mardi 15 novembre 2016

Le côté obscur de la conscience juive: la fabrication d'antisémitisme.



Mondoweis
09-11-2016


Hajo Meyer

Je dédie cet article à Hajo Meyer, juifs allemand survivant d'Auschwitz, expatrié en Hollande (1924 à 2014),  antisioniste, militant politique et héros dans la lutte pour la liberté de la Palestine. Ses paroles m'ont informé et ses actions consolent mes regrets.

"Un antisémite es une personne qui n’aime pas les Juifs.
Je ne suis pas anti-juif. Je suis antisioniste "
"Le sionisme n'a rien à voir avec le judaïsme."
Aimait déclarer Hajo Meyer

Le sionisme a toujours assimilé toute critique à l'antisémitisme, discréditer ou exclure cette critique ou bien pire encore, c'est ce qui est s’appelle: "l'instrumentalisation de l'antisémitisme". Et sert de propagande pour maintenir l'illusion, que les Juifs sont des «victimes». Les ultranationalistes qui croient en leur supériorité morale créent la terreur politique pour faire taire et  nier cette réalité.

Qui pourrait imaginer, en 1945, après la défaite de l'Allemagne nazie qu'il y aurait, quelques années plus tard, une étrange escalade, une extension toxique de l'antisémitisme enflammé en partie par un pays a deux visages. Un côté dit qu'il est «la seule démocratie au Moyen-Orient», tandis que l'autre côté est impliqué dans un programme colonial qui comprend une occupation génocidaire qui s'étend sur trois générations d'enfants palestiniens nés en captivité. Tel est le visage du sionisme avec son rêve d'un État juif uniquement pour les Juifs, avec des "Palestiniens non autorisés sur leurs propres terres". Il y a un alter ego où la vérité se cache derrière toutes sortes de négations. Une douloureuse vérité que beaucoup ne peuvent accepter: la réalité est évidente. C'est l'agenda du sionisme israélien qui inflige les horreurs de la privation des droits civiques et le génocide de toute une population palestinienne non désirée, haï et considéré comme «inférieure».

Il est impossible pour ce Juif allemand d'éviter une comparaison entre le manque de volonté des sionistes israéliens à embrasser l'humanité des Palestiniens comme des êtres humains tel qu'il le réclament pour eux-mêmes avec les aspects de la recherche nazie pour une Allemagne racialement pure.

Qui aurait imaginé après la fin de la Seconde Guerre mondiale qu'une fois de plus la manipulation émotionnelle pourrait créer, avec succès, une nouvelle culture de la peur et l'hystérie contre les Juifs? Ce qui est mis en scène ici (aujourd'hui) est l'hystérie profondément enracinée qui reste active dans la conscience juive. L'intention sioniste est de réunir les Juifs du monde entier pour soutenir et vivre dans le «État juif» en utilisant le message puissant de l'endoctrinement. Nous avons entendu manifester: un État juif est le seul endroit dans le monde où les Juifs seront en sécurité et ne seront plus des victimes.
Je me souviens, en 1910 Hajo Meyer est venu a Strasbourg et nous déclara, entre autres bien entendu: «L'endoctrinement des écoliers israéliens est pire que l'endoctrinement que j'ai subi de la part du régime nazi».
Je ne peux pas vivre la bas en tant que Juif. En tant que réfugié je m'identifie avec les Palestiniens déplacés de leurs foyers, réfugiés obligés de fuir leurs terres et leurs maisons détruites, occupés et entourés de prisons, des murs, postes de contrôle militaires armés et des colonies illégales. Depuis 1948, le sionisme s'est fondé sur une idéologie raciste, de supériorité du «peuple élu», je dois soulever quelques questions évidentes.
Ayant été les Juifs eux-mêmes victimes:
  • Cela donne-t-il un droit moral d'occuper et de priver de leur droit élémentaires d'autres personnes? 
  • Pourquoi qu'ils n'ont-ils rien appris?
  • Les Juifs ne sont plus persécutés aujourd'hui, comment se fait-il que l'antisémitisme est utilisé pour défendre l'agenda sioniste?
  • Il y a des implications psychologiques profondes à explorer, étudiés et écrites qui doivent être discutées ouvertement afin d'apporter la lumière à un abîme moral insupportable.
Nous, ceux qui sommes antisionistes et non anti-juifs et/ou nous-mêmes Juifs, devons résister aux tentatives dangereuses discréditant l'opposition au sionisme, en faisant la promotion d'un "faux" antisémitisme pour tenter d'effacer la réalité de la violence raciste sans fin contre la Palestine et les Palestiniens. Cette forme de terrorisme domestique utilisé non seulement pour incriminer l'Holocauste, mais visant à justifier et  maintenir une occupation illégale et brutale. Je pense que discuter s'il y a ou non de l'antisémitisme est une question fausse et qui nous fait perdre notre objectif. La montée de l'antisémitisme est réelle, compte tenu du comportement sioniste. Il y a une partie néanmoins qui me dérange profondément et l'utilisation qui est faite pour obscurcir la vérité d'un régime déséquilibré, violent et à l'origine de la Nakba. Cela ne veut pas prétendre qu'il n'y a pas de véritable antisémitisme qui s'étend  travers l'islamophobie. Peut-être que le sionisme lui-même est antisémite parce qu'il est discriminatoire envers les Sémites qui comprend les Juifs eux-mêmes. Le sionisme n'est pas une religion mais un mouvement politique. Travailler pour la justice les droits inaliénables du Peuple palestinien et la fin de l'occupation, ne peut, n'est pas antisémite.

