samedi 27 avril 2013

LE NETTOYAGE ETHNIQUE DE LA PALESTINE: La désarabisation


Sur une population largement sans défense

La désarabisation :
On mesure la confiance qu’avait le Haut Commandement, au début avril, dans sa capacité non seulement à conquérir mais aussi à nettoyer les zones que les Nations unies avaient accordées à l’Etat juif, quand on le voit, immédiatement après l’opération Nahshon, tourner son attention vers les grands centres urbains de Palestine, sous les regards indifférents des agents de l’ONU et des responsables britanniques.
Les opérations à Haïfa, la première vague de terreur contre la population de la ville, en décembre 1947, avait incité de nombreux membres de l’élite palestinienne à gagner leurs résidences secondaires au Liban ou en Egypte en attendant le retour au calme, le depart des riches laissait sans chef les 60 000 Palestiniens d’Haïfa, qui, le nombre de volontaires arabes armes dans la ville était relativement faible, étaient en avril 1948 à la merci des forces juives – malgré la présence des soldats britanniques, théoriquement responsables de la sécurité et du bien-être des habitants de la ville. Tout comme à Tibériade où les britanniques ont aussi joué un rôle douteux mais surtout négatif collaborant avec la Haganah. –l’obstruction britannique l’ALA ne réussit à envoyer qu’une trentaine de volontaires-  Tibériade où 6 000 juifs et 5 000 arabes coexistaient paisiblement, comme le faisaient leurs ancêtres depuis des siècles.
Haïfa, comme Tibériade, avait été allouée par l’ONU à l’Etat juif : le passage sous contrôle juif du seul grand port du pays était une preuve de plus de l’injustice manifeste du plan de paix des Nations unies à l’égard des Palestiniens. Les sionistes voulaient le port, mais sans les 75 000 Palestiniens qui l’habitaient, et, en avril 1948, ils ont atteint leur objectif. Le comportement des soldats britanniques, comme devaient l’admettre plus tard beaucoup d’homme d’Etat britanniques, constitue l’un des chapitres les plus honteux de l’histoire de l’Empire britannique au Moyen-Orient.
La campagne juive pour terroriser la population  – pilonnages massifs, tirs de snipers, rivières d’huile et de fioul enflammés dévalant les pentes, barils d’explosifs avec détonateurs – avait commencée en décembre et s’était poursuivie au cours des premiers mois de 1948. le commandant britannique du secteur Nord, dont le QG était a Haïfa, le général de brigade Hugh Stockwell, convoqua les autorités juives  de la ville et les informa que, dans les eux jours, les soldats britanniques seraient retirés des postes où ils s’interposaient entre les deux communautés.
Peu à peu les Palestiniens perdirent confiance en Stochwell, comprenant qu’ils ne parviendraient pas à sauver leur communauté et se préparant au pire, demandèrent à Stockwell : qu’ils voulaient partir en bon ordre. La brigade Carmeli fit en sorte que cela se fasse dans le carnage et le chaos.
Quand Golda Meir, vint à Haïfa, elle eut d’abord du mal à réprimer un sentiment d’horreur en pénétrant dans les maisons où la vie semblait figée en un instant. Golda Meir qui venait des Etats-Unis, où sa famille s’était réfugiée après les pogroms en Russie, et ce qu’elle a vu ce jour-là  lui a rappelé les pires récits que lui avaient fait ses parents des violences des Russes contre les juifs. 
La population d’Haïfa prête a fuir attendait au marché  qui se trouvait à moins de 100 mètres de qui était alors l’entre principale du port. Quand le pilonnage commença, les Palestiniens pris de panique coururent naturellement vers ce portail. Des dizaines de personnes se précipitèrent dans les bateaux et commencèrent à fuir la ville. Les souvenirs horribles de certains survivants, publiés récemment, nous apprennent ce qui s’est passé ensuite. En voici un aperçu :
Les hommes marchaient sur leurs amis, les femmes sur leurs propres enfants, les bateaux dans le port furent vite remplis d’une cargaison vivante. La surcharge était horrible. Beaucoup ont chaviré et coulé avec leurs passagers.nis

C es scènes ont été si effroyables que, lorsque les rapports sont parvenus à Londres, ils ont poussé le gouvernement britannique à agir : certains responsables, probablement pour la première fois, commençaient à mesurer l’énormité du désastre que leur inaction créait en Palestine. Le secrétaire au Foreign Office britannique, Ernest Bevin, était furieux du comportement de Stockwell, mais le maréchal Montgomery, chef d’état-major impérial, donc supérieur du général, a pris sa défense. […]
Le nouveau commandant de l’ALA en Galilée, Adib Chichakli remplaça Ulmaz, officier charismatique syrien, par l’un des officiers les plus ineptes de cette armée. On peut douter, néanmoins, qu’Ulmaz aurait fait beaucoup mieux au vu du déséquilibre des forces : 1 000 soldats du Palmah bien entraînés face à 400 volontaires arabes mal armées (un fusil pour deux) – l’un des nombreux cas de déséquilibre locaux qui montrent l’inconsistance du mythe du David juif affrontant le Goliath arabe en 1948.
Les soldats du Palmah expulsèrent la plupart des habitants, n’autorisant à rester qu’une centaine de personnes âgées –  Ben Gourion demanda le 5 juin : de les expulser vers le Liban.   
ILAN PAPPE    Historien Israélien

