23 Février 2016
J'ai évidemment été blessé par cette accusation fausse,
gratuite et insultante. Dans mon livre Israël, parlons-en!, j’ai pris
fermement position contre tous les racismes.
D’abord, le racisme du colonialisme israélien
chassant de leurs terres les Palestiniens considérés comme des êtres
inférieurs (voir déclarations hyper-racistes des dirigeants israéliens
pages 309 – 311 de ce livre). Mais j’ai condamné tout aussi explicitement
le racisme anti-juif qui accuse à tort tous les juifs des crimes commis
par Israël (pages 320 et 348, et chapitre 13)
Chaque fois que j’interviens en public sur Israël,
j’explique soigneusement la différence entre “Israélien” (citoyen de cet
Etat), “juif” (adepte d’une religion) et “sioniste” (partisan conscient
du colonialisme et de l’expansionnisme de l’Etat d’Israël).
D'accord avec vous M Collon, mais là où la "bas
blesse" c'est qu'en France plus de 80% de
Juifs [Ashkénazes et Séfarades] sont
sionistes et pro israéliens, quelque soient les crimes que commet cet État. Au
mieux, comme j'en ait fait l'expérience au sein du Collectif Judéo Arabe et
Citoyen pour la Paix, où les membres juifs du Collectif militaient contre la
politique criminelle du Gouvernement israélien, mais ne mettaient pas en cause
le sionisme. Hors, il me semble, que c'est belle-et-bien le sionisme qui est à
la base de ces crimes. Donc... Et je
peux affirmer, qu'en %, il y a plus de juifs favorables à la paix, et au Droit des
palestiniens en Israël, qu'en France.
Je condamne seulement le sionisme, cette théorie politique
raciste et agressive qui justifie les crimes commis par l’Etat d’Israël.
Sur ce plan, je coopère étroitement avec des amis juifs, d’Israël ou
d’ailleurs. Et je me suis opposé clairement à ceux qui, comme Alain Soral,
attaquent « les juifs » en général de façon raciste et complotiste.
Monsieur Collon, quel être intelligent peut ignorer le COMPLOT SIONISTE
contre la Palestine ? Complot avec des
ramifications, principalement, Aux États-Unis et en Europe, où les dirigeants
politiques œuvrent d'avantage pour pérenniser Israël que pour une gestion saine
de leur propre pays. Sans oublier que le sionisme instrumentalise l’antisémitisme et s'en sert comme d'un pare-feu a ses crimes. L'influence que développe le sionisme a comme base l'influence des juifs pro-israéliens. Cela non plus il ne faut pas, que ce qui soutiennent cette idéologie meurtrière, l'oublient. Ce sont des gens comme moi qui ont extirpé quelques Juifs des griffes nazies, pas les collabo...
Je tiens à faire remarquer en effet qu’une partie des
citoyens juifs d’Israël critiquent aussi sa politique et sont solidaires
des droits des Palestiniens. De même, certains Palestiniens sont juifs et
critiquent aussi Israël. Enfin, de nombreux juifs vivant dans le monde ne
se reconnaissent pas dans la politique de l’Etat d’Israël, voire la
combattent activement. Plusieurs d’entre eux écrivent sur le site
Investig’Action et ont collaboré activement au livre Israël,
parlons-en! Est-ce que tous ces juifs sont eux aussi “antisémites” ?
Là, encore une fois je suis d'accord, mais il est nécessaire que
les juifs qui agréent la politique des gouvernements sionistes, sachent que leur engagement est équivalent à la collaboration
avec le nazisme pendant la seconde guerre mondiale.
Il est donc très important de ne pas tomber dans le
panneau d’une “guerre de religions” piège tendu par les sionistes. Comme ils
n’ont pas d’argument, ils calomnient en pratiquant l’amalgame pour
discréditer ceux qui les critiquent. La réalité, c’est que le
colonialisme a provoqué un conflit politique, ce n’est pas un conflit
religieux.
La solution du conflit est donc : cesser de revendiquer un
Etat juif basé sur la religion ou sur un prétendu “don de cette terre aux
juifs par Dieu”, car un tel Etat est en fait le comble du racisme et de
l’exclusion. La seule solution démocratique possible : créer un Etat
sans discriminations religieuses ou autres, un Etat où tous les citoyens
seront sur pied d’égalité : juifs, musulmans, chrétiens ou laïcs.
Ceci implique le retour des Palestiniens qui ont été chassés par la
violence et qui le désirent.
C'est donc le renoncement du sionisme et là nous sommes
d'accord. A l a condition expresse que
nous élisions des hommes d'honneur et non des êtres cupides que leur
carriérisme rend inhumain.
