jeudi 30 juin 2016

La fausse et fallacieuse égalité de l'oppresseur et l'opprimé, a propos des sionistes et des palestiniens.



Article bien détaillé et bien argumenté, qui dénonce sans velléité ni amertume l'asymétrie du conflit au Proche-Orient. 


Luis E. Sabini Fernández

Luis E. Sabini Fernández est un journaliste, rédacteur en chef, correcteur, traducteur et essayiste uruguayen, né à Montevideo en 1938, réside à Buenos Aires depuis 1973. Dans la période des dictatures "rioplatenses" vivait en exil en Suède de 1977 à 1986. Membre de la Chère des droits de l'homme à la Faculté de Philosophie et Lettres (UBA) dans le domaine de l'écologie (1998-2013).


31 décembre, 2015

Analyse du traitement de la pseudo-égalité des médias entre Palestiniens et Israéliens, qui avec rigueur exprimé ou cache avec condescendance le colonialisme sioniste et méprise avec rigueur les opprimés et occupés.

 Qui peut encore douter de la dictature que le sionisme impose au monde ?


Une fois de plus, les média introduisent dans la pensée dominante sa version des événements comme si elle était l'unique version possible.  [...] 1

Le "dialogue entre palestiniens et israéliens" donne pour acquis une  équivalence, un équilibre, entre l'usurpateur et le spolié, entre l'assaillant et le résistant, entre le conquistador et le réfractaire qui n'aide pas dans l'absolu a comprendre la question  établie et moins encore, les comportements en jeu. 

Cette intéressante asymétrie persiste encore de nos jours, et avec la fluidité de l'information et l'amplification médiatique, nous permet de nous intéresser et visualiser de plus en plus de données. C'est une information dirigée qui ne restitue pas la réalité du terrain.

Dans l'exemple que nous avons pris: le travail de sape sioniste pour prendre possession de tout le territoire de Palestine, impose aux autochtones des conditions de vie absolument indignes, abusant, freinant leur développement, emprisonnant, offensant, volant les terres, assassinant, toujours d'avantage. Si quelqu'un compare le mode de vie du comportement sioniste  entre le début du XX siècle et celui du début du siècle XXI, la déviance médiatique s'es fait encore plus évidente, parce qu'à-la-fois le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui n'a pas été particulièrement attentif  à la "cause palestinienne" ou a celle des peuples asservis, que de par sa fonction de "médiateur" l'on suppose correspondre a un secrétaire de l'ONU a déclarée, simultanément a la "vague de violences palestiniennes": c'est le résultat de "presque cinq décennies d'occupation israélienne".  Le lecteur remarquera, de lui même,  que Ban Ki-moon est absolument partisan de l'établissement sioniste, qui est à la fois le fruit de la diplomatie de l'ONU, puisqu'en se référant à "presque cinq décennies", date ainsi l'occupation a partir de 1967, moment où l’État d'Israël s'est approprié  des territoires palestiniens qui n'avaient pas été fermement occupés jusqu'alors (Jérusalem-Est, Bande de Gaza et Cisjordanie). Ignorerait-t-il, comme bon bureaucrate au service des puissances occidentales, l'occupation du territoire de la Palestine avants 1967 et particulièrement l'agression par la terreur et le massacre des population indigènes, pour l'établissement de l’État d'Israël ? Sans doute d'avantage: il a été un défenseur de la cause sioniste, comme quand les militaires israéliens ont assassiné les passagers du Mavi Marmara, bateau enseigne turc  de la Flottille de la Liberté, qui a tenté de compenser, aussi bien que possible, le blocus illégal imposé par Israël à la Bande de Gaza, qui asphyxiait leur santé, la qualité de l'eau et du sol,  restreignait: l'entrée des aliments ou polluant les cultures et les matériaux pour la reconstruction de ce que l'armée israélienne avait dévasté de cet étroit territoire défini comme "la plus grande prison à ciel ouvert du monde actuel". Après l'incursion sioniste baptisée avec le sinistre nom de "Plomb fondu", en 2008-2009, Israël a crée l'opération d'interception des bateaux humanitaires solidaires en provenance de nombreux pays et organisations de défense des Droits humains et en 2010 s'est lancé a l'abordage violent de nuit du Mavi Marmara. Mais un groupe courageux de turcs, et sans armes résiste avec courage à l'assaut des pirates et réussissent même a en désarmer et neutraliser trois d'entre eux. Imaginons le risque pour toute l'opération si l'abordage échoue par cette résistance, que a amené le reste d'assaillants a balayer et assassiner ainsi a une dizaine de passagers, que a aucun moment ont fait usage des armes prises aux pirates, un signal clair du caractère non violent de la résistance a l'abordage.  Pour "comprendre" cet épisode, qui met à nu une fois de plus le caractère  belliqueux, oppresseur de l’État sioniste, Ban Ki-moon n'a rien de mieux à faire que désigner comme rapporteur un homme lié aux services israéliens et a quelques autres causes de calibre similaire ; Alvaro Uribe. Le rapport de Uribe, comme on pouvait s'y attendre, défend le blocus d'Israël de la Bande de Gaza, document que Norman Finkelstein qualifiera comme étant: "probablement le document le plus mensonger et corrompu jamais émis  sous l'égide de l'ONU". 2

Malgré de tels antécédents, Ban Ki-moon désigne comme responsable maintenant de la détérioration de la situation, a fin 2015, "la colonisation" juive en territoire palestinien. 3 Considère que les "jeunes palestiniens sont fatigués des promesses et ne voient pas la lumière de fin de tunnel". Et relevant qu'il connait la situation se réfère à la "peur, l'humiliation, la frustration, la méfiance,  qu' habite l'âme de la population palestinienne".

Comment subsister dans la scandaleuse situation actuelle pour que le protecteur des intérêts israéliens et de l'ONU en général, exprime au grand jour le caractère défensif et résistant des agression aux couteau !

L'asymétrie entre les abus israéliens et le désespoir palestinien est si évidente qu'il paraitrait comme un mensonge de contester qu'il n'y a pas de fausse égalité entre les deux "prétendants" sinon qu'en plus,  par le biais des média qui présentent, toujours ou presque, les palestiniens comme les agresseurs et les israéliens comme ceux qui se défendent:  "Attaques contre les forces israéliennes a Gaza et Cisjordanie".4  Le journal El Pais (c'est vrai aussi pour l'ensemble de grands média), en exemple, nous présente une photo avec des jeunes palestiniens jetant des pierres depuis une montagne de gravas (suite au bombardement de l'aviation israélienne) et l'épigraphe dit: " Chocs. Deux des palestiniens qui ont attaqué l'armée dans la Bande de Gaza".

C'est que le journaliste qui a gribouillé ces textes ne sait pas que la Bande de Gaza est un des rarissimes territoires palestiniens qui n'a pas été totalement dominée par Israël et qu'en termes de droit international le plus consacré les palestiniens de Gaza SE DEFENDEN et en tous cas, ceux qui agressent sont les israéliens ? Le droit international reconnait la droit a se défendre quelque soit le moyen utilisé face a une occupation. C'Est que les journalistes qui produisent de telles "informations" ne savent pas qu'un attaque au couteau est le produit du désespoir, de l'impuissance, de l'humiliation,  qui peut amener parfois à tuer un israélien et les attaques israéliens avec l'aviation et drones semant des dizaines de morts ; ceux de l'infanterie et engins motorisés qui par leur "action" et lors des invasions "périodiques" assassinent des milliers de palestiniens, femmes, enfants, hommes et parmi eux quelques combattants ?  Et par dessus l'agression militaire, la politique des tourniquets appliqué à toute la société palestinienne au travers des check-points, asphyxie, entrave, humilie ?  C'est que les journalistes ne sont pas informés qu'il ne s'agit pas de deux armées sinon d'un combat entre un Peuple que l'on spolie de sa terre de ses modes de vie, y compris de sa propre vie, et d'une entité occupante ? Finkelstein nous rappelle que Mary Robinson, l'irlandaise qui fut commissionné pour les Droits Humains de l'ONU, affirma; " Dans Gaza, on a détruit la civilisation et je n'exagère pas". 5  L'affirmation de l'ex-présidente irlandaise coïncide avec qui ose ouvrir les yeux; Sara Roy a écrit en 2007 dans  la London Review of Books: " Nous assistons a l'effondrement de toute une société". Roy ajoute quelque chose de décisif et explique l'impunité d'Israël : " Il n'y a eu que peu de réactions au niveau international". 6

