samedi 13 avril 2013

Le dépositaire de la "Propriété des Absents" (palestinens) en Israël,



Excellent "post" qui avec franchise et sans haine, dévoile une réalité que nous - ou du moins la plupart d'entre nous - ignorions. La préparation de la conquête de la Palestine par les sionistes ne consistait pas seulement à gagner une "guerre" mais aussi et cela a été minutieusement préparé, comme le fut le Plan Daleth, pour s'emparer des bien personnels et étatiques par la ruse. Et le Fond National Juifs (FNJ) crée soi-disant pour l'achat "normal" de terres, et s'il a effectivement acheté des terres cela n'a pas été la règle, il a principalement servi à créer une structure au montage suffisamment abscons pour donner un semblant de légalité à la rapine des terres, ce FNJ épargné les juifs d'être - dans le futur - traduits en justice individuellement pour vol de biens. Ces atavismes il faut le reconnaitre engendre indéniablement un sentiment anti-juif, même si humainement nous nous efforçons à ne pas faire d'amalgame entre un homme honnête et un voyou. 
Ces êtres rusés qui aujourd'hui pullulent dans les gouvernements, ont un état de conscience approximatif, qui s'attache d'avantage au profit qu'il peut tirer d'une situation donnée qu'au bien ou au mal de son action. 
Nous savons tous que la "Diplomatie", comme l’avait si bien dit Henri Kissinger juifs ce qui regarde que lui  -l'escroc qui modela le Proche-Orient à la mesure des Juifs - ce qui nous regarde : "un État ne peut pas s'embarrasser de ces préceptes aussi approximatifs". Et vous avez là le spectre des conflits actuels.
Car, en effet si l’intelligence fait accepter un concept, la ruse berne celui qui accepte. Et là on est plus dans la Diplomatie, mais dans une "mafia"...       
Dessins : parmi les génocides de l'histoire universelle les Juifs font pencher la balance en leur faveur, admettons. Mais l'inadmissible aujourd’hui réside dans leur funeste influence qui leur permet de se faire passer  pour des victimes, quand il utilisent le terrorisme d’État pour en faire naître d'autres.   


 De Martin Buber, philosophe juif, s’adressant à Ben Gourion, mars 1949.
 « Nous devrons affronter la réalité qu’Israël n’est ni innocent, ni rédemptif. Et qu’à sa création et dans son expansion, nous, en tant que Juifs, avons crée ce dont ce dont nous avons historiquement souffert, une population de réfugiés en Diaspora. »

Le dépositaire de la Propriété est absent en attendant les absents ?
Le vol de la propriété par Israël, n'est rien de nouveau.














Bureau de Ronen Baruch, l'actuel dépositaire de la Propriété des Absents en Israël, est dans une vieille maison arabe située dans la rue Yoel Salomon Street 8, à Jérusalem. Une maison, comme tant d'autres, dans cette partie de la ville et a peu de repères qui indiquent sa fonction. Même votre courrier est livré à l'édifice principal du ministère des Finances, dans une autre partie de la ville.

La supposée officine du gardien des Biens des Absents.
Cherchant sur Internet, les informations ne vous sont accessibles que si vous lisez l'hébreu, et même ainsi ce n'est pas sur. Il y a beaucoup plus d'informations à propos du Mossad, mais peut-être tout simplement parce qu'il est plus grand et plus intéressant. L'information sur le dépositaire des Bien des Absents n'est pas nécessairement un secret, juste sans doute de peu d'intérêt pour les journalistes. Cependant, il a un site web qui ne donne aucune information de contact. C'est presque comme si Israël préférerait que personne ne sache qu'il est là.

Malgré cela, le bureau joue un rôle fondamental dans l'existence d'Israël. La plupart des Israéliens vivent et travaillent sur la terre qui était autrefois en charge de l'Administrateur des Biens des Absents, un poste créé tout juste deux mois après la déclaration de l'Etat d'Israël et jusqu'à ce jour est encadré par le ministère des Finances.
Qui ou quoi est le dépositaire des Biens des Absents?
Pour de nombreuses Premières nations de l'Amérique du Nord, le concept européen de la propriété foncière était étrange. Le rôle de l'homme serait gardiens de la terre et de la terre conserverait ses habitants humains. Tout comme les dirigeants de la Mecque et de Médine, historiquement, ont fait référence à eux-mêmes en tant que gardiens, non les propriétaires, des lieux saints.

En conséquence, lors qu’Israël a créé le Bureau de l'Administrateur des Biens des Absents en Juillet 1948, pour prendre en charge les biens appartenant à des réfugiés qui ont fui ou ont été expulsés par la violence, leur intention était que le tuteur fût l'administrateur et le dépositaire des Biens des réfugiés pendant leur absence ? Par ailleurs, le titre du bureau reconnaît implicitement que la propriété appartient à l'absent, le dépositaire, et confirme en fait le Document d'enregistrement.

Bien sûr, la terre et les constructions érigés sur elle - en elle-quelques milliers d'années ou plus, ce n'est pas le seul propriétaire qui a été enregistré à la banque dépositaire. Plusieurs millions de dollars en or, des bijoux, des antiquités, des voitures et d'autres articles entrent dans l'inventaire. Cependant, l'immobilier était de loin le plus important et de plus de valeur. Les propriétaires absents étaient presque tous des réfugiés palestiniens et les exilés, riches et pauvres. Quelques-uns étaient des Juifs et leurs biens ont été restitués rapidement. Ce n'a pas été le cas pour les autres, sauf pour une petite partie qui a pu prouver qu'il n'avait pas fui.
Combien de terres de l'autre coté de la ligne du cessez-le- feu en 1949 ont laissé derrière eux les absents ? Avant la proclamation de l'Etat d'Israël le 14 mai 1948, seul 6% de la Palestine était la propriété juive au moment de la prise de fonction du Mandat britannique (Sami Hadawi, Statistique Village, 1945). Prenant en compte que les forces sionistes ont saisi 78% des terres de Palestine, cependant, la proportion au sein de ces zones aurait été plus proche de 8%, à l'exception de la bande de Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Par ailleurs, partie de la population arabe palestinienne n'a pas été expulsée et a conservé une partie de leurs terres et maisons, actuellement estimée à moins de 3% de ces mêmes régions. Environ la moitié de terres capturées étaient des terres du gouvernement Palestinien, en particulier le Naqab désert (Néguev).

Il est probable que le reste, soit environ 39%, a été déclaré biens des absents et être placé sous le contrôle du Dépositaire. Ce chiffre est en accord avec l'inventaire de 7.069.091 dunums fait par la Commission de conciliation pour la Palestine (UNCCP). Si le Dépositaire a également repris les terres publiques, le total serait de 89%. Cette information n'a pas été libérée, mais une déclaration de Jacob Manor, le dépositaire en 1980, au journaliste Robert Fisk (Pity the Nation, p. 45) indique que le chiffre le plus élevé devrait être le plus précis.
Bien sûr, Israël n'avait aucune l'intention de respecter la propriété foncière ou de traiter des dossiers juridiques de la propriété foncière. La loi des Biens des Absents, 1950 a précisé clairement que le travail du gardien était «libérer» les propriétés en sa possession à d'autres organismes, qui utiliseraient la terre indépendamment des propriétaires enregistrés.

