lundi 3 janvier 2011

Israël une menace nucléaire -01-

Israël une menace nucléaire globale

« La bombe ne dissuade pas. Eux
[les autorités israéliennes] la détiennent
pour ne pas faire la paix. »
Mordechaï Vanunu*
*Réponse faite au journaliste israélien Yoel Cohen dans Le Guetteur de Dimona. Vanunu, Israël et la bombe, Editions Babel, Tel-Aviv, 2005, 416 pages.


Israël est entré incognito dans le club fermé des pays possédant l’arme nucléaire, par la porte de service du nucléaire civil. En refusant de signer le Traité de non prolifération des armes nucléaires (TNP) en 1968 – tout comme la France, qui ne l’a ratifié qu’en 1992 ! – Israël a affirmé son intention de poursuivre son programme nucléaire militaire sans aucun contrôle international. Se plaçant dès lors en situation de monopole du nucléaire au Moyen-Orient avec le soutien américain, il a mis en joue tous ces voisins les uns après les autres, mais ne pourra maintenir sa position de gendarme nucléaire incontrôlé et belliciste sans risque grave pour la région : il s’agit bien d’une perspective de guerre nucléaire. 


Si les Etats-Unis prévoient explicitement dans leur logique de guerre préventive l’usage du nucléaire au Moyen-Orient, pourquoi Israël devrait-il l’exclure ? 
Le 7 octobre 2003, Ariel Sharon, encouragé par le soutient Américain à son bombardement en Syrie, déclare à la télévision israélienne qu’Israël frappera ses ennemis « à n’importe quel endroit et avec n’importe quel moyen » Haaretz, 8 octobre 2003. Ainsi Ariel Sharon, qui vient de bombarder la Syrie, se déclare immédiatement prêt à utiliser l’arme nucléaire. La bombe secrète dont tout le monde connaît l’existence, est destinée à jouer un rôle de plus en plus important et dangereux dans les crises du Moyen-Orient. 


Le jeu israélien, on l’a bien compris, consiste a utiliser l’armé nucléaire non  pour dissuader ses ennemis de l’attaquer, mais pour dissuader ses amis de l’empêcher de mener sa politique de va-t’en-guerre, d’agression, de spoliation […]
Ils savent en effet, qu’Israël utilisera l’arme nucléaire contre tous ceux qui s’opposeront à son hégémonie y compris contre eux.  
Considérant, malgré tout, Israël comme faisant partie de l’occident, tentent de le raisonner (c’est Gorges Bush qui réussit, malgré tout, a empêcher Israël d’attaquer l’Iran)  en l’intégrant de plus en plus dans cet « occident » en vain, peine perdue. Israël s’offre même le luxe, par la diaspora juive mais aussi tous ceux qui lui sont favorables, de phagocyter les institutions occidentales , aussi bien internationales, que nord-américaines, qu’Européennes. 
[La compromission, l’achat des consciences, le complot, est pour l’organisation sioniste mondiale, le moyen le plus efficace de s’attacher la conscience tous ceux qui au départ lui étaient directement défavorables]. 






Nous pensons qu’Israël est le noyau de cette nébuleuse qui phagocyte ainsi nos institutions. Erreur grossière, Israël est le moyen de « légaliser » tout ce que l’organisation sioniste mondiale ne peut légaliser aux USA, en Europe et l’organisation sioniste mondiale est le moyen légal pour Israël d’infiltrer nos institutions.
C’est un cancer et si nous savons que le rayon d’action des métastases est l’univers, nous ignorons si le « cancer mère » se trouve en Israël ou dans nos propres Etats.



Le 7 décembre 2006, devant une commission du Sénat, Robert Gates secrétaire d’Etat à la Défense, a catégoriquement déclaré qu’Israël a un arsenal nucléaire et que c’est la présence de cet arsenal qui a poussé l’Iran à développer son propre arsenal nucléaire en précisant que « les iraniens sont entourés pas ds puissances ayant des armes nucléaires – Pakistan à l’est, Russie au nord, Israël à l’est et les États-Unis (bateaux de guerre) dans le golfe persique ».