vendredi 26 avril 2013

LE NETTOYAGE ETHNIQUE DE LA PALESTINE: La déshumanisation et la complicité


Sur une population largement sans défense


La déshumanisation et la complicité :
Qastal était situé sur le dernier sommet occidental avant la montée finale vers Jérusalem. Le monument à la Haganah qu’Israël a érigé sur le site ne signale pas qu’il y avait autrefois à cet endroit même un village palestinien. La plaque commémorant la bataille est un exemple typique, qui montre combien le langage du plan Daleth s’est ancré en profondeur dans l’historiographie populaire israélienne d’aujourd’hui. Sur la plaque comme dans le plan, Qastal n’apparaît pas comme un village mais comme une « base ennemie » : les villageois palestiniens sont déshumanisés  pour être transformés en « cibles légitimes » des destructions et expulsions. Partout en Israël, quantités d’implantations nouvelles et de parcs nationaux sont entrés dans la mémoire collective du pays sans aucune référence aux villages  qui se trouvaient autrefois sur ces sites, même lors qu’il en reste des vestiges – une maison isolée, une mosquée, quelque chose de bien visible attestant qu’en 1948 encore des gens vivaient là.
Les villages un par un, furent encerclés, attaqués, occupés, leur population expulsée, leurs maisons et leurs bâtiments démolis. Dans certains d’entre eux, l’expulsion fur accompagné de massacres : le plus notoire fut perpétré, le jour même où Qastal tomba, à  Deir Yassin où la nature systématique du plan Daleth s’est manifesté. Deir Yassin village pastoral et cordial qui avait conclu un pacte de non agression avec la Haganah de Jérusalem, mais qui était condamné à disparaître parce qu’il se trouvait dans une zone que le plan Daleth avait décidé de nettoyer. En raison de l’accord qu’elle avait signé avec ce village, la Haganah décida d’y envoyer des hommes de l’Irgoun et du groupe Stern afin de ne pas avoir elle-même à rendre des comptes officiellement. Par la suite, dans le nettoyage de villages « amicaux », même ce stratagème ne paraîtrait plus nécessaire.
Deir Yassin où les terroristes de l’Irgoun et Stern arrosèrent les maisons à la mitrailleuse, tuant de nombreux habitants. Les villageois restants furent rassemblés en un même lieu et assassinés de sang froid, leurs corps odieusement traités, plusieurs femmes violées puis tuées. Fahim  Zaydan, qui avait douze ans à l’époque, a vu sa famille assassinée sous ses yeux. (- Réflexion personnelle : « Même à Oradour sur Glane l’être humain ne s’était montré aussi bestial ») les "soldats" juifs tirèrent également sur Zaydan dans une rangée d’enfants qu’ils avaient alignée contre un mur puis arrosée de balles avant leur départ, « juste pour s’amuser ». Zaydan à eu la chance de survivre à ses blessures.
Les forces juives considérant tout village palestinien comme une base militaire ennemie, la distinction entre massacrer les habitants et les tuer « au combat » était mince. Il suffit de savoir qu’il y avait trente bébés parmi les morts de Deir Yassin pour comprendre que l’argumentation « quantitative » - que les israéliens ont répétée en avril 2002 pour le massacre de Djénine -  n’a aucun sens. A l’époque, la direction juive a annoncé fièrement un nombre élevé de victimes afin de faire de Deir Yassin l’épicentre de la catastrophe (Nakba) et d’avertir tous les Palestiniens qu’un sort semblable les attendait s’ils refusaient d’abandonner leurs maisons et de s’enfuir.
On mesure la confiance qu’avait le Haut Commandement, au début avril, dans sa capacité non seulement à conquérir mais aussi à nettoyer les zones que les Nations unies avaient accordées à l’Etat juif, quand on le voit, immédiatement après l’opération Nahshon, tourner son attention vers les grands centres urbains de Palestine, sous les regards indifférents des agents de l’ONU et des responsables britanniques.
Tout comme à Tibériade où les britanniques ont aussi joué un rôle douteux mais surtout négatif collaborant avec la Haganah. –l’obstruction britannique l’ALA ne réussit à envoyer qu’une trentaine de volontaires-  Tibériade où 6 000 juifs et 5 000 arabes coexistaient paisiblement, comme le faisaient leurs ancêtres depuis des siècles. 

jeudi 25 avril 2013

LE NETTOYAGE ETHNIQUE DE LA PALESTINE : Ben Gourion



Sur une population largement sans défense


La marche à suivre :
La politique intérieure sioniste préoccupait beaucoup Ben Gourion, et il  travaillait intensément  sur des questions organisationnelles comme la transformation  des institutions diasporiques en organes du nouvel État d’Israël. –    
À son cercle d’intimes, il parlait un autre langage. Au début d’avril, il énumérera fièrement devant des adhérents de son parti, le Mapai, les noms des villages arabes que les soldats juifs avaient récemment occupés.
De fait, le ton de son journal tranche radicalement sur la peur qu’il à inspirée à ses auditeurs dans les rassemblements publics, et ainsi gravée dans la mémoire collective israélienne.
Ben Gourion et ses proches associés comprenaient très bien la difficulté qui existait à prendre, avant même le départ des Britanniques, de nombreuses régions que la résolution de partition de l’ONU avait attribuées à État juif. « Prendre » n’a ici qu’un seul sens : expulser massivement les palestiniens qui y vivaient, chasés de leurs maisons, de leurs commerces et de leurs terres, dans les villes comme dans les campagnes.
Quand le plan Daleht a été mis en œuvre, la Haganah disposait de plus de 50 000 soldats, dont la moitié entraîné par l’armée britannique pendant la Seconde Guerre mondiale. L’heure était venue de mettre le plan à exécution…
Si le plan Daleth officiel laissait aux villages la possibilité de se rendre, les ordres opérationnels n’en exemptaient aucun pour quelque motif que ce fût.
L’instruction de nettoyer la Galilée orientale arriva au quartier général de la brigade Golani le 6 mai 1948, et le lendemain le premier village de sa « zone », Shajara, fut nettoyé.
Les unités du Palmah ont reçu leurs ordres pour Nahshon le premier jour du mois d’avril 1948. La veille au soir, le Conseil consultatif réuni au domicile de Ben Gourion finalisa les directives transmises aux unités. Elles étaient claires : « L’objectif principal de l’opération est la destruction des villages  arabes […] [et] l’évacuation des villageois, afin qu’ils deviennent un poids économique pour les forces générales arabes. » quelques jours plus tard, la plupart avaient été expulsés pour toujours des maisons et des champs où leurs ancêtres avaient vécu et travaillé pendant des siècles.

Source: ILAN PAPPE  Historien Israélien    

LE NETTOYAGE ETHNIQUE DE LA PALESTINE : Le conseil consultatif



Le conseil consultatif :


Le service de renseignements de la Haganah a rédigé le plan d’ensemble pour les mois suivants. Sous le nom de code de « plan D », il faisait directement référence tant aux paramètres géographiques du futur État juif (les 78% convoités par Ben Gourion) qu’au sort du million de Palestiniens qui vivaient dans cet espace :
Ces opérations peuvent être exécutées de la façon suivante : soit en détruisant les villages (en y mettant le feu, en les faisant sauter et en posant des mines dans les décombres), notamment ceux qui sont difficiles à contrôler de manière permanente ; soit en montant des opérations de ratissage et de contrôle conformément aux directives suivantes : encerclement des villages, recherches à l’intérieur. En cas de résistance, les élément armés seront éliminés et la population expulsée ors des frontières de l’État.
La population devait être expulsée en totalité dans deux cas : quand le village était situé à un endroit stratégique ou quand on s’attendait à rencontrer une résistance. Lorsque les ordres on été donnés, on savait bien que l’occupation provoquerait toujours une certaine résistance, donc qu’aucun village ne serait à l’abri, soir en raison de son site, soit parce qu’il ne se laisserait occuper. C’était un plan global d’expulsion de tous les villages de la Palestine rurale. Des instructions semblables ont été données, à peu près dans les mêmes termes, pour des actions visant les centres urbains.
Chaque commandant de brigade a reçu une liste de villages ou quartiers voués à l’occupation, à la destruction et à l’expulsion, avec des dates espécifiques. Certains se sont montrés trop ambitieux, d’autres en revanche, la mission s’est révélée trop étendue et n’a pu être accomplie dans délai imparti. C’est ainsi que plusieurs villages du littoral qu’il avait été prévu d’occuper en mai n’ont été détruits qu’en juillet. Et les villages de la région du Wadi Ara (vallée reliant la côte près de Hadera au Marj Ibn Amir –Emak Izrael- et à Afoula –l’actuelle route 65- ont réussi à survivre à des attaques juives répétées pendant toute la guerre. Mais c’était  l’exception : la règle, ce sont les 351 villages et les 11 quartiers de grandes et petites villes qui ont été détruits et dont les habitants ont été expulsées sous l’effet direct des ordres données par le Conseil consultatif en mars 1948. À cette date, 30 villages avaient déjà disparu.
Quelques jours après avoir été dactylographié, le plan D a été distribué aux commandants des douze brigades que comptait désormais la Haganah. La liste qu’a reçu chacun d’eux s’accompagnait d’une description détaillée des villages de sa zone d’opération et de la mention de leur sort imminent : occupation, destruction,  expulsion. Les documents israéliens des archives des FDI déclassifiés à la fin des années 1990 montrant clairement que, contrairement aux assertions d’historiens comme Benny Morris, le plan Daleth à été remis aux commandants de brigades sous la forme non de vagues lignes directives, mais d’ordres opérationnels précis à exécuter.