Ainsi donc, en effet, le bureau d'enregistrement de propriété des absents s'est converti en le plus grand «collecteur» - mises sous séquestre - d'Israël de biens volés. En vertu des pouvoirs conférés par la Loi sur les Biens des Absents, le Dépositaire "libère" la terre à l'Etat d'Israël, l'Autorité de développement et le Fonds national juif (FNJ), le total de ces terres est devenu le 93%, sous la direction de l'Administration des Terres d'Israël (ILA), sigle anglais de Israël Land Administration, N. de T. -  L'ILA est ainsi devenu le plus grand bénéficiaire de biens volés aux Palestiniens en Israël, en dépit de gangsters et trafiquants internationaux de diamants du sang qui trouvent un refuge sur en Israël.

Cependant, curieusement, il a été interdit à ILA  de vendre des terres, mais il pouvait les louer à des utilisateurs et en 2009, il était prévu d'entamer le titrage de la location. Cette politique a été promue dans les années 1950, apparemment comme un programme à la propriété collective socialiste progressiste donné aux fermes collectives des institutions du kibboutz (N. T.). Ce programme a été un moyen de protéger les citoyens individuels israéliens accusés de recel de biens volés. Si c'est le cas, c'est une autre reconnaissance implicite que la propriété appartient légalement aux Palestiniens expulsés et non pas le gouvernement d'Israël et de ses citoyens.

 Villa Salameh à Jérusalem.

La loi des Biens des Absents est en fait contraire à la quatrième Convention de Genève et la Déclaration internationale des droits de l'homme qui ont été créées moins de deux ans plus tôt et dont Israël est signataire. Cette contradiction est apparue dans le cas de la résidence de Jérusalem du Consulat général de Belgique, qui se trouvait depuis 1948 dans la propriété connue comme Villa Salameh. Afin de se conformer au droit international, la Belgique a choisi de payer le loyer aux propriétaires Palestiniens en exil et non à une autorité israélienne ou a un homme d'affaires israélien David Sofer, qui dit avoir «acheté» (crédit-bail) la propriété du gouvernement israélien depuis 2000.

Étonnamment, Israël a été l'un des plus fervents partisans de la restitution des biens en l'absence des propriétaires d'origine ou leurs héritiers. Un des meilleurs exemples est le projet HEART (acronyme en anglais de l'Holocauste, Asset Restitution Taskforce restitution de valeurs pris par la pendant l'Holocauste, NT), créé en 2011 avec un fond de plus de 2,5 millions $ par an du gouvernement israélien, en coopération avec l'Agence juive pour Israël. Son but est de demander la restitution des biens juifs confisqués par le gouvernement nazi en Allemagne. D'autres victimes de l'Holocauste comme les Slaves, les Polonais, les Tziganes, les handicapés, non-européennes, les prisonniers politiques, les Témoins de Jéhovah et d'autres ne sont pas concernées par ces réparations, ni les victimes  palestiniennes de 1948 par le projet israélien de nettoyage ethnique connu sous le nom de la Nakba (catastrophe).

Bien que l'ampleur du vol de biens dans le passé par Israël est bien connu des spécialistes dans le domaine, dans la conscience populaire est à la traîne. Les militants actuels ont tendance à voir les plus récents vols de biens à des Bédouins du Naqab (Néguev), la confiscation des propriétés palestiniennes à Jérusalem et en Cisjordanie, avec l'accaparement des terres, démolitions de maisons et d'éradication du peuple que le principal problème sans prendre en compte le niveau beaucoup plus élevé de crimes antérieurs. Vous pourriez être surpris d'apprendre, par exemple, que la terre volée aux propriétaires palestiniens avant le cessez le feu de 1949 est supérieure à la superficie totale de la Cisjordanie et de Gaza.

La question se pose parfois dans la définition de «territoire arabe» dans le contexte palestinien. Si, par exemple, «le territoire arabe» est défini seulement comme celui qui a été capturé dans la guerre de 1967, ne tient pas compte du grand nombre de propriétés qui ont été confisqués sans indemnisation aux réfugiés palestiniens et a des exilés "absents" en 1947 - 1949 et peu de temps après.
Le Gardien des Biens des Absents attend le retour des Absents pour réclamer leurs biens. Dans un certain sens, c'est sans doute ainsi, mais anas un sentiment de joie. Au contraire, tous les responsables du vol des biens, le nettoyage ethnique et d'autres crimes commis sont basent sur la conscience que viendra un jour où la connaissance du vol sortira au grand-jour, le calcul sera favorable à ceux qui sont dans la loi.

Dr Paul Larudee est un défenseur des droits humains et l'un des fondateurs du mouvement pour briser le siège de Gaza par voie maritime. Il a été expulsé vers l'Inde le 31 Décembre 2012.


Mais comme Israël refuse aux réfugiés, le droit au Retour. On peut se poser la question du le véritable but de cette officine.  


Source originale:

vendredi 12 avril 2013

La cruauté déplace l'impérialisme et la bande de Gaza est un exemple de dignité



Malgré tout ce qu'affirment les dirigeants occidentaux, mus par leur cupidité, les médias de brocante, et toute l'intelligentsia qui par communautarisme ou intérêt cautionne et absout les crimes sionistes. Nous les hommes Justes ne devrions pas accepter que soit accusé de terrorisme un peuple,  qui finalement ne fait que résister à la barbarie la plus extrême - celle qui consiste, moins à l'exterminer  qu'à voler son identité, ses terres -.  
C'est vrai quelles sont gratuites...  



Pijamasurf

Noam Chomsky a soulevé a nouveau une critique à l'encontre de la stratégie de démoralisation d'Israël contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.

Le linguiste et intellectuel américain Noam Chomsky a de nouveau critiqué la stratégie d'Israël pour entamer le moral des Palestiniens dans le conflit de Gaza, dénonçant la complicité tacite des Etats-Unis au gouvernement d'Israël ainsi que le Canada, l'Australie et l'Union européenne.
Lors d'une conférence sur Edward Saïd et le néo-colonialisme, Chomsky a expliqué que l'impérialisme utilise des tactiques telles que l'humiliation et la terreur systématique comme une sorte de base symbolique, provocant des dégâts dans la population. Cependant, dans la bande de Gaza Israël fait face à une population qui résiste et refuse d'abandonner leur dignité et leur droit de vivre en paix.

Chomsky parle d'une femme de 87 ans. Prisonnière dans une prison, avant qu'elle ne fut expulsée par les forces israéliennes d'occupation et déporté à Gaza, propriétaire d'une maison, des fermes et des terres. [Et c'est peut-être là, son principal crime, être propriétaire de terres que les sionistes convoitaient...]


