Si de part votre profession, vous
avez les moyens de donner à cette affaire le retentissement qu'elle mérite,
faites-le. Vous rendrez service à l'humanité à faire connaitre la dictature qui
"règne" au Proche-Orient. Merci infiniment.
Cet espace en ligne est dédié aux cinq jeunes ː Mohammed Suleiman, Ammar Souf, Mohammed Kleib, Tamer Souf et Ali
Shamlawi qui sont emprisonnés dans les prisons israéliennes et accusés coups et
blessures, dans lʹoptique d'une tentative de meurtre,
accusation basée sur des jets de pierre présumés, sans aucune preuve
particulière. Les garçons ont été considérés comme des terroristes avant que
toute enquête objective ait été menée. Ils ont été jugés coupables par les
médias israéliens bien avant qu'ils ʺconfessentʺ sous la torture avoir lancé des pierres.
Le système des cours militaires israéliennes, qui
condamnent les enfants palestiniens à 99,7 %, ce qui ferait pâlir d'envie les
pires régimes totalitaires du 20ème siècle, leur a dénié toute forme de justice.
Vous, êtres humains
doués de conscience avez le droit de savoir quels crimes sont commis par le
brutal et raciste régime qu'est le système des cours martiales israéliennes.
Les garçons de Hares ont le droit de vivre leur jeunesse
sans que le régime ne la leur vole, avec un procès judiciaire monté de toutes
pièces.
Si vous êtes un journaliste, un journaliste citoyen, un
bloggeur, une mère, un père ou un jeune également, et que vous souhaitez vous
battre pour les garçons de Hares, sʹil vous plaît, diffusez les
informations de ce site dans vos cercles sociaux, aussi largement que possible.
Et, encore plus important, s'il vous plaît, jetez un coup d'œil à notre page ʺque pouvez vous faire ?ʺ
et agissez.
Si vous voulez vous impliquer dans la campagne, voici
notre adresse mail ː haresboys@gmail.com.
Merci.
Notre monde peut devenir meilleur pour tout le monde
seulement, si nous nous positionnons tous du côté du DROIT.
L'accident de voiture
Aux alentours de 18h30, le jeudi 14 mars 2013, une voiture
a foncé dans lʹarrière d'un camion sur la route
numéro 5 de la région de Salfit, en Palestine occupée. La conductrice et ses
trois filles ont été blessées, sérieusement pour l'une d'entre elles. La
conductrice, Adva Biton, s'en retournait vers la colonie illégale de Yakir
lorsque lʹaccident eut lieu. Elle a, ensuite affirmé que lʹaccident avait été provoqué par des jeunes palestiniens qui ont jeté
des pierres sur la voiture. Le conducteur du camion qui avait immédiatement
témoigné après lʹaccident s'être garé suite a une
crevaison, a par la suite changé d'avis et a affirmé avoir vu des pierres sur
la route.
Il n'y a eu aucun témoin de lʹaccident de voiture. Personne n'a vu un seul enfant ou jeune lancer
des pierres ce jour.
A l'aube, vendredi 15 mars 2013, des soldats israéliens
masqués, quelques uns avec des chiens dʹattaque, ont envahi le village dʹHares qui est près de la route 5. Plus de 50 soldats ont enfoncé les
portes des maisons des villageois, leur demandant où étaient leurs fils
adolescents. 10 garçons ont été arrêtés cette nuit, les yeux bandés, menottés,
et transférés vers une destination inconnue. Les familles n'ont pas été
informées des raisons supposées de lʹarrestation de leurs fils.
Deux jours plus tard, une deuxième vague dʹarrestations violentes a eu lieu. Autour de trois heures du matin, l'armée
israélienne accompagnée du Shabak {services secrets israéliens}* sont entrées
dans les maisons de trois adolescents palestiniens. Ils avaient un papier avec
leurs noms en hébreu. Après avoir forcé les membres de la famille à rentrer
dans une pièce, en leur prenant leurs téléphone portable afin quʹils ne puissent pas appeler à lʹaide, les avoir interrogé, les
soldats ont menotté leurs fils, tous ȃgés de 16/17 ans.
ʺEmbrasse ta mère pour lui dire
adieuʺ un agent du Shabak* a dit à un des garçons. ʺ Tu pourrais bien ne jamais la revoir.ʺ
Une semaine après, des jeeps de lʹarmée israélienne sont à nouveau entrées dans le village et ont
arrêtés plusieurs garçons qui venaient juste de rentrer de lʹécole. Les soldats les ont tous aligné, incluant même un enfant de six
ans, et ont menacé avec leurs armes lʹoncle qui demandait au moins à ce
quʹils laissent partir le plus jeune. Lʹarmée a ensuite arbitrairement choisi trois garçons, les a menotté,
leur a bandé les yeux et les a enmené. Les familles nʹont pas été informées des accusations à l'encontre de leurs enfants, pas plus que de leur location.
Au total, 19 garçons du village dʹHares et de Kifl Hares ont été arrêtés en lien avec lʹaccident de voiture des colons. Aucun d'entre eux n'avait de passif concernant
le jet de pierres. Après des interrogatoires violentes, la majorité des
mineurs ont été relâchés sauf cinq d'entre eux qui
restent à Megiddo, une prison israélienne pour adultes. Ce sont les garçons dʹHares.
