Faux processus de paix, véritable processus de guerre.
Ce
"post", un peu long, néanmoins considérablement important. Analyse, Chiffre,
Décortique, Décompose, Épluche, Dissèque..., l'aide militaire que Washington apporte
à Israël par l'influence des Lobbys pro-israéliens qui agissent pour le
versement de cette aide. Aide qui corrompt toute véritable représentation d'une
paix, juste et durable.
TomDispatch.com
17-02-2014
Nous, les Américains, avons des idées très curieuses sur
l'aide étrangère. Des sondages récents montrent qu'en moyenne nous pensons
que cette aide absorbe 28% du budget fédéral, et qu'en ces temps d'austérité, son
budget devrait être réduit à 10%. En réalité, c'est seulement 1%
du budget qui est destiné à l'aide
étrangère de toute sorte.
Toutefois, dans ce cas, la vérité est au moins aussi
étrange que la fiction. Il faut noter que le principal bénéficiaire de l'aide
étrangère des États-Unis au cours des trois dernières décades n'est pas une nation
appauvrie, pleine d'enfants affamés, mais un pays riche avec un PIB par
habitant similaire à la moyenne de l'Union Européenne et supérieur à celui de
l'Italie, l'Espagne et la Corée du Sud.
Considérez aussi que le grand récepteur de cette aide -depuis
2008, la quasi totalité militaire- est
activement engagé dans un projet colonisation propre au XIXe siècle. Dans les
dernières années des années 1940, notre bénéficiaire à expulsé
environ 750.000 personnes indigènes de la terre réclamée. En 1967, notre client
a pris possession d'une partie des territoires contigus et depuis continue de coloniser
les territoires avec près de 650.000 individus issus de ses rangs. A divisé les
terres annexées par d'innombrables check-points et des routes accessibles
uniquement aux colons, et construit un mur d'environ
710 km entourant (et morcelant) le territoire annexé, créant une géographie de
contrôle qui viole
le droit international.
Le "nettoyage ethnique" est un terme
dur, mais adéquat à la situation dans laquelle s'expulse un peuple de leurs
maisons et leurs terres, parce qu'ils n'appartiennent pas à la tribu élu. Bien
que beaucoup refusent de faire cette accusation contre Israël parce que ce pays
est, bien sûr, le principal bénéficiaire de l'aide américaine et surtout de la
splendeur militaire, qui douterait du pragmatisme de ce terme si, dans une
image spéculative du monde, tout cela était infligé aux Juifs israéliens ?
Aide militaire à
Israël
À première vue, armant et finançant un pays riche qui agit
de cette manière peut, à première vue, sembler une politique indigne.
Toutefois, l'aide américaine vers Israël coule en quantités toujours plus
grandes. En fait, Israël a absorbé au cours des soixante dernières années, près d'un quart de
milliard de dollars de ce type d'aide. Rien que l'an dernier, Washington a
envoyé environ 3.100
millions d'aide militaire, complété par des dotations en matière pour
collaborer en recherches militaires et d'exercices d'entrainements
conjoints.
Habituellement les USA couvrent près du quart
du budget de la défense d'Israël, des bombes lacrymogènes pour les avions
de combat F-16. Dans l'attaque d'Israël contre Gaza, l'hiver 2008-2009, l'armée
israélienne a utilisé
des "bombes -tradition-" M-92 et M-84, "bombes
intelligentes" Paveway II et JDAM, hélicoptères d'attaque Apache AH-64
équipés de missiles guidés Hellfire AGM- 114, munitions "anti-bunker"
M141 [pour la destruction des tunnels
entre Gaza et l'Egypte] et armes spéciales, comme les munitions au phosphore blanc M825A1
de 155 mm, tous cela fourni par le biais de l'aide étrangère des États-Unis.
(Seuls Israël, parmi les bénéficiaires de l'aide de Washington, a également été
autorisé à
dépenser 25% du financement militaire de Washington en armes fabriqués par sa
propre industrie de l'armement.)
Je
crois que là, il faut s'arrêter un peu. Demander pardon au peuple américain et
reconnaitre qu'ils élisent des criminels. Je n'en suis pas fier, nous en Europe
faisons la même chose, en France nous faisons même mieux puisque nos dirigeants
politiques, tous nos grands médias, protègent et absolvent ces criminels.