On peut toujours "philosopher" sur la léthargie du monde pendant le génocide des juifs par les nazis, il faut reconnaitre que non seulement le sionisme en a tiré profit, mais il l'exploite aujourd'hui. C'est peut-être cela que l'on nomme le peuple élu : "savoir mettre à profit la veulerie des autres".   
 
La petite-fille de cette femme, Ghada Ageel (réfugié au Canada lors de l'occupation de la Cisjordanie) a visité sa grand-mère en Novembre dernier: «Elle était inhabituellement heureuse. Surprise par son grand esprit, j'ai demandé une explication. Elle me regarda dans les yeux et à ma grande surprise, elle m'a dit qu'elle n'était pas inquiète "parce que sa ville natale et la vie qu'elle avait connu auparavant, était irrévocablement perdue.
La terre natale, dit l'ancienne a Ageel, "est dans ton cœur, et je sais aussi que tu n'es pas seule dans ton voyage. Ne perdez pas courage. Nous y sommes presque. "

Israël a également des méthodes sophistiquées pour briser l'esprit des Palestiniens: alors que ces derniers ont développé des méthodes personnelles pour éviter les effets néfastes des gaz au "poivre" utilisés par les Israéliens pendant les manifestations, le gouvernement de Tel-Aviv désormais utilisé des avions pour pulvériser des vapeurs toxiques sur les manifestants. La répression et la violence, a dit Chomsky, «cherche à porter atteinte à la dignité par l'humiliation» parce que «la nécessité d'humilier ceux qui s'élèvent et vont de l'avant est un élément irremplaçable de la mentalité impériale».
Cette distance entre oppresseurs et opprimés est, pour l'intellectuel, un obstacle bien plus puissant que la barrière physique séparant la bande de Gaza de l'endroit qu'ils appelaient autrefois leur foyer. Chomsky souligne toutefois qu'«il n'est pas au-delà de l'imagination que la barrière puisse tomber, comme cela a été fait ailleurs." Phrase de Chomsky: «A moins que les puissants soient capables d'apprendre à respecter la dignité des victimes, des obstacles insurmontables demeureront, et le monde sera dominé par la violence, la cruauté et la souffrance amère. "







jeudi 11 avril 2013

Anniversaire du massacre de Deir Yassin



Palestine - 10 avril 2013
Commémoration du massacre de Deir Yassin - Hommage aux martyrs !
Documentaire "The Agony"
Par Younes Arar



Commémoration du massacre de Deir Yassin - Hommage aux martyrs ! Documentaire "The Agony" Deir Yassin, un village palestinien situé dans les environs d’al-Quds, (Jérusalem) avait une population d’environ 750 âmes, à l’aube du 9 avril 1948. Le village était entouré de 6 colonies sionistes, la plus proche étant Giv’at Sha’ul. Les colons sionistes avaient coupé la route principale qui reliait Deir Yassin à al-Quds, plaçant Deir Yassin sous un blocus presque total. Le 9 avril 1948, au cours d’une opération appelée « Opération Unité », les 3 milices terroristes Irgun, Lehi (Stern) et la Haganah (qui deviendrait plus tard l’armée terroriste sioniste) attaquèrent le village paisible dans l’objectif de tuer le plus de Palestiniens possible et d’expulser de force les survivants de leurs maisons et de leurs terres.
Le but était de créer un précédent pour apeurer les autres villages afin que les populations s'enfuient abandonnant leurs biens. Au total ce sont 351 villages qui furent détruits en 1948, à la dynamite dans un premier temps, au bulldozer ensuite. C'est dire si se fut une drôle de guerre où l'ennemi eut tout le temps de les détruire. Plus de 700 000 villageois ont été ainsi expulsés par la violence  qui avec d'autres expulsées dans les villes, ce sont près d'un million de Palestiniens qui retrouvèrent refuge dans les pays limitrophes mais aussi dans leur propre pays.  Réfugies encore aujourd’hui au Liban, en Syrie, en Jordanie, en Égypte, en Irak [...]  et dont Israël récuse leurs droit de retour, au motif que cette terre leur à été donné par Dieu ! Mais, ces mêmes israéliens reclament le droit pour les Juifs de retourner sur la terre promise donnée par Dieu...


Toute personne qui réfléchit un peu, remarque que ce que les sionistes font en Palestine, n'est pas recommandée par Dieu, mais par des criminels qui s'appuyant sur le fanatisme d'une religion spolient un autre peuple.
L'argument de la Shoah, dont certains juifs font état pour justifier les crimes du sionisme, est un argument apocryphe et ne trompe que les nains intellectuels et je leur rappelle que la sionisme fut crée en 1897 et que le génocides des Juifs par les Nazis, fut perpétré entre 1939 et 1945. Dont acte.  Et si la Shoah peut être considéré, avec tous les autres génocides, comme le crime des crimes.  Ce que le sionisme à fait en Palestine est autant une escroquerie, un vol, qu'un génocide même lent, en effet, en plus de faire disparaitre un peuple, puisque tel est le but, les Juifs immigrés d'Europe volent les terres et spolient les Palestiniens de leurs biens. 
Et S.V.P. ne me sortez pas des arguments nauséeux, car il est déclaré et maintes fois répété par les autorités sionistes, que le Grand-Israël est la terre des Juifs. Or l’intelligence humaine, le Droit International et la Justice, établit clairement que les Juifs d'Europe n'ont aucun droit à faire valoir en Palestine.   
    



A 4:30 du matin, ce vendredi 9 avril 1948, et pendant que les villageois dormaient encore, les milices terroristes sionistes ont encerclé Deir Yassin. Les Palestiniens se sont réveillés aux appels des hauts parleurs leur ordonnant de quitter le village. Les villageois confiants sortirent de leurs maisons pour voir ce qui se passait, et c’est là que le massacre a commencé. L’Irgoun attaqua le village par le côté Sud-Est, la milice Stern par le côté Est alors que la Haganah bombardait le village avec des obus de mortiers.

Les sionistes ouvrirent le feu sur tous ceux qui essayaient de s’échapper, puis entrèrent dans le village et commencèrent leur « nettoyage » : ils passèrent d’une maison à l’autre, violant les femmes, abattant les enfants et tuant tous ceux qui étaient à l’intérieur avec des couteaux et des mitrailleuses. Des familles entières furent alignées contre le mur et exécutées. Des femmes enceintes furent transpercées à la baïonnette et le corps de leur enfant fût mutilé. L’argent et les bijoux furent arrachés du corps des victimes et les autres effets personnels furent voler avant que les maisons soient incendiées. Sur les 144 maisons de Deir Yassin, au moins 15 furent détruites à l’explosif sur le corps de leurs habitants par les milices sionistes.

