29 09 2017
• 14 h 40 min
Par Ali
Abunimah – The Electronic Intifada – 27 septembre 2017
Le général Min Aung Hlaing et d’autres dirigeants du
Myanmar visitent le fabricant d’armes Israélien, Aerospace Industries, en septembre
2015. (via Facebook)
Israël tente d’enterrer l’information concernant ses
ventes d’armes au régime militaire du Myanmar, que les Nations-Unies accusent
d’une campagne « brutale » contre la population musulmane Rohingya du
pays qui est un « cas typique de nettoyage ethnique ».
Des centaines de milliers de Rohingyas fuient leurs foyers
alors que des foules bouddhistes brûlent leurs villages.
Amnesty International et Human Rights Watch affirment que
les militaires du Myanmar, ou Birmanie, commettent en ce moment des crimes
contre l’humanité.
« L’armée se rend coupable de déportations par la
force, d’assassinats, de viols et de persécutions contre les musulmans
Rohingyas dans le nord de l’État Rakhine, provoquant des morts en grand nombre
et des déplacements massifs » déclare Human Rights Watch.
La dirigeante du Myanmar, prix Nobel et ancienne
prisonnière politique, Aung San Suu Kyi, est de plus en plus critiquée dans le
monde pour ses faux-fuyants et justifications des atrocités.
« Un régime
dictatorial »
L’avocat et militant israélien pour les droits de l’homme,
Eitay Mack, fait campagne depuis longtemps pour obliger Israël à révéler et à
mettre un terme à ses ventes d’armes à divers régimes violents.
Cette semaine, le procureur de l’État d’Israël a demandé à
la Haute Cour de classer rétroactivement comme confidentiels, tous les
documents et procédures relatifs au dernier procès de Mack, qui essaie
d’obliger le gouvernement à cesser ses ventes d’armes au Myanmar.
Dans une déclaration adressée par courriel, Mack assimile
la demande du procureur aux méthodes d’un « régime dictatorial ».
Les juges ont rejeté cette demande de censure totale, mais
ils ont accepté d’ordonner le silence sur une décision concernant cette
question qu’ils comptent rendre mercredi.
Mark affirme que les juges ont décidé de classer
confidentielle leur décision sans donner, à lui-même et aux autres parties,
l’occasion de répondre à la requête de l’État.
Lors d’une audience lundi, les juges ont entendu à huis
clos un témoignage sur les relations d’Israël avec le Myanmar. Le journal
israélien Haaretz rapporte que dans la partie publique de la séance,
un représentant du gouvernement « a refusé de commenter la question ou de
déclarer si Israël allait ou non arrêter d’armer les militaires du
Myanmar ».
« La tentative des ministères de la Défense et des
Affaires étrangères, et du procureur de l’État, de réduire l’opinion au silence
et de dissimuler l’implication d’Israël dans les crimes contre l’humanité ne
réussira pas » promet Mack.
Comme il le souligne, la preuve des liens qui se
renforcent entre Tel Aviv et les militaires du Myanmar ne peut pas facilement
se dissimuler.
Une frénésie
d’achats
En 2015, Min Aung Hlaing, un général de l’armée Myanmar,
est venu en Israël en faisant escale dans certaines des plus importantes fabriques
d’armes, dont Elbit Systems et Israel Aerospace Industries.
Le général a posté sur Facebook des photos de ses visites
chez les fabricants d’armes et dans des bases militaires israéliennes, qui ont
conduit Haaretz à conclure que le Myanmar avait en projet d’acheter
des bateaux patrouilleurs militaires de fabrication israélienne.
Dans les années 1990, bien avant que la junte militaire du
Myanmar se voie accorder un visage « démocratique » grâce à Aung San
Suu Kyi, les « consultants israéliens » ont aidé à la construction
d’une usine d’armement pour le Myanmar, selon un rapport de 2007 d’Amnesty
International.
Ce rapport appelait à un embargo international complet sur
le Myanmar.
Armer des régimes
parias
Dans son édito de mercredi, Haaretz exhorte les
législateurs israéliens à s’unir pour mettre fin à la « honte »
d’Israël qui vend des armes à des régimes aussi brutaux.
Haaretz fait remarquer qu’Israël a une longue
histoire en matière d’armements – et de mensonges à propos de son armement –
des forces qui perpétuaient des massacres en Bosnie, des dictatures militaires
du Chili et de l’Argentine, des Contras soutenus par les États-Unis au
Nicaragua.
Et d’ajouter qu’Israël continue d’armer « les forces
du mal » au Soudan du sud.
Les armes israéliennes ont été utilisées pour le génocide
au Rwanda en 1994, une affaire pour laquelle les juges israéliens ont, là
aussi, accepté de dissimuler les détails à l’opinion.
Israël a toujours été disposé à armer des régimes parias.
Il a fourni des centaines de millions de dollars d’armes à l’Afrique du Sud de
l’apartheid, alors que ce régime qui soutenait la suprématie de la race blanche
était soumis à un embargo international.
« Une fois de plus, nous découvrons que l’État
d’Israël n’est pas une démocratie, comme il aime à se présenter » affirme
Mack, après la décision de la Haute Cour de classer confidentielle sa décision.
« Jour après jour, l’État d’Israël devient semblable à ces États auxquels
il vend des armes ».
Testés sur les
Palestiniens
Certains le verront comme un sentiment digne de la part de
Mack et de Haaretz qu’Israël peut être contraint d’agir selon une
norme morale qui ne représente pas une « honte ».
Les efforts de Mack pour découvrir la vérité sont de fait
utiles et admirables.
Mais comme lui-même et Haaretz le savent
assurément, Israël a été créé sur le nettoyage ethnique de la population
autochtone de la Palestine.
Israël continue d’exister en tant qu’État juif d’apartheid
uniquement en mettant en œuvre sans relâche une politique raciste.
Il maintient un régime politique et juridique ouvertement
raciste et une occupation militaire brutale qui privent des millions de
Palestiniens de leurs droits les plus fondamentaux.
Il perpétue des massacres répétés de Palestiniens pour
« tondre la pelouse » des autochtones qui résistent, et ses généraux
et ministres menacent constamment de « détruire » le Liban.
Israël va continuer de vendre ses armes aux régimes
parias, il va continuer parce qu’il est, et qu’il a toujours été, comme ses
clients.
Les Palestiniens, après tout, sont des sujets d’expérience
dont la souffrance permet à Israël de vendre ses technologies de mort dans le
monde entier comme « ayant fait leurs preuves sur le terrain ».
Traduction : JPP pour l’Agence Média Palestine
Source : Electronic
Intifada
Mais
des imbéciles se mêleront, une nouvelle fouis, de ce qui ne leur regarde pas,
et iront faire allégeance à Israël, à ses crimes et à l'idée que les sionistes
se font du monde…
Est-il possible que tant de dirigeants soient des criminels par procuration s'ils ne le sont en puissance.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire