samedi 27 juillet 2013

Palestine, l'arabité y el Islam politique



Arab Renewal.info
16-07-2013

D'abord, expliquons le terme «Islam politique» (1). La formation et l'utilisation de cette expression dans le monde arabe est récente. C'est principalement une traduction importé des langues occidentales où cette expression décrit les mouvements islamiques qui incluent des programmes politiques ou s'intéressent aux questions politiques. L'activité de ce type de mouvement ne se limite pas à la prédication islamique, à l'invitation à la dévotion, à la moralisation de la vie ou le bien-être. Il est effectivement question de  mouvements politiques qui déploient leur l'action dans la sphère politique.

Palestine, l'arabité y el Islam politique
Si cette distinction est artificielle, le terme «Islam politique» perd tout son sens. Il permet de distinguer simplement entre les mouvements islamiques qui ont des programmes politiques ou s'intéressent aux questions politiques et d'autres mouvements islamiques qui évitent de considérer les questions d'ordre général ou politiques. Inversement, si cette expression est utilisée pour désigner des mouvements déterminés spécifiques, nous sommes là, dans une fuite en avant pour ne pas les nommer. Ici, l'objectif est de les récuser.
Conférer à un mouvement un caractère politique, constitue en soi un défaut ou un point faible? Le fait de rejeter la politique au nom de l'islam, n'est-il pas précisément le contraire de l'islam? Ce qui est sur, c'est qu'une posture apolitique n'a rien à voir avec la compréhension et l'histoire de l'islam.
Les marxistes qui usent de cette expression oublient que l'adjectif «politique» peut être appliqué à toutes les actions, même les plus banales comme actionner un interrupteur  dans une maison. En effet, cette action peut être considérée comme politique, car en fin de compte il faut payer la facture à une entreprise d'électricité, qui joue également un rôle politique. Et comme cela des milliers d'exemples pourraient être cités.
Il nous semble important de mettre les points sur les i en ce qui concerne le mouvement islamique. Notre objectif est de critiquer les politiques, sans parler d'un «Islam politique» qui regrouperait les programmes et les mouvements qui ont des positions politiques très différentes.
Dans cet article, nous nous concentrons sur deux points principaux: d'abord l'histoire des relations entre les mouvements islamistes et la question palestinienne et d'autre part que de la question palestinienne et les révolutions arabes et ses conséquences.

1.- Les mouvements islamiques et la question palestinienne
Depuis que la question palestinienne a été soulevée, tous les oulémas au niveau palestinien, arabes et islamiques, l'ont défendu. Ils se sont opposés au projet colonial et sioniste qui cherche à coloniser la Palestine favorisant l'immigration juive et la formation d'un Etat national pour les Juifs. De nombreuses conférences ont été organisées sur ces thèmes tant en Palestine que dans d'autres pays.
Les mouvements nationalistes et panarabes, ainsi que le mouvement communiste, a défendu les mêmes positions sur la question palestinienne, au moins jusqu'en 1947.
Lorsque les mouvements islamistes, et a sa tête le mouvement des Frères musulmans créé en 1928- ont commencé à se former, son opposition au projet sioniste a été catégorique, comme son soutien à la résistance du peuple palestinien et le soulèvement du monde arabe.
Il y avait un consensus contre la décision - contenue dans la résolution 181 de l'ONU (2) - sur la division de la Palestine. Le même consensus existait en 1948 quand fut convoqué le jihad contre la création d'un Etat sioniste. En raison de son engagement les Frères musulmans ont joué un rôle particulièrement important dans la guerre de 1948.
Tant les nationalistes en général que les courants panarabes s'opposèrent à la dite division et se sont engagés  contre l'application de cette résolution. Le parti Baat a également rejeté la résolution 181 et a participé à la guerre de 1948.
Pendant cette période, qui débuta avec le vote de la résolution du plan de "partition" en 1947 et a duré jusqu'à la guerre de 1948, il n'y a pas eu d'exception entre les partis arabes, sauf celle des partis communistes. Ces derniers appuyèrent la position de l'Union soviétique, qui vota en faveur de la résolution 181 (3). Certains partis communistes en sont arrivés à condamner la participation des armées arabes dans la guerre et la lutte contre la création de l'Etat sioniste.
La période comprise entre 1949 et 1967 a maintenu la continuité de l'orientation islamique, panarabe et le rejet nationaliste de la Résolution 181 sur la «partition» de la Palestine et le rejet de l'entité sioniste. Il y avait un consensus national sur la nécessaire libération de la Palestine en 1948, sur le droit au retour et le rejet de la sédentarisation des réfugiés palestiniens.