Pourquoi Washington fait cela ? La réponse la plus commune
est la plus simple: Israël est un «allié» de Washington. Mais les États-Unis a
des dizaines d'alliés dans le monde et aucun d'entre eux est ainsi subventionné
par l'argent des contribuables américains. Comme il n'y a pas de traité-alliance
entre les deux pays et, compte tenu de la nature asymétrique des coûts et des
avantages de cette relation, un terme plus adéquat pour les liens d'Israël avec
Washington pourrait être celui "d'état clientéliste".
Bien
vu. Ce n'est pas un secret d'Etat que les lobbys, et parmi eux le lobby juif
pro israélien, financent l'élection à la Présidence. Là, est le dilemme U.S.,
puisque ces lobbys demanderont un retour sur investissement. Les uns requérant
des mesures profitables et le lobby juif n'est pas en reste, puisqu'il exige
que la politique extérieure Américaine au Proche-Orient lui soit
bénéfique.
Mais il n'est pas non plus un client particulièrement
fidèle. En supposant que cette aide militaire massive permet à Washington
d'avoir la capacité de tirer parti et de l'influence sur Israël (comme cela arrive souvent dans les relations
clientélistes avec les Etats), la vérité est que ce n'est pas facile à
détecter. Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, rares sont les visites
diplomatiques étatsunienne à Israël, où ce dernier n'annonce
de la manière la plus effrontée : L'intensification
de la colonisation
en territoire palestinien, appelée par euphémisme " colonies de peuplement".
Washington fournit également un
soutien à la Palestine totalisant, en moyenne, 875 millions de dollars par an
dans le premier mandat d'Obama (plus de deux fois ce que George W. Bush a donné
lors de son second mandat). Cela représente plus d'un quart de ce que reçoit Israël.
Une grande partie de cette aide va à des projets de valeur nette douteux, comme
le développement des réseaux d'irrigation à un moment où les Israéliens sont en
train de détruire les puits palestiniens et des citernes dans de nombreuses
parties de la Cisjordanie. Une autre part importante de ce financement est consacrée
à la formation des forces de sécurité palestiniennes. Connu comme «forces de
Dayton» (par le général américain Keith
Dayton, qui a dirigé l'entrainement de 2005 à 2010), ces troupes ont un
triste historial
de violations des droits de l'homme, notamment la torture, contre leurs propres
concitoyens, comme Dayton lui-même l'à admis.
Un ancien adjoint de Dayton, un colonel américain, a décrit
ces forces à al-Jazeera comme une sous-traitance "troisième bras de la
sécurité d'Israël". Selon Josh Ruebner, -conseiller principal national
U.S. Campaign to End the Occupation [Campagne américaine pour mettre fin à
l'occupation] et auteur de “Shattered
Hopes: Obama’s Failure to Broker Israeli-Palestinian Peace” ["espoirs
déçus : l'échec d'Obama pour négocier la paix israélo- palestinienne"] l'aide
américaine à la Palestine sert avant tout à renforcer l'occupation israélienne.
Un intermédiaire
malhonnête
Rien n'est identique ou similaire en ce qui concerne les
Israéliens et les Palestiniens en Cisjordanie, Jérusalem-Est ou la Bande de
Gaza, et les chiffres disent tout. Pour donner un seul exemple: le nombre de victimes de
l'opération Plomb durci, l'attaque d'Israël sur Gaza qui a eu lieu en Décembre
2008 à Janvier 2009 a été 1385 Palestiniens (la plupart des civils) et 13
Israéliens, dont trois civils.
Pourtant, l'opinion dominante aux États-Unis se détermine
en considérant les deux parties sensiblement égales. Harold Koh, ancien Doyen
de la de la Faculté de Droit de Yale "Yale Law School" et, jusqu'à
récemment juriste principal du Département d'Etat, agissant en ce sens comparant
le rôle de Washington dans une "supervision adulte» d'un «Terrain de jeu enfantin peuplée d'affrontements
de gangs de "Navajeros" (manieurs
de couteaux). Se fut un choix de métaphore étrange, puisque une partie est
équipée d'armes légères et de roquettes plus ou moins complexes, et l'autre des
armes nucléaires et une armée moderne dotée de la technologie de dernière
génération subventionné par l'unique superpuissance du monde.
