mercredi 14 décembre 2016

Les 16, 17 et 18 Septembre 1982 - Sabra & Shatila



Les 16, 17 et 18 Septembre 1982 les peuples dénoncent le génocide de Sabra & Shatila, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte la résolution 521


Un homme honnête dirait: "tous ces dirigeants sont de fils issus de raports rémunérés" et moi je me dis: "il-y-a-t-il un autre mot pour désigner ces criminels ?". Les auteurs, bien entendu, mais aussi les souteneurs… ceux qui par cupidité, communautarisme ou idéologie cautionnent et absolvent ces crimes. Ne faites pas la pucelle effarouchée, si vous l'êtes, vous ne valez guerre mieux.
Pour ne pas oublier, le devoir de mémoire nous demande de nous rappeler les millions de morts de la Deuxième guerre mondiale, dont le génocide des juifs par les nazis, mais comment oublier que les juifs pro sionistes ont commis le même crime au Proche-Orient, la terre qui les avait accueilli comme des frères. Il faut réellement être un animal, c'est-a-dire de manquer totalement d'état de conscience pour faire ce que le sionisme a fait aux palestiniens...


14-12-2016

La résolution 521 du Conseil de sécurité des États-Unis du 19 Septembre 1982, et l'Assemblée générale du 16 Décembre 1982, condamne et dénonce les crimes de «massacre criminel» dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila, condamne et dénonce les massacres de l'armée sioniste comme "acte de génocide", un crime qui ne prescrit pas.

Le Conseil de sécurité dans sa résolution désigne entant que responsable de ce génocide le ministre israélien de la Défense Ariel Sharon. Le prochain 14 Janvier 2017, 35 ans se seront écoulés. Malgré cela, le plus grand assassin d'après guerre, est décédé le 14 Janvier 2014, sans procès.


Non seulement sans procès, ce qui traîne dans la boue de l'humiliation la conscience humaine, l'éthique politique, au peuple palestinien, souffrant de la colonisation et de crimes à la première personne, et a tous les peuples du monde, si l'entité israélienne ne lui a donné des funérailles nationales  de nombreux dirigeants  et fonctionnaires ont été présents comme: Fernandez Diaz, ministre espagnol de l'intérieur ; le Vice-président Joe Bilden du Congrès américain ;  Eliot Engel, Debbie Wassermann Schulz, et dans le cadre du lobby sioniste, l'ambassadeur à Tel-Aviv Dan Shapiro; Toni Blair, l'ancien Premier ministre britannique et représentant du Quartet pour le Moyen-Orient; Sergueï Narychkine, représentant le Parlement russe; Frank Walter Steinmeier, ministre des Affaires étrangères de l'Allemagne; Jiri Rusnok, Premier ministre tchèque; Panos Panagiotopoulos, ministre de la Défense de la Grèce; Julie Bishop, Ministre des affaires étrangères de l'Australie; Chris Alexander, ministre de la Citoyenneté et Immigration Canada; deuxième rangée représentants de la France, l'Italie et la Belgique; Asie et en présence d'un représentant du gouvernement de l'Indonésie.

De plus loin d'une voix nasillarde Obama, comme s'il avait les naseaux remplis de morve qu'entraîné des pleurs, déclaré qu'il regrettait "la perte d'un leader qui a consacré sa vie à l’État d'Israël".
Que pourtant tout homme en possession de ses facultés mentales aurait qualifié Ariel Sharon de criminels de guerre …
Nous sommes gouvernées par des truands de grands chemins.
Poutine a également envoyé un message à la famille du criminel génocidaire montrant un respect [déplacé] pour «l'homme qui a toujours défendu les intérêts d'Israël».
Pourtant un colonisateur n'a et n'a jamais eu des intérêts a défendre mais des rapines à préserver.
La note du Président du Parlement européen, Martin Schulz, a clairement défendu le colonialisme, le racisme, l'apartheid israélien, (on est juifs ou on ne l'est pas) des idées vides de toute éthique humaine; que seul un être mineurs pouvait professer: «Mes condoléances à la famille d'Ariel Sharon, un général, combattant et leader que, non sans controverse, a laissé sa marque dans tout le Moyen-Orient».  Des messages similaires venaient de Juan Carlos ; Rajoy ; Merkel ; Cameron ; Ban Ki Moon, Secrétaire Général de l'ONU, l'organe international qui réunit le monde et depuis le Conseil de sécurité et  l'Assemblée générale avait émis le 19 Septembre et le 16 Décembre 1982 une condamnation très sévère, qualifiant l'action de l'armée sioniste et phalangistes, sous la direction d'Ariel Sharon, de "massacre criminel" et "acte de génocide".