-La première transgression de ce consensus national qui s'est produit dans cette période fut la revendication concernant l'application des résolutions internationales des Nations Unies sur la question Palestinienne. Spécialement en ce qui concerne la «partition» de 1947 et les résolutions portant sur le droit au retour des réfugiés palestiniens (4). Cette position a été défendue par l'Egypte et la Syrie pour le raccourci des décisions de la Conférence de Bandung et autres événements internationaux. Tout au moins ces deux pays rejetaient la paix ou les négociations puisqu'ils s'opposent à la reconnaissance de l'Etat sioniste. Et préconisent la création d'une armée de libération.
Les mouvements populaires, les islamiques comme les panarabe et nationalistes,  persistaient dans le rejet de la résolution 181 sur la «partition» de la Palestine. Rejetaient également la revendication de l'application des résolutions de l'ONU insistant sur la nécessité pour les armées arabes de se préparer à la libération de la Palestine.

-La seconde transgression du consensus national a eu lieu en 1968 avec la reconnaissance de la résolution 242 (5), après la défaite de la «Guerre des Six Jours" en 1967. Pour le moins cette reconnaissance a été compensée par le soutien aux trois «non» exprimés au Sommet de Khartoum en Août-Septembre 1967: non à la paix, non aux négociations, et non à la reconnaissance de l'Etat sioniste. Outre ce triple rejet, il y avait aussi la résistance palestinienne qui a partir de 1968 a joué un rôle clé dans le conflit. Existaient également un soutien Arabe officiel, en plus de populaire, le soutien populaire islamique et l'appuy global, en particulier de  l'opinion publique internationale.

-La troisième et la plus dangereuse transgression du consensus national a été réalisé par Anouar el-Sadate à l'occasion de sa visite à l'Etat sioniste. Cette visite a marqué le début des négociations directes sous les auspices des Etats-Unis entre les sionistes et certains dirigeants arabes. Ces négociations ont abouti au traité israélo-égyptien de 1978 à 1979, suite aux accords de Camp David. L'initiative d'Anouar el-Sadate représentait un rejet des «trois non» de Khartoum, puisqu'il négocia et signa la paix et reconnut l'Etat sioniste. Avec le rejet d'Anouar el-Sadate le plan national de résistance fut perturbé.

-La quatrième transgression du consensus national a été l'œuvre de l'OLP, qui a signé les Accords d'Oslo en Septembre 1993, après la Conférence de Madrid et les négociations bilatérales ont eu lieu entre 1991 et 1993.

-La cinquième transgression d consensus national a eu lieu par la signature de l'accord "Wadi Araba" (6) par la Jordanie en 1994. Ajoutons la normalisation des relations entre certains États arabes (7) et l'Etat sioniste. Cette normalisation s'est produit a  l'ouverture d'offices de communication de l'Etat sioniste dans ces pays.

Toutes ces transgressions du consensus national ont ébranlé les rangs des forces nationalistes, patriotiques et de gauche. Et aussi ont ébranlé l'unité des forces palestiniennes. Parmi les partisans quelques-uns ont accepté les transgressions par l'obligation maintenant néanmoins l'objectif de résistance et d'opposition à la colonisation. D'autres partisans de telles transgressions l'ont fait par stupidité pour protéger la susmentionné «paix» avec les sionistes.

Les forces islamiques se sont maintenues malgré toutes les transgressions du consensus national. Elles se manifestèrent en faveur de la résistance et ont été renforcées par la victoire de la révolution islamique en Iran, dont un de ses objectifs stratégiques portait sur la question palestinienne et l'élimination de l'Etat sioniste. 

