jeudi 17 décembre 2015

Palestine, le berceau du Christ



Nous avions cru que seul les Arabes (Musulmans) étaient victimes du dictat sioniste en Palestine, et dévons admettre que si Israël se voudrait un État ethniquement pur, il est surtout un État raciste et force est de constater qu'il est aussi une théocratie ségrégationniste 
  



 


Ramón Pedregal Casanova  auteur de “Dietario de crisis” (Journal de bord de crises) et de “Gaza 51 días” (Gaza 51 jours). Président de l'Association Européenne de Coopération International et Etudes Sociales AMANE.

17-12-2015

"Sheikh Munis n'est pas le nom d'un saint ou un prince féodal, ni d'un émir du pétrole. Il est juste une partie du nom d'un village palestinien dont les habitants ont été expulsés par la violence et leurs maisons détruites comme cela est arrivé a des centaines de villes similaires. [exactement 351 villages] Des colonies sionistes sur les ruines de ces villages ont été établies après la guerre de 1948. (*)

Sur la terre de Cheikh Munis se dresse l'Université de Tel-Aviv, "Phare de la civilisation coloniale dans l'Orient 'inconnu, barbare et désertique" comme ils aiment le dire...

En montrant du doigt les ruines du village de Sheikh Munis et ses oliveraies (qui continuent, malgré tout, a porter encore ses fruits dans les cours de l'Université de Tel-Aviv) ce que nous faisons est découvrir les racines du conflit entre le mouvement sioniste et le peuple palestinien. (Éditorial du journal des étudiants arabes à l'Université de Tel-Aviv, qui fut construite sur les ruines du village palestinien de Sheikh Munis. Juin 1976).

Les Fêtes de Noël sont beignés par le sang des martyrs et le peuple palestinien parce que le gouvernement israélien ne leur permettra pas de vivre en paix. Le peuple palestinien aime son pays et aspire à la paix et la justice sur sa terre. Il n'y a aucun Palestinien ou Palestinienne qui, répondant à ses racines historiques, culturelles, religieuses, sociales et politiques, n'ait pas défendu son monde naturel face a la colonisation, mettant en avant une branche d'olivier pareille à celles qui grandissent dans l'antique Sheikh Munis aujourd'hui, Université de Tel Aviv.

La Palestine est le berceau du christianisme, mais les chrétiens ne sont pas à l'abri des conséquences de guerres que pratique l'empire et son protégé le sionisme. Malheureusement, la majorité des chrétiens palestiniens ne vivent plus en Palestine, parce qu'ils ont été commandés a se réfugier dans d'autres pays depuis 1930 approximativement, et la population palestinienne qui est restée souffre du racisme, du colonialisme et de la répression, non seulement dans leur chair mais aussi en ses lieux Saints, les plus importants de l'histoire du christianisme, Bethléem, Jérusalem, Nazareth, ... La vie des chrétiens palestiniens de Jérusalem est confronté a des constantes persécutions économiques, sociales, religieuses qui affectent si profondément qu'une partie de la communauté a été contraint de fuir vers d'autres pays.

Selon une étude réalisée par Bernard Sabila, membre du Conseil National Législatif Palestinien et professeur de sociologie à l'Université de Bethléem, le nombre de chrétiens est en baisse constante depuis le XIXe siècle: en 1894, la population chrétienne de la Palestine  était de 13,3% du total d'habitants, mais en 1948 il y avait seulement 7,6%. Les chrétiens palestiniens qui ont cherché refuge l'on fait en Amérique latine, Amérique du Nord, Australie, ... la plus grande colonie a été établie au Chili.


Le nombre de réfugiés a augmenté de façon exponentielle en raison de la répression violente sioniste faisaient partie de son racisme, l'insécurité imprimé, les dommages économiques causés, le siège de Gaza, le mur illégal, les colonies, crimes continus ... Aujourd'hui, vivent quelque 47.000 chrétiens entre Cisjordanie la bande de Gaza et les terres de 1948. A Gaza il y a environ 3.000 chrétiens. A Jérusalem ils ont quasiment disparus par la politique d'occupation israélienne, et il ya encore 14 églises chrétiennes.

Mgr Hanna Atala, de l'Eglise chrétienne orthodoxe dit: «La pire chose à propos de cette situation est le déclin numérique de la population chrétienne par la politique de guerres constantes, le blocus israélien et la montée du fondamentalisme islamique."




Au moment de la guerre de 1948, il y avait 117.000 chrétiens divisés entre catholiques, orthodoxes, avec 15 églises, les Syriens et les Byzantins. En Cisjordanie les plus chrétiens vivent à Bethléem, Jérusalem, Ramallah, et les villages autour.

Au travers de la persécution continue contre la population palestinienne après la 1ère Intifada, l'entité israélienne a imposé l'interdiction du regroupement familial, ce qui limite également les ressources pour la reconstruction des maisons, l'augmentation des taxes, et le refus des permis de construire, y compris aux prêtes, se sont consacrés au mur de séparation raciale, supprimé la liberté de pratique religieuse, menée l'ingérence continue et la répression sur les lieux saints chrétiens, les contrôles, ainsi que l'expulsion d'une grande part de la population chrétienne de Bethléem, Hébron, ...

En ces Fêtes de Noël des milliers de chrétiens visitent les lieux sacrés pour les célébrer, mais les autorités d'occupation ont fermé depuis le passage aux chrétiens d'autres régions, actuellement seulement permettent le passage aux plus de 35 ans.

Nous avons contacté une famille de chrétiens orthodoxes de Gaza pour qu'ils nous racontent comment se passent ces jours, et nous disent que les familles se réunissent pour chanter, pour interpréter des pièces de théâtre du 24, puis passent la nuit dans les églises. Nous déclarent que, le plus douloureux, est le refus d'Israël de laisser passer leurs proches. Ceux qui se réunissent dînent ensemble, se souhaitent la bonne année, font des crèches, offrent les cadeaux aux filles et aux garçons, comme cela se fait partout dans le monde, avec une particularité, le peuple palestinien n'oublie pas ses martyrs tombés pour la libération de la Palestine et mettent leurs photos sur l'arbre et la crèche.

En ces jours où le peuple palestinien célèbre la paix au milieu de la guerre déclenchée par le colonialisme sioniste, nous avons su qu'Israël a bombardé Gaza, a condamné cinq garçons à des peines de prison allant de 15 à 25 ans après les avoir enlèves dans la nuit dans leurs maisons, et avons vérifié comment ils maintiennent la pression informative sur le monde au travers de ses journaux et autres médias en parlant de banalités, que, suivant ses principes racistes, xénophobes et coloniaux, déconstruisant les droits de l'homme.

Lectrice, lecteur, n'oubliez pas la Palestine, le berceau du Christ, les oliviers comme ceux de Cheikh Munis.

Ramón Pedregal Casanova es l'auteur de “Dietario de crisis” (Journal de bord de crises) et de “Gaza 51 días” (Gaza 51 jours). Président de l'Association Européenne de Coopération International et Etudes Sociales AMANE.


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