "le gouvernent de Lybie a perturbé les opérations et les flux de
combattants étrangers, instaurant un contrôle plus rigoureux des ports
d'entrée, par air et terre, tout en atténuant l'attractivité idéologique de
l'Islam radical..., la Libye coopérait avec les Etats voisins de la région Sahara/Sahel
pour réduire ces flux et le déplacement de terroristes internationaux.
Mouammar Kadhafi, négocia récemment un accord largement
diffusés avec des Chefs touaregs de Libye, du Tchad, du Mali et d'Algérie selon
lesquels ils abandonnaient leurs aspirations séparatistes et la contrebande en
échange d'aide au développement et d'un appui financier..., "en effet, le flux de combattants étrangers
de Libye et le flux d'anciens vétérans en Libye a diminué grâce à la
coopération du gouvernement libyen avec les autres Etats".
Cette "coopération avec les autres Etats" fait
référence à la CEN-SAD (Communauté
d'Etats du Sahel-Sahara), une
organisation sous l'impulsion de Kadhafi en 1998, visant au libre-échange, à la
libre circulation des biens et des personnes et au développement régional entre
les 23 Etats membres, mais centrée principalement sur la paix et la sécurité.
En contrecarrant l'influence des milices salafistes, (occidntales) la CED-SAD
avait joué un rôle clé dans la médiation des conflits entre Ethiopie et
Erythrée et dans la région du Mano River, ainsi que dans la négociation pour
une solution durable à la rébellion du Tchad. CEN-SAD était basé à Tripoli et
la Lybie était indiscutablement la force dominante du groupe, naturellement
l'appui du CEN-SAD fut déterminant dans l'élection de Kadhafi à la Présidence
de l'Union Africaine en 2009.
L'efficacité de ce système de sécurité, à été un coup rude
à l'hégémonie occidentale en Afrique : non seulement l'Afrique s'approchait de la paix et de la
prospérité, mais en même temps fragilisait un des prétextes clé pour
l'intervention occidentale. Les USA havaient établi leur propre
"Coopération Trans-Sahara contre le terrorisme" (TSCTP), mais comme Muatassim Kadhafi (Conseiller des Etats Sahel/Sahara
basé à Tripoli (CED-SAD) et la Force de Reserve du Nord de l'Afrique rendant
inutile la TSCTP".
Alors que Kadhafi était au pouvoir et dirigeait un
puissant système régional de sécurité, les milices salafistes du Nord de
l'Afrique ne pouvaient être utilisées, entant
que menace qui justifierait l'invasion et l'occupation de pays pour sauver les
indigènes "sans défense".
Pour obtenir réellement ce que l'Occident dit qu'il veut, mais
il n'y arrive nulle part, -est de neutraliser le terrorisme islamiste- Mais la réalité est que la Libye avait privé
les impérialistes d'un prétexte clé dans leur guerre contre l'Afrique. En même
temps, avait empêché que les milices accomplissent leur autre fonction
historique au bénéfice de l'Occident, celle de déstabiliser sur ordre Etats
séculaires indépendants (parfaitement
documenté dans l'excellent Secrets
Affairs de Mark Curtis).
L'Occident appuya avec un certain succès les escadrons de la mort salafistes, en
campagne pour déstabiliser l'URSS et la Yougoslavie et firent de même en Libye et
Syrie.
Avec la faillite de la Libye, pour l'OTAN ce système de
sécurité a été désintégré. Les milices salafistes non seulement reçurent un cadre
(Al-Wigh) et un équipement militaire moderne de haute technologie de la part de
l'OTAN, mais aussi ce dernier leur a donné carte-blanche pour saccager et
s'approprier de l'arsenal libyen, d'organiser des attaques sur toute la région.
La sécurité des frontières s'est effondrée, avec l'apparente complicité du
nouveau gouvernement libyen et ses sponsors de l'OTAN, comme le souligne le
rapport l'incriminant d'entreprise globale d'intelligence de la Jameston
Fundation : "Al-Wigh était une importante base stratégique, en son temps, pour
le régiment de Kadhafi, localisé près des frontières avec le Niger, le Tchad et
l'Algérie.
Cela à fragilisé l'infrastructure pétrolière libyenne et
la sécurité des ses voisins. Tandis que la vente et le transport d'armes
libyennes se convertit en une mini industrie de l'ère post Kadhafi... les
énormes quantités d'argent à la disposition d'Al-Qaeda au Maghreb Islamique
leur donne la capacité d'ouvrir les portes d'une région pauvre et sous
développée. Si l'offensive menée par la France au Nord Mali réussit à déplacer
les militants islamistes, il semble qu'à l'heure actuelle il existe peu d'obstacles
pour que de tels groupes établissent de nouvelles bases dans le Sud du désert
libyen. Tant qu'il n'existera pas de structures centrales de sécurité en Libye,
ces groupes représenteront une menace
pour les nations de la région.
La victime la plus évidente de cette déstabilisation a été
le Mali. Aucun annaliste sérieux n'a de doute sur le fait que la domination
salafiste au Mali est une conséquence directe des actions que l'OTAN a mené en
Libye.
