Nous
avions cru que seul les Arabes (Musulmans) étaient victimes du dictat sioniste
en Palestine, et dévons admettre que si Israël se voudrait un État ethniquement
pur, il est surtout un État raciste et force est de constater qu'il est aussi
une théocratie ségrégationniste
Ramón
Pedregal Casanova auteur de “Dietario de
crisis” (Journal de bord de crises) et de “Gaza 51 días” (Gaza 51 jours). Président de
l'Association Européenne de Coopération International et Etudes Sociales AMANE.
17-12-2015
"Sheikh Munis
n'est pas le nom d'un saint ou un prince féodal,
ni d'un émir du pétrole. Il est juste une partie
du nom d'un village palestinien
dont les habitants ont été expulsés par la violence et leurs maisons détruites comme cela est arrivé
a des centaines de villes similaires. [exactement
351 villages] Des
colonies sionistes sur les ruines de ces villages ont été établies après
la guerre de 1948. (*)
Sur la terre de Cheikh Munis se dresse l'Université de Tel-Aviv, "Phare de la civilisation
coloniale dans l'Orient 'inconnu,
barbare et désertique"
comme ils aiment le dire...
En montrant du doigt les ruines du village de
Sheikh Munis et ses oliveraies
(qui continuent, malgré tout, a porter encore ses fruits dans les cours de l'Université de Tel-Aviv) ce que nous faisons est découvrir les racines du conflit
entre le mouvement sioniste et le
peuple palestinien. (Éditorial du journal des étudiants arabes à l'Université de Tel-Aviv, qui fut construite sur les ruines du village
palestinien de Sheikh Munis.
Juin 1976).
Les Fêtes de Noël sont beignés
par le sang des martyrs et le peuple palestinien parce que le
gouvernement israélien ne leur permettra pas de vivre
en paix. Le peuple palestinien aime son pays et aspire à la paix et la justice sur sa terre. Il n'y a aucun Palestinien
ou Palestinienne qui,
répondant à ses racines historiques,
culturelles, religieuses, sociales et politiques, n'ait pas défendu son monde
naturel face a la colonisation, mettant
en avant une branche d'olivier pareille à celles qui grandissent dans l'antique Sheikh
Munis aujourd'hui, Université de Tel Aviv.
La Palestine est le berceau du
christianisme, mais les chrétiens ne sont pas à l'abri des conséquences de guerres que pratique l'empire et son protégé le sionisme. Malheureusement,
la majorité des chrétiens palestiniens
ne vivent plus en Palestine, parce
qu'ils ont été commandés a se
réfugier dans d'autres pays depuis
1930 approximativement, et la
population palestinienne qui est restée souffre du racisme, du colonialisme et de la
répression, non seulement dans leur chair mais aussi en ses lieux Saints, les
plus importants de l'histoire du christianisme, Bethléem,
Jérusalem, Nazareth, ... La vie des chrétiens palestiniens
de Jérusalem est confronté a des constantes
persécutions économiques, sociales, religieuses qui affectent
si profondément qu'une partie de la communauté a été contraint de fuir vers d'autres pays.
Selon une étude
réalisée par Bernard Sabila,
membre du Conseil National Législatif Palestinien et professeur de sociologie à l'Université de Bethléem, le nombre de chrétiens est en baisse
constante depuis le XIXe siècle: en
1894, la population chrétienne de
la Palestine était
de 13,3% du total d'habitants, mais en 1948 il y avait seulement
7,6%. Les chrétiens palestiniens qui
ont cherché refuge l'on fait en
Amérique latine, Amérique du Nord, Australie, ... la plus grande colonie a été établie au Chili.
Le nombre de réfugiés a
augmenté de façon exponentielle en
raison de la répression violente sioniste faisaient partie de son racisme,
l'insécurité imprimé, les dommages
économiques causés, le siège de
Gaza, le mur illégal, les colonies, crimes continus
... Aujourd'hui, vivent quelque 47.000 chrétiens entre
Cisjordanie la bande de Gaza et les
terres de 1948. A Gaza il y a
environ 3.000 chrétiens. A
Jérusalem ils ont quasiment disparus par la politique
d'occupation israélienne, et il ya
encore 14 églises chrétiennes.
Mgr Hanna Atala, de l'Eglise chrétienne orthodoxe dit: «La pire
chose à propos de cette situation
est le déclin numérique de la population chrétienne par la politique
de guerres constantes, le blocus
israélien et la montée du
fondamentalisme islamique."
Au moment de la guerre de 1948,
il y avait 117.000 chrétiens divisés
entre catholiques, orthodoxes, avec
15 églises, les Syriens et les Byzantins. En Cisjordanie les plus chrétiens vivent à Bethléem, Jérusalem, Ramallah, et
les villages autour.
Au travers de la persécution
continue contre la population
palestinienne après la 1ère Intifada,
l'entité israélienne a imposé
l'interdiction du regroupement familial, ce qui
limite également les ressources pour la
reconstruction des maisons, l'augmentation
des taxes, et le refus des permis de construire, y
compris aux prêtes, se sont consacrés au mur de séparation
raciale, supprimé la liberté de pratique religieuse, menée l'ingérence continue
et la répression sur les lieux saints chrétiens, les contrôles, ainsi
que l'expulsion d'une grande part
de la population chrétienne de
Bethléem, Hébron, ...
En ces Fêtes de
Noël des milliers de chrétiens visitent
les lieux sacrés pour les célébrer,
mais les autorités d'occupation ont
fermé depuis le
passage aux chrétiens d'autres
régions, actuellement seulement permettent
le passage aux plus de 35 ans.
Nous avons contacté une famille de
chrétiens orthodoxes de Gaza pour qu'ils nous racontent comment se passent ces
jours, et nous
disent que les familles se réunissent pour chanter, pour interpréter des pièces de théâtre du 24, puis passent la nuit dans les églises. Nous déclarent que, le plus douloureux, est le refus d'Israël de laisser passer leurs proches.
Ceux qui se réunissent dînent ensemble,
se souhaitent la bonne année, font des crèches, offrent les cadeaux aux filles et aux garçons, comme cela se fait partout dans le monde,
avec une particularité, le peuple palestinien n'oublie pas ses martyrs tombés pour la libération de la Palestine
et mettent leurs photos sur l'arbre et la crèche.
En ces jours où le peuple
palestinien célèbre la paix au
milieu de la guerre déclenchée par le colonialisme sioniste,
nous avons su qu'Israël
a bombardé Gaza,
a condamné cinq garçons
à des peines de prison allant de 15 à 25 ans après les
avoir enlèves dans la nuit dans
leurs maisons, et avons vérifié comment
ils maintiennent la pression informative sur le monde au travers de ses journaux et autres
médias en parlant de banalités,
que, suivant ses
principes racistes, xénophobes et
coloniaux, déconstruisant les droits de l'homme.
Lectrice, lecteur, n'oubliez pas la Palestine, le berceau
du Christ, les oliviers comme ceux de Cheikh Munis.
Ramón Pedregal Casanova es l'auteur de “Dietario de
crisis” (Journal de bord de crises) et de “Gaza 51 días” (Gaza 51 jours). Président de
l'Association Européenne de Coopération International et Etudes Sociales AMANE.
(*)
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