Dans le scénario global, tout le monde est conscient du
rôle actif de Washington, à l'exception des Américains, qui se sont déclarés, eux
mêmes, l'arbitre impartial d'un conflit qui suppose des efforts infructueux
sans fin dans la négociation d'un «processus de paix». Au niveau mondial, chaque
fois moins d'observateurs croient en la fiction de Washington comme spectateur
bienveillant au lieu d'un participant profondément impliqué dans les crises
humanitaires. En 2012, le très respecté International Crisis Group a décrit
le «processus de paix» comme "une addiction collective qui sert d'avantage
a toutes sortes de besoins, mais pas pour d'obtenir l'accord principal."
Il
n'y a pas dans le monde un conflit où l'Occident y est mêlé, qu'il n'en soit
pas à l'origine. Et la mansuétude démontrée par tous les autres Etats dits
"démocratiques" dans ce conflit, s'approche d'avantage de la
collaboration pendant la Seconde guerre mondiale avec le régime nazi, que d'une
réelle volonté de justice.
La contradiction entre le soutien diplomatique et
militaire de l'une des parties au conflit et la prétention de neutralité ne
peut être justifiée. "En regardant objectivement, on pourrait dire, en
tout cas, que les efforts diplomatiques américains au Moyen-Orient ont rendu
encore plus difficile l'obtention de la paix entre Palestiniens et Israéliens",
écrit Rashid Jalidi, historien de l'Université de Columbia et auteur de “Brokers
of Deceit: How the U.S. Has Undermined Peace in the Middle East” ["Courtiers
de mensonges: Comment les États-Unis été miné la paix au Moyen-Orient"].
Silence évasif
Les élites politiques américaines ne parviennent pas, ou
ne le veulent pas, parler du rôle destructeur de Washington dans cette
situation. Il y a une montagne de discussions au sujet de la solution à un Etat
par rapport à celle de deux Etats, une désapprobation constante de la violence
palestinienne, une vénielle critique occasionnelle («inutile») aux colonies
israéliennes et, finalement, un débat animé sur le mouvement pour le Boycott, Désinvestissement
Sanctions (BDS, pour son sigle en anglais) entrepris par la société civile
palestinienne pour faire pression sur Israël pour une paix "juste et
durable". Mais en ce qui concerne l'action des Américains, qui sont les
grands responsables, -toute cette prodigalité dans l'aide militaire et la
couverture diplomatique d'une seule des parties- ainsi que les déclarations
qu'il faut espérer, sont un
euphémisme ou un silence évasif.
Dans l'ensemble, les médias américains ont tendance à
aborder la façon dont nous armons Israël dans le cadre de l'ordre naturel de
l'univers, comme la force de gravité est incontestable. Inclus les médias
"de qualité" évitent toute discussion sur le rôle réel de Washington
attisant le conflit israélo-palestinien. Le mois dernier, par exemple, le New
York Times a publié un article
sur un futur Moyen-Orient "post USA" sans faire aucune référence à
l'aide de Washington à Israël, l'Egypte ou à la question de la V flotte amarrée
au Bahreïn.
Ils doivent penser que les troupes progressistes des
programmes d'information MSNBC n'ont la
moindre idée de ce que les contribuables américains subventionnent, parce que
le sujet à peine entrevu dans les colloques de Rachel Maddow, Chris Hayes et
autres. Tenant compte de la réticence sélectifs de toutes parts, la couverture Etatsunienne
d'Israël et de la Palestine, et en particulier l'aide militaire à Israël ressemble
à un roman
d'Agatha Christie où narrateur en première personne, qui observe et
commente l'action avec un calme désinvolte, s'avère être le meurtrier.
Intérêts
stratégiques propres et l'inconditionnelle aide militaire
Sur le front militant, ne se discute, non plus, le
patronage militaire américaine, du en grande partie à l'ensemble de l'aide à
Israël est profondément ancrée, que toute tentative d'y mettre fin ou de la
diminuer pourrait être couronnée de succès dans un avenir proche. D'où la campagne
pour le Boycott, Désinvestissement, Sanctions, BDS, a été centré en objectifs plus
petits, plus abordables, même si, comme me l'à dit Yusef Munayer, directeur
exécutif du: Jérusalem Funds, un groupe de soutien, le mouvement BDS prétend, à long terme, mettre
fin aux transferts militaires de Washington. Cela a un sens tactique et, tant
le Jérusalem Funds, que la Campagne pour mettre fin à l'occupation israélienne sont
engagés dans de durables campagnes pour informer le public de l'aide militaire américaine à
Israël.
