lundi 30 mai 2016

Israël s'enfonce toujours plus dans la haine



Quelle leçon de BONHEUR...
Tous ces journalistes et épandeurs de mensonges feraient bien de réfléchir sur l'utilité de leur existence.


Middle East Monitor
27-05-2016

L'un des grands mensonges de la propagande sioniste est celui qui proclame que le peuple palestinien déteste la vie et d'utilise ses enfants comme des boucliers humains. Compte tenu de mon expérience, qui est importante, en Palestine, de la Cisjordanie à la bande de Gaza, je peux vous dire que c'est un mensonge ignoble. Le précieux amour des mères se fait évident dans la pauvreté des camps de réfugiés et des foyers bombardées des Palestiniens comme nulle part ailleurs dans le monde.

D'autre part, malgré les injustices quotidiennes entourant la vie palestinienne à tous les niveaux, du local à l'international, toujours il y a eu cumul remarquable d'optimisme. Cette attitude positive devant la vie et une espérance éternelle n'a jamais cessé de me surprendre, bien que j'ai toujours tenté de chercher le bon côté de la vie et la croyance que tu peux obtenir beaucoup plus que si tu te laisses alourdir par des attitudes négatives.

Je ne suis pas sure d'où sort l'optimisme du peuple palestinien, peut-être sa foi, mais s'est quelque chose que beaucoup reconnaissent, de Westminster à l'ONU, et se manifeste clairement dans leur détermination à éduquer leurs enfants à tout prix. Quant à moi, vous pouvez probablement traquer quelques-unes des lectures de quand j'avais huit ans et j'ai trouvé une copie rachitique et écornée de “Pollyanna” sur une étagère de ma maison:

Le personnage principal du best-seller d'Eleanor Porter en 1913 est une jeune orpheline qui est envoyé vivre avec tante célibataire très stricte. Dans l'argument est fondamental un jeu que Pollyanna aime s'y consacrer: le "Bright Side" (Le bon Coté), dans lequel elle essaie d'être heureuse malgré les circonstances difficiles de la réalité. L'action du bien intentionnée livre se situé au début du XXe siècle, par conséquent, la question serait comment une Pollyanna nord-américaine aurait fait face à la triste réalité de la vie palestinienne à Jenin, Ramallah ou à Gaza ?

Cependant, les enfants palestiniens ont un optimisme obstiné et pourraient avoir inventé pour eux-mêmes le jeu favori de Pollyanna. J'ai les ait observé jouer entre les décombres de leurs maisons bombardées. J'ai les ait vu aussi courir le long des plages où quatre garçons ont été tués par un missile israélien il n'y a pas si longtemps. Comme tous les Palestiniens, ces enfants aiment la vie et s'aiment les uns les autres et c'est ce lien spécial qui les rend apparemment imperméable à l'incendie de la haine affirmé par leurs voisins israéliens. Ici où sont sous-jacent quelques-uns des événements qui vont au-delà de la portée du jeu c'est le bon côté et l'éternel optimisme des enfants qui domine.

Je me suis souvenu de tout cela aujourd'hui et quand ce message sur Facebook est apparu dans mon courrier entrant. La première image est celle d'une jeune fille palestinienne d'un sourire contagieux; la photo rayonne de bonheur et d'espoir. A côté d'elle se trouve une autre photo, une image horrible, tant horrible que en la regardant j'ai senti comme  un coup de poing dans l'estomac. La même fille couchée sans vie sur le check-point israélien où les soldats qui l'ont abattu, tournaient autour admirant leur maudit travail.
Je dois admettre que les larmes me sont montées quand, encore une fois, j'ai essayé d'entrer dans la mentalité sombre de ceux qui avaient appuyé sur la gâchette. Quel genre d'esprit doit avoir une personne capable de soulever une arme à feu, mettre une fille dans la ligne de mire et appuyer sur la gâchette après ?

Un message simple accompagnant les photos sur Facebook: « Nous ne verrons plus son sourire. Son nom était Sausan Ali Mansur, 18 ans; a été exécuté ce jour au check-point de Beit Exa par des soldats de l'occupation sioniste; a été assassiné parce qu'elle était palestinienne, le 23 mai 2016 ».

Le Principe de Pollyanna n'existe pas dans le monde du soldat (s) qui a assassiné Sausan; sa seule émotion et sa motivation semble avoir été la haine, et jouer à la haine est beaucoup plus facile. Il suffit de pointer et tirer sans réfléchir à deux fois. Tu n'as même pas besoin de t'assoir ni réfléchir à une excuse pour haïr quelqu'un; le fait que l'autre soit palestinien, suffit pour être "Untermenschen", tel que les Nazis l'ont utilisé pour décrire les «peuples inférieurs»; Il rend tout beaucoup plus facile. Dans le monde de ces "acteurs de la haine", il n'y a pas besoin de regarder au-delà de l'objectif ou s'interroger sur les motivations ou actions; Israël est un endroit sombre, sinistre, et semble aller vers le pire, bien pire.

Il y a quelques indices d'incommodité entre les israéliens eux-mêmes par les événements de ces derniers jours. Un changement radical a eu lieu dans la politique israélienne lorsque le Premier ministre Benjamin Netanyahu a tourné le dos à un accord de manière inattendue incorporant le centre-gauche à sa coalition. Au lieu de cela, il a uni ses forces avec le nationaliste d'extrême droite Avigdor Lieberman, l'ex portier de boîte de nuit en Moldavie qui veut introduire la peine de mort pour les Palestiniens, mais pas pour les juifs, accusés de «terrorisme».

"Ce qui est arrivé est qu'un certain nombre d'éléments dangereux ont fait une OPA hostile du gouvernement israélien", a déclaré l'ancien Premier ministre Ehud Barak sur Channel 10 TV. Israël. C'est maintenant «les graines du fascisme infecté" a-t-il ajouté. Cela devrait constituer (une lumière rouge pour tous ceux qui sont au courant de ce qui se passe dans ce gouvernement).
Selon Reuters, la décision de se joindre à Lieberman a été était de trop Roni Daniel, un commentateur vétéran sur les questions militaires Canal 2. "Je ne peux pas encourager mes enfants à rester ici», a-t-il révélé, "parce qu'il est un endroit où personne ne peut se sentir agréable d'y être ".

Il seraient beaucoup qui pourraient soutenir que le projet sioniste n'a jamais été un endroit "agréable" à vivre, peut-être cela est la raison pour laquelle tant de Juifs du monde entier ont décidé de ne pas y immigrer, et il y a un flux sortant, de plus en plus rapide, du pays. Israël a déjà toutes les apparences d'être un lieu où prospère la haine et, en passant, fait du monde un espace de moins en moins sur.

Yvonne Ridley est une journaliste britannique et militante du Respect Party.

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