mardi 17 août 2010

Naissance du sionisme ( I )

Des vidéo, des discours ça et là voudraient faire passer Théodore Herzl pour un bienfaiteur de l’humanité alors que comme le sionisme l’a fait par la suite il a toujours instrumentalisé la communauté juive pour ses visées.
La reconquête de la « terre promise », par exemple, n’a jamais été une priorité pour Herzl, le Mythe de la terre promise dont les sionistes fanatiques voudraient qu’il fasse force de loi, il n’est venu, si j’ose dire, que plus tard ce sont les juifs Orthodoxes qui exigèrent que le foyer juifs s’installe en Palestine. Pour Herzl le Congo aurait pu très bien faire l’affaire, du moins au départ. Ce que voulait Herzl, ce a quoi il était attaché s’était à la séparation des classes, lui, le dignitaire de l’empire Austro-Hongrois voyait d’un très mauvais œil tous ces réfugiés juifs « pauvres » transitant par l’empire fuyant les pogroms et les persécutions de l’Est de l’Europe principalement en Russie et qu’une grande partie restaient sur place. Théodore Herzl s’inspirant de la colonisation de cette époque (par exemple de Rhodes en Rhodésie ou même de Léopold I) eut l’idée de confiner ces réfugiés « pauvres » hors de l’empire. Le coup de génie de cet homme fut le d’imaginer un Etat juif en prétextant l’impossibilité d’une existence pacifiée du à l’antisémitisme. Le sionisme avait trouvé là son GRAAL, et lorsqu’il fut question de la Palestine au racisme antijuif INACEPTABLE l’ajout du MYTHE de la « Terre promise » donnée par Dieu excusez du peu, y apporta un peu de crédibilité. Cependant  le sionisme n’avait pas une grande ferveur dans la communauté juive, le pourcentage de juifs immigrant en Palestine restait très faible.
C’est, vous vous en doutez, Hitler et le nazisme qui œuvra pour la renaissance du sionisme. Les lois de Nuremberg rallia le Rabbinat au sionisme, le génocide des Juifs par les nazis, rallia, lui, l’immense majorité de la communauté. Que les juifs rescapés des camps de la mort veuillent trouver la paix et la sérénité en Palestine, je crois, que rien ne s’y opposait. Ce qui n’est pas acceptable c’est de la manière dont cela a été fait…
Théodore Herzl savait, et cela dès le premier congrès sioniste de Bâle en 1897 que son programme, que son Foyer juif (un euphémisme pour un Etat juifs), ne pouva       it se réaliser sans une Epuration Ethnique. Ce qui connaissent un peu l’histoire savent que le Yissouv avait programmé dans les moindres détails : la destruction dès 531 villages, les exécution sommaires, les massacres de 1947/48.  (Epuration Ethnique, communément appelée Nettoyage Ethnique, mais nous le voyons bien que ce veut le sionisme est belle et bien une Palestine sans Palestiniens, appelez cela comme vous voulez. C’est une Epuration ethnique, ce que voulait finalement Hitler.)   Alors, quand j’entends nos chers Idéologues de la Commission européenne déclarer que : « toute comparaisons entre sionisme et nazisme, est antisémite ». Je me marre, comme dirait Jean Yane.)
L’antisémitisme c’est du racisme et à ce titre intolérable et condamnable. L’antisionisme c’est de l’ordre du débat d’idées et comparer le sionisme au nazisme deux idées criminelles, serait plutôt un bien. Du moins pour l’intelligence de l’homme.  

    
Au Congrès de Bâle de 1897 où l’organisation sioniste mondiale fut créée, Théodore Herzl fit quatre recommandations :
1.     L’encouragement systématique de la colonisation de la Palestine par l’établissement d’agriculteurs, d’artisans et d’ouvriers juif.
2.     L’organisation de la fédération de tout le judaïsme au moyen de sociétés locales et de fédérations générales dans la mesure où le permettent les lois.
3.     La consolidation du sentiment juif et de la conscience nationale du peuple juif.
4.     Que des démarches préparatoires soient entreprises afin d’obtenir des gouvernements le consentement nécessaire pour atteindre le but sioniste.