Moins compréhensible sont les groupes de pression qui s'annoncent
comme étant " en faveur de la paix " champions du " dialogue
" et des " conversassions
", mais qui partagent la même ligne de fond sur l'aide militaire à Israël
que ses homologues ouvertement militaristes. Par exemple, J Street ("en
faveur d'Israël et de la paix"), une organisation à but non lucratif basée
à Washington qui se targue d'être une alternative modérée au tout puissant
groupe de lobbying le Public Affairs
Committee USA- Israël (AIPAC), qui soutient
tant la "robuste" aide militaire comme un quelconque moyen de payement supplémentaire que Washington doit offrir l'armée
israélienne. Americans for Peace Now adopte
de la même façon la position que Washington doit fournir "un soutien
fort" pour assurer "un avantage militaire qualitatif" à Israël.
Au risque de paraitre peu imaginatif, il est clair que tout groupe en faveur de
ces énormes "paquets" d'aide militaire pour un pays qui agit comme le
fait Israël, ne peut évidemment pas être "pour la paix". C'est
presque comme si les groupes de solidarité dans les années quatre-vingt en
Amerique-Centrale avaient demandé la paix tout en soutenant que Washington
continue de financer les Contras et l'armée salvadorienne.
En aparté des diverses factions du lobby israélien,
l'image est tout aussi plate. Le Center for American Progress, un think tank de
Washington proche du Parti démocratique,
publie
régulièrement des pieux communiqués de presse sur un nouvel espoir pour le
"processus de paix" sans jamais mentionner la façon dont notre flux
inconditionnel d'armement de pointe pourrait décourager toute solution juste de
la situation.
Par ailleurs, il ya une dynamique similaire en marche en
ce qui concerne le deuxième plus important bénéficiaire de l'aide étrangère de
Washington, l'Egypte. Le décaissement de plus
de 60.000 milliards de dollars à l'Egypte au cours des trente dernières années,
a assurée à la fois la paix avec Israël comme sa loyauté pendant la guerre
froide, tout en soutenant un gouvernement autoritaire avec une terrible
histoire de violations des droits de l'homme. Alors que l'armée post-Moubarak
rétablissait son contrôle de l'Egypte, le Washington officiel s'employait à trouver
des moyens qui permettraient de maintenir le flux de l'aide militaire,
malgré l'interdiction du Congrès d'armer les régimes qui ont renversé
des gouvernements élus. Cependant, il y a un débat
dans les médias dominants aux États-Unis sur le fait de mettre fin à l'aide des
généraux égyptiens qui ont récupéré par la violence le pouvoir. Le journalisme
d'investigation ProPublica, une
organisation à but non lucratif, élaboré
un "illustrateur" pratique sur l'aide militaire américaine à l'Egypte,
mais ils n'ont pas tenté d'illustrer l'aide à Israël.
Le silence sur les relations américano-israéliennes est
largement intégré dans la culture de Beltway. Comme George
Perkovich, directeur du programme de la politique nucléaire de Carnegie Endowment for International Peace
[Fondation Carnegie pour la paix internationale], a déclaré
au Washington Post: "C'est comme toutes les choses en rapport avec Israël
et les Etats-Unis. Si vous voulez prendre de l'avance, mieux vaut ne pas en
parler, mais si vous ne critiquez pas Israël, tu protèges cette avance".
