samedi 23 août 2014

Le génocide israélien et ses complices




Ils ne tuent pas par erreur, ils tuent par horreur
16-08-2014

Introduction: Hors d'Israël et de ses partisans regroupés dans les plus grandes organisations sionistes, l'opinion publique mondiale et la plupart des experts en droit international voit l'invasion de Gaza et l'attaque systématique contre des civils et l'infrastructure  de la part de l'Etat juif comme un crime contre l'humanité.

Cet essai a 4 propositions:
  1. Identifier la nature du crime (le caractère génocidaire de l'agression armée et la séquence qui a mené jusqu'à lui);
  2. Identifier les auteurs directs de crimes de guerre et leurs complices nationaux et internationaux;
  3. Expliquer les liens qui unissent les dirigeants, les politiciens, propagandistes, complices et partisans, y compris leurs idéologies, des intérêts matériels et la structure organisationnelle, qui font de ces crimes non seulement sont possibles, mais aussi, et à ce jour, impunis;
  4. Identifier les grands intérêts impériaux avec lesquels Israël s'allie avec les États-Unis, et que l'assaut sur ​​Gaza est un terrible essai pour ses réalisations.

La moralité des gardiens de prison dans un état génocidaire.
C'est un état génocidaire, les politiciens dirigent une société fortement militarisée dans laquelle les citoyens et soldats, criminels et professionnels, tortionnaires et sociopathes peuvent et de fait coexister dans la même personne. La froide rationalité s'engage dans des crimes de masse, la technologie de la dévastation massive, le langage a euphémisme, et les exécutants se présentent comme des victimes (et vice versa). Les préceptes moraux sont remplacés et supplantés par l'éthique de l'assassinet en masse. Moralistes, rabbins et philosophes éthiques se réunissent pour bénir bombes larguées sur les hôpitaux et les écoles et les maisons et tous les êtres vivants (et même la mort ne peut reposer en paix enterré quand les cimetières sont bombardés).

Les dirigeants, imprégnés d'une vision génocidaire, ne voient que des objectifs militaires (il n'existe pas de peuple opprimé), toutes les institutions et existences humaines dans les zones prises comme objectifs doivent être démolies. La destruction de vies humaines, de l'existence quotidienne des Palestiniens, est devenue l'objectif ultime de cette opération obscène.

La décision pratique d'exterminer les Palestiniens a été réalisée consciemment, planifiée et appliquée avec une implacable détermination, et réalisé avec un enthousiasme sauvage par l '«armée de citoyens" d'Israël.

Le déploiement de ce plan mortel a commencé avec ce qui semblait une "généreuse" offre de paix. En 2004, le Premier ministre d'Israël, le criminel de guerre Ariel Sharon, "garantissait" autonomie aux Palestiniens de Gaza, et en Août 2005 a retiré quelques milliers de colons juifs et les troupes terrestres israéliennes. La conséquence de cette bienveillance: plus de 1,4 millions de Palestiniens se sont trouvés enfermés et entassés dans la prison à ciel ouvert la plus densément peuplée du monde. Le plus grand ghetto de l'histoire. Ce fut un rappel écœurant de la rafle nazie de Juifs polonais dans le ghetto de Varsovie... où ils furent assurés d'une "autonomie". Une fois que les colons juifs ont été enlevés (et "compensés" avec 300.000$ par famille), l'armée israélienne a fermé toutes les entrées et sorties de Gaza. Terre, mer et l'espace aérien ont été bloqués et un contrôle total a été imposé pour l'entrée de nourriture, de médicaments, de livres scolaires y compris la sortie des Palestiniens pour suivre un traitement médical, études universitaires, voyage normaux ou de commerce d'aucune sorte. Ce fut un miroir de la politique nazie envers ceux qui ont été piégés dans le ghetto de Varsovie. Les agriculteurs palestiniens ont été tués tandis qu'ils s'affairaient dans leurs champs, actes de brutalité qui rappellent la famine nazie dans le blocus de Leningrad...! Et le monde était horrifié!

 Gaza et le Ghetto ont été planifiées comme prison à ciel ouvert... mesures temporaires pour masquer les plans réels. La jeune population de Gaza a augmenté jusqu'à 1,8 million d'êtres humains pris au piège en 2014. Évidemment, si les Gazaouis ne peuvent pas voyager, travailler dans les champs, pêcher et commercer par des moyens normaux, creuseront des tunnels pour obtenir des fournitures et lutter contre la relégation à l'état d'animal en cage par l'Etat israélien. Les prochaines étapes après le succès de cette fermeture systématique et délibérée: les sionistes comme les nazis ont lancé une guerre totale contre les inévitables actes de résistance des opprimés. Ils ont envoyé: avions, chars, missiles et bombes, raser des zones peuplées, en particulier les quartiers où les jeunes pouvaient se lever pour résister à cette cruauté insupportable. Les jeunes combattants héroïques de Gaza, comme ses prédécesseurs Varsovie, ont résisté au totalitarisme de ses ennemis encore et encore. Pendant ce temps, la grande majorité des Juifs israéliens applaudissait la dévastation tout en se prétendant victimes, et les jeunes Juifs de l'étranger ont rejoint comme volontaires les Forces de défense israéliennes dans la "MATANZA" (massacre) des Palestiniens, comme la population allemande célébra conjointement à la Ligue (Bund) Allemande à l'extérieur, les crimes totalitaires de ses dirigeants. Leurs réponses étaient presque identiques, mais à des moments et des lieux différents: Peuple Elu et Aryens du monde unis contre ce que tous deux ont appelé "terroristes", affirmant que les tunnels se convertiront en leurs tombes.

