Mondoweis
09-11-2016
Hajo Meyer
Je dédie cet article à Hajo Meyer, juifs allemand survivant
d'Auschwitz, expatrié en Hollande (1924 à 2014), antisioniste,
militant politique et héros dans la lutte pour la liberté de la Palestine. Ses
paroles m'ont informé et ses actions consolent mes regrets.
"Un antisémite
es une personne qui n’aime pas les Juifs.
Je ne suis pas anti-juif. Je suis antisioniste "
"Le sionisme
n'a rien à voir avec le judaïsme."
Aimait déclarer Hajo
Meyer
Le sionisme a toujours assimilé toute critique à
l'antisémitisme, discréditer ou exclure cette critique ou bien pire encore,
c'est ce qui est s’appelle: "l'instrumentalisation
de l'antisémitisme". Et sert de propagande pour maintenir l'illusion, que les
Juifs sont des «victimes». Les ultranationalistes
qui croient en leur supériorité morale créent la terreur politique pour faire
taire et nier cette réalité.
Qui pourrait imaginer, en 1945, après la défaite de
l'Allemagne nazie qu'il y aurait, quelques années plus tard, une étrange escalade,
une extension toxique de l'antisémitisme enflammé en partie par un pays a deux
visages. Un côté dit qu'il est «la seule démocratie au Moyen-Orient»,
tandis que l'autre côté est impliqué dans un programme colonial qui comprend
une occupation génocidaire qui s'étend sur trois générations d'enfants palestiniens
nés en captivité. Tel est le visage du sionisme avec son rêve d'un État juif uniquement
pour les Juifs, avec des "Palestiniens non autorisés sur leurs propres terres".
Il y a un alter ego où la vérité se cache derrière toutes sortes de négations.
Une douloureuse vérité que beaucoup ne peuvent accepter: la réalité est
évidente. C'est l'agenda du sionisme israélien qui inflige les horreurs de la
privation des droits civiques et le génocide de toute une population
palestinienne non désirée, haï et considéré comme «inférieure».
Il est impossible pour ce Juif allemand d'éviter une
comparaison entre le manque de volonté des sionistes israéliens à embrasser
l'humanité des Palestiniens comme des êtres humains tel qu'il le réclament pour
eux-mêmes avec les aspects de la recherche nazie pour une Allemagne racialement
pure.
Qui aurait imaginé après la fin de la Seconde Guerre
mondiale qu'une fois de plus la manipulation émotionnelle pourrait créer, avec succès, une nouvelle culture de la peur
et l'hystérie contre les Juifs? Ce qui est mis en scène ici
(aujourd'hui) est l'hystérie profondément enracinée qui reste active dans la
conscience juive. L'intention sioniste est de
réunir les Juifs du monde entier pour soutenir et vivre dans le «État juif» en
utilisant le message puissant de l'endoctrinement. Nous avons entendu
manifester: un État juif est le seul endroit dans le monde où les Juifs seront en sécurité et ne seront plus des victimes.
Je
me souviens, en 1910 Hajo
Meyer est venu a Strasbourg et nous déclara, entre autres bien entendu: «L'endoctrinement des écoliers
israéliens est pire que l'endoctrinement que j'ai subi de la part du régime
nazi».
Je ne peux pas vivre la bas en tant que Juif. En
tant que réfugié je m'identifie avec les Palestiniens déplacés de leurs foyers, réfugiés
obligés de fuir leurs terres et leurs maisons détruites, occupés et entourés de
prisons, des murs, postes de contrôle militaires armés et des colonies
illégales. Depuis 1948, le sionisme s'est fondé sur une idéologie raciste, de
supériorité du «peuple élu», je dois soulever quelques questions évidentes.
Ayant été les Juifs eux-mêmes victimes:
- Cela donne-t-il un droit moral d'occuper et de priver de leur droit élémentaires d'autres personnes?
- Pourquoi qu'ils n'ont-ils rien appris?
- Les Juifs ne sont plus persécutés aujourd'hui, comment se fait-il que l'antisémitisme est utilisé pour défendre l'agenda sioniste?
- Il y a des implications psychologiques profondes à explorer, étudiés et écrites qui doivent être discutées ouvertement afin d'apporter la lumière à un abîme moral insupportable.
Nous, ceux qui sommes antisionistes et non anti-juifs et/ou
nous-mêmes Juifs, devons résister aux tentatives dangereuses discréditant
l'opposition au sionisme, en faisant la promotion d'un "faux" antisémitisme pour
tenter d'effacer la réalité de la violence raciste sans fin contre la
Palestine et les Palestiniens. Cette forme de terrorisme domestique utilisé non
seulement pour incriminer l'Holocauste, mais visant à justifier et
maintenir une occupation illégale et brutale. Je pense que discuter s'il y a ou
non de l'antisémitisme est une question fausse et qui nous fait perdre notre objectif.