Cette dernière phrase fut détournée et alimenta l'instrumentalisation séculaire, et sans  cesse renouvelée, de l'antisémitisme, par les dirigeants sionistes. La phrase, mal traduite par la propagande sioniste, fut: " Ahmadinejad veut détruire Israël et jeter les Juifs à la mer", bien entendu il n'y a pas eu un seul média, qui n'ait fait un travail sérieux et une fois de plus, les mensonges sionistes, les média de brocante et l'intelligentsia pro israélienne ont plongé les populations occidentales dans l'ignorance, par la manipulation exercée, des tenants et des aboutissants de ce conflit. Il faut reconnaitre que la diabolisation de l'Islam par cette intelligentsia pro israélienne en Occident est persistante et contribue à l'acceptation des crimes que commet Israël.
L'objectif de la révolution islamique (c'est à dire: l'objectif de résistance à la colonisation de la Palestine) fut un objectif somme toute légitime. Cet objectif à été instrumentalisé et l'amalgame avec le terrorisme islamiste qui "arrange" bien Israël et l'Occident pour masquer son propre terrorisme sous couver de représailles ou la soi-disant lutte contre ce dernier et sert surtout à donner un argument pour fomenter des guerres, dont l'Occident a besoin pour sa survie.
Le Djihad, qu'on le veuille ou non, prend son comburant dans le conflit israélo/palestinien. Et il faut le reconnaitre le conflit israélo/palestinien est un sous-produit du colonialisme occidental. C'est l'injustice que ce conflit représente qui "ameublit le terreau où naissent les djihadistes".  
Mais, la véritable question est de savoir s'il y aurait eu la résistance que nous appelons islamique, si le sionisme n'avait pas fait des palestiniens des martyrs ? Résistance que la propagande occidentale qualifie de terroriste, lui refusant sa légitimité.
Que les Juifs européens veuillent aller vivre en paix dans ce qui est pour eux la Terre Promise y compris si la terre promise par Dieu est un mythe, qui pourrait les blâmer après les camps de la mort. Mais pour l'amour de Dieu, pas comme cela, pas en spoliant, assassinant, martyrisant le peuple qui vous a accueilli et qui a, depuis toujours habité cette contrée du monde.
L'idéologie sioniste est l'autre face de l'idéologie nazie. Qui blâmerait celui qui voudrait abattre le nazisme ? C'est la principale raison de la diabolisation de l'Iran par Israël et les USA, ce sont ajouté a ces va-t-en-guerre les valets européens par l'influence des sionistes -juifs ou non- qui au sein de nos gouvernements servaient d'avantage les intérêts israéliens  que ceux de la nation qui les a élu. Si Israël est devenu une puissance nucléaire c'est grâce aux européens, si Israël est un Etats impuni malgré ses manquements au droit international c'est grâce aux USA, mais dans un cas comme dans l'autre c'est l'influence du lobby juif pro-israélien qui mène la "danse"  