En passant, signalons que l’usage du mot
“antisémite” est impropre. Si le terme “sémite” désigne un habitant
historique de la Palestine, il faut constater, notamment après les
recherches de l’historien juif israélien Shlomo Sand, que les juifs qui
ont colonisé la Palestine provenaient d’Europe de l’est, de l’ouest ou du
Maghreb, mais ne descendaient pas d’ancêtres ayant vécu en Palestine. Car
le prétendu “exode juif” de l’an 70 après J-C n’a jamais existé. Il en
découle que les seuls “sémites” sont actuellement les… Palestiniens dont
les ancêtres y ont vécu historiquement. Le terme “antisémite” s’applique
donc à ce qu’Israël fait subir aux Palestiniens.
Sans jouer avec la sémantique, où est la différence? Peu importe le mot c'est l'idéologie qui est
condamnable.
D’où vient alors cette rumeur qui me traitant d’
“antisémite” ? Elle a été lancée systématiquement par le lobby pro-Israël
à partir de 2010 après la sortie du livre Israël, parlons-en ! Constatant
qu’ils n’avaient aucun argument à opposer à ce livre (après mon débat à
Ce Soir ou jamais en 2008), les responsables d’Israël, du lobby
français CRIF et du lobby belge CCOJB ont soigneusement refusé d’en
débattre. Pour essayer de me discréditer, ils ont répandu cette rumeur.
Israël, très actif sur la Toile, a fait en sorte que cette association de
mots, absurde, soit très bien référencée sur Google. Il a aussi essayé de
manipuler la notice Wikipedia.
D'accord, je dirais même mieux, puisque sur Wikipedia, tout ce
qui concerne Israël et plus largement le judaïsme est détourné voir mensonger.
L'exemple de Barcelone
est significatif et je sais de quoi je parle.
Il importe de ne pas se laisser abuser par les
diaboliseurs qui essaient toujours de faire croire que leurs attaques
concernent seulement Michel Collon ou un autre auteur. En réalité, toute
personne activement solidaire des Palestiniens se retrouve pénalisée et
diabolisée. Par ces diaboliseurs, par les médias dominants, par les idéologues
à la Fourest, à la BHL, à la Finkielkraut. Et même, en France, par l’Etat. Les
rumeurs calomnieuses ne sont pas que des rumeurs, elles préparent et justifient
la répression d’Etat, judiciaire et policière, contre les militants solidaires.
On accuse d’ « antisémitisme » tous ceux qui
critiquent la politique coloniale israélienne. La tactique la plus
employée ? L’amalgame : empêcher un débat sérieux en stigmatisant
toute personne qui expose la logique politique derrière les menées d’Israël. La
tactique sioniste consiste à mettre un « égale » entre
« juif » et « sioniste », et donc entre
« antisionisme » et « antisémitisme ». En exploitant la
culpabilité répandue suite aux crimes effroyables commis en particulier contre
les juifs par les nazis et leurs collaborateurs à travers toute l’Europe,
crimes qui n’ont pourtant rien à voir avec la Palestine et l’histoire du monde
arabe.
Il arrive que des personnes de bonne foi soient
influencées par ces rumeurs. Que faire ? D’abord, il est important de les
faire réfléchir en leur posant des questions comme : “Sur quoi te
bases-tu pour lancer cette affirmation ?” “Peux-tu me montrer une
citation raciste de Collon ?” “Penses-tu que ceux qui dénoncent le
colonialisme d’Israël sont automatiquement des racistes ?”
Ensuite, comme les rumeurs et ragots polluent
Internet, il est important d’appeler à la vigilance: quand des
accusations sont proférées, cherchez les sources précises. Fiables ou
intéressées ? Et comment savoir si la personne est honnête ou pas ?
Simple : proposez-lui un débat contradictoire, vérifiez ensemble les
accusations sur base des textes et des livres d’Histoire.
Chacun de vous a une responsabilité pour mettre fin
au règne de la rumeur et de la calomnie. C’est pour y aider qu’a été
écrit le livre Israël, parlons-en ! Il contient tous les faits
historiques, les analyses stratégiques et le démontage des mythes et
médiamensonges nécessaires pour argumenter dans une telle discussion.
Je suis toujours demandeur d’un débat public
contradictoire avec les sionistes partisans d’Israël. Afin que le public
se fasse lui-même son opinion en écoutant les deux parties. Mais ce débat
a été systématiquement refusé par les sionistes : Bernard-Henri Lévy,
Elisabeth Lévy, Bernard Kouchner, Alain Finkielkraut, Maurice Sosnowski,
Joël Kotek, Roger Cukierman, etc. Qui a peur du débat ?
- See more
at:
http://www.investigaction.net/antisemite-moi/#sthash.HydmdVST.dpuf