Lʹinterrogatoire
Les garçons arrêtés ont été soumis à une série d'abus
et de mauvais traitements qui sʹapparentent à de la torture. En
plus de la détention ils ont été placés en isolement pendant approximativement
deux semaines. Un des garçons relâché décrit sa cellule ː un trou sans fenêtres dʹ1 mètre de large et de deux mètres
de long, il n'y avait pas de matelas ou de couvertures pour dormir, les
toilettes étaient sales, les six lampes étaient allumées en continu conduisant
le garçon à perdre la notion du temps, la nourriture le rendait malade. Il s'est
vu dénier l'accès à un avocat, a été interrogé violemment trois fois pendant
trois jours et finalement relâché après avoir été déclaré non
coupable au procès.
Les autres enfants ont dit à leurs avocats avoir subi des
traitements similaires. Ils ont ʺconfesséʺ avoir jeté des pierres après avoir été maltraités à plusieurs
reprises en prison et pendant les interrogatoires.
Les charges
Les cinq garçons d'Hares sont condamnés pour 20 coups portés
dans lʹoptique d'une tentative de meurtre. Le jugement de
le cour militaire israélienne insiste sur le fait que les adolescents ont eu délibérément
ʺlʹintention de tuerʺ, ils demandent la peine maximum pour cette accusation ː de 20 ans à lʹemprisonnement à vie.
Lʹaccusation relie les ʺconfessionsʺ des garçons, ʺconfessionsʺ qui ont été obtenues sous la
torture, et 61 ʺtémoins ʺ qui affirment que leurs voitures ont été endommagées par des pierres
sur cette route 5. Ces récits se sont seulement fait entendre après que lʹaccident de voiture ai connu une grosse couverture médiatique qui en a
fait un ʺacte terroristeʺ et que Benjamin Netanyahou ait
annoncé, après lʹarrestation des garçons, qu'il avait
attrapé les ʺterroristes qui avaient fait çaʺ. Les autres témoins incluent la police et le Shabak qui n'étaient même
pas présent à cet endroit et à cette heure. Ce n'est pas clair si les 61
témoins ont été proprement interrogés et leurs témoignages vérifiés avec, par
exemple, leur feuille dʹadmission à L'Hôpital, ou encore si les dommages présumés à leurs véhicules ont été
pris en photo ou documentés dune quelconque manière. De telles
informations n'ont pas été rendues disponibles
aux avocats des garçons.
Les implications
S'ils sont condamnés, cette affaire instaurerait un
précédent législatif qui autoriserait la cour militaire israélienne à condamner
nʹimporte lequel enfant ou adolescent palestinien pour
tentative de meurtre dans les affaires de jets de pierre.
Les garçons ont maintenant 16/17 ans. Si les militaires
obtiennent ce qu'ils veulent, ils retourneront chez eux et ne pourront
retrouver leurs familles qu'à l'âge de 41 ans au mieux. Cinq
jeunes vies ruinées sans preuves de leur culpabilité est un crachat au visage
des principes de justice que nous partageons en tant qu'êtres humains.
Qu'est-ce qui cloche
pas dans cette affaire ?
Presque toutes les étapes de cette affaires qui pouvaient
tourner mal l'ont fait. Les lois locales et
internationales ont été globalement ignorées, les principes de justices bafoués
et le respect des êtres humains existant.
Considérez ceci :
Les garçons de Hares, de même que des milliers dʹadolescents palestiniens, sont traités dans le système des
cours militaires israéliennes comme des adultes. Selon les lois
internationales des droits humains en général, et la convention des nations
unies des droits de lʹenfant en particulier, les adultes
sont des gens qui ont plus de 18 ans. Israël traite même les enfants de neuf
ans comme des adultes.
Ce système de ʺjusticeʺ est raciste ː peu importe le crime supposé, les
Palestiniens sont forcés d'être jugés dans les cours militaires et sous la
loi militaire alors que les israéliens dépendent du système civil pour des
crimes similaires.
Les adolescents ont été violemment arrêtés pendant la nuit
sans qu'aucune explication ne soit fournie à leur famille sur les raisons, et
sur lʹendroit où l'on amène leurs progénitures, ce qui est
contraire aux lois d'Israël qui stipulent que les mineurs doivent être
accompagnés d'un membre adulte de la famille l'lorsqu'ils sont détenus ou
arrêtés.
L'accès à un avocat leur a été dénié pendant plusieurs
jours, parfois plusieurs semaines, après la détention ce qui constitue aussi
une violation majeure des lois israéliennes.
Ils ont été placés en isolement pendant plusieurs
jours, ce qui est une forme de torture, une punition sévère avant le verdict.
Ces mineurs terrifiés ont été soumis à des interrogatoires
abusifs qui sʹapparentent à de la torture.
Les garçons ont été arrêtés en dépit d'un manque total de
preuves contre eux et condamnés par les médias israéliens comme des
terroristes, ce qui va contre lʹuniverselle présomption dʹinnocence {innocent avant que la culpabilité soit prouvée} et délivre
un verdict de culpabilité qui enflamme un jugement public hautement émotionnel,
mettant la pression sur les juges qui oseraient contredire ce verdict.
* Pour
bien comprendre qui sont les dirigeants sionistes, je précise que la Police
secrète d'Iran au temps du Shah s'appelait: la SAVAK
, mise en place avec
l'aide des USA et Israël, et fut l'une
des polices les plus répressives en son temps. Faut-il s'attendre qu'en
Palestine la police secrète israélienne agisse autrement...
Les
dirigeants occidentaux portent incontestablement une réelle responsabilité dans
la conduite de cette dictature. Et ne croyez
surtout pas qu'ils s'arrêteront au Proche-Orient. Déjà l'avenir de nos enfants,
est pour beaucoup d'entre-nous, compromis.
Sans paroles
Sans parole
Sans paroles, qui sont les voyous?
Jeunes-filles palestiniennes,
avants l'expulsion par la violence de 1948
Quelle différence avec ces apprentis criminels ci-dessous.
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