Pour comprendre la question
palestinienne, comme l'à écrit Ilan Pappe (historien israélien): il faut cesser de le considérer tel un «conflit entre deux mouvements
nationaux, avec le même droit et l'enracinement à la terre, se disputant le
territoire » et l'analyser avec honnêteté pour ce qu'il est, c'est-a-dire : un projet européen
colonialiste qui a cherché à remplacer la population arabe indigène par des immigrants
d'origine juive.
Parce que, de leur propre aveux, enfin celui de Theodor Herzel (créateur du sionisme) les Juifs ne peuvent pas vivre en bonne intelligence avec les autres communautés.
Palestine au cœur
Parce que, de leur propre aveux, enfin celui de Theodor Herzel (créateur du sionisme) les Juifs ne peuvent pas vivre en bonne intelligence avec les autres communautés.
Palestine au cœur
Publié le
31 juillet, 2016 par María Landi
Chronique
mensuelle publiée dans le portail Desinforménos. (Désinformons l'information)
La dernière semaine de Juillet, une image puissante s'est collé
dans mon compte Facebook: c'est un ensemble de femmes bédouines, dos à la
caméra, qui font face à un énorme bulldozer israélien qui détruit leurs maisons
arasant leur terre aride.
L'image est malheureusement pas nouvelle, surtout dans une
année où Israël a battu le record de démolitions de propriétés palestiniennes:
de Janvier à Juin de cette année, Israël a détruit 168 structures
résidentielles en Cisjordanie, laissant 740 personnes sans-abri. 384 d'entre
eux sont des enfants (plus en une année que
tout au long de la dernière décennie). Et si les démolitions de villages
palestiniens qu'Israël effectue régulièrement ne sont presque jamais publiés,
sauf si la démolition survient, littéralement, pour la centième fois.
Toutefois, la démolition est cette fois spéciale par
l'endroit où elle a au lieu. Dans la matinée du mercredi 27 Juillet, les forces
israéliennes ont détruit pour la 101e fois le village bédouin d'Al Araqib dans
le désert du Naqab (Néguev en hébreu). Et ici le petit détail différent, qui fait d'Al-Araqib
et d'autres villages similaires, tels que Um al-Hiram: dans le désert du Naqab/Néguev
c'est dans ce que la communauté internationale reconnaît ce territoire comme
étant le territoire officiel de l’État d'Israël, à l'inverse des territoires de
Cisjordanie et de Gaza occupés.
Les
gouvernements, les médias et l'opinion publique en Occident ignorent (ou font semblant) que, près d'un quart
de la population d'Israël est palestinienne, et qu'elle vit dans des communautés
devant faire face à la ségrégation et
confrontés aux mêmes problèmes d'exclusion et d'étranglement que dans les
territoires occupés. Et que il y a, aussi, (comme
dans les territoires occupés) des démolitions pour «construction sans
autorisation » -Parce l’État ne leur accorde pas,
les permis sollicités, puisque la
politique officielle est d'empêcher l'expansion de leurs communautés.
Au sein de la population palestinienne, il y a des
communautés bédouines vivant dans une cinquantaine de villages "non
reconnus" par l’État d'Israël; cela signifie que ne figurent pas sur les
cartes officielles, ne reçoivent pas les sévices de base, comme l'eau, l'assainissement,
l'électricité et l'infrastructure, pour la seule raison que ses habitants ne
sont pas juifs, mais les Arabes. Plus de la moitié des quelque 160 000 Bédouins
du Naqab/Negev vivent dans des villages
non reconnus.
Les tribus bédouines résident dans le territoire
palestinien bien avant la création d'Israël en 1948. Ces villages non reconnus
ont été établis dans le Naqab/Néguev dans les années postérieures a 1948 par
Israël: de nombreuses communautés ont été déplacés de force vers ces lieux qu'ils
occupent aujourd'hui et durant la période de 17 ans dans laquelle la population
palestinienne en Israël a été soumise à un régime militaire jusqu'en 1967,
quand Israël a occupé le reste de la Palestine historique. Soixante ans plus
tard, leurs villages ne sont toujours pas reconnus par l’État et vivent sous la
menace constante de la démolition et le déplacement de force.
[ je voudrais
ajouter que: les bédouins de la rive ouest du Jourdain, vivent sous le régime
militaire et subissent la même politique.]
La population bédouine de Al'Araqib résiste aux
démolitions répétées depuis 2010 visant à les expulser de leurs terres et détruire
leur mode de vie traditionnel. L'intention du gouvernement est de les concentrer
dans des espèces réserves ou enclaves artificielles, pour assoir dans leurs terres
la population juive, en provenance de partout dans le monde.
En 2011, le Rapporteur spécial de l'ONU de l'ONU sur les Droits
des Peuples Indigènes James Anaya a publié un rapport sur le traitement des
tribus bédouines dans le Néguev, peu avant le cabinet israélien a approuvé un
plan pour transférer les 30.000 habitants de 13 villages non reconnus pour y implanter
des colonies créés par le gouvernement. A déclaré le rapporteur, ces villages ont le taux les plus élevés de surpopulation
et chômage ainsi que l'indice socio-économique plus bas d'Israël.
La narrative sioniste hégémonique en Occident, qui
présente Israël comme «la seule démocratie au Moyen-Orient» évite délibérément de mentionner que Israël est une démocratie
seulement pour sa population juive, en d'autres termes: une ethnocratie [1].