Après l'agression de l'Etat sioniste contre le Liban en 1982 a été développé une certaine résistance islamique dirigée par le Hezbollah et les mouvements de résistance islamique en Palestine avec a sa tête le Hamas et le Jihad islamique qui aboutit à l'Intifada fin de 1987.
La République islamique d'Iran, la résistance islamique au Liban et en Palestine ont été soulevées afin de libérer la Palestine, en optant pour la stratégie de la résistance armée et en rejetant catégoriquement la stratégie du compromis, les négociations et la normalisation.
Il faut le reconnaitre avec la "démission" (corruption par Israël et les USA de l'Autorité de Palestine) des dirigeants du Fatah, qui ne défendaient plus les intérêts du peuple palestinien, il était logique que le Hamas sorte vainqueur des élections, qui ne souffrirent d'aucune irrégularité. Cependant le très "démocratique" Occident et Israël, bien entendu, qualifièrent Hamas d'organisation terroriste sans qu'il n'ait commis d'acte violent qui n'ait été en rapport avec la résistance contre l'occupant. Ce qui eut comme conséquence l'abrogation des subsides européens à la Palestine. Le gouvernement issu des élections fut rejeté par les démocrates d'opérette occidentaux et le battu de l'élection, Mahmoud Abbas, (plus consensuel) fut reconduit dans la collaboration avec les corrupteurs. Et si Abbas s'est racheté un peu en introduisant la demande de reconnaissance de la Palestine par l'ONU, il n'aurait jamais du pactiser avec des gens qui ne le méritaient pas.        
Telle était la position de tous les mouvements islamiques, sans exception, tant au niveau Arabe, qu'Islamique et mondial. Les Frères musulmans étaient à l'avant-garde de ces mouvements. La position des mouvements islamiques peuvent être résumées comme suit: libération totale de la Palestine, le refus de reconnaître l'Etat sioniste, et même sa suppression, basée sur la stratégie de la résistance armée.
Jusqu'à présent, aucun mouvement islamique n'a déclaré l'abandon de cette stratégie. Donc, il n'y a pas eu de contestation qui pèse sur les soupçons exprimés par certains suite aux déclarations de Mohamed Morsi, formulés au nom du Parti de la liberté et de la justice, la branche politique du mouvement des Frères musulmans égyptiens. Les propositions de Mursi furent énoncées lorsqu'il était candidat à la présidence de la République Arabe d'Égypte. Mais après son élection, il a déclaré qu'il respecterait les accords internationaux, entre autres ceux de Camp David et de maintenir l'échange d'ambassadeurs avec l'Etat sioniste.
Face aux critiques, les Frères musulmans égyptiens a souligné la nécessité de faire la différence entre leurs positions sur la question palestinienne et les obligations du président égyptien et son gouvernement dans la mise en œuvre des accords internationaux.
Je crois, que le plus grand problème que rencontre la Palestine est la capacité du sionisme, par l'intermédiaire des USA qu'il phagocyte, à corrompre les dirigeants palestiniens, mais aussi arabes. En effet, si l'Egypte veut percevoir les subsides US, il doit se soumettre aux "recommandations" Américaines, elles mêmes dictes par Israël.

2 - Les révolutions de 2011-2012, et la question palestinienne
Les événements survenus en Tunisie, puis en Egypte ont permis de renverser deux hommes qui étaient à la tête de leurs régimes et de leur environnement immédiat. Ces événements ont tracé le chemin a de nouveaux régimes et ont permis de briser se que nous qualifions comme «l'axe de la modération arabe» dirigé par Hosni Moubarak et l'Arabie saoudite. Les politiques de la Ligue arabe étaient entièrement soumis à cet axe à travers son secrétaire général Amr Moussa. Ces changements accentuent la secousse dans les rapports de force contre les Etats-Unis et l'Etat sioniste.
D'un point de vue objectif, en tenant compte de l'équilibre actuel du pouvoir et faisant abstraction des slogans scandés pendant les révolutions ou des politiques mises en œuvre par les gouvernements de transition, seul le renversement de Hosni Moubarak et l'effondrement de «l'axe modération arabe » ont produit un changement d'orientation vers les Palestiniens et contre les Etats-Unis et l'Etat sioniste.
La situation arabe oblige de mettre un accent particulier sur les questions nationales et l'introduction de changements au sein des pays. Cela a provoqué une accalmie dans les conflits avec l'extérieur. Toutes ces orientations s'inscrivent  dans la continuité des slogans révolutionnaires en particulier liées aux affaires internes. Seul les slogans populaires et que par intermittence manifestent la volonté de libérer la Palestine.

Cette évolution a produit une scission dans les rangs des forces et des courants qui s'étaient rassemblés territorialement et avaient participé ensemble à la chute des régimes et a la victoire de la révolution.
La guerre de Gaza Novembre 2012, les expressions politiques, militaires et de résistance dirigé par le Hamas et le Jihad islamique et le fait que ces mouvements aient réussi à imposer les conditions de la résistance après l'accord de cessez-le feu, confirment que l'équilibre des forces n'est plus à l'avantage des Etats-Unis ni pour l'Etat sioniste. Il ya eu des changements dans sens du renforcement de la cause et la résistance palestinienne. Ce renforcement résultera plus évident si explose une troisième Intifada destiné à chasser l'occupation de la Cisjordanie, à démanteler les colonies et libérer Jérusalem.
Dans l'état actuel du fanatisme des dirigeants sionistes, l'apathie des instances internationales, la collaboration, (au sens de la collaboration avec les nazis pendant la Seconde guerre mondiale) le démantèlement des colonies ou la libération de Jérusalem ne sera pas chose facile. Beaucoup d'intellectuels israéliens se rendent bien compte que la politique mené par les pouvoirs sionistes va à la ruine, mais il faudra, de mon point de vue, encore beaucoup de temps... C'est aux palestiniens de dire qui peut rester et qui doit partir. Et non aux escrocs que nous avons élus, c'est une évidence.        