D'Europe on a pu remarquer l'absence de représentations des pays nordiques. Ils ont, sans doute, tiré des conclusions.
Qui couvre un criminel de guerre collabore avec lui.
Qu'est-il arrivé pour que Sharon, ministre de la Défense d'Israël, ordonne le massacre, le meurtre de masse des réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila?

Aujourd'hui se fabrique une tapisserie qui rappelle l'acte de génocide, élabore dans la Fabrique Royale de Tapisserie de Madrid et commandée par des Libanais vivant en Angleterre, elle sera remise au Musée national du Liban à Beyrouth en mémoire des victimes du massacre sioniste. La tapisserie a comme référencée un tableau de 3 X 7 ½ mètres en 4 toiles, intitulés "Massacre de Sabra et Chatila", a qui le peintre Dia al-Azzawi, né à Bagdad, rend les honneurs, dénonce et accuse face au monde ses criminels.

"Massaqcre de Sabra et Chatila" du peintre Dia al-Azzawi.
En 1982. La ville de Beyrouth était sans défense, désarmée suite a la signature de l'accord de cessez-le entre Israël et l'OLP, qui a résisté à l'invasion sioniste depuis le 6 Juin.  Se moquant des peuples, les colonisateurs avaient appelé leur assaut "Paix en Galilée" causant 18.000 morts et 30.000 blessés.
Cela fait plus de vingt ans que j'affirme: "qu'un sioniste engage sa parole pour parvenir à ses fins. Pour un homme loyal en engageant sa parole, s'engage à la respecter. Une question d'honneur".
L'accord engageait les intermédiaires États-Unis, France et Italie, a s'employer comme une force d'interposition, (Reagan président ; Mitterrand président ; Pertini président), entre les deux parties, et quand les troupes de l'OLP sont sortis du Liban, qui exerçaient en tant qu'organe de défense de la population palestinienne dans les camps de réfugiés. A commencé immédiatement après l'accord, le 1 septembre avait finalisé.

Que s'est-il passé ce jour: les gouvernements chargés de servir d'intermédiaires, se sont vus les mains-libres après le départ de la Résistance Palestinienne, et se sont arrangés et entreprirent le départ de leurs armées de Beyrouth trahissant leur engagement: le 10 septembre, les camps de réfugiés étaient à la portée des assassins. Et il s'agit, comme on savait, 2 mois avant l'abandon de Beyrouth par les États-Unis et ses alliés, le 9 Juillet, Ariel Sharon et Bashir Gemayel, d'extrême-droite président du Liban, ont secrètement approuvé l'assaut des phalangistes libanaises aux camps de réfugiés palestiniens. Le piège avait été murement programmé et prêt à servir. Donc, l'armée américaine et ses alliés ont laissé le passage libre à l'armée coloniale israélienne le 10, et tout juste le lendemain, est sorti au grand-jour la nouvelle: que Gemayel a été assassiné, et qui aussi étrangement que cela paraisse, il n'y a pas eu d'enquête, tous les soupçons se sont portés sur les sionistes, dont l'armée franchissait la frontière deux jours après. 

Le 15, avec toutes les accès et sorties fermés, Ariel Sharon et son corps d'armée se sont postés à la terrasse de l'hôtel, 6 étages, un peu comme sur une tribune, juste en face du camp de réfugiés de Shatila Ariel Sharon dirigeait l'opération criminelle contre la population palestinienne.

Cette même nuit, l'armée de l'air israélienne volait jusqu'à l'aube sur les toits des camps de réfugiés provoquant la terreur parmi la population. La direction sioniste sur le terrain communique tôt le matin du 16: "Tsahal contrôle tous les points stratégiques de Beyrouth. Les champs au sein des lesquels sont concentrés les terroristes, nous les avons  entourés et scellés" ; puis l'aviation a commencé à les bombarder et mitrailler systématiquement. Harcelés et sans échappatoire les Palestiniens, cherchaient refuge et étaient mitraillés par les franc-tireurs de l'armée sioniste, disposés stratégiquement. L'Aviation a cessé de bombarder les camps de réfugiés à 17 heures. Après Ariel Sharon de son poste de commandement en face du camp de réfugiés a félicité son général Drori et a donné l'ordre d'entrer dans Sabra et Chatila: «En son temps! On a approuvé l'opération de nos amis », et avec le soutien de Tsahal ont entrés les phalangistes.