Dans le droit chemin avec la mythologie de la super race, la machine à tuer israélienne est réellement plus efficace à assassiner des civils désarmés (handicapées qui ne peuvent courir, les médecins qui prennent soin des blessés, mères et enfants blessés dans leurs abris fragiles) et plus pathétique encore lorsque confrontés face à face a certains groupes de résistance. Le 6 Juin 20014, l'Armée de l'Air, la Marine et l'artillerie avaient massacré 1594 civile palestiniens au travers une guerre de longue distance de haute technologie, en comparaison de trois civils en Israël (un bédouin, un ouvrier agricole thaïlandais et un juif israélien), une hallucinante relation de plus de 1500 Palestiniens à un des «élus». Mais quand il s'agit de "combat au sol", 64 soldats israéliens ont été tués contre 281 résistant palestiniens, un rapport de 4,4 / 1. Malgré le soutien aérien et l'équipement de protection de haute technologie, les Israéliens ont subi de lourdes pertes au cours de l'invasion a été mené à une lutte sur le terrain plus équitables où partisans mal équipés sont prêts à mourir pour leurs maisons et leurs liberté.
[Car en effet, par la manipulation exercée, nous sommes prives de la vérité. Ce que demandent les palestiniens de Gaza et en particulier le Hamas, c'est la levée du blocus et la liberté, ils veulent vivre comme des êtres humains. L'arrêt des combats ne les intéresse pas, exactement ne les intéresse plus.] 

Les criminels de guerre: qui sont-ils et quels sont leurs crimes.
Clairement, les commandants des forces armées israéliennes, les auto-nominés Forces de Défense d'Israël, lesquelles sont responsables des attaques terrestres, aériennes et maritimes sur des civils, hôpitaux, écoles, refuges, sanctuaires, sont les premiers dans la liste des responsables des crimes de guerre. A ces derniers, ils faudrait joindre les stratèges militaires et les politiciens qui systématiquement et criminellement choisissent comme cibles maisons, quartiers, bassins d'eaux usées et de traitement des eaux, des réseaux électriques, centrales électriques dans un effort délibérément planifié de détruire toute possibilité de l'existence quotidienne normale pour près de 2 millions de Palestiniens. Les israéliens, en accord avec la Convention de Genève et les normes juridiques établies Nuremberg, ont commis des crimes graves contre l'humanité. Il existe des documents et des témoignages oculaires montrant des soldats de rangs inférieurs et moyens compromis dans des tirs contre des écoles, des gens faisant leurs achats et des mères avec des bébés qui fuyant les zones de combat. Les jugements pour crimes de guerre ne peuvent se réduire simplement à quelques dizaines de hauts fonctionnaires: Ces crimes ont été commis à tous les niveaux des Forces de Défense d'Israël.

Les dirigeants politiques, à commencer par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son cabinet, le parti au pouvoir et les membres de la Knesset, qui sont les premiers acteurs responsables pour le lancement de l'attaque aérienne sur la bande de Gaza et à justifier l'assassinat massif de civils, doivent se trouver clairement au centre de tout Tribunal international des crimes de guerre.

Mais que dire de l'opinion publique israélienne, la plus grande partie des Juifs israéliens, qui se considère comme moralement supérieur à l'opinion publique mondiale en dépit de la répulsion quasi universelle des crimes israéliens? Plus de 90% des Juifs israéliens a apporté un soutien indéfectible au bain de sang qui est en cours sachant (en fait, célébrant depuis des tribunes érigées sur les collines face à la bande de Gaza), les conséquences pénales de leur soutien. Ils sont également un élément essentiel de cette entreprise criminelle. Célèbrent ce carnage et même ont attaqué violemment des israéliens qui ont ouvertement remis en question cette «guerre». Les Israéliens n'ont pas le droit de réclamer "l'innocence par ignorance ". Ne peuvent pas appeler cela un "conflit tragique entre deux peuples." Aucun Israélien ne peut s'absoudre lui-même prétendant s'innocenter par ignorance de la nature des crimes commis en leur nom. La plupart des Juifs israéliens informés ont exigé cette guerre depuis le début, beaucoup d'entre eux s'unissant a des marches racistes avec chants et banderoles racistes exigeants "Mort aux Arabes". Portant leur appui à l'holocauste de Gaza comme un insigne d'honorifique. Quatre-vingt dix pour cent des citoyens juifs d'Israël a rejeté tout type de cessez-le feu humanitaire: les chroniqueurs des journaux et la grande majorité de ceux qui écrivent des lettres dans la presse quotidienne argumentaient ouvertement en faveur de l'extermination. Auto-déclarés criminels de guerre sont festoyés comme des héros israéliens par leurs frères à l'étranger qui se pressent à adhérer et inclus à se joindre au massacre. Gidon Levy, journaliste à Haaretz seul dissident, se voit cracher dessus dans tous les cafés branchés et doit maintenant prendre le café chez lui.

Cependant, c'est un mensonge éhonté de dire, comme le font certains faux critiques de "gauche", affirmant que "les Etats-Unis partagent la responsabilité pour les crimes contre la bande de Gaza. Qui a demandé au peuple américain leur approbation pour ce massacre? Quand le peuple américain s'est organisé en "lobby" pour acheter les votes du Congrès? Ce fut le peuple américain qui a organisé une collecte de plusieurs millions dans le luxueux hôtel Waldorf-Astoria les leaders républicains et démocrates ont promis de donner 225 millions de dollars pour des missiles et des chars pour Israël, pour reconstituer son arsenal qui avait été utilisé contre des milliers maisons, détruisant des familles entières dans la bande de Gaza? Tout chercheur sérieux qui a observé la politique intérieure américaine sait que les présidents des 52 Principales Organisations Juives Américaines (sic) sont complices de l'attentat et la terreur dans Gaza. Et les sondages montrent que la majorité des jeunes Américains sont favorables aux droits des Palestiniens ...

Les liens qui unissent
Nous avons identifié une chaîne liée à l'élite politique, le commandement militaire et les médias d'Israël directement avec les crimes de guerre et de génocide, avec la complicité matérielle directe avec les organisations sionistes à l'étranger. Ils agissent comme une force de cohésion se plongeant dans le sang de la guerre totale contre les Palestiniens (les habitants originels et de droit de ce qui est maintenant appelé «Israël»).

Conclusion
La guerre israélienne totale contre la bande de Gaza a condamné par des millions de personnes à travers le monde, l'indignation pour crimes contre l'humanité, et les demandes d'installation d'un tribunal international pour crimes de guerre. Si un tel tribunal était convoqué, la question qui s'ajouterait serait de savoir comment appliquer la justice à un aussi large réseau des responsables: où tracer la ligne entre les dirigeants, soldats, citoyens et des complices étrangers, toutes les personnes impliquées dans une certaine mesure. Combien de complices de la charge d'assassinats de masse devraient être jugées et poursuivis?

L'indignation et l'horreur croissante a isolé Israël dans la grande majorité de l'humanité, y compris des milliers de Juifs, mais a durci leurs dirigeants et a soulevé son puissant noyau de partisans influents, en particulier aux Etats-Unis.

Obstinés dans leurs suites de luxe. Les principaux producteurs de Hollywood dénoncent les acteurs moralement indignés qui ont osé critiquer les crimes de guerre commis par Israël dans la bande de Gaza, les accusant de "antisémite" et les menaçant de les  inclure sur la liste noire en rapport à son futur travail dans les films ou scénario. De puissantes organisations sionistes assurent non seulement l'opposition des États-Unis au Conseil de sécurité de l'ONU condamnant les crimes de guerre israéliens, mais aussi l'approbation unanime (100%) du Congrès et la Maison Blanche, et un «placement d'urgence" de 250 millions de dollars des contribuables (impôts) pour réapprovisionner Israël avec des bombes et des missiles qui ont été lancées sur la population de Gaza.

Les représentants de la ligne dure, qui parlent pour les présidents des 52 principales organisations juives américaines, n'ont pas cessé de soutenir les massacres israéliens malgré des centaines de milliers de manifestants défilant à travers le monde en faveur des droits du peuple de Palestine. Ces représentants durs affichent ouvertement leur soutien aveugle aux crimes de guerre israéliens. Ces fanatiques sont convaincus que derrière chaque critique des crimes de guerre israéliens, il y a des chrétiens, musulmans, hindous, juifs ou athée, est un antisémite, un pervers ou un terroriste qui doit être censuré ou écrasé. Dans le bunker sioniste il y a une main de fer renforcé par la  loyauté à Israël, tandis qu'à l'extérieur il y a le déversement de propagande qui minimise les crimes de guerre israéliens et refuse avec véhémence la complicité étrangère dans le génocide.

Le massacre de Gaza et les mots justes





16-08-2014

[Maciek Wisniewski recommande d'utiliser les mêmes mots pour les crimes israéliens, que le monde à utilisé pour les crimes nazis.]

Résumé:
Beaucoup ont déjà dit plusieurs fois: les mots sont aussi une arme. Au cours des dernières semaines, les Palestiniens non seulement confrontés à la puissante machine militaire israélienne mais aussi la machine médiatique mondiale qui a tout fait pour déshumaniser et les désocialiser. Sur la tête tombaient non seulement des bombes, mais aussi les mots et parfois quelque chose de plus létal: le silence. Comme pour tous les  autres massacres à Gaza.
Tandis que depuis des années Israël poursuit sa politique de nettoyage ethnique (d'ailleurs, l'un des mots interdits dans les médias), en répétant les mêmes mensonges, nous leurs détracteurs continuons condamnés à aller divisés encore et encore.
Tout en profitant de ses privilèges issus de la souffrance du peuple juif, peut leur permettre de tout dire, Norman Finkelstein a démontré comment l'arme idéologique de l'Holocauste à peint Israël comme victime et éviter la critique (The Holocaust industry, 2000) - nous parfois sommes limités par le manuel de bonne conduite.
Cela donne, par exemple, qu'il y a des mots impossible à utiliser, des mots véhicules par les atrocités nazies, privatisées par Israël et interdites.
Interdit non parce que leur prononciation puisse apporter les foudres d'Armageddon, mais parce que leur utilisation dans le cas des Palestiniens les humaniserait, les doterait de droits et gagneraient en sympathie.
Mais pourquoi les taire si ces mots sont le plus appropriées pour parler de la vie et de la mort dans les territoires occupés? Ces mots sauvez-les. Utilisez-les.

Ici quelques-uns de ces mots:
  • Camp de concentration. Le philosophe italien Giorgio Agamben, pour lesquels le camp de concentration est le paradigme de la modernité, en citant un poème de Celan qui évoque l'extermination des Juifs a écrit: que la mort n'est plus le maître-mot en Allemagne, tel que l'indiquait le poète, mais en Israël, qui a fait de la Palestine le plus grand camp de concentration (Il Manifesto, 06/03/10).
  • Ghetto. Il n'est pas identique au camp de concentration, mais à Gaza les deux concepts fusionnent pour en créer un nouveau, le ghetto-camp, un produit original du génie militaire répressif israélien.
  • Pogrom. Massacre des personnes sans défense, un terme inventé en Russie pour décrire les violentes attaques antisémites, permet bien de décrire ce qui se passe à Gaza ainsi que l'atmosphère anti-arabe/raciste dans tout Israël.
  • Génocide. L'acte de barbarie contre les civils à Gaza attaqués pour leur appartenance à un certain groupe ethnique, tombe dans la définition canonique de génocide juif du polonais Rafal Lemkin (1933). Nonobstant, l'objectif d'Israël n'est pas l'extermination des Palestiniens: est de les maltraiter, détruire leur habitat, les dépolitisés et les rendre dépendants de l'aide humanitaire. Les divisér entre plusieurs ghettos-champs-de-concentration (Gaza / Cisjordanie) et maintenus entant que menace contrôlable et carburant pour la politique intérieure et pour le complexe militaro-industriel israélien.
  • Fascisme. Michel Warschawski, militant antisioniste, pendant des années s'est abstenu d'appeler Israël un Etat fasciste: mais si quelque chose semble se mettre en marche, comme un canard, alors c'est un canard (AIC, 29/05/12).
  • Nazisme. Pareil ou non (rappelons-nous de l'ancienne formule: tout nazi est un fasciste, mais tous les fasciste ne sont pas nazis). L'adjectif nazi est préférable de le réserver pour le national-socialisme et ses crimes, évitant son relativisme.
[Par ailleurs les Juifs vous opposent, dès que vous parlez du sionisme: "Tous les sionistes ne sont pas Juifs et tous les Juifs ne sont pas sionistes. Et c'est vrai, pourtant...]

