Article bien détaillé et bien
argumenté, qui dénonce sans velléité ni amertume l'asymétrie du conflit au
Proche-Orient.
Luis E. Sabini
Fernández est un journaliste, rédacteur en chef, correcteur,
traducteur et essayiste uruguayen, né à Montevideo en 1938, réside à Buenos
Aires depuis 1973. Dans la période des dictatures "rioplatenses"
vivait en exil en Suède de 1977 à 1986. Membre de la Chère des droits de
l'homme à la Faculté de Philosophie et Lettres (UBA) dans le domaine de
l'écologie (1998-2013).
31 décembre,
2015
Analyse du traitement
de la pseudo-égalité des médias entre Palestiniens et Israéliens, qui avec
rigueur exprimé ou cache avec condescendance le colonialisme sioniste et méprise
avec rigueur les opprimés et occupés.
Qui peut encore douter de la
dictature que le sionisme impose au monde ?
Une fois de plus, les média introduisent dans la pensée dominante sa version des événements comme si elle était l'unique version possible. [...] 1
Le "dialogue entre palestiniens et israéliens"
donne pour acquis une équivalence, un
équilibre, entre l'usurpateur et le spolié, entre l'assaillant et le résistant,
entre le conquistador et le réfractaire qui n'aide pas dans l'absolu a
comprendre la question établie et moins
encore, les comportements en jeu.
Cette intéressante asymétrie persiste encore de nos jours,
et avec la fluidité de l'information et l'amplification médiatique, nous permet
de nous intéresser et visualiser de plus en plus de données. C'est une information
dirigée qui ne restitue pas la réalité du terrain.
Dans l'exemple que nous avons pris: le travail de sape
sioniste pour prendre possession de tout le territoire de Palestine, impose aux
autochtones des conditions de vie absolument indignes, abusant, freinant leur
développement, emprisonnant, offensant, volant les terres, assassinant,
toujours d'avantage. Si quelqu'un compare le mode de vie du comportement
sioniste entre le début du XX siècle et
celui du début du siècle XXI, la déviance médiatique s'es fait encore plus
évidente, parce qu'à-la-fois le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui
n'a pas été particulièrement attentif à
la "cause palestinienne" ou a celle des peuples asservis, que de par
sa fonction de "médiateur" l'on suppose correspondre a un secrétaire
de l'ONU a déclarée, simultanément a la "vague de violences
palestiniennes": c'est le résultat de "presque cinq
décennies d'occupation israélienne". Le lecteur remarquera, de lui même, que Ban Ki-moon est absolument partisan de
l'établissement sioniste, qui est à la fois le fruit de la diplomatie de l'ONU,
puisqu'en se référant à "presque cinq décennies", date
ainsi l'occupation a partir de 1967, moment où l’État d'Israël s'est
approprié des territoires palestiniens
qui n'avaient pas été fermement occupés jusqu'alors (Jérusalem-Est, Bande de Gaza et Cisjordanie). Ignorerait-t-il,
comme bon bureaucrate au service des puissances occidentales, l'occupation du
territoire de la Palestine avants 1967 et particulièrement l'agression par la
terreur et le massacre des population indigènes, pour l'établissement de l’État
d'Israël ? Sans doute d'avantage: il a été un défenseur de la cause sioniste,
comme quand les militaires israéliens ont assassiné les passagers du Mavi
Marmara, bateau enseigne turc de la
Flottille de la Liberté, qui a tenté de compenser, aussi bien que possible, le
blocus illégal imposé par Israël à la Bande de Gaza, qui asphyxiait leur santé,
la qualité de l'eau et du sol,
restreignait: l'entrée des aliments ou polluant les cultures et les
matériaux pour la reconstruction de ce que l'armée israélienne avait dévasté de
cet étroit territoire défini comme "la plus grande prison à ciel ouvert du monde
actuel". Après l'incursion sioniste baptisée avec le sinistre nom
de "Plomb fondu", en 2008-2009, Israël a crée l'opération
d'interception des bateaux humanitaires solidaires en provenance de nombreux
pays et organisations de défense des Droits humains et en 2010 s'est lancé a
l'abordage violent de nuit du Mavi Marmara. Mais un groupe courageux de turcs,
et sans armes résiste avec courage à l'assaut des pirates et réussissent même a
en désarmer et neutraliser trois d'entre eux. Imaginons le risque pour toute
l'opération si l'abordage échoue par cette résistance, que a amené le reste