Un agent enquêteur britannique, l’Inspecteur général Richard Catling, confirma qu'il ne fait aucun doute que de nombreuses atrocités sexuelles furent commises au cours des attaques juives. Beaucoup de jeunes écolières furent violées, puis abattues. De vieilles femmes furent aussi battues. Une histoire revient souvent au sujet d’une jeune fille qui fût littéralement coupée en deux. De nombreux enfants furent torturés et tués. J’ai vu aussi une vieille femme… qui avait été sévèrement frappée à la tête avec la crosse d’une carabine. Les bijoux furent arrachés des bras et des oreilles des femmes.

On considère que 250 villageois furent massacrés à Deir Yassin ce jour du 9 avril 1948.
En 1948 ce sont 351 villages qui furent détruits à la dynamite dans un premier temps au bulldozer ensuite. C'est dire, si ce fut une drôle de guerre où l'ennemi a eu tout le temps de détruire les villages au bulldozer...  












Pour que nous n'oublions pas le massacre de Deir Yassin le 9 Avril 1948

Pal Telegraph

Le massacre de la guerre de 1948 - contre une population sans défense - fut le massacre de Deir Yassin le 9 Avril 1948. Il a été conçu pour semer la terreur et la panique parmi la population palestinienne dans toutes les villes et villages de Palestine pour intimider les populations et les forcer à fuir leurs maisons et leurs terres dans le but de les  confisquer pour une utilisation par des colons juifs. Deux cent cinquante personnes ont été assassinés dans ce petit village pastoral. Cadavres mutilés, de leur vivant. Les criminels ont coupées part des corps et ouvert le ventre des autres. Ils ont tué des bébés dans le sein de leurs mères sans défense.


Quelque fussent les raisons de ce massacre, peu de mot peuvent l'expliquer. En tout état de cause, pour douloureuse que fut la blessure, se comporter ainsi n'est pas digne d'un humain. Si certaines religions permettent la loi du talion, se venger sur des innocents, des enfants, ne mérite pas le qualificatif d'humains. 
Et c'est là le drame de la Palestine ? Elle a affaire à des êtres dénues d'état de conscience, qui cherchent à tirer le meilleur profit d'une situation, sans se soucier du bien ou du mal.      
En 1948 se furent près d'un million de Palestiniens qui furent ainsi expulsés par la violence. Aujourd'hui refugiés dans les pays limitrophes ou déportés au sein même de leur pays.   

Parmi les 250 femmes -25 étaient enceintes et ont été poignardées a coup de baïonnettes dans le ventre. 52 enfants mutilés devant leurs mères, après avoir été tué et décapités. Ensuite, les mères et  une soixantaine de femmes et de filles ont été assassinées et mutilées. Tels sont les faits historiques relatifs à l'horrible crime perpétré contre le village arabe de Deir Yassin.

Dans la nuit 9-10 Avril 1948, le paisible village arabe de Deir Yassin, dans la banlieue de Jérusalem, a été surpris par les haut-parleurs pour inciter les habitants à évacuer la ville immédiatement. Les résidents se sont réveillés dans un état de confusion et de peur, ont essayé de savoir ce qui se passait et se sont retrouvés entourés par des gangs juifs. Les Juifs ont fait régner la peur ont tué et de mutile des personnes privées de toute possibilité de se défendre. Les meurtriers n'étaient pas contents avec les crimes qu'ils avaient commis dans le village. Ensemble, les femmes et les jeunes filles qui vivaient encore et après leur avoir retiré les vêtements les exposées nués, sur des  véhicules ouverts, dans les rues du quartier juif de Jérusalem, où elles ont été soumises à des railleries et les insultes des spectateurs. Beaucoup ont pris des photographies de ces femmes.

Le massacre de Deir Yassin a choqué le monde, qui a demandé à la Société internationale de la Croix-Rouge d'établir la vérité. Le représentant de la Croix-Rouge Jacques Reynier, a demandé la permission de l'Agence Juive de visiter le site du massacre. La permission n'a pas été accordée tout de suite, tandis que les Juifs cherchaient à effacer les traces de leurs crimes. Ils ont réuni tout ce qu'ils pouvaient des corps mutilés des victimes et les ont dispersés ou jetés dans le réservoir du village bloquant l'accès. Ils ont fait de leur mieux pour effacer toutes les traces visibles aux yeux du représentant de la Croix-Rouge. Toutefois, afin de visiter les lieux, le représentant de la Croix-Rouge a découvert le réservoir, et a trouvé 150 corps mutilés des enfants et des femmes. Il a seulement pu exprimer l'horreur et le dégout, déclarant que «la situation était horrible." Outre les corps ont été retrouvés dans le réservoir, le représentant de la Croix-Rouge a découvert de nombreux corps jonchant les rues de la ville et ensevelis sous les décombres des maisons détruites. Reynier a trouvé sous un tas de cadavres une fillette de six ans grièvement blessé, mais n'était pas encore morte. Il tira la jeune fille sous les restes humains et l'a emmené à l'hôpital.

Tout ce que l'Agence juive (l'organe responsable au moment de l'activité des gangs juif)   a fait c'est d'exprimer des regrets et de condamner l'événement comme si elle avait été complètement ignorante des faits.

David Shaltiel, commandant la Haganah, a publié un communiqué à propos de Deir Yassin le Avril 10, dans laquelle il a déclaré:
  • "Ce matin, les derniers soldats de Lehi et Etzel venus de Deir Yassin et nos forces sont entrées dans le village. Nous avons été obligés de prendre le commandement du village après que les forces dissidentes*  ont ouvert un nouveau front ennemi, puis se sont enfui, laissant les quartiers ouest de la ville ouvertes à attaquer l'ennemi. Les groupes dissidents n'ont pas lancé une opération militaire ...
* Ces groupes soi-disant dissidents, s'ils étaient indépendants de la Haganah, ils faisaient parti intégrante des forces juives et commettaient des massacres que la Haganah - embryon de la future armée - ne pouvait endosser, mais dont elle était parfaitement au courant.
  • Ces groupes ont peut-être attaqué les bandes ennemies dans la région de Jérusalem et facilités les voies de communication avec Jérusalem. Mais ils ont choisi l'un des villages tranquille de la région.



Durant une journée complète les "soldats" Etzel et Lehi ont massacrée et sacrifiés des hommes, des femmes et des enfants, comme une opération planifiée, un acte prémédité qui ne visait qu'à massacrer et assassiner la population. Ils ont également pris le butin et quand ils ont fini leur travail, ils se sont enfuis .... ".
Le communiqué de l'Irgoun et du Stern ont nié les affirmations et déclaré qu'une force du Palmach avait participé à l'attaque. Exaspéré par cette déclaration, Raanan et Zetler publièrent le texte de la lettre que leur avait envoyé Shaltiel approuvant l'attaque par avance. Israël Galili, le commandant de la Haganah, posa des questions à Shaltiel sur cette lettre que Tel-Aviv n'avait jamais approuvée.
Shaltiel a répondu le 15 Avril:
  • "J'ai appris qu'ils préparaient une action contre Deir Yassin. Comme je n'ai pas envie de les rencontrer, je leur ai envoyé une lettre. Je me serais arrêté autant que possible les opérations futures des dissidents.

Deux jours après cette manouvre de l'Agence Juive, le journal Hamashekev, l'organe de l'Irgoun, répondant à la condamnation de l'Agence Juive sur le massacre de Deir Yassin, publia que le commandant de la Haganah (les forces organisées de l'Agence juive) était parfaitement au courant des détails du plan et avait observé l'occupation de Deir Yassine par les terroristes de l'Irgoun. Entre-temps Menahem Begin, le chef du gang de l'Irgoun, a admis le 28 Décembre 1950, dans une interview à New York, que l'incident de Deir Yassin avait été effectué en conformité avec l'accord conclu entre l'Irgoun, l'Agence juive et l'Haganah.

Quatre criminels qui participèrent au massacre de Deir Yassin ont été grièvement blessés et ont réclamé réparation aux autorités juives en Palestine occupée, sur la base d'une décision du gouvernement d'indemniser tous ceux qui ont été blessés au cours des combats en Palestine. Les autorités ont rejeté la demande au motif que l'épisode de Deir Yassin n'a pas été perpétré par ordre des autorités juives. Les quatre coupables ont porté un recours  devant la Cour de district de Tel-Aviv et apportèrent la preuve que le massacre de Deir Yassin avait été effectué par ordre de l'Agence Juive et en accord avec  Haganah. La Cour de district a examiné les preuves présentées, les a considérées comme véritables et irréfutables et jugé que les plaignants devraient être compensés par l'Etat.

Selon les critères internationaux établis pour les crimes de guerre  par les tribunaux d'après la Seconde Guerre mondiale, les gangs Irgun et Stern, les membres de gangs, directement responsables du massacre de Deir Yassin, recevoir des condamnations à mort pour avoir commis de telles atrocités. Les dirigeants des deux groupes, y compris Menachem Begin de l'Irgoun et Yitzhak Shamir du groupe Stern, ont été condamnés à mort pour leur responsabilité du commandement dans le massacre. En outre, les hauts commandants Haganah, en particulier le chef d'état-major Yaacov Dori, commandant David Shaltiel et l'autorité politique responsable de la discipline des unités armées juives, les dirigeants de l'Agence Juive et son directeur, David Ben Gourion, finirait chargé de la responsabilité et aurait été pendu comme leurs homologues politiques nazis après la Seconde Guerre mondiale.


Il n'en fut rien, ces criminels devinrent, même, des dirigeants des gouvernements israéliens. Dans la justice il ne peut y avoir deux poids deux mesures, que l'on soit juifs ou Arabe.
S'il fallait,  sans discutions possible, châtier les responsables nazis, il fallait aussi châtier les responsables sionistes.N'est ce pas M Badinter ! Juif ce qui ne regarde que lui, sioniste ce qui nous regarde, a été Ministre de la Justice sous François Mitterrand et a l'origine de l'abolition de la, peine de mort. Cherchait-il à épargner ses coreligionnaires ?

Je dois dire que ce qui est le plus injuste, c'est que encore aujourd'hui il se trouve en France des Juifs, qu'ils soient ou non membres d'associations sionistes -comme par exemple le CRIF ou d'autres association créées ad hoc-, pour nier ces faits, ce sont des criminels par procuration.
Admettre les crimes de son histoire est, pour une nation, la première qualité qu'il faut pour devenir un peuple respecté.
Le sionisme, sans l'influence de la communauté juive dispersée aux USA et en France - que l'on peut qualifier aujourd'hui de criminels par procuration -,  seraient un ramassis de malfrats spoliant un peuple qui ne leur avait rien fait.
La Particularité des crimes que les sionistes commettent en Palestine, c'est que leur crime ne s'arrête au génocide de la population, mais au vol de leur terre.


Le chapitre dix. Exemples de massacres commis par la partie 1 de 3 sionistes, Issa Nakhleh, 1991, Encyclopédie du problème palestinien, Intercontinental Livres.

Source:

mardi 9 avril 2013

A qui donc appartient la Palestine 05





PARTAGE DE LA PALESTINE DU POINT DE VUE JURIDIQUE
Causes de nullité de la résolution du partage
de la Palestine


6. Injustice flagrante du partage

Est-il nécessaire que les résolutions de l'ONU soient justes ? La réponse se trouve dans l'article 1 de la Charte des Nations Unies lequel prescrit, comme nous l'avons déjà remarqué, que l'organisation mondiale doit agir "en conformité avec les principes de la justice et du droit international". Il est significatif de noter que la Charte mentionne les principes de justice avant les principes de droit international comme si elle voulait accorder la priorité aux principes de justice sur les principes de droit international. La notion de justice n'est pas un concept vague et ne doit pas être confondue avec le droit international. Comme P.E. Corbett l'a remarqué :
  • "Si nous jugeons par les termes de l'article 1 d la Charte, les "principes de justice" représentent quelque chose de distinct du "droit international" " (40)

La notion de justice est universelle, et, à la différence du droit international, elle est moins sujette à des divergences d'interprétation. La notion de justice introduit sur le plan international une échelle de valeurs morales et éthiques qui ne sont pas clairement en évidence dans la sphère du droit international. Il s'en suit que le respect et l'observance des principes de justice constituent un test essentiel de la validité de la résolution du partage.

Voyons si l'Assemblée Générale de l'ONU a observé dans sa résolution du partage le principe de justice prescrit par la charte. Afin de pouvoir répondre à cette question, il faudrait rappeler les faits.

En 1946, la population totale de la Palestine comprenait 1 972 000 habitants, dont 1 203 000 Musulmans, 145 000 Chrétiens et 608 000 Juifs. (41) Un dixième seulement des Juifs qui vivaient alors en Palestine étaient des habitants autochtones du pays. Le reste de la population juive était composé surtout d'immigrants étrangers d'origine polonaise, russe ou d'Europe Centrale (42), un tiers d'entre eux seulement ayant acquis la nationalité palestinienne. (43) Selon les statiques rurales du gouvernement de la Palestine, la population juive possédait, en Palestine, compte non tenue de la propriété urbaine, 1 491 699 dunoms (44) de terres sur un total de 26 323 023 dunoms représentant la superficie totale de la Palestine. (45)  Ainsi les Juifs possédaient 5,66 % de la surface totale du pays. Par contre, les Arabes possédaient 12 574 774 dunoms, c'est ç dire 47,77% de la superficie du pays. Le reste comprenait le domaine public. -C'est à dire à l'Etat palestinien-

Que fit le projet de partage adopté par l'ONU en 1947 ?
IL attribua aux Juifs - qui étaient moins d'un tiers de la population et possédaient moins de 6% de la terre - une superficie dépassant 14 500 kilomètres carrés, ce qui représentait 57% de la superficie de la Palestine, c'est à dire un territoire presque dix fois plus grand que la superficie possédée par les Juifs dans toute la Palestine. De plus , le parties attribuées à l'Etat Juif comprenait la plaine du littoral s'étendant de St-Jean d'Acre à Isdud et les terres les plus fertiles de la Palestine, tandis qu'on laissait aux palestiniens surtout les région montagneuses et stériles. En fait, ce partage n'en était guerre un, car l'ONU donnait aux immigrants juifs le gâteau, et aux Palestiniens les miettes. En d'autres termes, ce n'était un partage, mais une spoliation pure et simple. Son iniquité saute aux yeux.

L'iniquité, je dirais même l'extravagance, de la résolution devient encore plus frappante lorsqu'on réalise que l'Etat Juif tel que l'ONU l'avait proposé en 1947 comprenait une majorité arabe, c'est à dire 509 000 Arabes contre 499 000 Juifs. (46) Mais, comme le monde le réalise, les Israéliens se sont bien chargés en 1948 d'éloigner cette majorité arabe et d'en faire des réfugiés, sans terres, ni foyers.

(40)  P.E. Corbett, Law and Society in the Relations of States, Harcourt, New York, 1951, p. 268.
(41)  Document de l'ONU A/AC. 14/32, 11 novembre, p. 904.
(42)  Statistical Abstract 1944-1945,  publié par le gouvernemnet de Palestine p. 42.
(43)  Ibid, pp. 36 et 46.
(44)  Un dunum égale 1000 mètres carrés
(45)  Annexe VI au document de l'ONU A/AC. 14/32, 11 novembre 1947, p. 907. En d'autres termes, les Juifs possédaient une superficie de 1491 kilomètres carrés sur une superficie totale de 26 323 kilomètres carrés.
(46)  Document de l'ONU A/AC. 14/32, 11 novembre 1947, p. 291.

Pour compléter le tableau, j'ajouterais une observation. Le projet de partage prévu par la résolution de l'ONU, aussi injuste et inique qu'il était, fut emporté par le cours des événements en 1948, et une situation inconcevablement plus injuste et plus inique fut créée. Un Etat sioniste et raciste - qui n'avait rien en commun avec le territoire, la population ou la structure politique de l'Etat Juif envisagé par la résolution du partage - avait surgi et était bien décidé à se maintenir par la force des armes. Les Israéliens chassèrent un million de Palestiniens de leurs foyers. Le nombre de refugiés a augmenté depuis. A l'heure actuelle, il n'est pas loin de deux millions. En outre, ils dépassèrent les limites de l'Etat Juif prévu par la résolution du partage et occupèrent une grande partie du territoire réservé par la résolution à l'Etat Arabe. Au total, les israéliens occupèrent en 1948 et 1949 une superficie de 20 850 kilomètres carrés (47) d'un total de 26 323 kilomètres carrés représentant la superficie de la Palestine, ce qui laissait aux Palestiniens un cinquième de leur patrie. Il va sans dire que les événements de 1967 on encore aggravé la situation, car les Israéliens occupent maintenant tout le territoire de la Palestine, ainsi que des territoires appartenant aux Etats voisins.

(47)  Voir Gouvernment Year-Book, publié par le gouvernement israélien, édition anglaise, 5712 (1951-1952), p. 315.



IV.

Conclusion


Il reste maintenant à considérer deux points : les conséquences juridiques des causes d'invalidité de la résolution de partage et leur portée pratique.

Pour ce qui est des conséquences des causes d'invalidité dont nous avons donné un aperçu, il semble évident quelles vicient la résolution de partage laquelle devrait, par conséquent, être considérée comme étant nulle tout simplement. Cette résolution est essentiellement une décision politique qui a été conçue, façonnée et adoptée grâce aux efforts combinés des Juifs sionistes et de certains hommes politiques américains en violation des principes du droit, de la, justice et de la démocratie.

Il s'ensuit de la nullité de la résolution qu'elle ne pourrait servir comme titre juridique pour la création ou le maintien d'un Etat Juif en Palestine ou pour l'acquisition par cet Etat d'un droit de souveraineté sur le territoire de la Palestine. En d'autres termes, la résolution de partage ne pourrait être considérée comme constitutive de droits en faveur des Juifs lésant les légitimes des Palestiniens.

Cette conclusion affecte les assises juridiques de l'Etat d'Israël. La proclamation de l'établissement de cet Etat faite le 14 mai 1948 reposait sur deux points : le "droit naturel et historique " des Juifs et la "résolution de l'Assemblée Générale des Nations Unies". Or comme nous l'avons vu, ces deux fondements n'ont aucune base juridique valable.


Mais quelle est la portée pratique de cet examen juridique de la question ?
Une situation de fait a été établie en Palestine, par la force, et en violation du droit et de justice. L'Etat qui s'y est établi, armé jusqu'au dents, est bien décidé à conserver ses conquêtes territoriales et a refuser aux Palestiniens leur retour à leurs foyers. Cette situation demeure explosive et sans solutions, en dépit des années qui s'écoulent. Il ne semble pas cependant que l'examen juridique de la Question de Palestine ait une valeur simplement théorique ou historique. Si les problèmes politiques ne sont pas toujours résolus à la lumière de principes équitables et juridiques, néanmoins les conclusions auxquelles on parvient à la suite de l'examen de la question ont une double utilité:
  • D'une part, elles permettent une meilleure compréhension du fond du problème, une plus profonde réalisation de l'étendue de l'injustice commise en Palestine ainsi que des sentiments et des objectifs qui animent les Palestiniens.
  • D'autre part, ces conclusions fournissent une indication de ce que devrait être la solution juste et équitable du problème palestiniens. La connaissance des éléments d'une solution  juste et équitable est d'une importance primordiale à l'heure actuelle, car la résolution du Conseil de Sécurité du 22 novembre 1967 sur laquelle le monde fonde des espoirs de paix n'offre pas en vérité une solution adéquate. Cette résolution souffre d'une lacune fatale : elle s'occupe principalement de liquider les séquelles de la guerre du 5 juin 1967 tandis qu'elle ignore le fond même du problème, c'est à dire la question palestinienne. Et il ne semble pas que la paix puisse revenir en Terre Sainte si on cherche un règlement qui dépend du bon vouloir d'Israël et accorde plus de considération au fait accompli par la force qu'aux principes du droit et de la justice. Sans reconsidération de la résolution de partage et une réévaluation de la situation en Palestine, à la, lumière des principes du droit et de la justice, les efforts qu'on déploie pour aboutir à la paix resteront futiles. Il faudrait pouvoir combler le fossé, je dirais même l'abîme, entre la réalité et la légalité. 





Séries des Monographies N°. 8

A QUI DONC APPARTIENT LA PALESTINE
Par Henry Cattan

THE INSTITUTE FOR PALESTINE, STUDES
BBEIRUT 1967.

A qui donc appartient la Palestine 04




PARTAGE DE LA PALESTINE DU POINT DE VUE JURIDIQUE
Causes de nullité de la résolution du partage
de la Palestine



3. Violation du Pacte de la SDN et de la Charte de l'ONU

La troisième raison d'invalidité de la résolution de partage est qu'elle va à l'encontre des principes de l'article 22 du Pacte de la SDN et de la Charte de l'ONU.