Du 16 au 18 Septembre, Ariel Sharon a dirigé les assassins qui ont causé, en trois jours seulement,  de 3.500 à 6.000 morts, auxquels doivent être ajoutés, selon les déclarerions recueillies, ceux qui ont sorti dans des camions, une quantité qui ne peut être déterminée, et que l'on n'a plus entendu parler d'eux ; de la même manière que l'on ne peut pas savoir combien de personnes sont restées sous les décombres des maisons aplaties par les bombardements et les bulldozers avec lesquels dès leur entrée ont a  démolir toutes les maisons qu'ils pouvaient et que les personnes soient dedans, n'était pas leur problème.

Le génocide a fait sursauter les consciences à travers le monde, et les villes se sont remplies de manifestants protestant contre Israël, y compris en Israël même, il y avait de grandes manifestations dénonçant ce crime. Peut-être en raison de la mobilisation générale, comme nous l'avons dit précédemment, l'Assemblée générale de l'ONU et le Conseil de sécurité lui-même ont poussé un cri d'horreur vers le ciel, le discrédit  d'Israël n'était jamais tombé si bas dans l'opinion mondiale, forçant l'Etat déloyal a la déclaration: qu'il allait mener une enquête, enquête dont le but, qui comme d'habitude,  était de faire taire la plainte populaire, puisque le résultat était de déclarer Sharon directement responsable du génocide, mais l'Etat déloyal n'a rien fait de plus, le meurtrier ce n'est allé libre, et même il lui a été accordé un ministre sans portefeuille dans le gouvernement israélien. 




En ces jours su près du jour de Noël, j'aimerais vous dire combien le monde est beau, malheureusement … Si nous étions suffisamment intelligents pour faire le parallèle entre l'action de l'Occident et les actions qui nous déplaisent et que nous condamnons, nous y verrions nos, propres crimes que nous justifions par ailleurs. Nos dirigeants politiques, nos média et ces élites si promptes à fustiger autrui, manquent du minimum de probité qui les empêcherait de nous mentir, de nous manipuler, de nous conduire à la ruine.
Joyeuses fêtes.


C'était le point culminant au temps de l'imposture, des mensonges arrogants, de la  falsification calomnieuse comme nous l'avons vu précédemment, l'ONU, son secrétaire, les représentants des gouvernements occidentaux menés par les Etats-Unis, l'ont réaffirmé lors de l'enterrement du meurtrier, occultant la responsabilité de ce criminel de guerre et tous l'on encensé, tous sauf les pays nordiques.

Mais revenons à Sabra et Chatila; après le retrait des criminels, parmi les premiers à entrer dans Shatila, il y avait l'écrivain Jean Genet, qui s'est a toujours été a coté de ceux luttent pour la grandeur de homme et la justice sociale, a donné le meilleur exemple au service du réveil brutal de la conscience politique devant tant d'ignominie crachant sur le sionisme aux yeux du monde. Il y avait déjà une alarme internationale seulement 7 ans auparavant, la  Résolution 3379 voté par l'ONU dans laquelle le sionisme a été classifié comme une idéologie raciste. Le texte souligne: "Le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale" et l'a déclaré la même nature politique organisationnelle que l'apartheid en Afrique du Sud. Jean Genet a exposé mieux que quiconque dans le document qu'il a écrit intitulé «Quatre heures à Chatila» le sens de cette Résolution, dans son document prend comme témoin a charge: «L'OLP qui a quitté Beyrouth glorieusement dans un navire grec, avec une escorte navale. Bashir Gemayel, se cachant comme il peut, rend visite à Begin en Israël. L'intervention des trois (armées, française italienne et américaine) a cessé le lundi. Le mardi, Bashir Gemayel est assassiné. L'armée israélienne pénètre dans l'ouest de Beyrouth mercredi matin.

Comme venant du port, les soldats israéliens montent vers Beyrouth le matin de l'enterrement Beshir. Du huitième étage de ma maison, avec une longue-vue, je les ai vus venir en file indienne: une seule ligne. ... leur férocité les précédait. Les charriots derrière eux. Ensuite, les jeeps.