Ce
paragraphe vaut aussi, pour l'Europe et particulièrement pour la France, où les
dirigeants politiques, ne peuvent critiquer Israël au risque de mettre en
danger leurs carrières, par ailleurs il n'y a pas d'homme politique français de
haut rang, qui s'y risque. A contrario des dirigeants politiques médiocres
voient leur carrière "flamber" du seul fait d'apporter un soutien -réel ou en paroles- à Israël. Pour
soutenir Israël et le sionisme, aujourd'hui en France, la
Shoah est érigée en religion d'état. Les journalistes de légende se brident
ou en parlent en comité restreint pour ne pas compromettre leur carrière, journalistes
de légende par opposition aux journalistes de brocante qui se livrent
honteusement à la propagande pro israélienne quelque soit le crime commis et
toujours présenté comme une riposte en référence au droit de se défendre
d'Israël, [comme si le fait de l'avoir déclarée, faisait
force de loi] alors que
l'on sait qu'Israël harcelle les palestiniens jusqu'à un point insoupçonné, en
attendant qu'ils manifestent leur désaccord et là prétextant la riposte
frappent ces êtres sans la moindre compassion. Mais je crois qu'en France nous allons bien
plus loin puisque ces atavismes et se répercutent dans le septième art et le
showbiz. En effet, tout artiste développant un concept contraire aux intérêts
israéliens, risque de voir sa carrière ralentie, s'il est un artiste confirmé
et beaucoup de mal à percer, s'il y
arrive, au cas où il serait débutant. A
contrario un artiste ouvertement favorable à Israël verra sa carrière "exploser" y
compris s'il est médiocre.
Aujourd'hui
(février 2014) tous les médias de France et de Navarre
fustigent le pouvoir Ukrainien, (sans
doute avec raison) pourtant ils ont "porte
ouverte" dans le pays. Lorsque Israël a agressé la Bande de Gaza dans un
combat que l'on appelle aujourd'hui "asymétrique" où les dernières
"avancées" technologiques, en matière d'armement meurtrier, ont été
utilisées par Israël, contre quelques fusils et quelques roquettes. Israël n'a
laissé entrer aucun media dans la Bande de Gaza, le peu d'informations qui nous
est parvenu étaient "suggérées" par l'armée israélienne.
Où
étaient, les François Hollande, les Laurent Fabius si prompts à voler au
secours du Peuple Ukrainien ? Et l'on voudrait nous faire croire qu'Israël est
un Etat acceptable ? Ces médias là, ces dirigeants là, sont la lie, les excrétions
d'une influence qu'il faudra un jour éliminer.
Cela est lamentable, parce que l'aide militaire de
Washington à Israël, invisible politiquement, n'est pas seulement un obstacle à
une paix durable, mais aussi un obstacle stratégique et de sécurité. Comme le
général David Petraeus, alors chef du Commandement Central US, attesta
en 2010 devant le Comité des Services Armés du Sénat: "l'échec pour parvenir à un règlement durable
du conflit entre Israéliens et Palestiniens fait qu'il est plus difficile
d'atteindre tout autre objectif la politique étrangère de Washington".
Il a aussi, déclaré, "que cela encourage
la haine contre les USA dont se nourrit d'Al-Qaïda et d'autres groupes violents".
Le successeur de Petraeus à CENTCOM, le général James Mattis, se
fait l'écho de cette liste d'obstacles lors d'une déclaration publique avec
Wolf Blitzer en juillet dernier :
"En tant que
commandant de CENTCOM, je dois payer tous les jours le prix de sécurité militaire
parce que les Américains sont vus favorisant Israël et cela nous éloigne, nous
oppose aus Arabes modérés qui seraient de notre coté mais ne peuvent pas
soutenir publiquement un peuple qui n'a aucun respect pour les Arabes
palestiniens".
Vous ne devez pas croire les généraux ? Demandez à un
terroriste. Khalid Sheikh Muhammad, le cerveau des attentats du 11 / S,
maintenant emprisonné à Guantanamo, a déclaré à des interrogateurs que la motivation
principale de l'attaque sur les Etats-Unis a été le rôle que Washington à joué
dans l'aide apportée à d'Israël dans ses invasions répétées du Liban et la
dépossession continue des Palestiniens.
Le lobby israélien apporte toujours toute une batterie
d'arguments en faveur de l'armement et le financement Israël, y compris
l'affirmation selon laquelle un pas en arrière de l'aide signifierait un
«retrait» et a «l'isolationnisme».
Mais comment les USA pourraient devenir isolés, une hégémonie mondiale
intensément impliqué dans presque tous les aspects des affaires du monde, si
elle n'a pas réussi à donner sa somptueuse aide à Israël ? Les Etats-Unis ont
été «isolés» avant 1967, lorsqu'e, cette aide, a commencé à augmenter de
manière significative ? Ces questions répondent d'elles mêmes à
toute interrogation.