d'assaillants a balayer et assassiner ainsi a une dizaine de passagers, que a
aucun moment ont fait usage des armes prises aux pirates, un signal clair du
caractère non violent de la résistance a l'abordage. Pour "comprendre" cet épisode, qui met à nu une fois de plus le
caractère belliqueux, oppresseur de l’État sioniste, Ban Ki-moon n'a rien de mieux à faire que désigner comme
rapporteur un homme lié aux services israéliens et a quelques autres causes de
calibre similaire ; Alvaro Uribe. Le rapport de Uribe, comme on pouvait s'y
attendre, défend le blocus d'Israël de la Bande de Gaza, document que Norman
Finkelstein qualifiera comme étant: "probablement le document le plus mensonger
et corrompu jamais émis sous l'égide de
l'ONU". 2
Malgré de tels antécédents, Ban Ki-moon désigne comme
responsable maintenant de la détérioration de la situation, a fin 2015, "la colonisation" juive en
territoire palestinien. 3 Considère que les "jeunes
palestiniens sont fatigués des promesses et ne voient pas la lumière de fin de
tunnel". Et relevant qu'il connait la situation se réfère à la
"peur, l'humiliation, la frustration, la méfiance, qu' habite l'âme de la population
palestinienne".
Comment subsister dans la scandaleuse situation actuelle
pour que le protecteur des intérêts israéliens et de l'ONU en général, exprime
au grand jour le caractère défensif et résistant des agression aux couteau !
L'asymétrie entre les abus israéliens et le désespoir
palestinien est si évidente qu'il paraitrait comme un mensonge de contester
qu'il n'y a pas de fausse égalité entre les deux "prétendants" sinon
qu'en plus, par le biais des média qui
présentent, toujours ou presque, les palestiniens comme les agresseurs et les
israéliens comme ceux qui se défendent: "Attaques contre les forces israéliennes a
Gaza et Cisjordanie".4 Le journal El Pais (c'est vrai aussi pour
l'ensemble de grands média), en exemple, nous présente une photo avec des
jeunes palestiniens jetant des pierres depuis une montagne de gravas (suite au
bombardement de l'aviation israélienne) et l'épigraphe dit: " Chocs.
Deux des palestiniens qui ont attaqué l'armée dans la Bande de Gaza".
C'est que le journaliste qui a gribouillé ces textes ne
sait pas que la Bande de Gaza est un des rarissimes territoires palestiniens
qui n'a pas été totalement dominée par Israël et qu'en termes de droit
international le plus consacré les palestiniens de Gaza SE DEFENDEN et en tous cas, ceux qui agressent sont les israéliens
? Le droit international reconnait la droit a se défendre quelque soit le moyen
utilisé face a une occupation. C'Est que les journalistes qui produisent de
telles "informations" ne
savent pas qu'un attaque au couteau est le produit du désespoir, de l'impuissance,
de l'humiliation, qui peut amener
parfois à tuer un israélien et les attaques israéliens avec l'aviation et
drones semant des dizaines de morts ; ceux de l'infanterie et engins motorisés qui
par leur "action" et lors
des invasions "périodiques"
assassinent des milliers de palestiniens, femmes, enfants, hommes et parmi eux
quelques combattants ? Et par
dessus l'agression militaire, la politique des tourniquets appliqué à toute la
société palestinienne au travers des check-points,
asphyxie, entrave, humilie ? C'est
que les journalistes ne sont pas informés qu'il ne s'agit pas de deux armées
sinon d'un combat entre un Peuple que
l'on spolie de sa terre de ses modes de vie, y compris de sa propre vie, et d'une
entité occupante ? Finkelstein nous rappelle que Mary Robinson,
l'irlandaise qui fut commissionné pour les Droits Humains de l'ONU, affirma;
" Dans Gaza, on a détruit la civilisation et je n'exagère pas".
5 L'affirmation de l'ex-présidente irlandaise
coïncide avec qui ose ouvrir les yeux; Sara Roy a écrit en 2007 dans la London Review of Books: " Nous
assistons a l'effondrement de toute une société". Roy ajoute
quelque chose de décisif et explique l'impunité d'Israël : " Il
n'y a eu que peu de réactions au niveau international". 6
C'est que les journalistes a l'origine de ces informations
ne connaissent pas la cause de ces destructions, de cet effondrement de
civilisation ? C'est que le contrôle qu'exerce le sionisme avec l'appui des
communautés juives logées dans les colonies est si grande !