C'est que les journalistes a l'origine de ces informations ne connaissent pas la cause de ces destructions, de cet effondrement de civilisation ? C'est que le contrôle qu'exerce le sionisme avec l'appui des communautés juives logées dans les colonies est si grande !
J'entends comme étant hautement significatif le rapport de Johannes Wahlström, un analyste juif suédois qui a ce propos,  présenta dans une étude, les nocions sur la liberté d'expression d'importantes personnalités très connotées d'organisations sionistes.7  Wahlström, passe en revue une série d'interventions ci-nommées. Voici une paire de "perles":
"Affirmer qu'il existe un lobby sioniste qui fait taire les journalistes, c'est de l'antisémitisme". A déclaré Henrik Bachner, du Comité Suédois contre l'Antisémitisme (SKMA, pour le sigle suédois) à l'Université de Jérusalem. 1993.

Wahlström entend que la palme de l'illogisme le plus élémentaire appartient à Kenneth Jakobson, membre de la Ligue contre la Diffamation (la plus grande organisation juive aux USA se dédié a faire pression dans les arcanes du pouvoir  -ADL pour sigle en anglais- comme le fait le C.R.I.F. en France) qui résume son "raisonnement" en trois phrases:
  • "L'unique superpuissance planétaire a une position très pro-israélienne, qui obéit et fait en sorte que les juifs aient une position particulièrement proéminente dans l'élite des médias. C'est quelque chose dont nous pouvons être fiers."  
  • Et ajoute: "l'antisémitisme parvient jusqu'aux USA,  qui se base justement dans l'affirmation que les juifs ont trop de pouvoir sur les média."
Après ce saut de la mort, la logique(hors réseau) devrait tuer le mensonge. Mais notre homme a du répondant:
  • " Il faut lutter contre cet antisémitisme par tous les moyens concevables: y compris au travers d'une activité de lobbying pour obtenir un meilleur contrôle sur ce que les médias émettent."

Bon, au moins la sincérité, ou l'impudence, n'a pas manquée à la citation. Et l'approche d'influentes références comme Jakobson pourrait expliquer l'intrépidité mondiale, quasi mondiale, devant les atrocités auxquelles sont soumis, depuis des décennies, les palestiniens. 

Ils veulent nous faire croire, tant les bons comme le Pape que tout ce journalisme larbin, a qui on fait croire que les belligérants sont de force égale. Et escamote systématiquement la nature même des "deux parties" du conflit.

Je ne veux ni même penser ce que dirait la presse bienpensante, occidentale et "progressiste" si dans la société palestinienne il y avait quelque référence d'un groupe qui postulerait pour la mort d'israéliens ou sionistes.
Comme en Israël où surgissent chaque fois plus, des groupes, ayant pignon sur rue, qui enhardies, par l'exemple gouvernemental, postulent pour l'annihilation pleine et entière des palestiniens, en trop dans le territoire sacré des écritures bibliques.   

On a du écouter (en vidéo) les chœurs de joyeux israéliens chantant, dans les rues et places, des strophes festives sur le fait qu'il n'y a plus d'écoles à Gaza, littéralement arasées, par les bombardements en engins blindées, mais après tout pourquoi des écoles puisqu'il n'y aura plus d'enfants. Puisque lors de la dernière incursion de l'armée la "plus morale du monde" assassina dans la Bande de Gaza (juillet - aout 2014) quelques 600 d'entre eux...
Ces chœurs sont tout juste  une manifestation d'une société de plus en plus hégémonique qui à mesure qu'elle se sent plus forte, a besoin d'occulter sa domination, une société de laquelle ressort de plus en plus le racisme et l'abus qui, comme le docteur Strangelove 8 qui lève "seul" le bras pour faire le salut nazi a chaque fois qu'il s'enthousiasme.

Voyons un autre exemple absolument récent: la journaliste mexicaine Yuriria Sierra (Excelsior TV, 24/12/2015) communique : "Des extrémistes juifs célèbrent la mort d'un bébé palestinien. Ils chantaient et dansaient et laceraient la photographie de l'enfant. Il s'agit du bébé brulé vif dans la maison de l'été dernier [conjointement avec ses parents assassinés aussi ; son petit frère ainé  a réussi a survivre, malgré d'atroces brulures ]." 9
L'"acte" résulte si atroce et fanatisant que jusqu'à Netanyahu, lui même, le chef actuel du gouvernement israélien, l'à commenté de manière critique. Mais, que peut valoir sa repentance quand lui même a constitué un cabinet,  cette même année 2015, avec des personnages arrogants et d'effrontés racistes, assassins et programmateurs de l'extrémisme palestinien?