Je veux parler d'un incident qui a eu lieu récemment au Bard College afin d'illustrer ma discussion précédente. "Ceux qui soutiennent Israël refusent à partager la scène avec Dima Bard Khalidi et reproduisent les stéréotypes qui puent sur l'ensemble des Juifs ", publié le 24 octobre 2016.

Hannah Arendt, qui a nommé le Centre Bard pour la recherche intellectuelle, a déclaré que la liberté d'expression est au centre du discours politique. Et a ajouté que seule la liberté de notre parole sur le sujet de discussion dans le monde apporte son objectivité et la visibilité sous tous les angles.
L'organisateur de «Real Talk», Roger Berkowitz était conscient qu'il réprimait la liberté d'expression et l'échange intellectuel, lorsqu'il n'a pas pu s'opposer a la demande extravagante de Kenneth Marcus: "qui ne voulait pas apparaître ensemble avec Dima Khalidi" Pourquoi que quelqu'un qui soutient le BDS devrait être antisémite? Marcus nous a montré une nouvelle fois face à la haine recyclé encore et encore par la propagande et l'agenda raciste du sionisme.

Que conduirait le Professeur Berkowitz à briser le silence et manifester «non, cela n'est pas acceptable»? Qu'est-ce qui l'arrêta, la peur? La réponse des donateurs juifs riches? Je suis offensé par le comportement honteux de Kenneth Marcus. Ceci est l'antithèse de tout ce que croyait Arendt.
Il est ironique et extravagant que Marcus ait fondé il y a plusieurs années le Centre Louis Brandeis pour les droits de l'homme en vertu de la loi pour lutter contre l'antisémitisme. Il déclare être un défenseur de la liberté d'expression. Ses affirmations sur le mouvement non violent  et de grande portée BDS criant à l'antisémitisme pour l'écraser et le détruire sont faux et dangereux. Avec l'intention d'enflammer contre le BDS (selon les mots de Marcus "pré-extermination") avec les boycotts nazis aux magasins juifs dans les années 1930, une comparaison réellement ridicule utilisé pour répandre la peur. Kenneth Marcus montre le vrai visage et la laideur du sionisme et dans ce cas, son total mépris et la distorsion sur Dima Khalidi, une femme palestinienne-américaine, avocate et militante des droits de l'homme pour les Palestiniens. Marcus a réussi à arrêter toute discussion avec des cris d'antisémitisme jetes imprudemment une fois de plus.






Hajo Mayer a raison, mais ceux qu'il dénonce sont-ils encore juifs? C'est-à-dire appartiennent-ils à la communauté juive ou se sont-ils convertis au sionisme? Israël ne peut être le Foyer Juif originel, puisqu'il est devenu une dictature coloniale qui s'est basé sur les mythes de la religion Hébreu et les crimes commis à leur encontre, pour les présenter comme un laisser tuer en paix...
Je n'ai pas de sympathie pour les partis politiques, pas plus le FN que LR ou le PS, ce qui me dérange ce sont les manipulations exercées par les pseudos journalistes  ou pseudos intellectuels  qui places dans des secteurs stratégiques servent  la pensée unique ou dominante,   en gros tous ceux qui sont favorables à Israël?  M Patrick Cohen est un de cela,  Ils dénigrent, persiflent,  diffament et qualifient d'antisémite tout ce qui pourrait porter atteinte aux intérêts israéliens. C'est ainsi qui tout politique qui n'est pas d'accord avec la politique israélienne aura des difficultés dans l'exercice de son mandant ou/et sa vie personnelle. Et ce Monsieur qualifie, par exemple, d'antisémite Tariq Ramadan  parce qu'il est un intellectuel musulman a qui on ne peut faire prendre des vessies pour des lanternes.


 La première fois que l'on m'à qualifié d'antisémite, l'ors d'une manifestation, organisé  par le Collectif, Judéo, Arabe et Citoyen pour la paix (CJACPP) où nous militions, un des membres juif me dit: "il faut que tu apprennes à résister, il te faut comprendre que l'on te qualifiera d'antisémite à chaque fois que tu auras devant toi un sioniste à court d'arguments".  Aujourd'hui j'en suis conscient, il n'empêche que c'est pesant et oblige à réfléchir sur soi-même.

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