J'entends comme étant hautement significatif le rapport de
Johannes Wahlström, un analyste juif suédois qui a ce propos, présenta dans une étude, les nocions sur la
liberté d'expression d'importantes personnalités très connotées d'organisations
sionistes.7 Wahlström, passe en revue une série
d'interventions ci-nommées. Voici une paire de "perles":
"Affirmer qu'il existe un lobby sioniste qui fait
taire les journalistes, c'est de l'antisémitisme". A déclaré Henrik Bachner, du
Comité Suédois contre l'Antisémitisme (SKMA, pour le sigle suédois) à
l'Université de Jérusalem. 1993.
Wahlström entend que la palme de l'illogisme le plus
élémentaire appartient à Kenneth Jakobson, membre de la Ligue contre la
Diffamation (la plus grande organisation juive aux USA se dédié a faire
pression dans les arcanes du pouvoir -ADL
pour sigle en anglais- comme le fait le C.R.I.F. en France) qui résume son "raisonnement" en trois
phrases:
- "L'unique superpuissance planétaire a une position très pro-israélienne, qui obéit et fait en sorte que les juifs aient une position particulièrement proéminente dans l'élite des médias. C'est quelque chose dont nous pouvons être fiers."
- Et ajoute: "l'antisémitisme parvient jusqu'aux USA, qui se base justement dans l'affirmation que les juifs ont trop de pouvoir sur les média."
Après ce saut de la
mort, la logique(hors réseau) devrait tuer le mensonge. Mais notre homme a du
répondant:
- " Il faut lutter contre cet antisémitisme par tous les moyens concevables: y compris au travers d'une activité de lobbying pour obtenir un meilleur contrôle sur ce que les médias émettent."
Bon, au moins la sincérité, ou
l'impudence, n'a pas manquée à la citation. Et l'approche d'influentes
références comme Jakobson pourrait expliquer l'intrépidité mondiale, quasi mondiale,
devant les atrocités auxquelles sont soumis, depuis des décennies, les
palestiniens.
Ils veulent nous
faire croire, tant les bons comme le Pape que tout ce journalisme larbin, a qui
on fait croire que les belligérants sont de force égale. Et escamote
systématiquement la nature même des "deux parties" du conflit.
Je ne veux ni même penser ce que dirait la presse
bienpensante, occidentale et "progressiste" si dans la société
palestinienne il y avait quelque référence d'un groupe qui postulerait pour la
mort d'israéliens ou sionistes.
Comme en Israël où surgissent chaque fois plus, des
groupes, ayant pignon sur rue, qui enhardies, par l'exemple gouvernemental,
postulent pour l'annihilation pleine et entière des palestiniens, en trop dans
le territoire sacré des écritures bibliques.
On a du écouter (en vidéo) les chœurs de joyeux israéliens
chantant, dans les rues et places, des strophes festives sur le fait qu'il n'y
a plus d'écoles à Gaza, littéralement arasées, par les bombardements en engins
blindées, mais après tout pourquoi des écoles puisqu'il n'y aura plus
d'enfants. Puisque lors de la dernière incursion de l'armée la "plus
morale du monde" assassina dans la Bande de Gaza (juillet - aout 2014) quelques
600 d'entre eux...
Ces chœurs sont tout juste
une manifestation d'une société de plus en plus hégémonique qui à mesure
qu'elle se sent plus forte, a besoin d'occulter sa domination, une société de
laquelle ressort de plus en plus le racisme et l'abus qui, comme le docteur Strangelove
8 qui lève "seul" le bras
pour faire le salut nazi a chaque fois qu'il s'enthousiasme.
Voyons un autre exemple absolument récent: la journaliste
mexicaine Yuriria Sierra (Excelsior TV, 24/12/2015) communique : "Des
extrémistes juifs célèbrent la mort d'un bébé palestinien. Ils chantaient et
dansaient et laceraient la photographie de l'enfant. Il s'agit du bébé brulé
vif dans la maison de l'été dernier [conjointement
avec ses parents assassinés aussi ; son petit frère ainé a réussi a survivre, malgré d'atroces
brulures ]." 9
L'"acte" résulte si atroce et fanatisant que
jusqu'à Netanyahu, lui même, le chef actuel du gouvernement israélien, l'à
commenté de manière critique. Mais, que peut valoir sa repentance quand lui
même a constitué un cabinet, cette même
année 2015, avec des personnages arrogants et d'effrontés racistes, assassins
et programmateurs de l'extrémisme palestinien?
