vendredi 6 août 2010

El Pais 100806

Le cercle de Mahmoud Abbas se rétrécit.
ANA CARBAJOSA - Jerusalén - 02/08/2010 (Traduction Domingo67)
Israël, Etats-Unis, Union Européenne et maintenant aussi la Ligue Arabe -même si c’est du bout des lèvres-  demandent au président de l’Autorité palestinienne d’entamer des « négociations directes » avec Israël, qu’il renoue avec les négociations de paix suspendues qui maintenaient l’illusion que quelque chose bouge au Proche-Orient. Abbas résiste et affirme que durant les dits entretiens de paix directs avec médiation onusienne, qui durent depuis trois mois, Israël n’a bougé « d’un poil » ; que sur le terrain se sont produits de nombreux actes contreproductif générant la méfiance. Et considère que la « balle » est du coté Israélien, Benjamin Netanyahu, persiste avec la complicité de Washington dans son offensive diplomatique, avec laquelle prétend démontrer que s’il n’y a pas d’avancements dans le négociations, c’est parce que les Palestiniens ne le veulent. Que la « balle » est dans leur camp.

A ce stade j’aimerais faire un commentaire : En effet, Abbas adopte là une position qui l’honore, une position enfin qui défende réellement les  intérêts palestiniens. On l’a trop souvent vu en « carpette » des israéliens, cela ne serait grave si la condition d’existence des palestiniens ne se détériorait au fur et à mesure de son piétinement. Israël se  déshonore  et annihile la loyauté de l'Autorite palestinienne. 
Au-delà, tous ceux qui sont au fait –même un peu- savent qu’Israël, le sionisme c’est servi des ces soi-disant pourparlers, entretiens de paix, ces sommets… pour donner un cadre légal à leur rapines, et tel des fourbes –qu’ils sont- (et pas seulement les israéliens) prétendent que les palestiniens refusent leurs offres généreuses. Qu'ils (les juifs pro sionistes), [oui il a y en Israël des citoyens palestiniens non juifs, même si on les appelle "Arabes" pour « gommer » leurs origines palestiniennes, qui ne sont pas d’accord avec les solutions proposées dans ces entretiens…] sont les seuls a  trouver ces propositions généreuses avec l'assentiment bien évidemment, des USA, "tenu" par l’Organisation sioniste mondiale ; de l'Europe, "tenue" elle, par l’influence des élites européennes "d’origine" juive (ce qui n’aurait aucune importance, si elles oeuvraient loyalement pour leur propre pays) ; et généralement de l’Occident, du moins ceux qui par cupidité, racisme ou encore un hypothétique choc des civilisations, voulu par Israël, imposent l’impunité de cet Etat voyou au reste du monde.
C'est, a tous les coups, un nouvel acte de piraterie qui se prépare.
On a l’habitude d’entendre : « Israël est une démocratie » parole d’ivrogne… en effet Israël n’est même pas une démocratie pour tous les israéliens, il est une démocratie pour les juifs et encore pas pour tous les juifs, comme les Falachas ou Falashas (Juifs noir d’Ethiopie, descendants (selon le mythe) de la reine de Saba) ou encore d’autres sous espèces. Tel que les Ashkénazes, embryonnaires du sionisme, traitent les autres juifs y compris les Séfarades dont des intellectuels juifs français se réjouissent de la diminution de l'écart économique qui séparait, en France, les Ashkénazes et des Séfarades. Quelle communauté au monde fait des statistiques économiques sur ses différentes composantes ? 
Dans ces conditions comment espérer un traitement 
intelligent du conflit israélo/palestinien ?  
Hier, le désaccord parvenait à de nouveaux sommets.
Tandis que Netanyahu annonçait à ses ministres que les entretiens directs pouvaient commencer dans les prochains jours et que le président Shimon Peres courtisait les égyptiens au Caire, les palestiniens préparaient conjointement avec la Ligue Arabe une protestation pour Barack Obama et parlaient eux de nouvelles propositions avec tracé des frontières de 1967 dans les futures négociations de proximité.

« Nous leur avons dit [à EE UU] que nous avons des intentions sincères, mais qu’il faut fixer des conditions claires aux négociations, entre autres, que à partir de septembre il n’y ait plus de construction de colonies et que les israéliens lèvent le blocus de Gaza », selon des sources proches des négociations.
« Les Palestiniens  doutent de l’arrêt de la colonisation et de la levée du blocus de Gaza. » Ces mêmes sources confirment les supposées menaces à l’encontre de Abbas, qui avait reçu un appel pour l’avertir que s’il n’accepte a s’asseoir à la table des négociations avec les israéliens, il devront en « assumer les conséquences ». A annoncée le négociateur palestinien, Saeb Erekat.

De son coté Israël a annoncé cette fin de semaine la présentation aux USA d’une proposition finale « très généreuse ». « Nous savons que le dialogue ne sera pas facile, -mais comme on peut solutionner les problèmes sans parler- nous sommes disposés à négocier toutes les propositions mais tête à tête », a indiqué par téléphone Mark Regev, porte parole de Netanyahu, écartant une quelconque possibilité de réussite pour l’initiative palestinienne.



De son bureau de Jéricho, Erekat explique que peu de temps avant la lecture des intentions israéliennes. « Ils disent qu’ils veulent des négociation directes pour miner la crédibilité d’ Abu Mazen [Mahmoud Abbas]. Les démolitions de maisons palestiniennes n’ont pas cessé, les colons se retranchent dans Jérusalem-Est, approuvent de nouveau plans immobiliers (colonies) en territoire palestinien… En plus, des soldats israéliens entrent en toute impunité dans les citées palestiniennes. Ils ont même ose se présenter dans mon bureau ! », s’exclame en criant. « L’unique chose que nous demandons aux israéliens est de ne pas commencer de zéro. Que l’on fixe des frontières reconnues, celles de 1967, pour arriver à une solutions à deux Etats ». Erakat pense que c’est Abbas qui soufre le plus du discrédit parmi l’électorat palestinien : « Abbas l’a dit a ses gens que quand il y aura des progrès dans les pourparlers de proximité on pourra passer alors au dialogue direct. Il n’y a pas eu de progrès. Nous ne pouvons accepter le dialogue direct et miner d’avantage sa crédibilité ».

Le front interne pèse aussi, et beaucoup, dans les motivations israéliennes. « La plupart des critiques que reçoit [Netanyahu] sont dues à la rareté des avancées dans les pourparlers de paix », écrivait hier Dov Weissglas dans Yedioth Ahronoth. Et ajoutait qu’il manque " d’horizon négociateur" pour que Netanyahu en tire les bénéfices, tant à l’intérieur qu’a l’extérieur, au moment de la baisse de l’image internationale d’Israël.




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