L'infraction de la résolution à l'esprit et à la lettre de l'article 22 du Pacte de la SDN apparait dans le rapport établi par la Sous-commission 2 de la Commission ad hoc  de l'ONU en date du 11 novembre 1947 :
  • "En vertu de l'article 22 du Pacte, la Palestine devait devenir une nation entièrement indépendante dès la fin de la limitation temporaire à l'exercice de sa souveraineté nationale par le mandat.
  • "Les dispositions prévoyant l'établissement d'un foyer national juif en Palestine n'infirment en aucune façon la conclusion ci-dessus. Les rédacteurs du mandat n'entendaient pas et ne pouvaient pas entendre que l'immigration juive en Palestine entraînât un démembrement de la structure politique, géographique et administrative du pays. Toute autre interprétation équivaudrait à une violation des principes du Pacte et réduirait à néant un des buts principaux du mandat.
  • "En conséquence, en dehors d'autres graves objections d'ordre politique, économique et moral, la proposition de partage de la Palestine formulé par la majorité de la Commission Spéciale, est contraire aux dispositions particulières du mandat sur la Palestine et directement contraire aux principes et aux buts du Pacte". (27)  

De même, le partage de la Palestine viole les principes de la Charte des Nations Unies, et cela pour deux raisons.

D'une part, les Nations Unies sont tenues, en vertu de l'article 1 de la Charte, de respecter le droit des peuples "à disposer d'eux-mêmes". Article 73, relatif aux territoires non-autonomes et aux territoires placés sous mandat, impose aux Nations Unies l'obligation "de tenir compte des aspirations politiques des populations". Imposer le partage de la Palestine, contrairement à la volonté de la majorité de sa population, constitue une violation évidente de la Charte.

D'autre part, la Charte indique dans l'article 1 que l'un de ses buts est de "promouvoir et d'encourager le respect pour les droit de l'homme et pour les libertés fondamentales pour tous sans distinction de race, sexe, langue ou religion". L'acte de partager la Palestine et d'attribuer une partie de son territoire à une minorité religieuse constitue-t-il un respect pour les droits de l'homme et les libertés fondamentales de la majorité de la population ?

On pourrait prétendre que l'existence d'une minorité juive modifiait la situation. La réponse est évidente. Quel pays dans le monde ne possède pas une minorité raciale ou religieuse ? Nulle part ne reconnaît-on le démembrement du pays comme étant un procédé légitime pour garantir les droits d'une minorité.

(27)  Document de l'ONU  A/AC. 14/32, 11 novembre 1947.    



4. Déni de justice

A plusieurs reprises, avant le vote de l'Assemblée Générale de l'ONU en 1947 sur le projet du partage, les Etats Arabes proposèrent que l'avis consultatif de la Cour Internationale de Justice soit demandé sur certaines questions juridiques touchant la question de la Palestine, et en particulier sur la compétence de l'ONU à recommander le partage. Mais les forces politiques qui œuvraient en faveur du partage ne voulaient pas que leurs efforts soient gênés par une décision défavorable de la Cour et, en conséquence, elles réussirent à faire rejeter toutes ces requêtes. (28)  

(28)  Pour les rejets de requêtes pour un avis consultatifs, voir documents de l'ONU  A/AC. 14/21, 14 octobre 1947 ; A/AC. 14/24, 16 octobre 1947 ; A/AC. 14/25, 16 octobre 1947 et A/AC. 14/32, 11 novembre 1947.  Voir en particulier Documents Officiels de la 2e. session de l'Assemblée Générale, Commissions ad  hoc  chargée de la Question Palestinienne, pp. 203 et suiv.

Malgré cette attitude négative, la Sous-commission 2 proposé à la Commissions Ad hoc proposa dans son rapport du 11 novembre 1947 que certaines questions soient soumises à la Cour Internationale avant que l'Assemblée Générale entreprenne de faire des recommandations sur le fond du problème. Ces questions étaient les suivantes :
a)     Si la population autochtone de Palestine n'a pas un droit naturel sur la Palestine et s'il ne lui appartient pas d'en déterminer la constitution et le gouvernement futur ;
b)     Si les garanties et assurances données par la Grande Bretagne aux Arabes durant la première guerre mondiale (y compris la Déclaration franco-anglaise de 1918) concernant l'indépendance et l'avenir des pays arabes à la fin de la guerre, ne comprenaient pas la Palestine ;
c)     Si la Déclaration Balfour, qui à été faite à l'insu et sans le consentement de la population autochtone de la Palestine, était valable et obligatoire pour le peuple de Palestine, ou compatible avec les garanties et les assurances antérieures et postérieures données aux Arabes ;
d)     Si les stipulations du Mandat sur la Palestine concernant la fondation d'un foyer national juif en Palestine sont en harmonie et en accord avec les buts et les dispositions du Pacte de la Société des Nations (en particulier avec l'article 22) ou avec les dispositions du Mandat relatives à l'évolution vers l'autonomie et à la préservation des droits et de la situation des Arabes de Palestine ;
e)     Si la dissolution de la Société des Nations n'a pas fait disparaître le fondement juridique sur lequel repose le mandat pour la Palestine, et si la Puissance mandataire n'a pas le devoir de remettre ses pouvoirs politiques et administratif à un gouvernement de Palestine représentant la population légitime de la Palestine ;
f)       Si un plan de partage de la Palestine sans le consentement de la majorité de son peuple est compatible avec les buts du Pacte de la Société des Nations et avec les stipulations du Mandat pour la Palestine ;
g)     Si les Nations Unies jouissent de la compétence nécessaire pour recommander l'un ou l'autre des plans de la majorité ou de la minorité de la Commission spéciale des Nations Unies pour la Palestine et les recommandations y annexées, ou tout autre solution comportant la division du territoire de la Palestine, ou un mandat permanent sur une ville ou région quelconque de la Palestine, sans le consentement de la majorité du peuple de la Palestine ;
h)     Si les Nation Unies  ou l'un quelconque de ses Etats Membres sont compétents pour appliquer, ou recommander d'appliquer, toute proposition concernant la constitution et le gouvernement futurs de la Palestine, en particulier tout plan de partage qui serait contraire aux vœux, ou adopté sans le consentement des habitants de la Palestine. (29)  

Le recours à la Cour Internationale de Justice recommandée par la Sous-commission 2  fut rejeté par la Commission ad hoc le 24 novembre 1947 par 25 voix contre 18, mais en ce qui concerne la question de la compétence de l'ONU à recommander le partage le rejet fut par 21 vois contre 20.

Pitman Potter considère que le rejet des requêtes arabes pour porter devant la Cour Internationale la question de la compétence de l'ONU dans l'affaire de Palestine "tend à confirmer qu'on a esquivé le droit international" (30) Mais on n'a pas seulement esquivé le Droit International. Selon les principes généraux de droit reconnus par les nations civilisés, le refus de l'ONU en 1947 de permettre l'examen des aspects juridiques de la Question de Palestine par la Cour Internationale de Justice constituait un déni de justice dont l'effet est de priver la résolution de partage de toute valeur morale ou juridique.