Je ne vais relever que trois exemples: 10 (ma remarque complète):
"Sensibilité soudaine ou comment esquiver la responsabilité devant l'indéfendable", publication d'aout 2015). 
  • D'autre part, bien que Netanyahu critique cette "yapa" (geste d'amabilité du commerçant à son client. Geste commercial.) de moquerie a la victime assassiné, pose la question de savoir pourquoi la police israélienne, réputée comme une des plus efficaces, n'à pas pu arrêter les auteurs  de l'assassinat "familial". Question de rhétorique, bien entendu.  Pourquoi la société israélienne s'identifié de plus en plus avec l'extermination des Palestiniens. Avec un modus operandi  légèrement différencié de celui des nazi ou de celui du stalinisme. Mais ceux qui  "Brisent le silence", ex-soldats  qui n'acceptent  pas "l'obéissance due", l'expriment en toutes lettres : "On a ordonné aux soldats israéliens de tuer les civils lors des l'attaques qu'ils ont menées a Gaza l'été dernier" 11  "Dans des entrevues avec des militaires israéliens de rang moyen, qui mettent en évidence l'extrême cruauté démontrée durant les 51 jours d'offensive: ils pouvaient utiliser autant de munitions qu'ils le voulaient." (sic)  
  • Avraham Burg, hiérarque historique de la direction sioniste, regardant en arrière, confessait: il y a des décennies que le sionisme était perdu parce qu'il avait forgé une "société sans compassion".12
  • En octobre 2015 Khaled Hassan Manasra, un adolescent de 15 ans accusé d'avoir attaqué des passagers d'un bus, fut la cible de tir multiples, sans sommation, de la part de  la police et restant étendu ensanglanté dans la rue: la réaction et les commentaires des passant furent des insultes, lui souhaitant la mort alors qu'il souffrait et l'ont secoué comme un sac  de patates...13  

Je considère que le jugement Burg es pathétiquement juste.

En effet, des êtres sont sans compassion... [vilipendé sans enquête, sans jugement. Cela n'est pas une société, c'est une bande de psychopathes, poltrons schizophréniques.]


1 El País, Montevideo, 26/12/2015.
2 Méthode et folie. Histoire des attaques d'Israël a Gaza, Editorial Akal, Buenos Aires, 2014.
3 Reuters, Kim Hong-li, 26/12/2015, “Ban Ki-moon attribue la dernière vague de violences palestinienne a «la occupation israélienne».
4 El País, ob. cit.
5 Finkelstein, ob. cit., p. 78.
6 “Failing Peace: Gaza and the Palestinian-Israeli Conflict”, Londres, 2007. Cit. p. Finkelstein, ob. cit.
7 “Israels regim styr svenska medier” [Le régime israélien contrôle les média suédois], Ordfront, Stockholm, no 12/2005. Edité en espagnol sous le titre  “¿Libertad de expresión o de lobby?”, futuros, no 9, Río de la Plata, automne-hiver 2006.
8 Doctor Insólito, dirigida por Stanley Kubrick, con Peter Sellers en el personaje.
10 Moshe Yaalon, ministre de la Sécurité, a défini les palestiniens comme un cancer… Quelques-uns disent qu'il peut être nécessaire d'amputer… pour el moment j'applique une chimiothérapie.” Naftali Bennett, ministre d'Esports, ha déclaré: “J'ai tué beaucoup de palestiniens dans ma vie. Il n'y a pas de problème avec ça.” Ayelet Shaked, la blonde et lisse ministre de la Justice (sic!) préconise l'assassinat des mères palestiniennes pour quelles ne puissent pas enfanter “serpents qui attaquent” Israël…
11 Patrick Strickland, The Electronic Intifada, 4/05/2015.
12 “Le sionisme est mort”, Le Monde, 11/9/2003. Edité originairement en Israël, Yediot Aharonot. Traduction au castillan: futurs, no 8, Río de la Plata, hiver 2005.

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