Notas:
(1) Note du traducteur français: Cette analyse a été écrite avant le coup d'Etat des généraux égyptiens. Maintient sa validité et permet de mieux comprendre le coup d'Etat. Au contraire, Shafiq conclusion optimiste de Mounir Shafiq semble s'être obscurcie avec les derniers développements.

(2) Note de traduction: Le 29 Novembre 1947 fut approuvé par la résolution 181 de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, du "plan de partage» de la Palestine, par 33 voix en faveur, 13 contre et 10 abstentions. Évidemment,  personne consulta les  palestinien sur la mise en œuvre de ce projet de colonisation. (*1) Le plan prévoyait la partition de la Palestine en trois entités, avec la création d'un Etat juif et un Etat arabe. Tandis que la ville de Jérusalem et ses environs immédiats serait sous contrôle international. Ce plan a été rejeté par les Palestiniens parce qu'il organisait son spoliation au nom d'une légalité internationale, entaché du chantage des USA sur les pays du Tiers monde, poussées au crime par le lobby juif américain. (*2)
(*1) Contrairement aux exigences de la Conférence de San Remo et aux recommandations du Gouvernement de sa Majesté inscrites dans la Déclaration Balfour.
(*2) A qui donc appartient la Palestine (1 ; 2 ; 2 ; 4 post)   

 (3) Dans un article paru dans le magazine français Science politique, Renata Fritsch a écrit: «Après avoir dénoncé, en 1946 et au début de 1947, le sionisme comme étant un complot de l'impérialisme britannique contre les peuples arabes, l'URSS se détourna quand le gouvernement britannique a annoncé la démission de son mandat sur la Palestine. Puis il se rangea auprès des Juifs contre les Arabes, a soutenu la partition de la Palestine et a été le premier pays à reconnaître de jure le nouvel Etat d'Israël. Pendant le conflit armé en mai et Juin de 1948 qui opposait les Arabes avec Israël, l'URSS les a soutenus avec des armes à travers la Tchécoslovaquie". Cf. Renata Fritsch, "La Politique de l'Union soviétique», Revue française de science politique, 1969 pages 402-413,
 
 
(4) Il convient de noter que la demande pour la mise en œuvre des résolutions de l'ONU et le «droit international» qui sont parfois perçues comme le summum de la "radicalité" des mouvements subversifs de "solidarité" avec la Palestine en Occident sont considérés comme la première étape vers la capitulation de la colonisation sioniste pour un Palestinien comme Mounir Shafiq. Cette appréciation différente montre que la lutte pour la décolonisation de la Palestine exige aussi  la décolonisation du mouvement le de «soutien» à la Palestine.

 (5) La résolution 242 a été adoptée le 22 Novembre 1967 et a expressément demandé le retrait des troupes sionistes des «territoires occupés» et l'établissement d'une "paix" stable qui "garantisse la sécurité de tous», tant des occupants que des occupés. Cette résolution limitait en plus l'occupation sioniste des territoires conquis en Juin 1967, a la reconnaître les États arabes entraient de plein dans un processus de normalisation de la colonisation sioniste de la Palestine et de la nation arabe.

 (6) Aussi appelé traité paix israélo-jordanien. Ainsi ont été normalisées les relations entre les deux pays et résolvaient les revendications territoriales des deux pays.