Un des résultats de l'extension au Mali de la
déstabilisation appuyé par l'OTAN est
que l'Algérie -qui perdit 200.00 citoyens dans la mortifère guerre civile
contre les islamistes dans les années quatre-vint-dix- aujourd'hui elle est
cernée de milices salafistes fortement armés a sa frontière orientale (Libye)
et méridionale (Mali).
Après la destruction de la Libye, l'Algérie est
aujourd'hui l'unique Etat du Nord de l'Afrique qui soit gouverné par un parti
anticolonial qui obtint son indépendance face à la colonisation européenne. L'esprit
d'indépendance se remarque encore à l'attitude de l'Algérie face à l'Afrique et
l'Europe.
Sur le plan africain, l'Algérie est un appui important
pour l'Union Africaine, contribue à hauteur de 15% au budget et à promis 16.000
millions de dollars pour l'établissement du Fond Monétaire Africain, devenant
de loin le plus grand contributeur du Fond.
Dans ses relations avec l'Europe, pour sa part, a refusé
de jouer le rôle subalterne qui lui était destiné. L'Algérie et la Syrie furent
les seuls pays de la Ligue Arabe qui votèrent contre les bombardements de
l'OTAN en Libye, et l'Algérie à donné refuge a des membres de la famille de
Kadhafi fuyant l'attaque de l'OTAN. Mais pour les experts stratégiques
européens, c'est peut-être plus préoccupant, le fait que l'Algérie
-conjointement à l'Iran et au Venezuela- forme ce que l'on appelle
"Faucons" de l'OPEC, adeptes du durcissement dans les négociations de
leurs matières premières. Tel que l'a expliqué récemment un article exaspéré du
Financial Times dénonçant un "Nationalisme des matières premières" avec comme résultat : la détérioration des grandes compagnies
pétrolières en Algérie, qui se plaignent de l'écrasante bureaucratie, et conditions
fiscales très dures ou encore de la conduite intimidante de Sonatrach, -le groupe énergétique d'Etat, qui possède
une participation dans la majorité d'entreprises de pétrole et gaz-". Puis
souligne que l'Algérie a mis en place en 2006 d'un impôt exceptionnel
controversé et cite un dirigeant pétrolier occidental à Alger, qui affirme que "les
entreprises [pétrole] ... en ont assez de l'Algérie."
Il est utile de souligner que le même journal accusa aussi
la Libye de "nationaliser ses ressources" -apparemment, le crime le
plus odieux aux lecteurs du Financial Times- seulement un an avants l'invasion
de l'OTAN.
Par ailleurs, la «nationalisation des ressources» signifie
exactement que : les ressources d'un
pays soient utilisées principalement au bénéfice du pays et son développement,
au lieu de profiter aux sociétés étrangères, -en ce sens l'Algérie est
certainement coupable-. Les exportations de pétrole de l'Algérie dépassent les
70.000 millions de dollars annuels et une grande partie des recettes sont
utilisés massivement pour le programme sanitaire et du logement ainsi qu'un
programme d'aide et de subventions publiques pour stimuler les petites
entreprises a hauteur de 23.000 millions de dollars. En effet, les niveaux
élevés de dépenses sociales sont considérées par beaucoup comme une des
principales raisons pour lesquelles il n'y a pas eu un soulèvement en Algérie du
style du «printemps arabe» ces dernières années.
Cette tendance a «nationaliser les ressources» a également
été reconnu dans un récent article de Stratfor, (Provides strategic
intelligence on global business, economic, security and geopolitical affairs.) a
écrit que « la participation étrangère en Algérie a souffert, en grande partie,
à cause des politiques protectionnistes imposées par le Haut nationalisme du
Gouvernement militaire ».
Cela est particulièrement inquiétant, disent-ils, parce
que l'Europe est dépendante de plus en plus du gaz algérien, vu que les
réserves s'épuisent mer du Nord :
« Le développement de l'Algérie comme un important
exportateur de gaz naturel est un impératif stratégique et économique pour les
pays de l'UE puisque la production en mer du Nord entrera en déclin au cours de
la prochaine décennie. L'Algérie est déjà un important fournisseur d'énergie du
continent, mais l'Europe aura besoin d'un plus grand accès au gaz naturel pour
compenser la baisse de ses réserves propres. » On estime que les réserves de
gaz britanniques et hollandaises de la mer du Nord se termineront à la fin de
la décennie et que celles de Norvège subiront une forte baisse à partir de
2015.
Mais le plus grand obstacle à un contrôle européen de ces
ressources demeure le gouvernement algérien, le «protectionniste» et la «nationalisation
des ressources».
Sans le dire directement, l'article se termine par la suggestion d'un «État défaillant» qui serait préférable à un gouvernement dirigé par
un «protectionnisme» indépendant, notant toutefois que «la participation
actuelle des grandes entreprises énergétiques européennes dans des pays a haut
risque, comme le Nigeria, la Libye, le Yémen et l'Irak, dévoile une tolérance
salutaire et un intérêt pour les problèmes d'instabilité et de sécurité." En d'autres termes, dans des temps ou il
faut que les grandes compagnies pétrolières assurent leur propre sécurité, (compagnies
privés) elles et n'ont plus besoin de stabilité ou de protection de l'État pour
leurs investissements, et peuvent tolérer les zones sinistrées, non un État
fort et indépendant.