(29) Document A/AC. 14/32, 11 novembre 1947.
(30)  Pitman B. Potter, The Palestine Problem before und Unitet Nations, American Amarican Journal of Intyernational Law, Vol 42, 1948, p. 860.




5. Abus d'influence

Ce n'est un secret pour personne que la résolution du partage de la Palestine à été obtenue par l'influence sioniste et par des pressions politiques américaines. Les Sionistes avaient gagné à leur cause le Président Truman ainsi que beaucoup de hauts fonctionnaires du gouvernement américain. Dans ses Mémoires, le Président Truman reconnaît que "non seulement les Nations Unies étaient soumises à des pressions telles qu'elles n'en avaient jamais connues, mais la Maison Blanche, elle aussi subissait un véritable tir de barrage... Certains des dirigeants sionistes suggéraient que nous fissions usage de notyre influence pour amener des nations souveraines à voter favorablement à l'Assemblée Générale". (31)    

  • Or, l'influence américaine a beaucoup joué pour faire adopter par l'ONU le partage de la Palestine. Les preuves ne manquent pas. Il était devenu bien clair quelques jours avant le vote définitif que le plan de partage n'aurait pas la majorité de deux tiers requise pour son adoption. Plusieurs pays s'étaient ouvertement déclarés contre le partage ou s'étaient abstenus en commission. Ainsi, le général Carlos Romulo, représentant des Philippines, déclarait qu'il défendrait "les droits primordiaux d'un peuple à déterminer son avenir politique et à préserver l'intégrité territoriale de son pays natal". (32) Mais il devait bientôt changer d'avis, ainsi que beaucoup d'autres, car les pressions se firent sentir.
  • Dès lors, par intimidation plus souvent que par persuasion, les représentants des Etats-Unis à l'ONU insistèrent auprès de chaque délégation sur la nécessité de prendre une "attitude positive". C'est ainsi que la Belgique, la France, Haïti, le Libéria, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Nouvelle Zélande, le Paraguay et les Philippines, ont dû réviser leur vote au moment de la séance plénière" (33)

  • Ecoutons maintenant les témoignages des Américains.
  • Kermit Roosevelt a écrit :
  • "Notre délégation s'était déclaré en faveur du plan de partage... Après cette décision, elle adopta le principe que les autres pays devraient être libres à décider la voie qu'ils veulent suivre... Cependant, ce principe fut modifié lorsqu'il est apparu que, s'il était suivi, le plan de partage échouerait" (34)

  • Un témoin de poids est James Forestal, alors secrétaire américain à la défense. Son journal abonde en renseignements au sujet des manœuvres destinés à assurer un vote favorable au partage.  Ila écrit :
  • "Il y avait un sentiment chez les Juifs que les Etats-Unis ne faisaient pas ce qu'ils pouvaient pour solliciter des votes à l'Assemblée Générale de l'ONU en faveur du partage de la Palestine. J'ai pensée que les méthodes qui avaient été utilisées  par des personnes ne dehors de la branche exécutive du gouvernement pour exercer une coercition et une contrainte sur d'autres nations à l'Assemblée Générale frisaient de près le scandale". (35)


Sumner Welles, ancien secrétaire d'Etat américain, jette aussi beaucoup de lumière sur la pression exercée par la Maisons Blanche en 1947 pour faire adopter la résolution en faveur du partage. Il dit :
  • "L'appui des Juifs au Projet du partage devint écrasant. Dans plusieurs des grandes cités américaines l'influence politique de ce groupe de citoyens américains était considérable et leur allégeance constituait plus qu'un intérêt transitoire pour un Président dont l'ambition de se faire réelire était bien connue". (36)

  • Et puis il ajoute :
  • "Lorsque le projet de partage fut finalement présenté en session plénière de l'Assemblée Générale le 26 novembre, le seul résultat parut soudain incertain. D'après les dispositions de la Charte et les règlements de l'Assemblée une majorité de deux tiers était requise pour son adoption. Il était connu qu'entre les républiques latino-américaines Cuba était inflexible dans son opposition. Il était aussi connu que l'Argentine, la Colombie, le Mexique, s'abstiendront de voter, et que certaines autres républiques, notamment Haïti, le Salvador et le Honduras, étaient peu enclins à prendre une position définie...

"A la lumière des événements qui suivirent, il est important qu'il n'y ait aucun malentendu sur l'attitude que les Etats Unis ont adopté en cette conjoncture. Par ordre direct de la Maison Blanche toute forme de pression, directe et indirecte, a été employée par des officiels américains contre les pays en dehors du monde musulman qui étaient connus pour être incertains ou opposés au partage. Des représentants ou des intermédiaires furent employés par la Maison Blanche afin d'assurer la majorité requise". (37)


Stephen Penrose, l'ancien président de l'université américaine à Beyrouth, à écrit :
  • "Il ne pourrait y avoir de doute que c'est la pression américaine qui assura l'acceptation de la recommandation pour le partage de la Palestine le 29 novembre 1947" (39)

Quelle est la valeur, au point de vue juridique, d'une résolution qui n'a été obtenue que par l'usage de pressions politiques constituant sans aucun doute un abus d'influence ? Pitman Potter a exprimé l'opinion que "les Etats-Unis sont arrivés bien près à exercer un abus d'influence pour obtenir l'adoption du plan de partage". (39)
Il semble cependant que l'abus d'influence est suffisamment démontré et que, sans cet abus d'influence, la résolution de partage n'aurait pas été adoptée. Ici aussi il y a lieu d'appliquer les principes généraux du droit reconnus par les nations civilisés ainsi que la jurisprudence de la Cour Internationale concernant l'obligation pour les membres de l'ONU de se conformer dans l'exercice de leur vote au principe de la bonne foi. L'application de ces principes conduit à l'invalidation de la résolution pour abus d'influence.  

(31) Harry Truman, Mémoires, Paris, Plon, 1956, tome II, p. 192.
(32)  Séances Plénières de l'Assemblée Générale, 1947, Vol. II, p. 1426.
(33)  La question Palestinienne, Colloque de Juristes Arabes, Alger 22-27 juillet 1967.
(34)  Kermit Roosevelt, The partition of Palestine : A Lasson in Preseure Politics, Middle East Journal, 1948, pp. 13-14.
(35)  The Forrested Diaries, Viking Press, New York, 1951, pp. 945, 363.
(36)  Summer Welles, We Need Not Fail, Houghton Mifflin, Boston, 1948, p. 80.
(37)  Sumner Welles, op. cit., p. 63.
(38)  Stephen Penrose, The Palestine Problem ; Retrospect and Prospect, American Friends of Middle East, New York, p. 10.
(39)  Pitman B. Potter, The Palestine Problem before the United Nations, Américan Journal of International Law, 1948, Vol. 42 p. 861.