Quelquefois, le simple fait d'indiquer le degré de l'aide
américaine à Israël provoque
des accusations d'avoir une antipathie particulière envers Israël. Cela peut
fonctionner entant que chantage affectif, mais si quelqu'un a proposait que
Washington commence à envoyer des armes à l'Arménie d'une valeur de 3,100
millions de dollars par an afin qu'il puisse commencer à conquérir leur
province ancestrale du Haut-Karabakh en Azerbaïdjan voisin, serait considéré
comme un plan absurde et non à cause de
l'aversion viscérale pour les Arméniens. Et pourtant, dans ce pays la
présomption que Washington doit armer généreusement l'armée israélienne est
profondément institutionnalisée.
Faux processus de
paix, véritable processus de guerre
Actuellement, le secrétaire d'État John Kerry dirige les
efforts pour parvenir à une autre série des interminables processus de paix que
les États-Unis dirigent dans la région depuis le milieu de la décade 1970. N'est
pas exactement très audacieux de prédire que cette série sera également un
échec. Le ministre de la Défense israélien, Moshe Yaalon, a déjà moqué publiquement de Kerry
dans sa quête de paix en disant: "qu'elle
est "obsessionnelle et messianique", ajoutant que le cadre récemment
proposé pour la présente ronde de négociations "ne vaut pas le papier sur lequel est imprimé". D'autres hauts
responsables israéliens ont accablé Kerry pour la mention simpliste qu'il fit
aux potentielles conséquences négatives du boycott mondial pour Israël si la paix
n'est pas atteinte.
Mais, pourquoi Yaalon et d'autres autorités israéliennes ne
devraient-elles pas agacer le malheureux Kerry ? Après tout, le ministre de la
Défense israélien sait que Washington n'agitera pas le gourdin et par contre il
sait qu'il y a des montagnes de carottes en vue pour Israël comme : réduire ou
augmenter l'appropriation des terres palestiniennes et les efforts de colonisation.
Le président Obama s'est vanté que les États-Unis n'a jamais donné beaucoup
d'aide militaire à Israël au cours de sa présidence. Le 29 janvier, le Comité
des Affaires Etrangères du Congrès a voté
à l'unanimité de relever le statut d'Israël en "partenaire stratégique
majeur". Avec le Congrès et le Président garantissant que l'aide militaire
va continuer affluant à des niveaux sans précédent, Israël n'a aucun intérêt à
changer de comportement.
Habituellement on accuse les palestiniens de ces point
mortes diplomatiques, mais étant donné le peu qu'ils peuvent s'exprimer, les
blâme à nouveau prouvera cette fois la créativité des autorités de Washington.
Cependant, quoi qu'il arrive, dans le post-mortem à venir, il n'y aura pas des
discussions à Washington sur le rôle joué par leurs propres politiques qui
minent la réalisation d'un règlement juste et durable.
Combien de temps durera ce silence ? Le fait d'armer et de
financer un pays riche qui perpétue un
nettoyage ethnique devrait offenser,
de quelque manière que ce soit, les conservateurs, les progressistes et tout
autre groupement politique aux États-Unis. Après tout, combien de fois dans la
politique étrangère des Etats sont alignés aussi clairement les intérêts stratégiques
d'un Etat avec les droits humains et la décence commun à l'humanité, que de
parvenir à la paix ?
Il ya des gens intelligents qui peuvent ne pas être
d'accord avec la solution a un Etat face à celle de deux Etats, Israël et la
Palestine. Il ya des gens de bonne volonté qui sont en désaccord avec la
campagne mondiale BDS. Mais il est difficile d'imaginer quel type de procédé
peut quelquefois parvenir à un accord juste et durable entre Israël et la
Palestine si Washington n'arrête pas armer jusqu'aux dents une des parties.
"Si le soutien américain à Israël n'avait pas existé,
ce conflit aurait été résolu depuis longtemps", a dit Josh Ruebner. Reconnaîtrons-nous,
les américains, un jour le rôle actif de notre gouvernement détruisant les possibilités
d'une paix juste et durable entre la Palestine et Israël?
Chase Madar est avocat à New York, collaborateur régulier de
TomDispatch et auteur de