Tout cela ne confère aucun droit spécial pour parler de cette histoire, mais peut-être donner un peu plus de sensibilité et de sens à la souffrance derrière les mots en question. Là est basée la difficile décision de leur réutilisation.

En Israël, même s'il était prévu de criminaliser le mot nazi, personne n'est choqué (Finkelstein a grandi avec cette même langue à la maison aux États-Unis).
Mais quand un étranger ose parler d'un camp de concentration ou ghetto de Gaza, condamnant le génocide palestinien ou appeler l'Etat d'Israël par des massacres fascistes ou nazis de Palestiniens. Est qualifié d'antisémite.
Ou, plus subtil, antisémite à la Soral.


Maciek Wisniewski, Journaliste polaque




vendredi 22 août 2014

John McCain, l'organisateur du «printemps arabe» et du Calife



Ajouté, suite à l'annonce dans les média
- le samedi 6/09/2014
Obama veut lutter contre l’État islamique ! Il en appelle à une coalition (Bush aussi en avait appelé à une coalition) Hollande, contrairement à Jacques Chirac, à promis d’en faire partie. La France à des difficultés économiques et n'a pas les moyens de faire partie de la troupe théâtrale américano/sioniste. De qui se moque-t-il ?
Ce que les français veulent c'est une France indépendante, maitre de son destin et non un "toutou", à la botte des va-t-en-guerre américano/sionistes.




Les dessous du Printemps Arabe en Libye et en Syrie:
L'Occident est une mafia qui fomente la guerre et déstabilise les dirigeants et les États qui peuvent (donc procès d'intention) porter atteinte a ses intérêts. Parmi ces intérêts il y a, bien entendu, Israël et le sionisme qui est une des pierres angulaires de cette mafia, la clé de voute étant le groupe "Bilderberg", à sa tête les chantres de la mondialisation : Rothschild et Rockefeller.
Cet article est par moments un peu compliqué à suivre, mais très intéressant pour tous ceux qui refusent la manipulation de nos dirigeants et les mensonges de nos grands média.

Thierry Meyssan né le 18 mai 1957 à Talence (Gironde), est un écrivain français, président-fondateur du Réseau Voltaire.

Al-Watan/Resau Voltaire
20-08-2014

Barack Obama et John McCain sont-ils, comme ils semblent, des opposants politiques ou des partenaires qui travaillent ensemble à la stratégie impérialiste des États-Unis?

Tout le monde connait John McCain comme le leader républicain d'Américains qui ont perdu l'élection présidentielle en 2008. Mais, comme nous allons le voir, ce n'est qu'une partie de sa véritable biographie, la partie qui sert de couverture pour des actions clandestines dirigées au nom du gouvernement des États-Unis.

Quand j'étais en Libye lors de l'agression "occidentale", (initié par la France, Nicolas Sarkozy) j'ai eu l'occasion de voir un rapport du renseignement étranger. Le rapport dit que le Février 4, 2011 l'OTAN a organisé une réunion au Caire pour lancer le «printemps arabe» en Libye et en Syrie. Selon le rapport, John McCain avait présidé la réunion. Ce document contient une liste détaillée des participants libyens, dirigé par le deuxième personnage le plus important du gouvernement libyen à l'époque, Mahmoud Jibril, qui avait brusquement changé de camp pour entrer dans cette rencontre pour devenir le chef de l'opposition libyenne exil. Je me souviens, entre les délégués français présents, le rapport citait le nom de Bernard-Henri Lévy, un personnage qui n'a jamais exercé aucun rôle officiel dans le gouvernement français. Beaucoup d'autres personnalités ont participé à cette réunion, y compris une importante délégation de résidents syriens à l'étranger.

A la fin de cette réunion, le mystérieux commentaire sur le Facebook Syrien: Revolution 2011 appelle réalisation, le 11 Février, d'une manifestation devant le siège du Conseil du peuple (l'Assemblée nationale syrienne) à Damas. Bien que ce commentaire affirmait disposer de plus de 40.000 fidèles, seulement une douzaine de personnes ont répondu à son appel... devant les caméras des photographes et des centaines de policiers. La manifestation s'est dispersée pacifiquement et affrontements en Syrie n'ont commencé qu'un mois plus tard dans la ville de Deraa [1].

16 Février 2011, une manifestation organisée à Benghazi en mémoire des membres du Groupe Islamique Combattant en Libye [2] massacrés en 1996 dans la prison d'Abou Salim dans une fusillade. Le lendemain, une deuxième manifestation, organisée à la mémoire des personnes tuées dans l'attaque contre le consulat du Danemark, au cours des incidents provoqués par la publication des caricatures de Mahomet, s'est également soldée par des coups de feu. Dans le même temps, les membres du Groupe islamique combattant en Libye en provenance d'Egypte et sous les ordres d'individus masqués, non identifiés, ont attaqué simultanément quatre bases militaires dans quatre villes libyennes. Après 3 jours de combats et des atrocités, les dirigeants ont commencé la révolte de la région libyenne de Cyrénaïque [3] et contre la région Tripolitaine [4]. La presse occidentale a présenté l'attaque terroriste initiale comme une «révolution démocratique» contre le «régime» de Mouammar el-Kadhafi.