La montée de l'antisémitisme est réelle, compte tenu du comportement sioniste. Il y a une partie néanmoins qui me dérange
profondément et l'utilisation qui est faite pour obscurcir la vérité d'un régime
déséquilibré, violent et à l'origine de la Nakba. Cela ne veut pas
prétendre qu'il n'y a pas de véritable antisémitisme qui s'étend travers l'islamophobie. Peut-être que le
sionisme lui-même est antisémite parce qu'il est discriminatoire envers les
Sémites qui comprend les Juifs eux-mêmes. Le sionisme n'est pas une religion
mais un mouvement politique. Travailler pour la justice les droits inaliénables du Peuple palestinien et la fin de
l'occupation, ne peut, n'est pas antisémite.
Je veux parler d'un incident qui a eu lieu récemment au
Bard College afin d'illustrer ma discussion précédente. "Ceux qui soutiennent Israël refusent à
partager la scène avec Dima Bard Khalidi et reproduisent les stéréotypes qui puent sur
l'ensemble des Juifs ", publié le
24 octobre 2016.
Hannah Arendt, qui a nommé le Centre Bard pour la
recherche intellectuelle, a déclaré que la liberté d'expression est au centre
du discours politique. Et a ajouté que seule la liberté de notre parole sur le
sujet de discussion dans le monde apporte son objectivité et la visibilité sous
tous les angles.
L'organisateur de «Real Talk», Roger Berkowitz était conscient
qu'il réprimait la liberté d'expression et l'échange intellectuel, lorsqu'il
n'a pas pu s'opposer a la demande extravagante de Kenneth Marcus: "qui ne voulait
pas apparaître ensemble avec Dima Khalidi" Pourquoi que quelqu'un qui
soutient le BDS devrait être antisémite? Marcus nous a montré une nouvelle fois
face à la haine recyclé encore et encore par la propagande et l'agenda raciste
du sionisme.
Que conduirait le Professeur Berkowitz à briser le silence
et manifester «non, cela n'est pas acceptable»?
Qu'est-ce qui l'arrêta, la peur? La réponse des donateurs juifs riches? Je suis
offensé par le comportement honteux de Kenneth Marcus. Ceci est l'antithèse de
tout ce que croyait Arendt.
Il est ironique et extravagant que Marcus ait fondé il y a
plusieurs années le Centre Louis Brandeis pour les droits de l'homme en vertu
de la loi pour lutter contre l'antisémitisme. Il déclare être un défenseur de
la liberté d'expression. Ses affirmations sur le mouvement non violent et de grande portée BDS criant à l'antisémitisme
pour l'écraser et le détruire sont faux et dangereux. Avec l'intention d'enflammer
contre le BDS (selon les mots de Marcus "pré-extermination") avec les
boycotts nazis aux magasins juifs dans les années 1930, une comparaison réellement
ridicule utilisé pour répandre la peur. Kenneth Marcus montre le vrai visage et
la laideur du sionisme et dans ce cas, son total mépris et la distorsion sur
Dima Khalidi, une femme palestinienne-américaine, avocate et militante des
droits de l'homme pour les Palestiniens. Marcus a réussi à arrêter toute
discussion avec des cris d'antisémitisme jetes imprudemment une fois de plus.
Hajo
Mayer a raison, mais ceux qu'il dénonce sont-ils encore juifs? C'est-à-dire appartiennent-ils
à la communauté juive ou se sont-ils convertis au sionisme? Israël ne peut être le Foyer Juif originel, puisqu'il est devenu une dictature coloniale qui s'est basé sur les mythes de la religion Hébreu et les crimes commis à leur encontre, pour les présenter comme un laisser tuer en paix...
Je n'ai pas de sympathie pour les partis politiques, pas plus le
FN que LR ou le PS, ce qui me dérange ce sont les manipulations exercées par
les pseudos journalistes ou pseudos
intellectuels qui places dans des
secteurs stratégiques servent la pensée
unique ou dominante, en gros tous ceux
qui sont favorables à Israël? M Patrick
Cohen est un de cela, Ils dénigrent,
persiflent, diffament et qualifient
d'antisémite tout ce qui pourrait porter atteinte aux intérêts israéliens.
C'est ainsi qui tout politique qui n'est pas d'accord avec la politique
israélienne aura des difficultés dans l'exercice de son mandant ou/et sa vie
personnelle. Et ce Monsieur qualifie, par exemple, d'antisémite Tariq Ramadan parce qu'il est un intellectuel musulman a
qui on ne peut faire prendre des vessies pour des lanternes.
La première fois que l'on m'à qualifié
d'antisémite, l'ors d'une manifestation, organisé par le Collectif, Judéo, Arabe et Citoyen pour
la paix (CJACPP) où nous militions, un des membres juif me dit: "il faut que tu apprennes à résister, il te
faut comprendre que l'on te qualifiera d'antisémite à chaque fois que tu auras
devant toi un sioniste à court d'arguments". Aujourd'hui j'en suis conscient, il n'empêche que
c'est pesant et oblige à réfléchir sur soi-même.
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