Santiago González Vallejo
04-11-2013
Lors d'une réunion à laquelle étaient présents différents
représentants des Conseils économiques et sociaux des pays méditerranéens, le
représentant israélien, homme d'affaires, ancien porte-parole des employeurs
israéliens, s'est félicité et a salué toutes les personnes présentes, le
porte-parole des entrepreneurs individuels et un autre qui était le porte-parole
des handicapés, tous Israéliens "pieds noirs", rien pour les
minorités, a l'occasion de la réunion d'Octobre 2013, personne n'a mis le
conflit israélo/palestiniens à l'ordre du jour et tout le monde a trouvé plus
urgent de donner la priorité aux problèmes du chômage, les jeunes, le statut des
femmes, le développement de soi-disant «printemps arabe», etc. Il a ajouté que
les deux sociétés, israélienne et palestinienne voulaient la paix et qu'il
espérait que les politiques arrivassent à un accord final.
C'est cela la «normalisation» concéder comme
"normal" l'occupation israélienne sur les palestiniens et ses
dérivés, l'économie palestinienne sous occupation, le drame des refugiés
palestiniens, les lois racistes israéliennes sur la citoyenneté, etc., ce que
cherchent les sionistes est, de facto, que l'injustice
sioniste ne soit pas combattue.
Dans certains cas, aidées par les médias, [y compris en
France] professionnels
de la banalisation de l'occupation, il y a ceux qui abrutis par ce «conflit» (ne
l'appellent pas occupation), ou estiment qu'il n'y a pas
d'issue. C'est-a-dire, qu'ils admettent l'injustice, et entendent que la loi
impose sa force et ne veulent pas se rebeller, par intérêt, ou par de
commodité. D'autres sont les indifférents ou les «neutre» qui peuvent vivre
sans rien faire ou pire encore, alimenter la puissance de l'hydre et le pouvoir de
la force.
Il
faut admettre qu'il n'y a pas qu'en Israël où l'injustice est admise. Dans nos États les élus -juifs ou non- favorables à Israël non seulement admettent l'injustice que représente la
colonisation et le non respect du Droit International, mais encore la
financent, l'absolvent, l'encouragent, par intérêt ou pour protéger leur carrière.
Ce sont des apostats de la condition humaine, des gens qui n'auraient jamais du
naitre...
Contribuent également à cette stratégie israélienne, le
Quartet ( Union européenne, États-Unis, la Russie et incompréhensiblement les
Nations Unies), garants des «négociations» qui se révèlent être des farces, qui
voudraient prétendre a la paix, mais laissent les occupants exercer l'occupation par la force ou la renforcer. D'avantage de kilomètres en territoire reconnu
palestinien du Mur de l'Apartheid, plus de colonies , plus la dépendance économique,
la continuité du blocus de Gaza ou les lois coloniales racistes qui touchent, entre
autres, la répression et l'emprisonnement de milliers de Palestiniens a qui
l'on peut ne pourrait rien reprocher dans une démocratie.
Le soutien du Quatuor et de l'ensemble de la pusillanime communauté
internationale a ces négations sans fin des Droits humains et sans contrôle des résultats ainsi
que le soutien tacite à l'affermissement de l'occupation, déjà commentée, sert d'anesthésie
aux mesures irréversibles de la consolidation des bantoustans en Cisjordanie -
îles déconnectées et contrôles par l'occupation - ainsi que l'appropriation, de
fait, de la zone "C", décrite il y a
plus de 20 ans comme provisoires dans les accords d'Oslo entre l'OLP et
le gouvernement israélien.
Mais comme
toujours avec un juif sioniste, il prend des engagements qu'il renie dès que
son objectif est atteint. Pour un homme honnête donner sa parole c'est
s'engager à la respecter. Pour un juif, à fortiori s'il est sioniste, donner sa
parole est un moyen de parvenir à ses fins, une fois son but atteint, l'engagement
ne le regarde plus, il pense même et s'en vante auprès de ses coreligionnaires,
de vous avoir possédé, que vous n'aviez qu'à être plus malin que lui. Or si
l'intelligence permet de faire accepter un concept, la ruse berne celui qui
accepte.
Quand ils "négocient", les autorités,
européennes et internationales déclarent, qu'il ne faut pas faire pression sur
Israël pousser ( par Israël, s'en tend, les Palestiniens et leur dirigeants reconnus
puisqu'ils sont sous la pression de leur dépendance à l'aide internationale )
avec des mesures définies par les traités internationaux ou réclamer des indemnisations
pour les dommages résultant de l'occupation et de la dépendance économique des
Palestiniens, nous devons être des interlocuteurs et accompagner les parties.
Seulement ainsi nous pouvons expliquer le respect minimal de la légalité internationale
de la part l'Union Européenne (UE), le fait de délimiter les accords UE-Israël
au territoire reconnu comme étant Israël et non ses colonies, a été critiqué par
les israéliens et d'autres acteurs, comme certains politiciens américains, en
appelant cette décision comme étant antisémite ou perturbant les négociations,
sur les territoires contestés, (dans la terminologie inventée par les
sionistes), dans sa façon la plus light.
Pour finir, cette normalisation de l'occupation, dans les
consciences de l'opinion publique, d'après-moi, n'a pas été suffisamment
combattue par les dirigeants palestiniens reconnus, du a ses atermoiements, ses discours erronés
ou ses silences.
Un
petit bémol, cependant, quelle possibilité de manœuvre avait Abbas? Le très
"démocratique" Occident refusant le verdict du peuple de Palestine où
le Hamas est sorti démocratiquement des urnes et en choisissant, plus
exactement, en imposant Mahmoud Abbas, il est vrai plus consensuel, plus
politiquement correct, mais aussi prisonnier des subsides occidentaux [c'est ce
que l'on appelle communément: un fantoche] et isolé au plant international,
n'avait pas, avouons-le, aucune possibilité d'empêcher, les êtres sournois que
sont les dirigeants sionistes, de manipuler les dirigeants et peuple
américain, garants du résultat, par la mainmise du lobby pro israélien sur les
instances d'Etat.
Quant
à l'Europe, à 65 ans, j'ai rarement constaté
des dirigeants plus déloyaux qu'en ce moment. Nous élisons des êtres,
certainement instruits, mais, sans morale civique ou/et humaine. Ce sont des êtres rudéraux, menteurs, voleurs,
cupides et manipulateurs. La politique ainsi exercée, est un cloaque.
Maintenant, par le dictat américain, il y a une période de
neuf mois de «négociations» discret, qui ont commencé avec la classique
approbation des nouvelles colonies et la libération de prisonniers palestiniens
par la porte tournante* - les convenues protestations verbales - dans laquelle
l'OLP (et ses porte-parole se juxtaposent avec l'Autorité palestinienne) et le
gouvernement israélien doivent s'entendre sur le statut final (comme il ya 20
ans), quel territoire pour un État palestinien, sa capitale, etc. L'équilibre
du pouvoir est celui que nous connaissons tous. La légitimité de l'OLP, et par
là même, de l'Autorité palestinienne provisoire, au-delà de la reconnaissance
juridique internationale comme seul représentant du peuple palestinien est
discutable.
* La
libération des prisonniers palestiniens par les israéliens est un (excusez-moi
pour ce terme cru) piège-a-cons,
où seul les êtres malsains
acquiescent. En effet, il y a dans les geôles israéliennes, bon an mal an, 6/8
000 prisonniers en permanence, [il n'y a
pas si longtemps il y en avait 11 000] des prisonniers
"coupables" d'actes de résistance mais aussi d'autres qui n'ont rien
fait ou protestant contre l'injustice qui leur est imposée, ils sont soupçonnés
d'avoir les moyens de commettre un acte contre l'occupant, c'est l'arrestation
administrative sans motif, sans preuves, sans jugement en prison un point c'est
tout. On peut dans ces conditions faire "œuvre de charité", (ce qu'un
Juifs ignore) passer pour des dirigeants magnanimes et libérer des prisonniers
en échange d'un quelconque avantage et refaire le "stock" quelques
semaines après.
On
est-là dans le délire le plus complet, a ce compte-là tous les palestiniens
pourraient être emprisonnés. Ce qui me m'est incompréhensible c'est que les
autorités internationales se laissent abuser par ces pièges enfantins. Je reconnais
aussi, que si nous avions l'intelligence de admettre que nous ne pouvons pas
laisser les Juifs qui ont des postes à responsabilité dans nos Etats, être juge
et partie concernant ce conflit, c'est sur, mais aussi dans tout ce qui concerne
la finance internationale, le monde s'emporterait bien mieux.
C'est
vrai, je sais ce que nous devons aux Juifs, mais je n'ai plus confiance en eux.
C'est trop facile d'imposer le point-de-vue sioniste, lorsqu'il est relayé -
parce que les Juifs en ont les moyens - par les médias rudéraux, par ces
philosophes fanatiques, par des dirigeants cupides... -, dans un monde qui
pressure chaque jour d'avantage l'humain au profit de la fiance, on n'a pas
besoin de sortir de la" cuisse de Jupiter" pour admettre que ce ne
sont pas les Catholiques ou les Musulmans qui placent l'argent ou la possession
au dessus de tout...
Durant cette période, les autorités israéliennes, leurs coryphées
et les aliés internationaux nommés peuvent consolider davantage cette
«normalisation», qui inclut le non - combat à l'occupation. C'est de ça que
réjouissaient ces représentants de la «société civile» israéliens mentionné au
début.
Mais c'est aussi une période que nous pouvons utiliser, ceux
d'entre-nous qui croyons qu'il est un devoir éthique, envers nous-mêmes et envers
les gens qui souffrent d'injustice, pour renforcer la lutte contre l'apartheid
et de l'occupation israélienne. Aussi pour révéler à beaucoup d'israéliens que
l'on ne peut pas vivre dans la «paix» avec l'injustice et l'occupation. Tout
est dit. Il est question de renforcer les initiatives déjà créés ou développés,
poursuivre le travail en continu de sensibilisation et d'information, s'appuyant
sur notre travail et le droit international et les pratiques de lutte anti-
apartheid. Faire pression sur nos gouvernements et représentants, les
entreprises et le monde de la culture et du tourisme de l'information pour ne
pas se cacher derrière la neutralité ou dans une "excellente" neutralité
apparente, abri de la complicité. Travailler avec les Palestiniens, les Israéliens
ou qui que se soit d'autre, mais non pour être palestinien, ou bleu ou rouge,
dans ce monde où il y a tant d'opinions plurielles et diverses, mais tissant un
réseau de solidarité protégé par le Droit et la Justice.
Il ne m'a pas
été permis de vivre la Seconde Guerre mondiale, il ne m'est donc pas possible
d'affirmer, que j'aurais ou non participé à la résistance contre les nazis. Je
pense, par rapport au caractère qui m'a habite, que je ne me serais pas soumis
a un force nauséabonde. Cependant si j'avais participé à la résistance contre
l'envahisseur, et fait ce qui était dans l'ordre de mes possibilités et sauvé
des Juifs, aujourd'hui je le regretterais, car c'est une évidence : c'est au
sein même de la communauté israélite qu'il y a l'hydre par lequel ses malheurs
sont arrivés hier, celui des palestiniens aujourd'hui et les nôtres..., sont déjà
là.
Dans la
mondialisation qui broie les peuples, le sionisme par l'intermédiaire, pour ne
citer que lui, il y a la banque Rothschild. Et parmi les banques qui nous ont précipités
dans la crise il y a la banque Goldmann-Sachs. Nous le constatons à travers le
monde que, dans les gouvernements qui soutiennent la politique sioniste il y des
juifs, ou des êtres cupides, que leur influence à achète et financé.
En conséquence
tant que les juifs n'auront pas compris qu'il n'est pas humainement acceptable de
soutenir des truands, des criminels, y compris s'ils appartiennent à la même
ethnie, la communauté israélite ne sera pas à l'abri -y compris si aujourd'hui, toutes les sûretés semblent verrouillés- d'un retour de fortune, et qui grâce
sans doute à la communication d'aujourd'hui, on saura cette fois pourquoi on ne
peut pas laisser le sionisme, cette secte que renferme le judaïsme, donner
libre cour à ses chimères.
Santiago González Vallejo. Comité de Solidarité avec la
Cause Arabe
Publié dans: Revista Palestina Digital