 (7) Parmi les Etats arabes sont cités le Maroc, la Tunisie et même le Sultanat d'Oman.


mardi 23 juillet 2013

Le racisme israélien banalisé



Les Bébés palestiniens et la banalité du racisme israélien

palestinechronicle.com
14-07-2013

En Juin 2013 le discours de Bill Clinton en l'honneur du criminel de guerre Shimon Peres a montré comment le fanatisme anti-palestinien et anti-arabe israélien est devenu acceptable dans le discours occidental dominant.
Comme un écho raciste de Golda Meir, qui quelque fois admettait qu'elle avait du mal à dormir à cause du nombre d'enfants palestiniens qui se concevaient, Clinton a déclaré: "Peu importe combien de colons plantent là-bas [en Cisjordanie], les Palestiniens ont plus de bébés que les Israéliens dans leur ensemble... Tu as (Shimon Peres) une question existentielle à résoudre ".
Ces dirigeants sont des voyous, en plus des crimes qu'ils avalisent ils ont un discours qu'Hitler aurait pu tenir.
"Solution à deux États» Clinton, qui aurait reçu 500.000$ (*) pour exprimer publiquement sa haine des bébés palestiniens, exprima son fatisme, dans le cadre d'un discours sur la «paix» et la phrase en faillite "d'une solution à deux Etats" Clinton a dit: «Si vous n'avez pas une vision de ce que vous voulez atteindre, les mauvaises choses vont se produire tôt ou tard.... L'on a une meilleure opportunité si on est motivé par une vision de paix et de réconciliation." Dans un langage simple, si Israël ne rend pas un pâle 22 pour cent des 100 pour cent des terres palestiniennes volées, bientôt (horreur des horreurs) vous serez envahis par les enfants palestiniens.
(*) Tous les dirigeants occidentaux (Nord-Américains & Européens) reçoivent des sommes pour services rendus. Ce qui a changé s'est qu'à cette époque l'argent circulait de la main à la main et qu'aujourd'hui tous nos anciennes "têtes à claques" font des conférences, où ils déclarent des niaiseries, payés à prix d'or, pour services rendus bien entendu... Nous pensons élire des gens pour gérer notre quotidien et nous élisons des escrocs qui se vendent aux plus offrant.    
Les commentaires racistes de Clinton, révélés dans le monde par les moyens traditionnels dépouillés de l'ironie, était également une extension de sa propre peur et la haine de l'actuel président américain, Barack Obama, aux enfants palestiniens, et clairement exprimée en mai 2011 à la grande joie et les applaudissements de son auditoire à la commission de la Commission des affaires publiques américano-israéliennes (AIPAC) à Washington:
  • "Ce sont les faits que nous devons tous affronter. Tout d'abord, le nombre de Palestiniens vivant à l'ouest du Jourdain, se développe rapidement et fondamentalement, la restructuration des réalités démographiques tant en Israël que dans les territoires palestiniens. Cela rendra plus difficile, sans un accord de paix de maintenir Israël dans ses deux conditions, en tant qu'Etat juif et Etat démocratique.
  • Pour les Palestiniens, bien sûr, ni les déclarations moralement répugnantes de Clinton ou d'Obama ont été une surprise, puisqu'ils ont toujours été habitués au racisme israélien, a la violence et la brutalité qui l'accompagne. Termes racistes comme «bombe démographique» et «menace démographique» sont si communs dans les médias israéliens et le discours qui tout juste enregistrent quelque protestation dans le nommé «état juif et démocratique».
  • Nous ne parlons pas de fans de football israéliens hurlant des obscénités comme "Mort aux Arabes" lors de manifestations sportives (un phénomène courant de nos jours), mais bien de l'incitation raciste des hauts fonctionnaires élus. Ces dirigeants, tant Peres et Benjamin Netanyahu, par exemple, ont utilisé l'expression «menace démographique» dans des déclarations publiques concernant les citoyens palestiniens résidents de l'Etat et de nationalité israélienne. En 2003, en tant que ministre des Finances, M. Netanyahu a déclaré: "S'il ya un problème démographique, et il y en a un, c'est avec les Arabes israéliens qui resteront citoyens israéliens» («Netanyahu: les Arabes israéliens sont la menace démographique réelle», Haaretz, 18 décembre 2003).
  • De même, en 1977, Peres réfléchir publiquement sur le «problème» de l'accroissance de la population palestinienne de Jérusalem: «Je ne veux pas me réveiller un matin et découvrir que Jérusalem est soumise au destin démographique de [la] Galilée" ("Israël et la menace géographique-démographique à la "Royal United Services Institute, note d'information, Janvier 2011). Ehud Olmert, a également, dans un discours à la Knesset en 2007, a parlé d'un ton inquiétant d'une éventuelle "bataille démographique noyée dans le sang et les larmes."
  • En 2009, le ministre du logement israélien, Ariel Atias a incité la haine contre les citoyens palestiniens de l'Etat justifiant l'apartheid dans un discours devant l'Association des avocats israéliens. «Je vois [sur la question] un devoir national pour prévenir la propagation d'une population qui, pour le moins, n'aime pas l'Etat d'Israël", a déclaré Atias. Parlant en particulier contre les Palestiniens en Galilée, il a ajouté: "Si nous continuons comme avant, nous allons perdre la Galilée. Populations qui ne doivent pas se mélanger sont en expansion. Je ne crois pas que se soit approprié [pour les Arabes et les Juifs en Israël] de ​​vivre ensemble" (le ministre du Logement: "l'expansion de la population arabe doit être arrêté", Haaretz, Juillet 2009).
  • Michael Oren, l'ambassadeur israélien actuel (et propagandiste en chef) aux Etats-Unis, aurait écrit un long et profond article article raciste publiée dans la revue Commentary, en 2009, intitulé "Sept menaces existentielles», incluant le sous-titre "la menace démographique arabe". Je pensé, avec sa voix grave et apocalyptique, que «la population palestinienne des deux côtés de la ligne d'armistice de 1949 se développe plus rapidement que dans le secteur juif et le dépassera en moins d'une décennie."

