mercredi 16 décembre 2015

Sous l'ingérence du FMI, l'Ukraine sombre dans la récession.



 Mme Christine Lagarde parait satisfaite du tour joué a ces "culs-terreux"

Comme il m'arrive parfois, ce post n'est pas en rapport direct avec le Proche-Orient. Cependant il démontre très largement ce qu'est cet Occident et ses institutions, qui quand elles ne cautionnent pas des criminels, il s'occupe personnellement de la besogne...


10-12-2015

Près de deux ans après la chute du gouvernement de M. Ianoukovitch, le FMI est devenu le guide d'une politique économique marquée par la crise.

Il semble que peu importe que la politique du FMI se propage à travers le monde et provoque le chaos social en Grèce ou tout autre pays, puisque le but est toujours le même: renforcer le capital privé au détriment des biens et des services sociaux. Et le FMI, qui est basé à Washington, est en Ukraine en dépit d'être une institution tant déprécié par sont implication désastreuse dans la vague des privatisations en Europe de l'Est au cours de la transition post-communiste au début des années 90. Depuis le début de la crise, en Novembre 2008, l'Ukraine a été parmi les premiers pays européens qui sont tombés dans le piège du FMI, après l'Islande, la Géorgie et la Hongrie.

La puissant mouvement d'insurrection qui a conduit à la destitution du président ukrainien Viktor Ianoukovitch, le nouveau gouvernement de transition, créé le 27 Février 2014, offrit au FMI la possibilité d'une sévère cure d'austérité au peuple ukrainien. Sans même attendre les élections, des négociations opaques avec le gouvernement, des non élus, a conduit à l'adoption de politiques ultralibérales en échange d'un prêt du FMI.

Pour l'actuel Premier ministre Arseni Iatseniouk, il n'y aurait pas d'alternative aux ordres du FMI. Déjà en Octobre 2008, quand il était président du Parlement, Iatseniuk  déclarait en apport au  du programme du FMI: "Nous avons pas le choix. Ce n'est  pas une question politique, c'est une question vitale pour l'activité du pays ". Cinq ans et demi plus tard, en Mars 2014, Arseni Iatseniuk, converti en Premier ministre du gouvernement de transition, a déclaré au sujet d'un imminent programme d'austérité du FMI: "Le gouvernement acceptera toutes les conditions fixées par le FMI, parce que nous avons pas d'autre choix ".

Avec le nouveau gouvernement de l'oligarque milliardaire Petro Porochenko, investi président de l'Ukraine en Juin 2014, avec la promesse de mettre fin à la guerre en trois mois, peu de changements sont à prévoir, car il a maintenu Arseni Iatseniuk dans ces fonctions de premier ministre. L'Ukraine continue sa route à l'intérieur du monorail des politiques d'austérité libérales dictées par le FMI. Aux yeux du pouvoir établi et quel que soit le prix à payer, il n'y a pas d'autre option. Régnant, pourtant, le fameux dogme de Margaret Thatcher,: “There is no alternative”. (Il n'y a pas d'alternative).

Cependant, tous les indicateurs économiques du pays, qui est sous le joug de l'intitution accrédité, sont au rouge. La dette publique de l'État a augmenté de plus de deux fois en moins de deux ans, et a passé 480 000 UAH (UAH) le 31 Décembre 2013 à 1.185.000 le 30 Avril, 2015. Le produit intérieur brut (PIB) a subi une chute de 6,8% en 2014 (passé de 180 000 millions en 2013 à 130 000 millions en 2014).
En 2015, le PIB par habitant a atteint celui du Soudan, environ 2100 $. Le pays a vu ses réserves de change chuter de plus de moitié (-63%) en 2014, tombant en-dessous du seuil de 10.000 millions de dollars pour la première fois en dix ans, afin de maintenir la monnaie nationale, la grivna, qui dut faire face a une forte baisse par rapport au dollar, et donc de financer huit mois de campagne contre les rebelles pro-russes dans le pays, conflit qui a fait plus de 8.000 morts en 18 mois.

Restructuration de la dette et de la soumission
Après cinq mois de négociations, les principaux créanciers privés de l'Ukraine, réunis dans un comité dirigé par le fonds d'investissement Franklin Templeton, ont obtenus un accord avec Kiev pour restructurer la dette. L'accord conclu à la fin Août 2015 prévoit une diminution de 20% de la dette publique détenue par le secteur privé (qui ont totalisé 18 000 millions d'euros), soit environ 3,600 millions de dollars, et l'extension de quatre ans de la période de remboursement de 11 500 millions de dollars.
Franklin Templeton, qui détient près de 6.500 millions de dollars en titres (un tiers d'euro-obligations ukrainiennes), a signé un contrat avec le fonds d'investissement Blackstone qui conseillera ce groupe de créanciers privés dans ces négociations.
Blackstone, responsable en Espagne de la spéculation immobilière et les expulsions de logement pour non-paiement, il est également bien connu en Grèce comme conseillé créanciers privés en 2012.

Ce fonds d'investissement distille ses conseils aux mêmes créanciers privés face à d'autres pays débiteurs comme l'Ukraine. D'autre part, l'Ukraine, comme la Grèce il ya quelques années, était représenté par la banque Lazard  au cours de ces négociations de la dette. En d'autres termes, l'Ukraine est acculé devant les mêmes acteurs avides de bénéfices qui ont plongé la Grèce dans une crise sans précédent: d'un coté, Lazard qui a conseillé la Grèce, incontestablement très mal et de l'autre, le fonds d'investissement Blackstone, qui a représenté si bien les créanciers en Grèce. Recommençons avec les mêmes?
Le secrétaire au Trésor américain, Jack Lew, a salué l'accord qui "aidera a améliorer les finances publiques ukrainiennes à fournir aux autorités une marge de manœuvre pour mettre en œuvre son ambitieux programme de réformes (...)soutenu de tout cœur par les USA". Le FMI ne peut pas être plus clair quant à sa volonté et de son actionnaire majoritaire, les États-Unis: allégement de la dette, ridicule à l'égard des futurs nouveaux prêts, il permet seulement de poursuivre les remboursements avec intérêts et l'application de mesures capitalistes . Si cela convient aux oligarques, le peuple ukrainien n'a pas réussi a sortir de la crise.

La dette avec la Russie
D'autre part, la Russie, qui refusa de participer à la restructuration de la dette privée dirigée par Franklin Templeton, exige le paiement de 3.000 millions de dollars, qui constitue la première tranche versée en 2013, d'un accord de prêt de 15,000 millions $ accordé par Poutine a l'ex président Ianoukovitch, venant à échéance le 20 Décembre 2015. Mais la Russie, qui n'a pas le droit de veto au FMI, elle ne possède que 2,39% des droits de vote au sein du FMI ne sera pas facile pour s'entend sur ces euro-obligations soumises au droit britannique.

Le FMI veut de toute urgence  changer ses propres règles dans le but de poursuivre son aide à l'Ukraine y compris si elle ne parvient pas à rembourser sa dette à Moscou. En effet, conformément à ses statuts, l'institution n'est pas autorisée à prêter à un pays membre qui est en cessation  de payement de sa dette. Le FMI contrôlée depuis sa création par les Etats-Unis, exige une libéralisation démesurée de l'Ukraine, même si cela ressemble d'avantage a une descente aux enfers.


Jérôme Duval, est membre de CADTM et de la PACD


Il n'y aucun doute possible l'Ukraine, grâce a cet Occident et tous les escrocs, politiques et "intellectuels" qui se sont penchées sur son chevet lui donné l'extrême-onction. Le jour où les populations auront compris que les institutions occidentales ne sont pas là pour les accompagner, mais pour les soumettre à la volonté de la caste "régnante" ; "élue" ; "autoproclamée", va savoir...   

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