samedi 28 mai 2016

Comment le sionisme a transformé un manuel d'enseignement secondaire en Uruguay



Ce post illustre très bien et avec beaucoup de civilité, l'atavisme et la propension de la majorité des Juifs au mensonge, a se autoriser a croire que tromper son "voisin" est un acte divin ! De la même manière la diffusion du mensonge sioniste est largement répandu en France et plus largement en Europe y compris aux USA, où il a atteint la plus infime particule, Hollywood qui a largement répandu l'idée sioniste, compris.

Il faut reconnaitre que sans le népotisme et l'influence du rabbinat, les crimes et mensonges d'Israël (du sionisme) ne resteraient pas impunis.


18-05-2016

Dans les recueil de textes de 2004 les éditions Santillana a retiré de la vente le manuel pour les quatrième année d'Histoire. Le monde actuel. " Lors de la réimpression l'imprimeur  a signalé que l'édition était celle de 1999 qui était dans la presse pour l'année 2004, mais qu'il y avait "anguille sous roche" dans l'article 29: L'Islam et l'Etat d'Israël.


Nous ne pouvons pas citer ici tous les changements opérés, nous en avons choisi cinq, qui correspondent aux idées fortes  que le correcteur a voulu graver dans l'esprit de l'étudiant.


1 - Si l'édition d'origine l'en-tête, était
- "Le peuple juif: à la recherche d'un territoire", celle qui suit était
- "Le peuple juif: le retour à la patrie ancestrale."

Le but de la nouvelle formulation était de montrer comment historiquement la Palestine appartient aux Juifs; un moyen de légitimer le colonialisme et la pratique impériale sioniste.
 
Sur quoi se base le sionisme pour affirmer que la Palestine leur appartient? Dans la Bible, écrite par un Dieu, pas moins: "Laisse ta terre natale et la maison de ton père, et va au pays que je te montrerai". Cet argument est utilisé à la fois par les orthodoxes et les sionistes marxistes. Il peut résulter tape à l'œil, mais ici le texte religieux n'est pas  interprété comme un texte chargé de symboles, comme est interprété un texte mythologique, mais comme un document historique*(*1).


2 - Dans "Sa relation avec d'autres peuples," affirmait que:
- "Les Juifs se ont souvent trouvé face a la méfiance des gens avec lesquels ils ont vécu. Au Moyen Age, l'attitude de ceux qui ont été témoins de leur enrichissement dans les activités lucratives d'intérêt de prêt et d'usure, (*2) activité interdite par l'Eglise pour les chrétiens. Au XIXe siècle, d'autre part, la croissance de l'industrie a participé à la réussite de  nombreux banquiers juifs, comme ce fut le cas des Rothschild, (*3) qui accéléra les attitudes de rejet par les secteurs sociaux ayant des problèmes économiques. Depuis les années 1880 et 1890, l'antisémitisme se manifeste plus fortement. Dans l'édition expurgée il est dit: - "Les Juifs ont souvent trouvé l'intolérance des peuples avec lesquels ils ont vécu, ce qui a généré de violentes attaques de masse, causés par ce qu'on appelle communément l'antisémitisme, sur la base de la judéophobie. On trouve des exemples dans plusieurs pays ".