Cette tendance ne doit pas continuer, précise Oren, parce que "Israël, l'état juif, est base sur une majorité juive et stable de au moins 70% de la population. Un plus petit pourcentage obligerait Israël à décider entre un Etat juif et un Etat démocratique. Dans le cas que la démocratie soie élue, alors Israël entant qu'Etat cessera d'exister".
Il y a aussi, des universitaires et intellectuels israéliens se sont unis à la chorale de l'incitation raciste et, en simultané, à la justification des crimes de guerre contre les palestiniens. Ainsi Benny Morris, par exemple, après d'avoir documenté la destruction de la Palestine, le nettoyage ethnique massif, le vol des terres, les massacres et violations d'innocents, justifierait plus tard tous les crimes de l'Etat colonial et du colonisateur sioniste depuis 1948 à ce jour.
"Il y a des circonstances dans l'histoire qui justifient le Nettoyage Ethnique" déclara Benny Morris dans une interview d'Ari Shavit en 2004.
"Cela est à ce que le sionisme à été confronté [en 1948]. Un Etat juif n'aurait pu exister sans le déracinement (expulsion par la violence) de 700.000 palestiniens. Il était donc nécessaire de supprimer ces populations. Il n'y avait pas d'autre solution que l'expulsion de cette population. Il était nécessaire de nettoyer les zones frontalières depuis lesquelles provenaient des tirs contre nos convoies et les colonies. Après, dans un saut en avant de six décennies, fit référence aux citoyens palestiniens de l'Etat, qui ne furent nettoyés ethniquement, en termes typiquement racistes: "Les arabes israéliens sont une bombe à retardement. Leur origine palestinienne les à transformés en émissaires de l'ennemi au sein de notre société. Il est question d'un potentiel équivalent à une cinquième colonne. En termes de démographiques et conditions de sécurité sont responsables de l'affaiblissement de l'Etat" (Interview de Benny Morris, Counterpunch.org, de janvier 2004). 
Le qualificatif d'Arabes, donné aux palestiniens restés dans ce qu'est Israël aujourd'hui, est un terme raciste qui poursuit deux objectifs: Détacher l'origine palestinienne de ces citoyens vivant en Israël et annihiler toute revendication ultérieure, après la spoliation de leurs biens.
Quand à Benny Morris, qui se dit intellectuel et universitaire, et fait comme l'à fait le nazisme, il veut justifier l'injustifiable par des arguments apocryphes, que seul justifie une politique criminelle.     
De cette façon, Morris pose les bases d'un futur Nettoyage Ethnique des palestiniens, inclus l'opération actuelle dans le Naqab ("Néguev"), où des dizaines de milliers de Bédouins palestiniens citoyens d'Israël sont l'objet d'expulsion par la force de leurs terres ancestrales.  
En outre, ces termes, une fois utilisés exclusivement contre les Palestiniens, sont maintenant utilisés par les fonctionnaires et les citoyens israéliens de manière arrogante et effronté pour exhorter la haine contre les demandeurs d'asile africains et contre les Juifs africains qui sont nominalement citoyens de l'Etat. Tel que l'à rapporté le journal Haaretz en 2010, par exemple, la déclaration de M. Netanyahu: "le flot de travailleurs illégaux s'infiltrant depuis l'Afrique [était] une menace concrète pour le caractère juif et démocratique du pays". Sans perdre le rythme, il a associé les demandeurs d'asile avec le trafic de drogue, le terrorisme et décadence générale, pour justifier la construction d'un autre mur d'apartheid pour maintenir à l'écart les indésirables [sous-entendu, les palestiniens] («Netanyahu: les immigrés clandestins africains -une menace pour le caractère juif d'Israël », Haaretz, Juillet 2010). Voir aussi l'excellent travail de David Sheen qui a méticuleusement documenté les récentes marches a caractère raciste  d'étonnants fanatiques anti-africains à Tel Aviv, organisé et dirigé par des fonctionnaires israéliens élus et des dirigeants communautaires dans des dizaines de rapports officiels, interviews et témoignages vidéo (www. davidsheen.com / racisme /).