Par conséquent, il est impératif pour les intérêts
stratégiques de la sécurité du monde occidental que l'Algérie devienne un État
défaillant comme l'Irak, l'Afghanistan ou la Libye. Tenant en compte tout cela,
il est évident que la politique apparemment contradictoire d'armer, pour le
moment, les milices salafistes (en Libye) et les bombarder après (au Mali) prend
tout son sens.
La mission du bombardement français vise, selon ses
propres dires, à la "reconquête totale" du Mali, ce qui signifie en
pratique pousser graduellement les rebelles vers le Nord du pays, c'est-a-dire
vers l'Algérie.
Pour autant, la destruction intentionnelle du système de
sécurité du Sahel-Sahara en Libye a l'origine de nombreux avantages pour ceux
qui souhaitent que l'Afrique limite son rôle de fournisseur de matières
premières bon marché aux pays
sous-développés.
Ils ont armé, entraîné et positionné sur le territoire des
milices, dans le but d'affaiblir l'Algérie, le seul pays du Nord de l'Afrique
riche en ressources et engagé pour l'unité africaine et pour une indépendance
véritable. Cela pourrait également persuader certains pays d'Afrique -en
contradiction avec leur refus de rejoindre l'AFRICOM- qu'il était nécessaire
maintenant, après tout, de s'adresser à l'Occident pour obtenir
"protection" contre ces milices.
Tel un groupe mafieux typique, l'Occident doit pour sa protection
"libérer" les forces attaquantes (opposition) des pays sur lesquels
il a jeté son dévolu. La Libye, la Syrie, le Mali... aujourd'hui occupé par la
France, l'es USA établissent une nouvelle base de drones au Niger et David
Cameron annonce sa participation dans une "nouvelle guerre contre la terreur" couvrant six pays et qui
probablement durera des décennies.
Cependant tout n'est pas parfait dans le front
impérialiste. Loin-de-là : il est presque certain que l'Occident espérait éviter d'avoir à envoyer ses propres
soldats. L'objectif initial était d'attirer l'Algérie exactement dans le même
piège qui a été utilisé avec succès dans les années 80 contre l'Union
soviétique, un ancien exemple de parrainage de la Grande Bretagne et des États-Unis,
une insurrection de l'opposition, sectaire et violente dans les frontières de son
ennemi, essayant d'attirer vers son objectif une guerre destructrice, comme
réponse. En fin de compte, la guerre soviétique en Afghanistan, non seulement a
échoué, mais a aussi détruit l'économie du pays et le moral de l'armée, la
faire a été un facteur clé de la libre autodestruction de l'Etat soviétique en
1991.
L'Algérie, a toutefois, refusé de tomber dans ce piège et
le numéro de «bon flic - flic-mauvais de Clinton et de Hollande», la pression -par
l'action du printemps Arabe- sur Alger, en Octobre suivies de tentatives
françaises pour l'y impliquer deux mois plus tard, ne menèrent nulle part. Entre-temps,
l'imprévisible front salafiste "occidental" (islamiste) se propageant
depuis leur base du Nord du Mali, non au Nord vers l'Algérie comme il aurait
été souhaitable, se dirigeaient vers Bamako, menaçant de renverser un allié de
l'Occident, qui avait renversé le gouvernement malien, il y a tout juste un an.
La France s'est vue obligé d'intervenir pour les repousser (les salafistes ou
islamistes) vers le Nord, qui a été de tous-temps son objectif. (l'Algérie) Pour
l'instant, l'invasion française semble avoir un certain niveau de soutien parmi
les Africains qui craignent les salafistes "occidentaux" (islamistes),
plus que les armées étrangères.
Une fois que l'occupation commence à s'éterniser, quelle
renforce la crédibilité de sa présence par les attaques de la guérilla, en
attendant que la lumière se fasse jour, avec la brutalité de l'occupant et ses alliés, nous
verrons combien de temps durera la situation.
Kadhafi, comme
tant d'autres que nous qualifions de terroristes, ne font, en fin de compte,
que s'opposer à l'impérialisme que nous leurs imposons et qu'ils qualifient
aussi de terrorisme ou considéré comme tel.
D'aucun se
demandera ce que vient faire ici un "post" sur le terrorisme musulman
ou supposé comme tel et le conflit du
Proche-Orient. Il ne s'agit pas ici de subtilité, mais belle et bien d'un
constat. Les hommes d'après guerre, ces hommes valeureux, honnêtes, avec la
vision sociétale qu'on leur connait, aspiraient à la paix, mais cette paix
n'était compatible avec le sionisme sous peine de voir ses desseins inaccessibles
dans un monde de justice. Il fallait donc laisser croire à une légitimité, largement
diffusée par les pro-sionistes au sein même de nos démocraties et obéissant aux
directives du Nouvel Ordre Mondial, où une caste supranationale doit dominer
les êtres subalternes que nous sommes...