Ici, outre le changement de méfiance par l'intolérance qu'accentue le drame de l'antisémitisme, la clé est d'éliminer son explication historique. Notez qu'il n'est pas supplanté par une autre; simplement l'élimine. De même, dans les manuels sionistes, toute explication de la nature sociologique du rejet des Palestiniens à l'Etat d'Israël est évité. Selon ce discours, les palestiniens ne luttent pas pour récupérer leurs terres; leur attitude n'est pas le résultat du nettoyage ethnique auquel ils ont été soumis. Les palestiniens et les Arabes en général, et pour être plus précis, les musulmans, agiraient par haine irrationnelle; sont des fanatiques guidés par la religion. Lorsqu'on élimine l'explication historique de l'action d'un  peuple,  il reste un espace ouvert pour y introduire des idées comme: les Juifs ont été persécutés par Hitler, c'est-a-dire, le diable, et s'ils ont été persécutés par le mal, eux, sont le bien. Tout comme avant ont été persécutés par le Diable incarné en Hitler, d'aujourd'hui ils sont persécutés par le Diable incarné par les musulmans, qui n'agissent pas pour récupérer ce qui historiquement leur appartient, mais par le désir du mal. Ainsi, le livre de Marc Israël «L'antisémitisme et le conflit israélo-arabe», crache le mantra sioniste qui trouve la racine du conflit du Moyen-Orient dans l'antisémitisme enraciné chez les musulmans. Dans toute attaque contre Israël, l'invariable réponse sioniste sera toujours d'accuser l'ennemi de Judéophobes antisémite, raciste... Du moment qu'ils convertissent l'anti-sionisme en antisémitisme, ils transforment la lutte contre Israël dans la haine des Juifs et, par conséquent, dans une volonté voilée de répéter l'Holocauste. Cette ruse réussit à radier le vrai problème, la dépossession des Palestiniens et donc, l'agresseur devient la victime.


3- Dans l'ouvrage «La guerre des Six-jours", l'édition originale a rapporté que
- «Israël, grâce son armée et au succès des confrontations avec les Arabes ...  développé avec rapidité, les colonies israéliennes, soumettant les arabes aux expropriations et la position du pays envahi ». A été remplacé comme suit:
- «Israël, pour sa capacité militaire et grâce au succès de les confrontations avec les Arabes ... développa rapidement les colonies israéliennes, pour empêcher la réalisation des mêmes menaces de 1967».

Le texte qui a suivi fait partie du désir ardent de montrer la politique d'Israël comme une attitude défensive. Les Arabes seront toujours ceux qui attaquent, jamais des guerres de conquête d'Israël ni le bombardement de Gaza, seront le résultat de sa politique expansionniste. Israël cherche toujours à se positionner comme victime, comme un îlot de démocratie dans une mer de fondamentalisme islamique. Israël ne cherche que la paix, rageusement nié par ses ennemis, et pour assoir cette l'idée, ont été éliminés ces mots insérés dans l'édition initiale"... Anouar el-Sadat a fait une tentative de paix avec Israël, qui a été rejetée." Ce sont développés les colonies israéliennes, mais semblaient être situés dans des terres d'aucune utilité, dans les zones vides, dans le désert. Donc, la référence aux expropriations subies par les arabes est gommée et sa condition de pays envahi, soustrait de la justification historique de la lutte des palestiniens.

4- En ce qui concerne la guerre de Yom Kippour, il a été dit:
- "Il s'est produit une nouvelle confrontation connue sous le nom de Yom Kippur- (fête de réconciliation entre Hébreux), puisque l'attaque a eu lieu le 6 Octobre 1973. Etait-elle la revanche des Arabes contre la grande armée israélienne ?" .
L'édition suivante dira:
- " Il s'est produit une nouvelle confrontation connue sous le nom de Yom Kippour, puisque l'attaque a eu lieu le 6 Octobre 1973 pendant le jeûne de la population juive en Israël - lors de la célébration religieuse juive."

Israël prétend imposer deux mystifications en rapport avec l'armée.
- Le premier dit qui est «l'armée la plus morale du monde». [affirmation reproduite en France, par le phaitlesoeuf le plus inutile du monde BHL]
Le lecteur sera d'accord sur le caractère ridicule d'Israël en disant de lui-même que son armée est la plus morale du monde. Ce serait comme si Marcelo Marchese disait de Marcelo Marchese qu'il est l'essayiste le plus moral du monde. Le ridicule devient hypocrisie si l'on considère que l'armée la plus morale du monde légalise la torture et exécute des gens blessés, désarmes et inconscients, et après le criminel est acclamé comme un héros; mais ainsi fonctionne l'armée la plus morale du monde qui n'a pas jugé ses criminels de guerre, récompensés par l'obtention de charges importantes dans les fonctions de l'Etat.
- La seconde concerne la mystification sur l'invincibilité de l'armée israélienne.
Ce mythe commence par l'affirmation qui voudrait qu'en 48 a vaincu, en dépit de son  infériorité, l'armée arabe unifié, ce qui est une énorme erreur. L'armée israélienne est largement plus puissante que celle des palestiniens ou de leurs voisins. Lui seul a un arsenal nucléaire, en plus d'être le premier dans la liste des pays qui reçoivent l'appui militaire et logistique des États-Unis. Cependant, en dépit de son incomparable puissance, il a subi quelques défaites, ce qui a conduit les auteurs de l'édition originale d'écrire: «Ce fut la vengeance des Arabes contre la grande armée israélienne ».

5- Dans "Le pèlerinage du peuple palestinien", qui deviendra "La quête du peuple palestinien" disait avoir obtenu la paix après l'invasion du Liban.
- «Les dirigeants palestiniens se sont réunis a Tunis dernier point de leur dramatique pèlerinage. Leur exil a été partagé entre la Jordanie, la Syrie, le Liban et la Tunisie. A ce dernier pays sont arrivés deux millions de Palestiniens ; dans les zones d'occupation juive deux millions se sont installés, et en Israël même, huit-cent-mille ». L'édition révisée dira seulement que - "les responsables palestiniens se sont rencontrés en Tunisie le dernier point de leur exil."

Le texte renouvelé s'inscrit dans le mécanisme de déshumanisation des Palestiniens, qui, dans les manuels d'endoctrinement des jeunes Israéliens, n'ont pas de visage. Voici le dramatique pèlerinage qui devient un exil qui ne parvient pas à être clair, entaché de la référence d'être un pays envahi. Même le nombre de palestiniens en exil est méconnu. Ceci afin d'éviter l'empathie des étudiants juifs avec des gens qui vivent en diaspora, un  pèlerinage résultant d'une invasion qui serait finalement la raison de leur lutte.

Les auteurs du manuel ont été Pilar Corral, Beatriz Amestoy, Alfredo Di Lorenzo et Lydia Di lorenzo. Nous ne sommes pas en mesure d'affirmer qu'ils étaient responsables des modifications apportées en sourdine à l'impression de 2004, nous ne savons pas si l'éditeur a achète les droits avec la conséquente liberté d'y introduire des modifications sans consulter les auteurs. Si ce sont ces derniers qui ont introduit ces changements ? Si ce ne sont pas eux,  qui et par quels moyens a obtenu le droit de modifier le manuel scolaire ? Quel qu'il soit, le correcteur  a commis au moins trois erreurs factuelles.

1- Les deux éditions affirment que «Certains Juifs européens, pour leur part, descendent des Cathares, des peuples semi-nomades du sud de la Russie qui se sont convertis au judaïsme au VIIe siècle". Cette affirmation revient a dire "Certains Africains, pour leur part, descendent des Mormons, peuplades guerrières du sud du Nicaragua qui se sont convertis à africanisme au  Ve siècle avants J.C." Les Cathares étaient pas les peuples nomades, ni ont existé au septième siècle, que ce soit en Russie ou ailleurs. Ils étaient une secte religieuse persécutée et massacré par l'Eglise catholique dans un autre siècle, et non pas le septième. Peut-être cette erreur, inaperçue par les quatre auteurs et un correcteur éventuel préoccupé par d'autres problèmes, aient confondu "Cathares" avec "Khazars", qui se sont convertit au judaïsme et a vécu dans le sud de la Russie au septième siècle.

2- Lorsqu'on fait référence à la fin de la guerre a Beyrouth et est déclaré que «la paix est atteinte ... avec le retrait des Palestiniens du Liban et d'Israël jusqu'à ses frontières." Les Palestiniens se sont retirés, il est vrai, mais les Israéliens ont occupé le pays pendant dix-huit ans, jusqu'au moment où cette occupation a généré la naissance du Hezbollah, qui les a contraint à se replier sur ses frontières en 2000. Cette défaite retentissante a conduit à l'ultra-orthodoxe a annoncer que Dieu l'avait décrété en raison d'avoir préalablement rétrocédé le Sinaï, en laissant entre les mains de l'Egypte, la revanche arabe mentionné plus haut.

