Une femme au foyer et une étudiante racontent leur lutte
quotidienne pour recomposer les morceaux après la guerre qui a brisé leur vie
Al-Monitor
28-10-2014
28-10-2014
Photo: REUTERS/Mohammed
Salem. Un groupe de gazaouis se protège
de la pluie sous refuge improvisé jua coté des ruines de leurs maisons, détruites
durant l'attaque israélienne de sept semaines, a est de la cité de Gaza.
L'etroit couloir menant à la maison démolie de Umm Mohammed, dans le quartier de Schaaf, à l'est de Gaza, est désormais leur seule maison. Les avions de guerre israéliens ont détruit la totalité de sa maison de deux étages durant l'agression Bordure protectrice. La famille a perdu son seul refuge.
Umm passe la
plupart du temps dans le couloir,
où elle lave les vêtements de la famille, fait la vaisselle et reçoit les visiteurs. Mais
ne peut pas y dormir, car il communique directement avec une rue très fréquentée, elle passe ses nuits
dans la bibliothèque de la mosquée
en face de sa maison, qui a également été bombardé.
Sa journée commence en
préparant le petit déjeuner pour la famille. L'après-midi elle part pour ramasser du bois
des arbres détruits par les tanks israéliens.
"Israël nous
a fait reculer de cent ans. Nous vivons maintenant dans
des tentes et avoir recours
au bois de chauffage, comme nos ancêtres.
Quant à l'eau, nous allons chercher un endroit éloigné ", dit une voix pleine d'angoisse.
Umm avoue que sa famille a
survécu grâce aux dons de bons
samaritains, qui fournissent la
nourriture en conserve. «Nous mangeons
du riz tous les jours, les haricots et la viande et les sardines en conserve. Ce sont des aliments que nous offrent les gens." Regarde un groupe de bénévoles qui travaillent à la construction d'une
petite pièce afin que notre famille puisse se
réfugier du froid et de la pluie
avant le début de
l'hiver.
"Ces hommes ont utilisé une partie des pierres de notre maison et ont construit
une petite chambre pour ma
famille, mais en raison du manque
d'argent on ne pouvait pas soulever
un plafond en béton. Le sol est sale et le toit en
tôle. Ce bâtiment ne peut pas
nous isoler du froid et de la pluie, mais nous
espérons pouvoir aller de l'avant ", poursuit-elle.
Umm effectue ses tâches
quotidiennes malgré la douleur chronique,
en raison de l'ostéoporose: "On n'a pas d'argent pour acheter
les médicaments nécessaires pour mon traitement.
Tout ce que nous avions est enterré sous les
décombres ", après un moment de silence: «Ce fut une
belle et grande maison. Nous avons perdu notre argent et mes bijoux en or.
Nous avons perdu l'avenir et tout le travail est
aujourd'hui en ruines. Mon plus grand
rêve est d'avoir une maison
à vivre, à
marier mon fils aîné et de voir mes petits-enfants jouer. Voilà tout ce
que je désire avant de mourir
".
Adnan al-Najjar,
un étudiant en
gestion sanitaire à Al-Quds Open University, il vient de sortir de classe lorsque qu'il reçoit un texto de son père lui demandant d'aller
chercher de l'aide alimentaire
dans une organisation à Khan Yunis. "Tout a changé après la guerre. J'ai également
changé ; je sens
que j'ai vieilli de vingt ans
», a-t-il déclaré à Al-Monitor.
Parfois, il doit abandonner la classe à la
recherche de nourriture. Il se
sent responsable de sa famille, mais
ne reçoit que quelques kilos de sucre et de farine.
Adnan est un jeune homme mince
qui a perdu son foyer dans la ville de Khuza, à l'est de Khan Yunis,
dans la récente agression dela bande de
Gaza. Il a été pris au piège sous les décombres avec sa famille quand la maison a été bombardée par l'aviation israélienne le 24 Juillet. Quand il est
sorti des décombres, a été arrêté par des soldats
malgré ses blessures: «La tête
était la seule partie du corps qui n'a pas été enterré pendant le bombardement. J'ai pensais que ma
famille et moi ne
survivrions pas. Il n'y avait plus rien autour à part les soldats
[israéliens] et des chiens
policiers, qui sont venus renifler
ma tête ".
Il est resté cinq jours
de détention, il a été libéré et est retourné à Gaza par le poste-frontière de Beit Hanoun (Erez) le 28
Juillet. Son frère Khaled, est cependant toujours en prison.
«Je cherche à me concentrer sur mes
études, mais pas
facile. Continuellement me reviennent en tête les souvenirs et
mes pensées sont la
maison bombardée avec nous a
l'intérieur. Je me souviens de mon
frère Khaled, qui était diplômé de
la faculté de droit cette année ".
Chaque matin, Adnan prenait un taxi à
l'entrée de la ville de Khuza
pour l'Université d'Al-Qods. Mais
comme Khuza a été
déclarée zone sinistrée. "il
n'y a plus de taxis. J'ai perdu
ma maison, la famille est séparé, mon frère est arrêté, ma mère vit maintenant chez mon oncle, mon père est avec parents
et mes sœurs vivent
avec mon frère
marié à Khan Yunis ",
a-t-il déclaré.
Le seul divertissement
disponible est de s'asseoir entre les maisons détruites Khuza et
parler à ses amis. Pour étudier,
il faut prendre le livre et
s'assoir sur le sol à côté des ruines
de sa maison. Son frère aîné Omar assis a ses côtés s'accommode avec un
livre sur les méthodes d'enseignement. Tous deux sont
entourés par les décombres, s'est une scène surréaliste.
Omar reste optimiste: «Je suis certain qu'il n'y a rien de plus important que l'éducation, je ne vais pas céder au désespoir», nous dit-il. Adnan sourit et répond: «Je ne vais pas perdre espoir, mais les scènes de destruction ne s'en vont pas de ma tête. Mon frère Omar était pas là quand la maison est tombé sur nous ".
Si Adnan n'avait pas reçu une bourse
universitaire pour les étudiants dont les maisons ont
été démolies, il ne serait pas en mesure de s'inscrire en
deuxième année, qui
a commencé à la mi-septembre. "Parfois,
je sens qu'il me faudra des années
d'efforts et d'un appui psychologique pour me renforcer, me
concentrer et retrouver la vie que j'avais." Marcher avec
Adnan dans les rues de Khura, une petite ville où 360 maisons ont été détruites, est comme marcher à travers un dédale de ruines.
L'entrée de la maison ne suggère pas ce que vous trouvez à l'intérieur. L'intérieur est exposé entièrement aux éléments. Les bombes larguées sur ses
deux étages de la maison ont
détruit escalier et les murs
des chambres. «de temps à autre tombe une
partie mur du bâtiment. La maison est délabrée, mais les
loyers sont élevés, nous préférons étudier ici jusqu'à
l'hiver. Ensuite, nous irons à
vivre avec des parents ".
Adnan, comme la Bande de Gaza après l'agression, semble sereine
de l'extérieur. Pense à un nouveau
départ: c'est un étudiant qui
regarde vers l'avenir. Mais à l'intérieur est détruit par la perte, la douleur et les souvenirs.
Source: http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2014/10/gaza-residents-struggle-after-israel-war.html#
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