Le 22 Février, John McCain était au Liban. Il a rencontré des membres du Courant Futur -le parti de Saad Hariri- chargé de la supervision de l'introduction d'armes en Syrie organisées autourdu député Okab Sakr [5]. Et puis il a quitté Beyrouth pour inspecter la frontière syrienne et choisir les localités, principalement Ersal, qui serviraient de base arrière aux mercenaires qui postérieurement participeraient dans la guerre qui se préparait.

Les réunions qu'a présidé John McCain ont marquée clairement le début d'un plan que Washington avait établi de longue date, le plan qui prévoyait que le Royaume-Uni et la France attaquent simultanément la Libye et la Syrie en même temps, en vertu de la doctrine de «diriger de l'arrière" et l'annexe du Traité de Lancaster House signé entre Londres et Paris en Novembre 2010 [6].
[Les USA ne pouvant intervenir tout le temps à conclu ce traité avec l'Angleterre et la France. Hollande dans son intervention au Mali et Centre-Afrique, respectait cet engagement. C'est dire si les accusations de notre ministre des Affaires extérieures, contre la Syrie... étaient crédibles, dignes du plus grand manipulateur.]

Mai 2013, McCain séjour illégal en Syrie :
En mai 2013, le sénateur John McCain a été illégalement près de Idlib, en territoire syrien, où il est arrivé par la Turquie pour rencontrer les dirigeants de la soi-disant «opposition armée». Le voyage a été rendu public à son retour à Washington [7]. Le séjour de McCain sur le territoire syrien a été organisé par Syrian Task Force. Qui contrairement à ce que son nom suggère, est une organisation sioniste dirigée par un employé palestinien de l'AIPAC [8].
 


John McCain lors de son séjour illégal en Syrie. Au premier plan à droite, le directeur de Syrian Task Force. Au centre de l'image, debout dans l'embrasure, Mohammad Nur apparaît.

Dans les photos publiées on pouvait voir avec le sénateur à Mohammad Nur, aboyeur de la Brigade du Nord -membre du Front al-Nusra, (c'est à dire d'al-Qaïda en Syrie), qui avait enlevé et encore retenait 11 pèlerins chiites libanais en Azaz [9]. Interrogé sur sa relation avec les ravisseurs des membres d'Al-Qaïda, le sénateur McCain déclarait qu'il ne connaissait pas Nur Mohammad et affirma que l'individu s'était placé dans l'image.

Cela a provoqué un scandale et les familles des pèlerins libanais enlevés ont présenté devant la justice libanaise une plainte contre le sénateur McCain, comme un complice des ravisseurs. Finalement y eut un accord  et les otages ont été libérés.
Supposons maintenant que le sénateur McCain a dit la vérité et que Mohammad Nur l'ait vraiment trompé. Le but de son séjour illégal en territoire syrien était une réunion avec l'état-major de l'Armée syrienne libre [ESL]. Selon McCain, l'ESL était composé « exclusivement de syriens» qui luttent pour leur «liberté» contre la «dictature alaouite» (sic). Comme preuve de la réunion, les organisateurs du voyage ont publié l'image suivante.

John McCain et l'état-major de l'Armée syrienne libre. A gauche, au premier plan, l'homme avec qui converse sénateur est Ibrahim al-Badri. L'homme aux lunettes est le général Salim Idriss.
Sur la photo apparait le général Salem Idriss, chef de l'Armée syrienne libre, mais est aussi  présent (au premier plan, à gauche) Ibrahim al-Badri, qui est précisément la personne avec qui le sénateur converse. A son retour de ce voyage surprise, John McCain a déclaré que tous les responsables de l'Armée syrienne libre sont «modérés a qui on peut faire confiance" (sic).

Cependant, Ibrahim al-Badri (alias Abou Du'a) est apparu à partir de 4 Octobre 2011 dans la liste des 5 terroristes les plus recherchés de la justice américaine (Rewards for Justice), avec une récompense de 10 millions de dollars pour ceux qui contribuerait à sa capture. [10]. Et à partir du 5 Octobre 2011, le nom d'Ibrahim al-Badri avait été classée par le Comité des sanctions de l'ONU en tant que membre d'Al-Qaïda. [11].

Mais ce n'est pas tout. Un mois avant sa rencontre avec le sénateur américain John McCain, Ibrahim al-Badri, sous le nom de guerre d'Abou Bakr al-Baghdadi, avait créé l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), alors qu'il était encore membre du personnel «modérée» de l'Armée syrienne libre. Sous ce nom, il a revendiqué la responsabilité de l'attaque contre les prisons Taj et d'Abou Ghraib, en Irak, attaque qui a redu possible la fuite de 500 a 1.000 jihadistes qui ont rejoint son organisation. Cette attaque a été coordonnée avec d'autres opérations presque simultanément dans huit autres pays. Et les djihadistes libérés ont rejoint des groupes armés opérant en Syrie. C'était si étrange qu'Interpol a émis une note sollicitant la coopération de ses 190 pays membres [12].

Pour ma part, j'ai toujours dit que sur le terrain il n'y avait pas de différence entre l'Armée syrienne libre, le Front al-Nusra avant, l'Émirat islamique, etc. Toutes ces organisations sont composées des mêmes individus et ils changent constamment drapeau. Quand ils affirment être membres de l'Armée syrienne libre agitent le drapeau de la colonisation française et ne parlent que de renverser le "chien Bachar." Quand ils prétendent être membres d'Al-Nusra, brandissant le drapeau d'Al-Qaïda et disent vouloir imposer l'islam -le leur- dans le monde entier. Et lorsqu'ils se déclarent membres de l'Émirat islamique, agitent le drapeau du Califat et annoncent qu'ils vont expulser tous les infidèles. Mais, quel que soit l'étiquette, commettent les mêmes crimes: viol, torture, décapitations, crucifixions.

Toutefois, ni le sénateur McCain ni les tours-opérateurs de la Syrian Emergency Task ont livrés au Département d’État les informations qu'ils ont sur Ibrahim al-Badri... ni ont demandé à récupérer la récompense. Ils n'ont pas informé non plus le Comité antiterroriste de l'ONU.
Dans aucun pays au monde, indépendamment du système politique, n'accepterait que le leader de l'opposition entre en contact direct, convivial et publique avec un dangereux terroriste recherché par les juridictions nationales.