Les dossiers de village :


Savourer l’excitation d’attaquer un village palestinien ne suffisait pas : il fallait une planification systématique. La suggestion vint d’un jeune historien à lunettes de l’Université hébraïque, Bedn-Zion Luria, qui travaillait à l’époque au service pédagogique de l’Agence juive. Il fit remarquer combien il serait utile d’avoir un registre détaillé de tous le villages arabes, et proposa que la réalisation de cet inventaire fût confiée au Fond national juif (FNJ). « Cela aiderait beaucoup à l'achat de terres », écrivit-il à ce dernier.  Il n’aurait pas pu choisir un correspondant plus réceptif : son initiative d’engager le FNJ dans le nettoyage ethnique en perspective allait donner plus d’élan et d’ardeur aux futurs plans d’expulsion.

Fondé en 1901, le FNJ était l’outil principal des sionistes pour coloniser la Palestine. C’était par le biais de cet organisme que le mouvement sioniste achetait des terres palestiniennes, puis y installait des immigrants juifs. Crée par le Ve congrès sioniste, il a été le fer de lance de la "sionisation" de la Palestine pendant toute la période du Mandat. Il avait été d’emblée conçu pour devenir l’ « administrateur », au nom du peuple juif, terres acquises par les sionistes en Palestine. Le FNJ a conservé cette fonction après la création de l’Etat d’Israël, d’autres missions s’étant, au fil du temps, ajoutées à son rôle premier.
La plupart des activités du FNJ pendant la période du Mandat et autour de la Nakba ont été étroitement liées au nom de Yossef Weitz, le chef de son service "installation". Weitz était la quintessence du colonialisme sioniste. Sa grande priorité à l’époque était de faciliter l’éviction des métayers palestiniens quand il achetait des terres à des propriétaires absents, qui vivaient loin de leurs domaines ou même hors du pays, puisque le système des mandats avait tracé des frontières là où il n’y en avait pas auparavant.
L’impact de ces activités à l’époque,  restait limité. A la fin du Mandat, en 1948, la communauté juive possédait environs 5.8% du territoire de la Palestine. Mais elle avait un gros appétit ; c’est pourquoi Weitz se fit lyrique quand il entendit parler des dossiers de village, et suggéra immédiatement d’en faire un « projet national ».

mercredi 24 avril 2013

LE NETTOYAGE ETHNIQUE DE LA PALESTINE : Quartier général de la Haganah




Sur une population largement sans défense
ILAN PAPPE    Historien Israélien, (aujourd'hui refugié à Londres)

La « Maison rouge » était un bâtiment typique des premiers temps de Tel-Aviv. Construite dans les années 1920 par les artisans juifs pour être le siège de l’union locale du syndicat ouvrier. Jusqu’au jour où vers la fin de 1947 elle devint le Quartier général de la Haganah. (La principale milice clandestine "terroriste" sioniste en Palestine.)
L’appelait-on « rouge » à cause de son association avec le mouvement ouvrier, ou de la teinte un peu pourprée qu’elle prenait au soleil couchant ?
Dans cette maison le 10 mars 1948, onze hommes, vieux dirigeants sionistes et jeunes officiers juifs, ont mis la dernière main à un plan de nettoyage ethnique de la Palestine. Le soir même, des ordres ont été aux unités sur le terrain pour préparer l’expulsion systématique des Palestiniens des vastes régions du pays. Ces ordres s’accompagnaient d’une description détaillée des méthodes à employer pour évacuer les habitants de force : intimidation massive, siège et pilonnage des villages et des quartiers, incendie des maisons, des biens, des marchandises, expulsion et pose de mines dans les décombres pour empêcher les expulsés de revenir. Chaque unité a reçu sa propre liste de villages et quartiers ciblés, dans le cadre du plan global. Le « plan D » (en hébreu Daleth) – tel était son nom de code –
Les dirigeants sionistes face à la présence de tant de Palestiniens sur la terre que le mouvement national juif revendiquait comme sienne le plan Daleth était clair et sans ambiguïté : ils devaient partir. Pour citer l’un des premiers historiens à avoir remarqué l’importance de ce plan, Simha Flapan, « la campagne militaire contre les Arabes, dont la "conquête et destruction des zones rurales", était exposé en détail dans le plan Daleth de la Haganah ». De fait, son objectif était la destruction de la Palestine rurale et urbaine.
La politique sioniste s’est d’abord fondée, en février 1947, sur une logique de représailles  - après provocation – contre les attaques palestiniennes ; puis en mars 1948, elle a pris l’initiative d’un nettoyage ethnique à l’échelle du pays.
Une fois la décision prise, près de 800 000 personnes – plus de moitié de la population indigène de Palestine – avait été déracinée, 531 villages détruits, 11 quartiers vidés de leurs habitants. Le plan décidé le 10 mars 1948 et surtout sa mise en œuvre systématique au cours des mois suivants ont été un cas clair et net de ce « nettoyage ethnique » que le droit international actuel considère comme un crime contre l’humanité.
Dans notre monde moderne, notamment depuis l’essor des medias électroniques, on ne peut plus nier ou cacher à l’opinion publique les catastrophes crées par l’homme. Un des ces crimes, pourtant, a été presque entièrement effacé de la mémoire publique mondiale :
« La spoliation des Palestiniens par Israël en 1948.Cet événement, le plus fondamental de l’histoire moderne de la Palestine, a été systématiquement nié ; il n’est toujours pas reconnu. »
Peut-être est-il difficile de dire comment qualifier ou traiter, sur le plan du droit, les initiateurs et les exécutants du nettoyage ethnique de 1948 en Palestine, mais il est possible de reconstituer leurs crimes. Nous connaissons aussi les noms des officiers supérieurs qui ont exécuté les ordres. Tous sont des figures familières du panthéon de l’héroïsme israélien. Et jouaient, il n’y a pas si longtemps, un rôle majeur dans la politique et la société israélienne. 

