Traduit par Rébellion
Samidoun
15-11-2016
Shadi-Farrah, un prisonnier palestinien de 13 ans, l'un
des plus jeunes enfants emprisonné par l'Etat d'Israël, fera face à une audience qui
déterminera la peine, le 29 Novembre, dans lequel les procureurs israéliens
demandant une peine de deux ans en plus de l'année passé en prison et devrait
être approuvé par le juge de première instance.
Shadi et son ami Ahmad al-Zaatari ont été capturés par des
soldats de l'occupation israélienne, le 29 Décembre dans le village de Kufr
Aqab alors qu'ils marchaient dans le village. Ils ont été capturés et
interrogés pendant des jours et accusés d'être en possession d'un couteau dans le but présumé de commettre un
acte de résistance contre les soldats israéliens. Le couteau présumé n'a jamais
été utilisé ou pris en main par aucun des deux enfants. Ils sont accusés
d'avoir, soi-disant, un couteau dans leur sac. Même cette déclaration est
refusée par la famille de Shadi.
Cette sentence intervient dans le cadre d'une demande
d'accord qui a été acceptée
par la famille de Shadi parce que, dit sa mère, l'accusation israélienne a
menacé de reporter la sentence qu'après son 14e anniversaire, qui dans ce cas
recevrait une peine encore plus longue, en citant des cas récents de Muawiya
Alqam, Ahmad Manasrah, Munther Mohammed Taha et Aby Mayalah. Ahmad est
confrontée à un accord similaire entre les parties.
Ce
type de jugement, comme aux États-Unis, la justice, la vérité n'a aucune
importance. Tu acceptes les conditions de la condamnation (sans jugement) autrement
dit: "tu reconnais le crime que tu
n'as pas commis" ou tu seras jugé, par un tribunal militaire (dans le
cas d'Israël lorsque les palestiniens ont à faire aux juges) qui de toute façon
rendra un verdict te condamnant et cela à une peine encore plus lourde. C'est ainsi
que la soi-disant démocratie israélienne rend la justice. Des criminels à qui l'Occident
a permis de voler une terre.
J'abhorre
tous ces couards qui par leur action protègent les criminels sionistes. Le mal
psychologique fait à ces enfants sera irréparable, comme à ceux de Gaza
atteints dans leur croissance physique et psychologique, par manque de
nourriture et médicaments et auront des séquelles leur vie durant. Nous sommes
en face d'une secte pire que les nazis. Où est la différence entre les camps de la
mort et Gaza? Le monde (dirigeants) a perdu tout sens de l'honneur. Ce sont
minus…
Le 29 novembre marque également la Journée de solidarité
internationale avec le peuple palestinien. La mère de Shadi a exprimé son
dégoût face au traitement de l'Autorité palestinienne avec les enfants
prisonniers, en disant: "qu'il y avait plus d'attention internationale pour
le cas de Shadi que les institutions officielles de l'Autorité Palestinienne.
Pendant son emprisonnement, Shadi a été confiné dans le
centre de détention pour mineurs Al-Mazraat, un centre pour adolescents
habituellement détenus pour vol qualifié, voies de fait ou charges pour trafic de
drogue, et qui a du faire face à des moments difficiles. Parce qu'il a moins de
14 ans, il ne sera pas détenu avec d'autres prisonniers politiques palestiniens
de «sécurité». Lui et sa famille ont souffert du système de visites familiales,
compte tenu de son emplacement on dû s'organiser leurs visites de manière privé
et payer près de 800
NIS (environ 200 $) par voyage.
Un autre compagnon de l'enfant palestinien, Oussama Mourad
Zeidat, 14 ans, a été abattu par des soldats israéliens dans le dos le 23
Septembre 2016 près de la colonie israélienne de Kiryat Arba près d'al-Khalil.
Les audiences du tribunal militaire dans le cas d'Oussama, dans la ville d'Ofer
ont continué à plusieurs reprises et la prochaine est prévue pour le 13
Novembre.
Oussama, du village de Bani Naim, près d'al-Khalil,
souffre encore des effets des tirs et est en traitement dans de mauvaises
conditions dans la clinique de la prison à Ramle, ainsi que d'autres
prisonniers malades et blessés. Sa
mère a déclaré au jurnal Asra qu'une balle, entra par le dos et est sorti
par la poitrine et l'autre s'est logé dans son pied. Il a été détenu pendant 18
jours l'hôpital Shaare Tzedek et empêché de recevoir des visites familiales
pendant tout ce temps, avant d'être transféré à la clinique de la prison de
Ramle. En fait, quand il a été amené au tribunal militaire le 1 Novembre, il
était enchainé au lit d'hôpital.
Il y a environ 400 détenus mineurs palestiniens dans les geôles
israéliennes, dont 13 filles et plusieurs enfants prisonniers en détention
administrative, détenus sans inculpation ni jugement. La
Défense internationale des enfants palestiniens a rapporté que les enfants
palestiniens sont régulièrement confrontés à des passages à tabac, l'isolement,
les interrogatoires sans parents ni avocat, menaces de violence sexuelle, torture psychologique durant de leur
arrestation et l'interrogatoire par les forces d'occupation israéliennes.
Beaucoup de ces enfants prisonniers sont détenus lors des raids militaires de
nuit et très violents, dans les maisons de famille, avant l'aube.
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