Il est impossible d'imaginer Clinton, Obama, ou un autre personnage politique important, parlant d'un quelconque groupe national, ethnique ou religieux en des termes aussi  racistes sans s'excuser. A-t-on fait des observations similaires concernant, par exemple, les indigènes noirs pendant l'apartheid en Afrique du Sud? Ou contre les peuples indigènes d'Amérique du Nord à l'époque actuelle? Un ministre du Logement d'Australie ou du Canada parler quelquefois d'un groupe minoritaire au sein de leur pays avec la même haine et l'arrogance que l'a fait Ariel Atias? (ministre du logement israélien) S'ils l'avaient fait, la réponse des experts occidentaux et intellectuels libéraux aurait été rapide et indignée, avec raison.
La question est ici, aussi, intéressante de la poser. Pourquoi lorsqu'un officiel israélien "crache" de telles horreurs, les médias internationaux ne relaient-ils pas l'information? Pourquoi cache-t-on ainsi les crimes que commettent les juifs en Palestine. Car il faut être lucide, nous savons que nombreux juifs sont respectables et à qui nous devons beaucoup, pour notre silence, pour notre couardise, mais la majorité d'entre eux par communautarisme, pour des raisons ethniques ou religieuses soutiennent aujourd'hui des criminels qui les mèneront à de nouveaux pogroms... Pour le moment les attenants contre des juifs sont qualifiés d'attenants terroristes antisémites, mais le seront-ils encore  lorsque le monde connaitra les tenants et les aboutissants des crimes que d'autres juifs commentent au Proche-Orient?   
Le nettoyage ethnique, le vol des terres, la destruction de centaines de villes anciennes et villages, les massacres, l'occupation militaire et l'apartheid de plus de six décennies et demie en Palestine sont profondément unis au racisme sioniste israélien. Dans les faits, l'intolérance israélienne a souvent été, et continue de l'être, utilisée pour sanctionner et sanctifier les crimes israéliens contre l'humanité, de sorte que les attitudes et les actions se mutualisent. Le fait que les progressistes présumés aient fait siennes les attitudes israéliennes envers les Palestiniens dans leurs déclarations publiques (avec peu ou pas de controverse), et, par conséquent, excusent aussi les crimes israéliens, montre les profondeurs méprisables qui a plongé le discours dominant des médias.

Roger Sheety est un écrivain et investigateur indépendant. Il a contribué avec cet article dans Palestine Chronicle.