Ces quatre recommandations contiennent les ingrédients de toute l’histoire du sionisme réel :

Herzl recommande la colonisation créant une société de remplacement, où il y exclu la population déjà présente. C'est-à-dire un Etat Juif à la place de la Palestine et non contrairement à ce qui avait été laissé sous-entendre un « Foyer juif » en Palestine, nuance somme toute importante. Pourtant, de mon point de vue, les palestiniens étaient les partenaires naturels des juifs souhaitant immigrer dans ce qui était pour eux la « Terre promise », après les vagues d’antisémitisme, pogroms et persécutions en Europe de l’Est et principalement en Russie à l’encontre des Juifs.
Car en effet ce qui est reproché au sionisme c’est moins d’avoir voulu trouver la paix et la sérénité en Palestine, que de la manière d’ont il l’a fait.
Comment peut-on invoquer ses propres souffrances par celles que l’on va infliger à un autre peuple ? Comment peut-on justifier un crime par un autre crime ? Comment peut-on imaginer que l’on puisse remplacer un peuple, plusieurs fois, millénaire, qui plus est innocent des crimes par lesquels le sionisme voudrait justifier les siens ? 
Il y a bien entendu le mythe de « la terre promise par Dieu » argument que le sionisme le voudrait comme faisant force de loi. Mais un mythe est un mythe et doit rester un mythe.  Dieu est un être spirituel, il ne peut donc pas accorder un bien matériel ! En schématisant je dirais : « que Dieu peut vous donner la foi, mais il ne peut pas vous faire gagner au tiercé ».
Selon la Bible, Moïse en descendant du « Mont Sinaï » où Dieu lui dicta les tables de la loi (les dix commandements), trouva son peuple s’adonnant à des rites païens, à l’adoration du « Veau d’or », pour le ramener à la raison il leur dit que Dieu lui avait affirmé qu’il les mènerait à une terre qui deviendrait la leur. Le mythe de la « Terre promise » était né.
Comment savoir, y compris si une voix intérieure le lui avait dit, que Moïse ne promettait là ce que lui-même espérait ? En tout état de cause, le sionisme, organisation laïque, s’empare de ce mythe de la religion, pour en faire  une vérité absolue !

Fédérer le judaïsme, est une constante encore aujourd’hui et si en 1948 organisation mondiale du sionisme s’est déplacé en Israël, on constate que la puissance de ses ramifications à travers le monde est restée extraordinairement importante. Son influence est encore aujourd’hui d’une extrême nocivité, je ne citerais que les Faucons, ces américains a majorité sionistes, voulant régler les conflits par la manière forte. C’est ainsi que David Froom invente l’ « axe du mal » concept qui n’a d’autre interprétation que la vision, que lui-même se fait des Etats qui vont y être consignés !
Ce groupe de recherches dont David Froom est la tête chercheuse, si j’ose dire, va également inventer les concepts de : « entité hostile » et d’ « attitude hostile » par lesquels l’Amérique mais aussi aujourd’hui Israël s’autorisent à attaquer qui bon leur semblera sous des prétextes les plus hasardeux en tous cas les plus apocryphes et en tout état de cause criminellement disproportionnés, comme se fut le cas à Gaza.   
Consolider le sentiment juif en luttant contre la sécularisation des Juifs, sur ce point Herzl a totalement réussi, c’est une évidence, autant par la cohésion naturelle de la communauté Hébreu et l’indifférenciation entre l’origine ethnique et la religion raffermit ce sentiment.  Mais il y a aussi les peurs que le sionisme lui-même inculque aux juifs. Or aujourd’hui le plus grand danger pour la communauté juive est le « sionisme ». On ne peut pas commettre des crimes depuis aussi longtemps sans qu’un jour l’histoire, ne vienne remettre les choses en place. Mais malheureusement, une nouvelle fois, c’est la communauté toute entière, principalement les plus fragiles qui payeront le plus lourd tribut. 
C’est ainsi par exemple que le sionisme par l’intermédiaire des organisations créées ad hoc (en France le CRIF) suggérait : « que l’année 2009 fut placée sous le signe de la montée de l’antisémitisme ! »
« Car en réalité le CRIF et Monsieur Prasquier ont un problème », là c’est Pierre Stambul, qui parle, juif et se qualifiant lui-même d’antisioniste dénonce : « la minable et pathétique tactique de l’allumage du contre-feu l’antisémitisme, pour faire oublier Gaza.
Et je rajouterais que ces atavismes engendrent aussi l’antisémitisme.
Mais, comment peut-on décréter à l’avance la monté de l’antisémitisme ?  Et l’absence de fait réels allant en ce sens n’a pas été un problème pour ces organisations.  Qui, contrôlant une grande partie des média, n’ont aucune difficulté à faire passer le message… Contrôlant les média, disais-je, mais aussi les gouvernements. C’est ainsi que le CRIF suggéra au Ministre des Affaires Etrangères M Bernard Kouchner de remettre le prix des « Droits de l’homme 2009 » que Chaque année le France attribue à une ONG méritante, qu’il le fut remis  à Science-Po au lieu qu’il soit remis au Quai d’Orsay (Ministère des Affaires étrangères) tel que le voudrait l’usage, dans le but d’en diminuer la solennité et par voie de conséquence l’importance.
Il faut dire que ce prix revenait cette année à une ONG Palestinienne.
Que M Kouchner soit juif, ce la ne regarde que lui, Il ne doit en aucun cas permettre à une organisation xénophobe de dicter la conduite que doit tenir la France.


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