Je ne vais relever que trois exemples: 10 (ma remarque complète):
"Sensibilité soudaine ou comment esquiver la
responsabilité devant l'indéfendable", publication d'aout
2015).
- D'autre part, bien que Netanyahu critique cette "yapa" (geste d'amabilité du commerçant à son client. Geste commercial.) de moquerie a la victime assassiné, pose la question de savoir pourquoi la police israélienne, réputée comme une des plus efficaces, n'à pas pu arrêter les auteurs de l'assassinat "familial". Question de rhétorique, bien entendu. Pourquoi la société israélienne s'identifié de plus en plus avec l'extermination des Palestiniens. Avec un modus operandi légèrement différencié de celui des nazi ou de celui du stalinisme. Mais ceux qui "Brisent le silence", ex-soldats qui n'acceptent pas "l'obéissance due", l'expriment en toutes lettres : "On a ordonné aux soldats israéliens de tuer les civils lors des l'attaques qu'ils ont menées a Gaza l'été dernier" 11 "Dans des entrevues avec des militaires israéliens de rang moyen, qui mettent en évidence l'extrême cruauté démontrée durant les 51 jours d'offensive: ils pouvaient utiliser autant de munitions qu'ils le voulaient." (sic)
- Avraham Burg, hiérarque historique de la direction sioniste, regardant en arrière, confessait: il y a des décennies que le sionisme était perdu parce qu'il avait forgé une "société sans compassion".12
- En octobre 2015 Khaled Hassan Manasra, un adolescent de 15 ans accusé d'avoir attaqué des passagers d'un bus, fut la cible de tir multiples, sans sommation, de la part de la police et restant étendu ensanglanté dans la rue: la réaction et les commentaires des passant furent des insultes, lui souhaitant la mort alors qu'il souffrait et l'ont secoué comme un sac de patates...13
Je considère que le jugement Burg es pathétiquement juste.
En effet, des êtres sont sans
compassion... [vilipendé sans enquête, sans jugement. Cela n'est pas une société,
c'est une bande de psychopathes, poltrons schizophréniques.]
3 Reuters, Kim Hong-li, 26/12/2015, “Ban Ki-moon attribue la
dernière vague de violences palestinienne a «la occupation israélienne».
6 “Failing Peace: Gaza and the Palestinian-Israeli
Conflict”, Londres, 2007. Cit. p. Finkelstein, ob. cit.
7 “Israels regim styr svenska medier” [Le régime israélien contrôle
les média suédois], Ordfront, Stockholm, no 12/2005. Edité en espagnol sous le
titre “¿Libertad de expresión o de
lobby?”, futuros, no 9, Río de la Plata, automne-hiver 2006.
9 http://www.prensalibre.com/internacional/festejo-por-asesinato-de-bebe-palestino-por-extremistas-judios-conmociona-a-israel.
10 Moshe Yaalon, ministre de la Sécurité, a défini les
palestiniens comme un cancer… Quelques-uns disent qu'il peut être nécessaire
d'amputer… pour el moment j'applique une chimiothérapie.” Naftali Bennett,
ministre d'Esports, ha déclaré: “J'ai tué beaucoup de palestiniens dans ma vie.
Il n'y a pas de problème avec ça.” Ayelet Shaked, la blonde et lisse ministre
de la Justice (sic!) préconise l'assassinat des mères palestiniennes pour
quelles ne puissent pas enfanter “serpents qui attaquent” Israël…
12 “Le sionisme est mort”, Le Monde, 11/9/2003. Edité
originairement en Israël, Yediot Aharonot. Traduction au castillan: futurs, no
8, Río de la Plata, hiver 2005.
13 “Una multitude d'israéliens insultent un adolescent
palestinien blessé à mort”, http://www.lapagina.com.sv/internacionales/111051/2015/10/14/Una-multitud-de-israelies-insulta-a-menor-palestino-herido-de-muerte,
San Salvador, El Salvador.
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