Qui est le sénateur McCain?
Masi John McCain n'est pas simplement le chef de l'opposition politique au président Obama. Il est également l'un de ses hauts fonctionnaires!
McCain est, en effet, le président de l'International Republican Institute (IRI), la branche républicaine de la NED/CIA [13], depuis Janvier 1993. Cetté supposée «ONG» a été officiellement créée par le président Ronald Reagan pour étendre certaines activitésde la CIA, en coordination avec les services secrets britanniques, canadiens et australiens. [Et les français! Mis de coté comme d'habitude. Les sots!] Contrairement aux affirmations, de l'IRI est en fait un organisme intergouvernemental dont le budget est approuvé par le Congrès US dans le cadre d'une ligne budgétaire qui dépend du département d’État.
Et précisément parce c'est une agence conjointe aux services secrets anglo-saxons différents États du monde interdisent toute activité de l'IRI sur leur territoire.


Accusés d'avoir monté le renversement du président égyptien Hosni Moubarak au nom des Frères musulmans, John Tomlaszewski (deuxième à partir de la droite) et Sam LaHood (deuxième dépuis la gauche, Sam LaHood est le fils de Ray LaHood, républicain américain-libanais et le secrétaire des Transports dans l'administration démocrate de Barack Obama), employés tous deux de l'Institut Républicain International (IRI) au Caire, se sont réfugiés à l'ambassade américaine. Ici apparaissent avec les sénateurs John McCain et Lindsey Graham lors de la réunion préparatoire du «printemps arabe» contre la Libye et la Syrie. Ils ont finalement été libérés par le membre des Frères Musulmans, Mohamed Morsi, lorsque celui-ci est devenu président de l’Égypte.

C'est la liste des interventions John McCain pour le compte du Département d’État est impressionnante. Le sénateur a participé à toutes les révolutions de couleur organisées ces 20 dernières années.

Nous ne citerons que quelques exemples. Au nom de la «démocratie», le sénateur McCain a préparé le coup d'Etat manqué contre le président Hugo Chavez au Venezuela [14]; le renversement du Président constitutionnel Jean-Bertrand Aristide en Haïti [15]; la tentative de renversement du président constitutionnel Mwai Kibaki au Kenya [16]; et, plus récemment, le renversement du président constitutionnel de l'Ukraine, Viktor Ianoukovitch.

Dans n'importe quel état ​​du monde, quand un citoyen fait quelque chose pour renverser le régime d'un autre État, il est possible qu'il soit félicité... en cas de succès et si le nouveau régime devient un allié. Mais il sera sévèrement condamné si ses initiatives ont des conséquences néfastes pour leur propre pays. Toutefois, le sénateur McCain n'a jamais eu problème lorsque ses actions antidémocratiques ce sont soldées par un résultat négatifs pour Washington, comme dans le cas du Venezuela. Cela signifie que, pour les États-Unis, le sénateur McCain n'est pas un traître mais un agent.

Mais il est aussi un agent qui dispose de la meilleure façade imaginable étant l'adversaire officiel du président Barack Obama. Ainsi, il peut voyager n'importe où dans le monde (McCain est le sénateur étasunien qui voyage le plus) et sans crainte et rencontrer qui bon lui semble. Si ses interlocuteurs approuvent la politique de Washington, McCain promet de la continuer; s'ils sont contre McCain accuse de tout le président Obama.

John McCain est connu comme ancien combattant et prisonnier de guerre pendant 5 ans au Vietnam, où il y avait en place un programme visant à ne pas arracher d'informations aux prisonniers mais leur inculquer un discours. Il était question de transformer la personnalité du détenu,  pour qu'il fasse des déclarations contre son propre pays. Après avoir été étudié par la Rand Corporation par le professeur Albert D. Biderman à partir de l'exemple nord-coréen, ce programme a servi de base à la recherche que le Dr Martin Seligman à conduit à Guantanamo et d'autres installations [17]. Sous l'administration de George W. Bush, l'application de ce programme à plus de 80.000 prisonniers a permis d'en convertir quelques-uns  en vrais combattants au service de Washington.
Pour avoir succombé lui-même au Vietnam, John McCain sait parfaitement comment le programme fonctionne et comment manipuler les djihadistes sans aucun scrupule.

Quelle est la stratégie des États-Unis avec les djihadistes au Moyen-Orient?
En 1990, les États-Unis ont décidé d’en finir avec son ancien allié irakien. Après avoir laissé sous-entendre à Saddam Hussein que l'invasion du Koweït serait considérée comme une affaire interne de l'Irak, Washington l'à utilisé comme un prétexte pour mobiliser une coalition internationale contre l'Irak. Mais, compte tenu de l'opposition de l'URSS, Washington n'a pas renversé le régime et s'est limié  imposer et contrôler une zone d'exclusion aérienne.

En 2003, l'opposition de la France (Jacques Chirac) n'a pas été suffisante pour contrer l'influence du Comité pour la libération de l'Irak. Les États-Unis ont attaqué à nouveau le pays, et cette fois renversé le président Saddam Hussein. Bien sûr, l'un des principaux responsables du Comité était John McCain. Après avoir imposé durant un an le pillage de l'Irak entre les mains d'une entreprise privée [18], les États-Unis ont cherché à diviser le pays en trois états différents, mais a dû renoncer face à la résistance des Irakiens. En 2007, il a encore essayé de le faire, s'appuyant sur la résolution Biden-Brownback, mais la tentative a été un nouvel échec [19]. C'est ce qui explique la stratégie actuelle, visant à parvenir à la partition de l'Irak, cette fois par un acteur non étatique: l’Émirat islamique.

Ce document, publié en Septembre 2013, l'ambassadeur du Qatar à Tripoli a informé son ministère que un groupe de 1.800 Africains ont terminé la formation en Libye pour participer au jihad et propose de les envoyer en Turquie, en 3 groupes pour se joindre à l’Émirat islamique sur le territoire syrien.

L'opération était en préparation depuis longtemps, avant même la réunion entre John McCain et Ibrahim al-Badri. Plusieurs communications internes du ministère des Affaires étrangères du Qatar - publiées par mes amis James et Joanne Moriarty [20] – montrent que 5.000 djihadistes ont été formés et financés par le Qatar, dans la Libye sous contrôle de l'OTAN en 2012, alors que le futur Califat recevait 2,5 millions de dollars.

En Janvier 2014, le Congrès US a tenu une session secrète dans laquelle il a approuvé, en violation du droit international, le financement - jusqu'en septembre 2014 pour le Front al-Nusra (membres d'Al-Qaïda), et pour le nommé Émirat islamique en Irak et le Levant [Moyen-Orient] (EIIL) [21]. Bien que l'on ne sache pas précisément ce qui a été décidé réellement lors de cette réunion secrète du Congrès étasunien, révélée par l'agence britannique Reuters [22] sans qu'aucun média aux États-Unis ose violer la censure, il est probable que la loi approuvé là, inclue quelque proposition sur l'armement  et de formation de djihadistes.

Fière de ce financement américain, l'Arabie saoudite a proclamé au travers de sa télévision publique Al-Arabiya, que l'Emirat islamique était sous l'autorité du prince saoudien Abdul Rahman al-Faisal, frère du prince Saud al-Faisal -Ministre saoudien des Affaires étrangères - et du prince Turki al-Faisal- embassadeur d'Arabie Saoudite Ambassadeur, aux États-Unis et le Royaume-Uni [23].

L’Émirat islamique représente une nouvelle étape en matière de mercenarisme. Contrairement aux groupes djihadistes qui ont combattu en Afghanistan, Bosnie-Herzégovine et en Tchétchénie, formés  autour d'Oussama ben Laden, l'Emirat islamique n'est pas une force d'appui, mais une armée en soi. À l'inverse des groupes qui l'ont précédé en Irak, la Libye et la Syrie, formés autour prince Bandar bin Sultan, également saoudite, l'émirat islamique dispose de services intégrés et sophistiqués de propagande qui appellent d'autres membres à se joindre à leurs forces. Et dispode également d'administrateurs civils formés dans les grandes écoles occidentales et en mesure d'assurer rapidement l'administration d'un territoire.

L'Arabie Saoudite a acheté des armes ukrainiennes, récemment fabriqués, et les services secrets turcs se sont chargés du transport et de la livraison à l'Émirat Islamique. Les derniers détails ont été coordonnés avec la famille Barzani lors d'une réunion des groupes djihadistes à Amman, le 1 Juin 2014 [24].

L'attaque commune contre l'Irak par l'Émirat Islamique et le gouvernement régional du Kurdistan a commencé 4 jours après cette réunion. L’Émirat islamique a saisi la partie sunnite du pays tandis que le gouvernement régional du Kurdistan a étendu son territoire de plus de 40%. Fuyant les atrocités des djihadistes, les minorités religieuses ont quitté la zone sunnite, ouvrant la voie à la division du pays en trois parties.

En violation de l'accord de défense en vigueur entre l'Irak et les États-Unis, le Pentagone n'est pas intervenu et a permis à l'Émirat islamique de continuer sa campagne de conquête et de massacres. Ce n'est qu'après un mois, lorsque les peshmergas du gouvernement régional kurde se sont rétirés sans livrer bataille et lorsque la pression de l'opinion publique est devenue trop intense, que le président Obama a donné l'ordre de bombarder des positions de l’Émirat islamique. Mais, selon le général William Mayville, directeur des opérations d'état-major:
"Ces bombardements ne sont pas susceptibles d'affecter les capacités globales de l’Émirat islamique ou ses activités dans d'autres régions de l'Irak ou la Syrie." [25].
Il est évident que l'objectif des bombardements américains n'est pas de détruire l'armée djihadiste mais seulement de s'assurer que les différents acteurs ne quittent pas le territoire qui leur est assigné. En tout cas, les bombardements sont, pur le moment, purement symbolique et ont seulement détruit quelques véhicules. En définitive, c'est l'intervention des Kurdes du PKK turc et les combattants syriens qui ont réellement arrêté la progression de l'Émirat Islamique et ouvert un couloir pour permettre aux civils de s'échapper au massacre.

Sont entrain de circuler de nombreux mensonges sur l’Émirat islamique et son calife. Le journal Gulf Daily News a affirmé qu'Edward Snowden avait fait des révélations à leur sujet [26]. Après vérification, nous avons constaté que l'ancien espion américain n'a publié absolument rien sur l’Émirat islamique et son calife. Le Gulf Daily News est un quotidien du Bahreïn, un émirat occupé par les troupes de l'Arabie saoudite, et l'article ne vise qu'à occulter les responsabilités du royaume des Saud et du prince Abdul Rahman al-Faisal.

L’Émirat islamique est comparable aux armées de mercenaires qui existaient en Europe au XVIe siècle. Ces armées étaient impliquées dans les guerres de religion au nom de ces seigneurs qui les payait le mieux, de manière qu'ils pouvaient être parfois d'un côté puis de l'autre. Le calife Ibrahim est en fait, un condottiere moderne. Bien qu'il soit aujourd’hui sous les ordres du prince saoudien Abdul Rahman -membre du clan de Sudairis- rien d'étonnant qu'il continue son épopée en Arabie Saoudite, après un transit à travers le Liban et le Koweït, et de mettre un terme à la ligne de succession saudite favorisant le clan Sudairis au détriment du prince Mithab, qui n'est pas un frère, mais un fils de l'actuel roi Abdallah.


John McCain et le Calife

Ibrahim al-Badri, Alias ​​Abou Dua, alias Abou Bakr Al-Baghdadi, alias Ibrahim Khalifa, est un mercenaire de prince saoudien Abdul Rahman al-Faisal, financée par l'Arabie Saoudite, le Qatar et les Etats-Unis pour perpetrer tranquillement toutes les horreurs que les Etats ne peuvent pas commettre car cela violerait les conventions de Genève.

Dans la dernière édition de sa publication, l’Émirat islamique a consacré deux pages à dénoncer le sénateur John McCain comme "l'ennemi" et "la croix", rappelant son soutien à l'invasion américaine de l'Irak. Pour s'assurer que l'opinion puiblique américaine se rende compte de ces allégations, le sénateur a immédiatement publié une déclaration qualifiant l'Émirat islamique comme «le groupe terroriste islamiste le plus dangereux» [27]. Mais toute cette polémique est juste pour détourner l'attention du public. On aimerait y croire ... s'il n'y avait pas la photo prise mai 2013.



Thierry Meyssan est connu pour avoir ouvert la polémique sur les attentats du 11 septembre 2001 avec son livre L'Effroyable Imposture, dans lequel il développe ce que ses détracteurs qualifient de théorie du complot. Il y attribue la responsabilité de ces attentats à « une faction du complexe militaro-industriel ». Absent des médias occidentaux depuis 2002, il est par contre très présent dans les médias russes, latino-américains et moyen-orientaux, où il est présenté comme « dissident » ou « révolutionnaire note 1 ». Thierry Meyssan a également défendu le gouvernement de Mouammar Kadhafi et celui de Bachar el-Assad au cours du Printemps arabe.

Notes:
[1] A ce moment nous avons mentionné les informations de presse qui affirmaient que la manifestation de Deraa était une protestation contre l'arrestation et la torture de plusieurs élèves du secondaire qui avaient peint des slogans hostiles à la République. Mais de nombreux collègues ont tenté de vérifier l'identité des étudiants et de rencontrer leurs familles. Aucun d'entre eux n'a réussi. Les seules déclarations ont été publiées dans la presse britannique et tous les témoignages étaient anonymes et, par conséquent, impossible à vérifier. Aujourd'hui, nous sommes convaincus que l'incident ne s'est jamais produit. L'étude des documents syriens montre que les manifestants réclamaient l'augmentation des pensions et des salaires pour les fonctionnairers, augmentations que le gouvernement syriens a concédé. A cette époque, aucun journal n'a parlé de jeunes étudiants de l'enseignement secondaire, histoire inventé deux mois plus tard par Al-Jazzera.
[2] Les membres du Groupe islamique combattant en Libye, c'est à dire al-Qaïda en Libye, avaient tenté d'assassiner Mouammar el-Kadhafi pour le compte du MI6 britannique. C'est un officier de contre-espionnage britannique, David Shayler, qui a révélé cette tentative d'assassinat. Cf 'David Shayler: "J'ai quitté les services secrets britániques quand le MI6 a decidé de financer a les associés de Osama ben Laden", Reseau Voltaire, 23 de novembre de 2005.
[3] Benghazi est la principale ville de la région de la Cyrénaïque alors que la capitale libyenne -Trípoli- est à la fois la principale ville de Tripolitanie.
[4] Rapport de la Mission d'Enquête sur la crise actuelle en Libye [En espagnol, "Informe de la Comisión Investigadora sobre la crisis actual en Libia”], Juin de 2011.
 [5] «Député libanais dirigeant le tráfic d'armes versz la Siria», Red Voltaire, 5 de décembre 2012.
[6] Sur ce plan, voir ma série TV en 6 parties 10 ans de Résistance, sur la guerre des États-Unis contra la Syrie.
[7] «John McCain est entré en Syrie ilegalment», Red Voltaire, 30 de mai 2013.
[8] «Syrian Emergency Task Force, l'autre másque du sionisme», Red Voltaire, 7 de juin 2013.
[9] «John McCain fotographié avec des ravisseurs en Syrie», Red Voltaire, 1er juin 2013.
[10] “Wanted for Terrorism”, Rewards for Justice Program, Departament d'Etat.
[11] Comité du Conseil de Securité de l'ONU créée au moyen de la résolution 1267 (1999) le15 octobre 1999 connue aussi sous la dénomination de «Comité de Sanctions contre al-Qaeda». Fiche d'inscripción d'Ibrahim al-Badri (apparait sous le nom de guerre

: al-Samarrai).
[12] «Evasions simultánées de djihadistes dans 9 pays», Red Voltaire, 6 août 2013.
[13] «La NED, vitriné légal de la CIA», par Thierry Meyssan, Оdnako (Rusia), Red Voltaire, 11 octobre 2010.
[14] «Implicatión des reseaux secrets de la CIA pour renverser Chávez», par Thierry Meyssan, Red Voltaire, 18 mai 2002.
[15] «La CIA déstabilise Haïti», «Golpe de Estado en Haití», par Thierry Meyssan, Red Voltaire, 14 janvier y 3 mars 2004.
[16] «L'experience polítique africaine de Barack Obama», par Thierry Meyssan, Red Voltaire, 10 mars 2013.
[17] «Le secret de Guantánamo», par Thierry Meyssan, Оdnako (Rusia), Red Voltaire, 6 novembre 2009.
[18] «¿Qui gouverne en Irak?», par Thierry Meyssan, Red Voltaire, 31 mai de 2004.
[19] «La balcanisatión de Irak», par Manlio Dinucci, Il Manifesto (Italia), Red Voltaire, 18 juin 2014.
[21] «Etats-Unis, premier financier mondial du terrorismo», par Thierry Meyssan, Al-Watan (Siria), Red Voltaire, 3 février 2014.
[22] “Congress secretly approves U.S. weapons flow to ’moderate’ Syrian rebels”, par Mark Hosenball, Reuters, 27 janvier 2014.
[25] “U.S. Air Strikes Are Having a Limited Effect on ISIL”, par Ben Watson, Defense One, 11 août 2014.
[26] «Baghdadi ’Mossad trained’», Gulf Daily News, 15 juillet 2014.