Pour les Palestiniens, outre le traumatisme, la frustration la plus profonde a été de voir constamment, depuis 1948, le comportement criminel de ces hommes si radicalement nié et la souffrance palestinienne si totalement ignorée.
La reconstitution historique que le récit officiel israélien de 1948 avait tout fait pour dissimuler et pour déformer. Le conte qu’avait concocté l’historiographie sionisme parlait d’un « transfert volontaire » massifs de centaines de milliers de Palestiniens. Les historiens palestiniens dont le plus éminent est Walid Khalidi,  d’ont réussi à retrouver une large part de ce qu’Israël avait tenté d’effacer. Confirmé par l’ouvrage de Michael Palumbo, dont le livre The Palestinian Catastrophe, publié en 1987, se fondait sur des documents de l’ONU.
Un petit groupe d’historiens israéliens ont tenté de réviser le récit sioniste de la guerre de 1948. Ilan Pappe en faisait partie mais  « les nouveaux historiens » se concentrant sur les détails, conformément à un travers typiques des historiens de la diplomatie, ont marginalisé la lutte contre la négation de la Nakba. Néanmoins en exploitant les archives militaires d’Israël, les nouveaux historiens israéliens ont réussi à montrer combien était fausse et absurde la thèse sioniste des « Palestiniens partis d’eux-mêmes ».
L’historien israélien Benny Morris a été l’un des auteurs les plus en vue sur le sujet. Comme il s’est exclusivement fondé sur des documents d’archives militaires, le récit était partiel parce que Morris avait pris au pied de la lettre et considéré comme vérité absolue les rapports militaires trouvés dans les archives. Il a donc ignoré des atrocités comme l’empoisonnement de l’alimentation en eau d’Acre par la typhoïde, de nombreux cas de viol et des dizaines de massacres perpétrés par des soldats juifs.
Avant le 15 mai 1948 a une époque où les forces Britanniques étaient encore responsables du maintien de l’ordre dans le pays, les forces juives avaient déjà réussi à expulser par la violence près de 250 000 Palestiniens.
Aller plus loin, d’autres avaient déjà commencé à le faire. L’ouvrage le plus important, a été le livre de Walid Khalidi, All That Remains. C’est un almanach des villages détruits, qui demeure un guide essentiel pour qui veut mesurer l’ampleur de la catastrophe de 1948.
Dans son livre Ilan Pappe voudrait explorer à la fois le mécanisme du nettoyage ethnique de 1948 et le système cognitif qui a permis au monde d’oublier et aux perpétrateurs de nier le crime commis par le mouvement sioniste contre le peuple palestiniens en 1948. Il veut plaider pour la refondation de la recherche historique et du débat public sur 1948 : le paradigme du nettoyage ethnique doit remplacer celui de la guerre.


Quand il a crée son État-Nation, le mouvement sioniste n’a pas fait une guerre dont la conséquence « tragique mais inévitable » a été l’expulsion d’une « partie » de la population indigène. C’est le contraire. L’objectif premier était le nettoyage ethnique de l’ensemble de Palestine, que le mouvement convoitait pour son nouvel État.
Les formulations floues qui dédouanent les États souverains et permettent aux individus d’échapper à la justice. C’est ainsi que le point de vue des gouvernements israéliens, comme ils savent si bien le répéter au monde depuis des années, c’est « nous » laisser, nous les Israéliens, représentants du camp « civilisé »  et « rationnel » dans ce conflit, chercher une solution équitable pour « nous-mêmes » et pour l’autre partie, les Palestiniens, qui, près tout, sont la meilleure incarnation du monde arabe « peu civilisé » et « émotif » auquel ils appartiennent. Quant il s’est avéré que les Etats-Unis étaient prêts à adopter cette approche déséquilibrée et à soutenir l’arrogance qui la fonde, nous avons eu un « processus de paix » qui n’a conduit et ne pouvait conduire nulle part, puisqu’il ignore totalement le cœur du sujet.  
C’est l’histoire simple mais horrible du nettoyage ethnique de la Palestine, un crime contre l’humanité qu’Israël a voulu nier et faire oublier au monde. Il nous incombe de le sauver de l’oubli, et pas seulement dans un geste trop longtemps différé de reconstruction historiographique ou de conscience professionnelle.

Drazen Petrovic, estime : « que le nettoyage ethnique est une politique bien définie d’un groupe particulier de personnes, visant à éliminer systématiquement d’un territoire donnée un autre groupe sur la base de l’origine religieuse, ethnique ou nationale. Cette politique implique la violence, et se trouve très souvent liée à des opérations militaires. Elle est à exécuter par tous les moyens possibles, de la discrimination à l’extermination, et implique les violations des droits humains et du droit humanitaire international. […] La plupart des méthodes de nettoyage ethnique constituent de graves infractions aux Conventions de Genève de 1949 et aux Protocoles additionnels de 1977.

mardi 23 avril 2013

Israël et les Droit de l'Homme




Ce "post" est une infime partie des manquements aux Droit de l'homme dont Israël et les colons juifs se rendent coupable journellement. Ce gouvernement, ces militaires là, et vous le comprendrez aisément, sont des porcs. 
Un humain ne peut agir ainsi. 



21 avril 2013
Détenus : Témoignages d’enfants palestiniens emprisonnés par Israël
Par Samar Hazboun



20 avril 2013
Arrestation à Hébron d’un jeune garçon, les yeux bandés, par des soldats israéliens (vidéo)
Par Maureen Clare Murphy



20 avril 2013
Les soldats israéliens utilisent un adolescent palestinien menotté comme bouclier humain alors qu’ils tirent sur des manifestants (vidéo)
Par Ali Abuninah



19 avril 2013
Un restaurant démoli pour la 2eme fois à Beit Jala, 18.04.2013
Par Anne Paq
Voici ce qui reste d'un restaurant de 300 m2 qui a été démoli aujourd'hui par les autorités israéliennes dans la vallée Makhrour, à Beit Jala. Le restaurant a déjà été démoli il y a environ 1 an. Il avait ouvert il y a seulement une semaine après que les propriétaires aient fait un emprunt important pour reconstruire et racheter tous les équipements et les meubles. Tout était nouveau et maintenant tout a disparu.

lundi 22 avril 2013

L’observatoire syrien pour les droits de l'homme est financé par l'UE



Avec ce "post" nous entrons au cœur des manipulations les plus abjectes de la part nos dirigeants. D'autant plus abjectes qu'ils nous mentent. Le mensonge d'une personne à qui on a fait confiance, ne peut être l'acte de quelqu'un psychologiquement sain, mais d'un nain intellectuel ou d'un fourbe sans état de conscience. (et comble de la bêtise, il se croit plus intelligent) En effet, tromper quelqu'un qui vous fait confiance est a la porté du premier imbécile venu sans honneur, un petit homme. Nous élisons des dirigeants pour qu'ils apportent leur compétences à la gestion de la Nation et ces êtres sans honneur fraichement élus s'empressent de nous trahir, de nous manipuler pour des intérêts personnels ou communautaires.
Les principales victimes de l'attentat contre les tours jumelles de New-York (WTC) du 11 septembre 2001, contrairement a ce que l'on a voulu nous faire croire sont les musulmans et les citoyens européens.
La diabolisation des Arabes, n'a pas d'autre but que de justifier les crimes israéliens et les conflits que fomente l'Occident, qu'il nome "manifestation démocratique" ; "guerre de religion" ; "guerre ethnique" [...] sont des arguties pour permettre  le "vol des terres" en Palestine ; le "vol des matières premières" en Afrique ; à la " finance globalisante des escrocs fortunés de s'enrichir au détriment des populations, qu'ils rendront à plus ou moins long terme, à la condition d'esclave ".
La décadence de l'Europe, mais surtout des populations européennes n'a pas d'autre origine, que l'élection de ces escrocs, serviteur d'une idéologie avilissante à qui ils font la révérence... Quel bel exemple que celui de François Copé (un des principaux dirigeants sionistes en France) qui triche au sein d'un des principaux partis français pour en devenir "le chef" et qui persiste et signe a vouloir nous donner des leçons de honnête et du patriotisme. Et ce ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius (juif ce qui ne regarde que lui) qui œuvre ouvertement pour Israël, ce qui nous concerne, au prétexte humanitaire de qualifier une guerre civile de : "manifestation pacifique" en Syrie.


Information Clearing House

En fait, l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme a longtemps été dénoncé comme front de la propagande absurde dirigé par Rami Abdul Rahman de sa maison de campagne en Angleterre. Selon un article de Reuters Décembre 2011 intitulé: «Coventry constitue un lieu improbable pour un militant syrien de premier plan», Abdul Rahman admet qu'il est un membre de la soi-disant «opposition syrienne» et vise le renversement du président syrien Bachar Al Assad:
Après trois brefs séjours dans une prison en Syrie pour l'activisme anti-gouvernemental, Abdul Rahman est arrivé en Grande-Bretagne en 2000, craignant un quatrième séjour en prison. «Je suis arrivé en Grande-Bretagne le jour de la mort de Hafez al-Assad, et je reviendrais quand Bachar al-Assad s'en aille", a déclaré Abdul Rahman, se référant à son père et prédécesseur, Hafez de Bachar, un autre autocrate.

On ne pouvait pas imaginer une source plus volatile, compromise et partielle quand à l'information mais malgré tout au cours des deux dernières années, son «Observatoire» était la seule source d'information du flot ininterrompu de propagande émanant des médias occidentaux. Sans doute le pire de tout a été que les Nations Unies utilisaient cette source de propagande compromise come base de ses divers rapports, du moins c'est ce qu'affirme maintenant le New York Times dans un article récent: "A Very Busy Man Behind the Syrian Civil War’s Casualty Count" [Un homme très occupé derrière le décompte des morts de la guerre civile syrienne].

L'article du NYT admet:
A Washington, les analystes militaires suivent ses décomptes de victimes des soldats syriens et rebelles syriens pour évaluer le développement de la guerre. L'Organisation des Nations Unies et les organisations des droits humains examinent soigneusement ses descriptions de morts de civils cherchant des preuves pour d'éventuels procès pour crimes de guerre. Les principaux organes de presse, y compris celui-ci, citent ses chiffres en baisse.
Cependant, en dépit de son rôle central dans la brutale guerre civile, l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme est pratiquement un "homme orchestre". Son fondateur, Rami Abdul Rahman, 42 ans, qui a fui la Syrie il ya 13 ans, travaille dans une maison de brique rouge dans une rue résidentielle commune et courante dans cette ville industrielle [Coventry, en Angleterre].

Le New York Times révèle également pour la première fois que l'opération d'Abdul Rahman est en fait financée par l'Union européenne et un pays «européen» qui refuse de s'identifier:
Qui peut encore douter que se pays européen soit la France et son Ministre des Affaires étrangère M Laurent Fabius. Que M Fabius soit juif cela ne regarde que lui, que par son intermédiaire des fausses - au mieux exagérées - manipulent les populations parce que cela arrange la politique israélienne, cela nous regarde. Et là, il est responsable et coupable. La France, mais aussi toute démocratie, n'a pas besoin de ces escrocs qui par intérêt communautariste n'hésitent à trahir le peuple qui lui à fait confiance.
Les profits de deux magasins de vêtements couvrent les besoins de base pour informer sur le conflit, ajoutés aux petites subventions de l'Union européenne et un pays européen qui refuse d'identifier.
Et tandis qu'Abdul Rahman refuse d'identifier ce "pays européen" aucun doute que c'est le Royaume-Uni lui-même, puisque Abdul Rahman a un accès direct au secrétariat du Foreign Office, William Hague, avec lequel il s'est entretenu personnellement en de multiples occasions dans le bureau Foreign and Commonwealth Office à Londres.
En fait, le New York Times révèle que c'est le gouvernement britannique qui a placé Abdul Rahman à Coventry, en Angleterre, après sa fuite de Syrie depuis plus d'une décennie pour ses activités anti-gouvernementales:
Lorsque deux de ses associés ont été arrêtés en 2000, a fui le pays, payant un passeur pour l'emmener en Angleterre illégalement. Le gouvernement l'à placé à Coventry, où il a décidé qu'il y aimait la tranquillité.

Abdul Rahman n'est pas un «militant des droits de l'homme". C'est un propagandiste rémunéré. Il n'est pas différent de la bande de menteurs désagréables, têtus et traîtres qui ont trouvé refuge à Washington et à Londres au cours de la guerre d'Irak et du dernier abus occidental en Libye, dans le seul but d'alimenter les gouvernements occidentaux dans un constant vacarme de propagande et de rapports de renseignement intentionnellement falsifiés, faits spécifiquement pour justifier les intentions hégémoniques de l'Occident.

Les contemporains d'Abdul Rahman le comparent au tristement célèbre  déserteur irakien   le transfuge irakien l'infâme Rafid al-Janabi, alias “Curveball”, qui se vante désormais publiquement d'avoir inventé les accusations des armes de destruction massive, le casus belli de l'Occident pour une guerre de 10 ans qui a finalement a coûté plus d'un million de vies, y compris des milliers de soldats occidentaux, qui a quitté l'Irak en ruine jusqu'à aujourd'hui. Il y a aussi le moins connu Dr Sliman Bouchuiguir de Libye, qui a fondé l'arnaque des droits de l'homme pro-occidentaux de Benghazi et maintenant se vante ouvertement que les récits des atrocités du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi contre le peuple libyen ont été inventés pour donner l'OTAN l'argument pour intervenir militairement.

Contrairement à l'Irak et la Libye, l'Occident a lamentablement échoué dans la tentative de promouvoir une intervention militaire en Syrie, et même leur manigances secrètes ont été percées à jour et commencent à se dénouer à mesure que le public comprend de mieux en mieux que les soi-disant «rebelles pro-démocratie" que l'Occident a armé durant des années sont en fait des extrémistes sectaires combattant sous la bannière d'Al-Qaïda. Le canular que représente l'«Observatoire syrien pour les droits de l'homme» est également découvert. Il est peu probable que le rapport limité dans le New York Times convaincre les lecteurs que Rami Abdul Rahman n'est autre chose qu'un «Curveball» qui aide les élites politiques, patronales et financières de Wall Street et Londres pour convaincre l'opinion publique mondiale de la nécessité d'une autre quelque guerre inutile.
Je crois sincèrement que cet Occident, ses dirigeants, ses élites sont des êtres sans scrupules à la cupidité incommensurable remarquables par leur hypocrisie. Ce sont des poltrons sans caractère qui pour survivre doivent faire la "courbette" et présentent leur croupe aux israéliens ou à ses ramifications incrustés dans nos États, qu'ils phagocytent à volonté. En France le C.R.I.F. et les associations créées ad hoc.    






















dimanche 21 avril 2013

Shlomo Sand - Le contôle des oppositions




"Post" d'une incommensurable importance qui fait "la preuve par neuf" de l'influence méphistophélique du sionisme et ses ramifications, qui s'étendent bien au-delà de la Palestine, qui influence notre vie et influencera celle de nos descendants.
Il faut, nous n'avons pas d'autre solution que de renverser la classe politique actuelle pour la remplacer par des êtres justes qui placent l'honnête au premier rang des qualités nécessaires à un futur dirigeant politique. La classe politique actuelle est à jeter au rebut, ils sont corrompus, nous mentent, nous exploitent, ce sont des êtres mineurs que aucune bassesse répugne, nous ne devons plus accepter leur nuisance. 

 
Le contrôle de l'opposition, de Goldstein a Soros (caricaturiste libanais) et au-delà

gilad.co

Dans son dernier livre,  The Invention of the Land of Israël  (l'invention de la terre d'Israël), l'érudit israélien Shlomo Sand parvient à produire des preuves concluantes de l'invraisemblance du récit historique sioniste: que l'exil juif est un mythe comme c'est le peuple juif et même la terre d'Israël.

Toutefois, Shlomo Sand et beaucoup d'autres n'abordent pas la question la plus importante: si le sionisme est basé sur le mythe, comment les sionistes gèrent un mode de vie avec ses mensonges et depuis si longtemps?
Si le "retour à la maison" pour les Juifs et la demande d'un foyer juif ne peut pas être justifiée historiquement, pourquoi a été soutenue à la fois par les juifs et l'Occident depuis si longtemps ? Comment s'arrange l'Etat juif depuis si longtemps pour célébrer  son idéologie raciste  et expansionniste au détriment des peuples palestinien et arabe?



Une réponse est, évidemment, le pouvoir juif.
  • Mais quelle est la puissance juive ?
  • Pouvons-nous poser cette question sans être taxé d'antisémite ?
  • Pouvons-nous discuter de la signification et examiner sa politique ?
  • Le pouvoir juif est-il un pouvoir occulte, géré et gouverné par un pouvoir conspiratif ?
  • Est-ce quelque chose que les Juifs eux-mêmes fuient ? Bien au contraire, le pouvoir juif, dans la plupart des cas, se développe sous nos yeux.
  • Comme nous le savons, l'AIPAC est loin d'être une organisation silencieuse avec leur agenda, ses pratiques ou ses réalisations.
  • L'AIPAC aux USA, CFI au Royaume-Uni et le CRIF en France, fonctionnent aussi au vu et au su de tous et se vantent ouvertement de leur succès. (*)

Mais par ailleurs, nous sommes habitués à voir nos dirigeants démocratiquement élus faisant la queue et sans vergogne  s'agenouiller devant leurs maîtres économiques. Les néoconservateurs, apparemment ne semblent pas ressentir le besoin d'occulter les liens étroits qui les unissent aux sionistes. La Ligue Anti-Diffamation (ADL), présidé par Abe Foxman, qui travaille ouvertement à la judaïsation du discours occidental, de poursuivre et de harceler toute personne qui ose exprimer toute critique d'Israël ou même de l'éligibilité du peuple juif. Et bien sûr, la même chose s'applique pour les médias, La finance, la banque et de Hollywood. Nous connaissons beaucoup de juifs puissants qui n'ont pas la moindre honte de leur relation avec Israël, de son compromis avec la sécurité d'Israël, l'idéologie sioniste, la primauté de la souffrance juive, l'expansionnisme israélien et même l'insolent caractère de l'exceptionnalisme juif.

Mais, étant omniprésents comme le sont, AIPAC, CFI, l'ADL, Bernie Madoff, le «libérateur» Bernard Henri-Lévy, le défenseur de guerres David Aaronovitch, le prophète du libre marché Milton Friedman, Steven Spielberg, Haim Saban, Lord Levy, de nombreux enthousiastes partisans sionistes et défenseurs de Hasbara (propagande sioniste, N. T.), ne sont pas nécessairement l'âme ou la force motrice derrière le pouvoir juif, mais ils sont symptomatiques. Le pouvoir juif est en réalité beaucoup plus complexe qu'une simple liste de groupes de pression juifs ou des individus qui développent des compétences hautement manipulatrices. Le pouvoir juif est la capacité unique pour que nous cessions de discuter ou même contempler la puissance juive. C'est la capacité de déterminer les limites du discours politique et la critique en particulier.

Contrairement à la croyance populaire, ce n'est pas la «droite sioniste» qui facilite la puissance juive. Ils sont en fait «bon», le pouvoir juif «éclairé» et «progressiste» qui font de la puissance juive le pouvoir le plus efficace et convainquant de la terre. Sont les «progressistes» qui confondent notre capacité à identifier les politiques tribales judéo-centriques esquissés dans le cœur du néo-conservatisme, dans l'impérialisme américain contemporain et dans la politique étrangère. C'est ce qu'on appelle «anti» sioniste qui fait tout son possible pour détourner notre attention du fait qu'Israël se définit comme l'Etat juif et nous aveugle sur le fait que leurs chars sont décorés de symboles juifs. Ce sont des intellectuels juifs de gauche qui s'empressèrent de dénoncer les professeurs ont été laissés qui ont été prompts à dénoncer les professeurs Mersheimer et Walt, a Jeff Blankfort et l'œuvre  de James Petras devant le lobby juif. Et ce n'est pas un secret que, Occupy AIPAC, la campagne contre le lobby  politique le plus dangereux aux États-Unis, est dominée par quelques membres corrects de la tribu élue. Nous devons faire face au fait que nos voix dissidentes sont loin d'être libres. Bien au contraire, nous nous trouvons  devant un cas institutionnel de contrôle de l'opposition.

En 1984 par George Orwell (*), peut-être Emmanuel Goldstein est le personnage central. Le Goldstein dans Orwell est un Juif révolutionnaire, une Leon Trotsky de friction représentant comme le chef d'une mystérieuse organisation anti-parti appelé "La Fraternité" et qui est également l'auteur de la plupart des textes révolutionnaire subversif (Théorie et pratique du collectivisme oligarchique). Goldstein est la «voix dissidente», celui qui réellement dit la vérité. Cependant, lorsque nous approfondissons le texte d'Orwell, on se rend compte que le parti d'O'Brien "Inner Circle" que Goldstein a été en réalité inventée par le Grand Frère  dans une tentative claire de contrôler l'opposition et les limites possibles de la dissidence.

Le récit personnel d'Orwell sur Guerre civile espagnole Hommage à la Catalogne, présageait clairement la création d'Emmanuel Goldstein. Se fut le témoignage d'Orwell sur la guerre d'Espagne, qu'une décennie plus tard se convertit en une compréhension profonde de la dissidence comme une forme d'opposition contrôlée. Ma conjecture est que, a  la fin de 1940, Orwell avait compris la profondeur de l'intolérance et les tendances tyranniques et complices qui sont au cœur de la «grande fraternité» de la politique et de la pratique sur la gauche.
Étonnamment, une tentative d'examiner notre opposition contemporaine contrôlé au sein de la gauche progressiste et révèle que loin d'être un conspirateur. Comme dans le cas du lobby juif, «l'opposition» tente tout juste de travestir ses intérêts tribaux ethnocentriques, son orientation spirituelle et idéologique de son l'affiliation.
C'est vrai, mais les gauches aujourd'hui participent intégralement à la déconstruction sociétale ; à la globalisation esclavagiste ; à la victoire du financier sur l'humain ; à la destruction de nos valeurs [...]. Ces gauches là, se laissent happer par le sionisme pour la sauvegarde d'intérêts idéologiques ou communautaristes, tel que le font les droites les plus extrêmes, pour la sauvegarde de leurs intérêts économiques.

Un bref examen de la liste des organisations fondées par l'Open Society Institute (OSI) de George Soros, dresse un panorama bien sombre. Presque tout le réseau progressiste américain est financé, en partie ou en grande partie, par un sioniste libéral, le milliardaire philanthropique qui soutient très bien des causes importantes qui le sont aussi pour les Juifs. Et, tel que pratiqué par le fervent sioniste Haim Saban, Soros ne fonctionne pas dans la clandestinité. Sa Open Society Institute offre fièrement toutes les informations nécessaires concernant les grandes quantités de shekels (monnaie israélienne, N. T.) qui déborde de bonnes et importantes causes.  Dont l'une d'entre-elles est le financement des conférences utilisant des anciens présidents, comme Bill Clinton, G.W. Bush, Tony Blair, José-Maria Aznar [...] pour services rendus.    

Donc, on ne peut pas accuser Soros ou l'Open Society Institute d'aucune sinistre investigation du discours politique qui étouffe la liberté d'expression, voire de «contrôler l'opposition». Tout ce que Soros fait, c'est soutenir une grande variété de «causes humanitaires»: les droits humains, les droits des femmes, droits des homosexuels, l'égalité, la démocratie, le «printemps arabe», l'hiver arabe, les opprimés, les oppresseurs, la tolérance, l'intolérance, la Palestine, Israël, anti-guerre, pro-guerre (seulement si vraiment nécessaire) et ainsi de suite.
C'est ainsi que les actions présentées comme un bien, l'intervention française au Mali par exemple, obéit à l'impérieuse nécessité de protéger la propagande sioniste qui voudrait que l'islam soit la religion de la terreur. La France en combattant les "islamistes" que les USA financent, contribue à cette propagande avec l'arrière pense que les islamistes poussées vers le Nord déstabiliseront à nouveau l'Algérie et ses réserves gazières.
Comme le Big Brother d'Orwell, qui encadre les limites de la dissidence par le biais du contrôle de l'opposition, Open Society de Soros détermine aussi, consciemment ou inconsciemment, les limites de la pensée critique. Cependant, contrairement à 1984, qui est la partie qui invente sa propre opposition et écrit des textes au sein de notre discours «progressiste», sont nos propres voix de la dissidence, volontairement et sciemment, ce qui compromet leurs principes.
Soros aurait pu lire Orwell, et croit clairement a son message, parce que de temps en temps, soutien des forces d'opposition. Par exemple, finance, le mouvement filosionista du mouvement J. Street, ainsi que des ONG palestiniennes. Et devinez quoi ? Elles ne consacrent jamais trop de temps aux bénéficiaires palestiniens, compromettent ses propres et précieux principes pour s'intégrer parfaitement dans le monde de son bienfaiteur.

La main visible.
«La main invisible» du marché est une métaphore inventée par Adam Smith pour décrire le comportement autorégulateur du marché. Dans la politique contemporaine, la «main visible» est une métaphore semblable qui décrit la tendance de l'autorégulation du bénéficiaire politique des fonds, afin d'intégrer pleinement dans leur agenda politique la vision du monde de son bienfaiteur.

Democracy Now, le plus important dissident américain n'a jamais discuté du lobby juif avec Mearsheimer, Walt, Petras, Blankfort, les quatre experts qui aurait pu informer le peuple américain de la domination juive dans la politique étrangère américaine, qu'exerce ce lobby. Pour les mêmes raisons, Democracy Now n'explore pas l'agenda judéo centrique des néoconservateurs, ni parlerait honnêtement de politique identitaire juive avec votre serviteur. Democracy Now peut accueillir Noam Chomsky ou Norman Finkelstein, inclus il peut même laisser Finkelstein faire un commentaire sarcastique sur un dessin animé sioniste d'Alan Dershowitz, très bon, mais insuffisant.
Est-ce que le fait que Democracy Now soit fortement financé par Soros est-il pertinent ? Je vous laisse juger.

Nous pourrions avoir à faire face au fait que le discours progressiste opère effectivement comme un long bras d'Israël et que certainement agit comme un gardien protecteur du sionisme juif et intérêts tribaux. Si Israël et ses partisans s'affrontassent quelque fois à une opposition réelle, pourrait avoir lieu et largement attendue une autoréflexion. Mais pour le moment Israël où les lobbys pro israéliens ne rencontrent qu'une résistance progressiste insipides, dilué, qui enquête superficiellement et qui, en pratique, maintien l'occupation israélienne, l'oppression et une litanie de violations des droits de l'homme. Au lieu d'une opposition massive a l'Etat juif et a son lobbying agressif, notre «résistance» est réduite à une chaîne d'actions insignifiantes, de dépenses pour des robes, keffieh, des mini-affiches,  participant à des réunions avec la rage occasionnelle d'une  juive névrosé, filmé par un autre bon Juif. Si quelqu'un pense que quelques badges, beaucoup de vidéos montées sur Youtube, célébrant la justice juive mèneront a un mouvement mondial anti-israélien, il est naïf ou stupide.
C'est vrai, mais prendre conscience de la nuisance du sionisme, est une obligation pour qu'a plus ou moins long terme on y puise mettre fin. Et plus cette nuisance sera puissante et généralisée  plus dure sera la chute. Il n'y là aucune prédiction, c'est une loi de la nature.

En fait, un récent sondage Gallup a révélé qu'à l'heure actuelle la sympathie des Américains à Israël a atteint son plus haut niveau historique. 64% des Américains sympathisent avec l'Etat juif, alors que seulement 12% considèrent les droits des Palestiniens. Ce n'est pas une surprise et notre conclusion doit être claire. En ce qui concerne la Palestine, l'idéologie et la pratique «progressiste» ne nous ont conduites précisément nulle part. Au lieu de promouvoir la cause palestinienne, pour situer le «bon» Juifs au centre du discours de solidarité.

