EXCLUSIF. La Cour des comptes égratigne la gestion de
l'événement estival. Dans un rapport confidentiel, les magistrats relèvent
plusieurs irrégularités.
Par Nicolas
Guégan
Publié le
10/12/2015 à 06:05 | Le Point.fr
Cinq mille tonnes de sable normand. L'été venu, les berges
de la Seine se transforment en plages géantes. Une idée de Bertrand Delanoë, le
prédécesseur d'Anne Hidalgo,
qui souhaitait « rendre cet espace urbain au citoyen » et
« créer ainsi, gratuitement, un moment de convivialité » pour ceux
qui « sont privés de vacances ». Quatorze ans que ça dure ! Forte de
son succès, l'opération Paris
Plages est désormais étendue au bassin de la Villette, l'un des quartiers les
plus populaires de la capitale. Mais un rapport encore confidentiel de la
Chambre régionale des comptes d'Île-de-France (CRC d'IDF), que Le Point.fr
s'est procuré, pourrait bien écorner l'image de cet événement festif.
De quel espace urbain redu au citoyen
parle Mme Hidalgo quand l'invité d'honneur est un Etat criminel, qui au XXI
siècle colonise des territoires et maintient les population autochtones sous le
joug d'une l'oppression inqualifiable, sous le prétexte de sa propre sécurité !
A qui le sionisme et Mme Hidalgo
veulent-ils faire avale ces mensonges.
Les magistrats soulèvent « de sérieux
dysfonctionnements » et des « défaillances » dans la
« gestion administrative et financière » de Paris Plages. Coûts réels
sous-estimés, irrégularités dans la mise en œuvre des partenariats, factures
réglées avec plusieurs mois de retard... La liste des griefs est longue.
« Les évaluations financières diffusées à la presse
et au conseil de Paris ne correspondent (...) ni aux dépenses réalisées par les
directions pour l'organisation de l'opération, ni au montant des partenariats
obtenus », relève la Cour des comptes dans son rapport. Pour faire simple,
les équipes d'Anne Hidalgo minorent les dépenses engagées pour Paris Plages
auprès des élus de Paris, et des journalistes. Elles sont en réalité
« deux à trois fois supérieures aux données communiquées par la
Ville », expliquent les auteurs. Ainsi en 2013, Paris Plages n'aurait pas
coûté 1,5 million, mais la bagatelle de 4,8 millions d'euros. Une sacrée
différence. Dans sa réponse à la Cour des comptes, la mairie de Paris, par la
voix de son secrétaire général Philippe Chotard, se justifie en arguant que « les
coûts de l'intervention de ses personnels ne sauraient être intégrés dans le
bilan financier global de l'opération ».
Et tout ça pour rendre hommage aux
amis de Mme Hidalgo de l'intérieur (sionistes) et de l'étranger (Israël). Non
ces politiques là sont à jeter a la poubelle y compris leur fonctionnement
népotique.
Vivement que la République nous parvienne...
Les dirigeants honnêtes c'est ce qui
manque le plus à nos Etats.
Un tour de
passe-passe
Que les Parisiens se rassurent, la municipalité peut
compter sur des sponsors pour l'aider à financer Paris Plages. Reste que tous
les accords ne sont pas signés en temps et en heure. Le rapport pointe qu'en
2014, « six partenariats ont été autorisés par une délibération du
conseil, un ou deux mois après la fin de l'opération ». Ce qui pousse la
Cour des comptes à recommander « d'anticiper la négociation des
conventions (…), pour que celles-ci puissent être approuvées par le Conseil de
Paris, et signées par les partenaires avant le début de l'opération ».
Logique.
Plus surprenant, il est de coutume que certains sponsors
se substituent à la ville en prenant à leur charge des dépenses d'organisation.
En 2010, la Cofitem-Confimur – une société spécialisée dans l'acquisition et la
location de bureaux aujourd'hui rebaptisée Foncière de Paris – s'est ainsi
engagée à assumer 50 000 euros HT de dépenses. Les factures ont été directement
envoyées à la Cofitem, mais libellées à l'attention d'un agent de la ville de
Paris, qui valide ensuite les documents, avant que la société tiers ne procède
aux paiements. Un tour de passe-passe qui « contrevient au principe
d'universalité budgétaire », assure la Cour des comptes. En clair, la
mairie de Paris se sert de ses partenaires pour minimiser ses dépenses en ne
les faisant pas apparaître à son budget.
Des marchés publics
échus
Autre anomalie relevée par les sages, certaines factures
sont établies plus de trois mois après la fin de Paris Plages. Impossible alors
pour les services de la ville de vérifier la réalité des prestations
effectuées. Ce n'est pas tout. Les magistrats s'inquiètent également de
plusieurs dépassements du montant de marchés publics dans le cadre de
Paris Plages. Pour les « cacher », la mairie aurait une nouvelle fois
fait appel à un partenaire pour combler la différence, affirme en substance le
rapport.
Énième irrégularité soulevée par le document,
l'administration parisienne n'a pas hésité, en 2012, à rattacher une facture de
6 590 euros HT – pour la pose des caillebotis en bois – à un marché public
passé en 2009. « Ce marché conclu pour une durée deux mois était échu depuis
longtemps », atteste la Cour.
La Cour des comptes s'est par ailleurs intéressée à la
scénographie de l'événement parisien. Elle a été élaborée, pour la toute
première fois en 2002, et régulièrement depuis, par la société Nez Haut. Une
entreprise, établie à ses débuts dans le Gard, et dont l'actionnaire principal
n'est autre que Jean-Christophe Choblet, un proche de Bertrand Delanoë. Hasard
du destin, ce scénographe urbain est depuis juillet 2014 chargé de mission au
sein du secrétariat général de l'Hôtel de ville. Un conflit d'intérêts ?
Non répond le gendarme des finances publiques, qui assure que tout a été fait
pour « neutraliser les risques qui pourraient être associés à d'éventuels
conflits d'intérêts ».
Une trop grande
liberté laissée à certains partenaires
Dans un tout autre registre, la Cour des comptes dénonce
enfin une trop grande liberté accordée à la Fnac dans le cadre de la
programmation d'un festival organisé sur le parvis de l'Hôtel de Ville, durant
Paris Plages. L'entreprise n'adresse plus à la municipalité la liste des
groupes invités depuis 2012. Ce que désapprouvent les magistrats. En guise de
justification, la mairie de Paris se contente de « réaffirmer son
attachement au partenariat avec la Fnac » et insiste sur le côté
« populaire » de ces concerts.
Justement, Paris Plages est-elle au moins vraiment
populaire ? Pas si sûr. En 2008, les ouvriers n'ont représenté que 4 % du
public de l'événement, notent les magistrats. Et 64 % de ceux qui sont venus se
faire dorer la pilule en bord de Seine prévoyaient de partir en vacances, loin
de l'objectif initial. Pourtant, Anne Hidalgo insistait encore dans la
présentation de l'édition 2015 sur la possibilité qu'offre Paris Plages de «
voyager à deux pas de chez soi ». Il est temps pour la mairie de Paris de
revoir sa copie.
On nous prend pour des cons.
Signé: Furax
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