Tout en développant quantitativement et qualitativement leur propre arsenal nucléaire, les gouvernements israéliens ont cherché par tous les moyens possibles à conserver au Moyen-Orient le monopole de ce type d’armes. Il s’agit là  d’un choix stratégique majeur : Israël affirme sa détermination à empêcher la réalisation de tout programme nucléaire dans la région.   En 1991 durant la première guerre du Golfe, en 2003 durant la seconde, les forces israéliennes se sont préparées à utiliser des armes nucléaires contre l’Irak… Et en dehors des crises il est certain qu’une bonne opartie des armes sont prêtes à être utilisées à tout moment, 24 heures sur 24…
Certains spécialistes pensent que c’était une manière de chantage –pression sur les Américains pour qu’ils accélèrent leurs livraisons d’armes conventionnelles.
Cela serait le moindre mal, mais les USA ne pensent pas forcement que c’est un chantage, mais que ce risque est bien réel. L’influence et la puissance économique du lobby pro israélien aux USA est si importante que quelque soit le gouvernement ne peut agir autrement qu’en soutenant et cautionnant la politique sioniste d’Israël. C'est dans les faits : une politique « phagocyté» par le lobby pro-israélien.


C’est dans le cadre stratégique que ce situe en accord discret avec Washington, l’attaque surprise du 7 juin 1981 par une escadrille de chasseurs-bombardiers israéliens du réacteur de Tamouz-1 qui devait entrer en fonction à Osirak en Irak.
Pour la première fois dans l’histoire un État accomplit un acte de guerre -selon la doctrine de la première frappe préventive qui peut détruire par surprise l’essentiel de l’arsenal nucléaire de l’adversaire- contre un autre État dans le cadre de la logique de la guerre nucléaire. Un plan analogue est, d’évidence, déjà prêt pour l’Iran. C‘est ce que l’on appelle la « doctrine Begin… »


Cette doctrine, éminemment efficace naît d’un souci de protection, mais aussi d’une prise de conscience de la nocivité de ses propres actes, qui mènent obligatoirement à l’opposition à laquelle est confronté Israël. Israël est dans une fuite en avant sécuritaire qui n’aura pas de fin.

L’occident a dans cette fuite une responsabilité incommensurable, en effet, « si au lieu de traiter Israël tel un enfant gâté, à qui on ne peut rien refuser. Si l’occident l’avait traité en bon père de famille et puni lorsqu’il le méritait, il a fort à probable qu'Israël vivrait aujourd’hui en paix. Comme le dit un proverbe plein de sagesse : « qui aime bien châtie bien ». Oh ! Oui bien sur, il y a des sionistes qui auraient du rendre des comptes, mais uniquement des crimes commis. Tout homme est responsable de ses actes. Mais aujourd’hui la population israélienne vivrait en bonne intelligence avec ses voisins et peut-être même avec les palestiniens, suite à l’élan fraternel qui fut le leur. Le sionisme est disais-je un cancer c’est une certitude puisqu’il phagocyte la cellule qui l’abrite, se multiplie pour en occuper une autre…


Israël, en effet, n’entend pas renoncer à l’attaque préventive y compris nucléaire pour garder à tout pris le monopole régional. En fait, la doctrine a été définie par les États-Unis en 2002 qui ont décidé d’intégrer le nucléaire dans la doctrine de « l’attaque préventive ». Il s’agit de se préparer à des « interventions défensives consistant en des attaques préventives contre des nations ou des groupes hostiles qui apparaissent déterminées à utiliser des armes de destruction de masse contre les États-Unis ».  Désormais Israël, comme les États-Unis, peut décider de mener « une attaque préventive sans préavis » même avec des armes nucléaires.


Ainsi Israël s’estime conforté par la nouvelle doctrine de Bush dans sa conception très particulière de la dissuasion. Pour Israël « ce concept est offensif, la dissuasion est vécue comme une coercition anticipée ou par des représailles cinglantes. C’est l’usage de la force qui pour les israéliens, convainc son entourage de l’inanité de l’action » (Jean-François Daguzan)
L’État d’Israël sera inévitablement perçu comme un ennemi dangereux et poussera ses adversaires potentiels à se doter d’une capacité analogue. Ainsi Israël risque de donner une réalité à des menaces qui s’auto-réalisent. Tel est le dilemme posé par l’Iran.

Il faut insister sur le fait que cette stratégie visant à frapper le premier par surprise est fondamentalement déstabilisante car elle favorise la partie qui frappe la première. Donc l’autre partie, pour éviter ce désavantage initial aura tendance à vouloir en faire autant  -et en tous cas à se donner les moyens de représailles aussi foudroyante.

La prolifération nucléaire et d’une manière générale la course aux armements sont « alimentées » par cette logique de fous. D’où la nécessité vitale d’un contrôle international des lieux où sont entreposées et déployées les armes de destruction massive, avant leur démantèlement…
 
C’est très juste, il n’y a rien à ajouter, l’analyse de l’Observatoire des Armements mène là une réflexion que tous les responsables « responsables » devraient mener.
Mais, je crains que le remplacement de l’honneur que tout homme devrait posséder par la cupidité que le sionisme a su  inculquer rend cette réflexion, pourtant essentielle, très aléatoire. 


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