À quand remonte la dernière fois qu'un combattant de la liberté palestinienne est apparu sur l'écran de votre téléviseur ? Il ya vingt ans, le Palestinien était destiné à devenir le nouveau Che Guevara. Certes, le combattant de la liberté palestinienne n'avait pas besoin de parler un anglais parfait et n'a pas été diplômé d'une école publique anglaise, mais il était libre, authentique et déterminé. Il ou elle a parlaient  de leurs terres confisquées et de leur volonté pour les récupérer. Mais maintenant, les Palestiniens sont «sauvés», il ou elle n'aura pas à se battre pour leur terres, le «progressiste» s'occupe de tout.
Shlomo Sand parle souvent de progressisme, que l'on assimile souvent au socialisme, or le socialisme n'a jamais œuvré, (je parle des dirigeants) pour la justice ou pour l'application du droit international en Palestine, bien au contraire. Je pense qu'il faudrait que Shlomo Sand parle de gens honnêtes attachés à la justice, la vrai, qui ne tient pas compte de données politiques. C'est peut être-là l'handicap des palestiniens.
Le Socialisme aujourd'hui plus que toute autre idéologie est partie prenante dans la déconstruction de nos sociétés prônée par Derrida où toutes les valeurs sociétales qui nous ont construits foutent le camp.       
Pour le discours progressiste juif, le but derrière le soutien pro-palestinien est clair. Il vise à offrir une impression de pluralisme au sein de la communauté juive. Il est là pour suggérer que tous les juifs ne sont pas des sionistes mauvais. Philip Weiss, fondateur du très populaire blog progressiste pro-palestinien, même assez courageux pour admettre devant moi que ce sont l'intérêt même des juifs qui sont au centre de l'activité pro-palestinienne. Avec milliardaires comme Soros soutenant le discours, la solidarité est désormais une industrie, préoccupée par les profits et le pouvoir plutôt que l'éthique ou les valeurs humaines et le spectacle tragi-comique où les Palestiniens deviennent un enjeu secondaire dans leur propre discours de la solidarité.
Alors, peut-être qu'avant de discuter de la «libération de la Palestine», nous devrions d'abord nous libérer de nous-mêmes.


Le livre plus récent de Gilad Atzmon est: The Wandering Who ? A Study of Jewish Identity Politics. Traduction: L'identité errante, Editorial Orient et Méditerrané 2012,

Source:
rCR

(*) Ce sont des organisations, qui sous la dénomination d'associations représentatives des Juifs, fonctionnent comme un État dans l’État. Et ont la faculté mais surtout les mayens de corrompre nos dirigeants, qui courent à leurs dîner de "charité" faire la révérence. Ces êtres cupides, déloyaux, hypocrites et amoraux que nous élisons. Car c'est une évidence, ces dirigeants, a soutenir de tels criminels, ont perdu toute morale. Ce sont des êtres répugnants moins par leur volonté de soutenir des malfrats que par le manque de caractère que leur cupidité, carriérisme, stupidité, poltronnerie, hypocrisie, déloyauté, duplicité [...], met en évidence.     
Si nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir, pour sauvegarder l'intégrité des Juifs, que le sionisme met en péril par l'instrumentalisation qu'il fait de l'antisémitisme, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour annihiler sa funeste nuisance.
Autrement dit : Défendre les Palestiniens, défendre l'idée d'une paix juste basé sur la droit international, défendre un concept de vie en commun où les sioniste n'y auraient pas de place, n'est pas seulement un acte humanitaire envers les Palestiniens ou les Juifs de bonne volonté, rescapés ou non des camps de la mort, c'est aussi pour sauvegarder l'avenir de nos petits-enfants et nos arrières petits-enfants. C'est une évidence, après la "Terre promise" où les Palestiniens n'y ont pas leur place, viendra le "Peuple élu" où nos descendants serviront de "chair-à-canon" (esclaves) à cette caste supranationale qui ne tient pas compte de l'Ethnie ni de la religion et si le Nouvel Ordre Mondial (MON) du groupe "Bilderberg" en est la "clé de voute" le sionisme en est la "pierre angulaire" qui relie les intérêts du N.O.M.

(*) George Orwell, de son vrai nom Eric Arthur Blair, est un écrivain anglais né le 25 juin 1903 à Motihari (Inde britannique, aujourd'hui en Inde) et mort le 21 janvier 1950 à Londres.
Son œuvre porte la marque de ses engagements, qui trouvent eux-mêmes pour une large part leur source dans l'expérience personnelle de l'auteur : contre l'impérialisme britannique, après son engagement de jeunesse comme représentant des forces de l'ordre colonial en Birmanie ; pour la justice sociale et le socialisme, après avoir observé et partagé les conditions d'existence des classes laborieuses à Londres et à Paris ; contre les totalitarismes nazi et soviétique, après sa participation à la guerre d'Espagne.
Témoin de son époque, Orwell est dans les années 1930 et 1940 chroniqueur, critique littéraire et romancier. De cette production variée, les deux œuvres au succès le plus durable sont deux textes publiés après la Seconde Guerre mondiale : La Ferme des animaux et surtout 1984, roman dans lequel il crée le concept de Big Brother, depuis passé dans le langage courant de la critique des techniques modernes de surveillance. L'adjec

Un exemple de la stupidité de notre monde. Ce dimanche 21 avril 2013, un média diffuse son émission sur le sport automobile et la course de formule 1 qui se court au Bahreïn. Jusque-là rien d'anormal.
Mais là où notre stupidité éclate au grand jour, même qu'il faille admettre que les journalistes sportifs ne soient pas les reporters les plus sensibilisés aux droits de l'homme. Cependant une question est posé aux auditeurs, les appelant à un débat : " Pensez-vous qu'il faille maintenir un Grand-prix automobile dans un pays anti démocratique ? ". Bien qu'habitué aux journalistes de brocante - vu qu'en France les journalistes de légende sont rares - je suis toujours étonné de les entendre formuler des questions en accord avec les droits humains et là c'est le Bahreïn mais ils (les médias) dénoncent les pays qui sont en opposition avec la politique occidentale, mais jamais au grand jamais, il dénonceraient les manquements au droits humains ou les politiques terroristes des pays de la sphère occidentale comme par exemple Israël, qui défie tous ces voisins et qui n'a jamais, pas une seule fois dans sa courte histoire (62 ans), respecté les droit de l'homme, les résolutions de l'ONU, le Droit international ou le peuple qui l'a accueilli.
A ces moments là je me dis :
"Sommes nous aussi stupides que ça, est-il possible qu'il y ait sur terre des êtres à l'état de conscience d'un pissenlit, que leur inintelligence les amène à être des criminels par procuration ?" Car c'est une évidence s'il faut dénoncer le Bahreïn et tous les pays antidémocratiques il faut y inclure le premier d'entre eux Israël, qui n'impose sa dictature à son peuple mais qui détruit la société qui, l'avait accueilli.  Et comme le dit Hajo Mayer - rescapé d'Auschwitz : "Israël est une démocratie pour les Juifs et une dictature pour les autres et en particulier pour les Palestiniens." Faut-il encore avoir l'intelligence suffisante pour l'admettre...


   


              Criminels de guerre