Notez que précédemment les armées, impliquées dans la protection de la population palestinienne, américaine, française et italienne, se sont retirés 36 heures avant leur départ officiel, comme si elles fuyaient, à la veille de l'assassinat de Beshir Gemayel: "Tout parait indiquer la préparation du crime qui allait être commis contre les réfugiés palestiniens une fois sans défense, bien qu'Israël s'est engagé devant le représentant américain, Habib, de ne pas mettre les pieds dans Beyrouth-Ouest et surtout à respecter la population palestinienne des camps de réfugiés. [Arafat a toujours, a ce moment-là, la lettre dans laquelle Reagan avait promis la même chose]. Habib avait promis à Arafat de libérer 9.000 prisonniers des prisons israéliennes. Le jeudi, la "Matanza" de Sabra et Chatila commence" ... me dit un écrivain libanais. "Il sera très facile pour Israël de se débarrasser de toutes les accusations. Attendu que les correspondants de tous les journaux européens(*) s'occupent de l'excuser: aucun dira que pendant la nuit de jeudi à vendredi et du vendredi au samedi on parlait hébreux dans Shatila".
(*) Cela n'a pas beaucoup changé, puisque encore aujourd'hui l'action nauséeuse de la plupart ses escrocs perdure…
Et après avoir traversé Shatila, Genêt détaille l'insupportable odeur de corps en décomposition, leur amoncèlement, leur postures dans la mort, leurs blessures en putréfaction ... conformément dès que vous parlez avec quelqu'un qui vous accompagne quelques instants et vous indique, et vous informe de quelqu'un qu'il a connu parmi ceux qu'il voit, vous informe de  la cruauté employée avec une femme, un homme, et fuit  terrorisé.

Certains jeunes indiquent des lieux, chambres, "Venez monsieur, nous nous attendons dehors", "Venez monsieur, venez." L'amoncellement des cadavres sont des lieux d'horreur qui s'interposent a votre passage: "A la fin de cette pièce, une autre porte était ouverte, pas de serrure, aucun verrou. J'enjambais les morts comme des fossés." Les scènes se déroulent sans arrêt et réfléchis: "Au cours de la nuit de jeudi à vendredi, du vendredi au samedi et du samedi au dimanche, personne ne les a veillés, j'ai pensais".

Et Jean Genêt continue en «Quatre heures à Chatila»: «Le lendemain de l'occupation israélienne nous étions prisonniers, mais il m'a semblé que les envahisseurs étaient plus méprisés que craints, causaient plus de désagrément que de peur. Aucun soldat ne riait ou souriait. Le temps n'était pas à jeter du riz ou des fleurs. Depuis que les routes ont été coupées, les téléphones privées de communications avec le reste du monde, pour la première fois dans la vie je me suis senti palestinien et haïssait Israël".

Il marchait pensant à la géographie des camps de réfugiés, dans la position des morts, se demandant s'il ne devenait pas fou s'il n'avait pas trouvé ce jeune homme qui l'a guidé, un homme qui lui a parlé avant à fuir, quelques vieilles femmes se couvrant avec des mouchoirs les voies respiratoires lui ont montré, comme si elles avaient une énorme pierre qui pèse sur le cœur: «Comment communiquer aux parents qu'ils sont partis avec Arafat suite à la promesse de Reagan, Mitterrand, Pertini, de ne pas toucher les populations civiles des camps?".

Derrière ses mots écrits nous les avons rencontré une chanson douloureuse et magnifique, Sabra et Chatila, dont l'auteur, Alberto Cortez, nous émeut à l'entendre chanter son hommage aux victimes de la terreur sioniste dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila, et dénonce l'hypocrisie et la confusion d'esprit de ceux qui ont donné leur personne a leur propre ennemi, comme sont les gouvernements qui font tant pour occulter les crimes d'Israël.

Ecoutez Oiga a Alberto Cortez en “Sabra y Shatila: https://www.youtube.com/watch?v=Wdq77-UH58U


Ramón Pedregal Casanova est l'auteur de “Gaza 51 días”, “Dietario de crisis”, “Siete Novelas de la Memoria Histórica. Posfacios”. Est Président de l'Association Européenne  de Coopération Internationale et Études Sociales. (AMANE)

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