Parce que la seule nationalité officielle en Israël est la juive; les personnes
d'origine arabe africaine, ou tout autre, n'ont pas les mêmes droits devant la
loi, par le seul fait de n'être pas juif. La nationalité et la religion sont formulés
dans la carte d'identité, et ils définissent le lieu d'une personne -et les
droits qu'y sont associés- dans la société israélienne.
Dans l'Etat d'Israël, plus de 50 lois, en plus d'une foule
de politiques et de pratiques, sans fin, d'une discrimination officielle contre
la population non-juive, inclus affectée a des zones géographiques différentes.
Une personne palestinienne ne peut pas vivre ailleurs que là où l'état le lui
permet; c'est-a-dire dans les communautés arabes séparés et asphyxiées par
l'impossibilité de s'étendre proportionnellement à sa croissance démographique.
Il est question d'une bataille géographique et démographique qui a lieu sur
tout le territoire de la Palestine historique, non seulement dans les
territoires occupés en 1967, comme on le croit généralement. Et cette bataille
a commencé il y a un siècle avec l'invasion sioniste, mais est devenue
officielle en 1948 avec
la création de l’État d'Israël au cœur du monde arabe. Le nettoyage
ethnique de la population arabe n'a pas été le résultat de la guerre, mais le
résultat d'une planification systématique du mouvement
des colons sionistes qui voulaient se débarrasser
de la population indigène.
Voilà pourquoi en particulier au cours des dernières
décennies, les analystes universitaires et politiques, ont dit avec insistance
que le soi-disant «conflit israélo-palestinien» doit être
reformulée dans de différentes catégories d'analyse. L'historien Ilan Pappe (historient
israélien) vient de terminer la compilation d'un livre qui réunit un travail
pluridisciplinaire de palestiniens et israéliens visant à contribuer
précisément au changement de paradigme pour comprendre la question
palestinienne: il faut cesser de considérer un «conflit entre deux mouvements
nationaux, avec le même droit et l'enracinement à la terre, se disputant le
territoire » et l'analyser avec honnêteté pour ce qu'il est: un projet européen
colonialiste (principalement
anglais) qui a cherché à remplacer la population arabe indigène par des immigrants
d'origine juive. Et le résultat naturel de la colonisation est un système
d'apartheid qui assure la ségrégation entre la population indigène et le groupe
colonisateur, Favorisé
par la déconstruction de nos sociétés.
Dans la présentation du livre, le journaliste Jonathan
Cook (résident à Nazareth) a déclaré que, comme en Afrique du Sud, l'apartheid
en Israël est double: le plus visible est la séparation physique et spatiale; elle
définit les peuples, les villes et les systèmes d'éducation séparés. Cela sert
aussi un but psychologique, en particulier au stade de l'enfance: maintenir un
sentiment d'antagonisme et de l'identité tribale dans les deux communautés. Mais
l'objectif fondamental et stratégique est l'exclusion de la population indigène
a l'accès à la terre, a l'eau, aux ressources du sous-sol, que le groupe
colonisateur s'est appropriées. Ainsi je rappelé que 93% de la terre est a
disposition de la «nation juive mondiale» et non de ses habitants non-juifs. De
même, l'eau comme ressource pas chère est également réservée à la population
juive. Jonathan Cook, affirme que, en ignorant la nature généralisée de
l'apartheid subi par la population palestinienne, permet à Israël "de justifier que ses politiques dans les
territoires occupés sont impulsées par des considérations de sécurité, au lieu
de la dépossession systématique des biens et le pillage des ressources".
Cette représentation du sionisme comme un projet
colonialiste et l'Etat d'Israël comme un Etat d'apartheid souligne également la
voie à une solution, conclut Pappe: la décolonisation d'Israël / Palestine et
le remplacement du régime de l'apartheid par une démocratie avec des droits
égaux pour tous
ses habitants, quelle que soit leur origine ethnique ou religieuse. «Tout
paradigme qui maintient Israël en tant qu'Etat sioniste n'a aucune chance de
succès. Tout
comme nous avons vaincu l'apartheid en Afrique du Sud, nous devons nous
débarrasser du sionisme avant de parler de réconciliation. Aucune autre solution
ne fonctionnera ».
Le peuple palestinien a sept décennies de résistance à la
dépossession, la discrimination, l'emprisonnement, la répression et l'exil,
soit dans les villages asphyxiées de Galilée, dans le désert aride du Naqab ou
au sud de Hébron dans les quartiers pauvres de l'Est Jérusalem
ou dans des camps de réfugiés surpeuplés de Cisjordanie, du Liban, de Jordanie
ou de Syrie sait que la source de leurs malheurs est le sionisme, et seulement
sa défaite peut leur permettre le retour sur leurs terres, leurs droits et leur
dignité.
Si seulement les dirigeants
de cette planète entendaient Ilan Pappe et pouvaient vaincre leur cupidité qui les soumet
au sionisme au sein même de nos soi-disant démocraties.
[1] Surtout l'œuvre du géographe politique
israelien Oren Yiftachel: “Ethnocratie. Politique de la terres et d'identité en
Israël/Palestine” (Bósforo, Madrid, 2011).
“Sumoud:
the struggle of Al-Araqib“, de Jillian Kestler-D’Amours pour AIC sur la lutte
de Al-Araqib (anglais, 27′):
Si vous
parlez l'anglais ou non ces vidéos sont parlantes :
Vidéos:
3-: ISTRAEL'S SECOND-CLASS CITIZENS (en fin d'article)