samedi 24 juillet 2010

Sous quel prétexte...



Tout au long de son existence, le sionisme a été mené par des tendances indifférentes ou cyniques, vis-à-vis des juifs de la « Diaspora ».  En prétendant l’antisémitisme inévitable, le sionisme l’a toujours instrumentalisé.
Ainsi : Chaïm Weizmann, futur président du Congrès Sioniste Mondial puis premier Président de l’Etat d’Israël, déclare : 
Nous avons dit à un public berlinois en mars 1912 que : « chaque pays ne peut absorber qu’un nombre limité de juifs, s’il ne veut pas avoir des maux d’estomac. L’Allemagne a déjà trop de Juifs. »   

L’écrivain et Philosophe juifs russe, Ah’ad-am, déclare dans  une lettre écrite en 1913 :
(En dehors du danger, je ne peux supporter l’idée que nos camarades soient moralement capables de se comporter d’une telle manière envers des humains d’un autre peuple, et involontairement cette pensée me vient à l’esprit : s’il est ainsi maintenant, quelle sera notre relation avec les autres si en vérité nous remportons à la fin des temps le pouvoir en Eretz Israël ? Et si, c’est cela le « Messie » : « Je ne veux pas voir son avènement. »)

« Eretz Israël » que l’on peut traduire aussi par  « Grand-Isrël ».
Grand Israël !  Mais, quelles sont ses frontières ? Aujourd’hui nous le voyons bien que, celles d’Israël sont à géométrie variable !
Ceci n’est pas innocent,
Ce n’est pas anodin.
Si Israël a toujours refusé de fixer  ses frontières.
Le contraire signifierait de s’y conformer.  
Pourtant le droit international  accorde à Israël des frontières très précises, celles de 1967. Pourquoi dans ces condition Israël dispose de la Bande de Gaza, de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est comme bon lui semble ?

Le Droit international protège ces deux peuples, 
à la condition expresse de le respecter. Naturellement. 


Et la question  qui se poserait alors serait :
Sous quel prétexte,  Coloniser ?
Sous quel prétexte, Démolir les maisons palestiniennes ?  
Sous quel prétexte, Dévaster les terres arables, par des engins militaires, , qui n’ont pas d’autre but que celui de dévaster les cultures, ou encore l’arrachage d’oliviers aussi bien par l’armée d’occupation que par les colons protégés par cette dernière ?
Sous quel prétexte : Emprisonner des civils qui n’ont rient fait, ce qu’Israël appelle arrestation administrative, concept qui n’existe pas en Droit français, (C’est un emprisonnement abusif). Ces arrestations le son pour six mois, mais le gouvernement israélien précise qu’elles peuvent être renouvelées indéfiniment.
C’est ainsi qu’en Israël il y a des prisonniers, sous ce régime,  depuis trente ans, sans chef d’accusation, sans procès, sans jugement. Et je ne parle pas de ceux qui par un acte de résistance commettent un attentat ou un acte justiciable, non je vous parle de citoyens qui n’ont rien fait, que dans n’importe qu’el Etat, tant soit peu démocratique, ne pourrait rien leur reprocher. Comme par, exemple, le cas du jeune franco/palestinien Salah Hamouri. ?
Sous quel prétexte, massacrer les populations comme se fut le cas à Gaza ?
Dans ces conditions comment comprendre ce conflit, sans admettre que si « Israël se veut aujourd’hui le « fer de lance de l’occident, de la lutte contre le terrorisme » cela n’explique pas tout.
Comment un Etat qui ne respecte pas : le Droit international, les résolution de l’ONU y compris du Conseil de sécurité, les Droits humains les plus élémentaires soit soutenu comme il est par les puissances occidentales, dites démocratiques ?

Ce qui, est ici entrain de se mettre en place, les arrangements qui sont ici en jeux, dépassent largement le cadre du Proche et Moyen-Orient et sont, à n’en pas douter, ceux de nos futures sociétés. La Palestine est aujourd’hui le « laboratoire expérimental » de ce que sera notre société.
Les tenants de la finance et de l’économie font là, leur apprentissage, leur expérience de la société qu’ils rêvent de mettre en place.  Cela a déjà commencé…

Nous en étions aux prétextes employés par Israël  pour justifier sa politique…
Dans ces conditions on comprend aisément, que la paix n’intéresse pas Israël. D’ailleurs  la paix israélienne et la paix palestinienne sont antagonistes.
Les palestiniens veulent la paix, mais aussi que leurs droits soient respectés. 
C'est-à-dire la paix par le Droit.
Les israéliens veulent aussi la paix, mais par l’arrêt des hostilités. 
C'est-à-dire la tranquillité pour ses citoyens. 
Le droit des palestiniens n’est pas important, on s’en occupera après. 
Pourtant, la paix ne peut se réaliser ainsi !

Et comme le dit Shamai Leibowitz, [Avocat et petit-fils du célèbre philosophe juif, du même nom] :
 « Bien sûr, j’aimerais conclure un accord de paix. Mais il ne peut y avoir de paix entre occupant et occupé ; c’est comme si on demandait qu’il y en ait une entre le violeur et sa victime pendant le viol même.
L’occupation doit d’abord prendre fin parce que c’est un crime moral.  Ensuite nous pourrons discuter d’arrangement à long terme ».


Il est aisé admettre que cela ne peut pas fonctionner ainsi, 
c’est une des principales causes de ce conflit.


Une paix juste et durable, 
ne peut pas se réaliser en dehors du Droit international, 
c’est une évidence. 
     

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