3 - Les deux éditions affirment que Moshe Dayan était le chef du gouvernement israélien, un non-sens. Parmi les changements engagés ont trouve la substitution systématique de la parole «Palestine» pour «Eretz Israël» une pratique qui conduit, selon l'historien juif israélien Shlomo Sand dans «L'Invention de la terre d'Israël", a remplacer automatiquement dans les éditions juives sionistes des ouvrages classiques juifs, soit Maimonides, soit Philon d'Alexandrie, ou qui que se soit, les mots «Palestine» ou «Canaan» par «Israël». Notons que l'Intifada, qui, dans l'édition originale a été définie comme étant un «soulèvement populaire» devient une «agitation populaire palestinienne". Pour plus de tergiversations destinées que l'on prétende faire avec des mots, on n'est pas été en mesure, jusqu'à présent, arracher dans l'âme des peuples, le prestige acquis par les mots «révolution» et «soulèvement populaire». Maintenant, le mot «agitation» n'a pas la substance du mot «soulèvement» ; Cela ressemble une activité plutôt inutile, moins nombreuse et accomplie par des déséquilibrés.

Enfin, cher lecteur, il nous reste a faire deux considérations. La première ne fait pas référence à ce que dit le texte, mais ce qu'il ne dit pas. En aucun moment, le manuel se situe a la place des Palestiniens, qui dans l'année 48 ont été assassinés, mutilés, brûlés, violés, emprisonnés et dépouillés dans une opération terroriste largement préparé appelé Plan Daleth, par lequel il a été possible d'expulser huit cent mille personnes. Le mot Nakba, qui signifie catastrophe, pour les Palestiniens, n'a jamais examiné ce qui est arrivé en '48.


La deuxième considération fait un problème de notre République et la nécessaire formation des citoyens. L'enseignement de l'histoire vise à fournir des outils pour penser le monde. Dans un sens, l'enseignement de la physique, la philosophie ou l'histoire ne sont que des excuses pour développer certaines aptitudes cognitives. Si nous supprimons les explications sociologiques de la nature, l'espace ainsi vidé aura tendance à être remplacés par d'autres explications, tel le cas pour éviter les références historiques demandées pas las Palestine, faisant valoir que ses actions répondent à l'antisémitisme. Cette accusation omniprésente d'antisémitisme, antisémitisme qui n'est rien d'autre qu'un fanatisme, répond à un autre type de fanatisme qui conduit, entre autres maladies mentales, à l'islamophobie. Il est question de classifier l'autre du côté du mal, ce qui nous place automatiquement du côté du bien. L'autre est accuse d'être impulsé par des motifs religieux, adoptant, nous, dans l'acte d'accusation une attitude religieuse. C'est le concept manichéen d'un choc des civilisations, où l'Occident occupe la position de la liberté et de la démocratie et l'Orient celui de l'autoritarisme fanatique.

Qui que se soit qui ait corrigé le manuel, son discours obéit au discours du colonialisme israélien. Les jeunes étudiants uruguayens, et on ne sait pas ce qui est arrivé aux manuels Santillana d'autres pays, sont endoctrinés par la propagande sioniste, comme si l'Etat d'Israël préparait un texte pour nos étudiants. Ainsi, le problème de l'enseignement a penser pour les futurs citoyens, nous nous tournons vers un autre problématique grave que nous laisserons  planifié avec cette question, quelle est la portée de notre souveraineté si un texte est développé par une transnationale selon un discours colonial impérialiste d'un autre État ?



(*1) La terre promise, par exemple, est un Mythe et pourtant les sionistes y font référence encore aujourd'hui pour affirmer : "cette terre est la notre, elle nous a été donné par Dieu ! " Excusez du peu...
(*2) Au 14 siècle à Strasbourg les taux d'usure étaient si importants que la Ville ne pouvait plus honorer ses engagements, il s'ensuivit des pogroms et les plus hautes autorités rabbiniques on du intervenir pour ramener les taux d'usure à un taux d'intérêt raisonnable.    
(*3) La Déclaration Balfour a été conclue entre Le Gouvernent de sa Majesté par l'intermédiaire de Lord Balfour et lord Rothschild représentant de l'organisation sioniste mondiale.   




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire