mercredi 4 août 2010

Nettoyage Ethnique [St. Jean d'Acre et Baysan ( II )]

« LE NETOYAGE  ETHNIQUE  DE  LA PALESTINE » :
Sur une population largement sans défense :

Acre et Baysan : (II)  « l’HEMED »

Ernest David Bergman ainsi que les frères Katzir travaillaient à doter Israël de capacités de guerre biologique. Créée par Ben Gourion dans les années 1940 et appelée par euphémisme le « Corps scientifique » de la Haganah. Ephraim Katzir en a été nommé directeur en mai 1948, date à laquelle cet organisme à été rebaptisé « HEMED » (acronyme de Hayl Mada, corps scientifique), mot qui signifie « Douceur ». Il n’a joué aucun rôle important dans les campagnes de 1948, mais ses premières contributions donnaient un avant-goût des futures aspirations non conventionnelles de l’État d’Israël.
La brigade Golani, au moment où tombait Acre, prenait la ville de Baysan au cours de l’opération Gédéon. Comme à Safed, les forces juives brutalisaient  les villages des alentours avant de se concentrer sur la ville. Désormais expérimentées en matière d’expulsions collectives, imposait un départ rapide aux habitants de Baysan. Certains membres du comité national local on rejeté les propositions de la Haganah et se préparés  pour soutenir un long siège ; ils ont disposé quelques armes, essentiellement deux canons amenés par les volontaires e l’ALA, pour repousser l’assaut imminent. Nahum Spigel, voulait faire des prisonniers de guerre afin de les échanger contre les prisonniers juifs que la légion jordanienne avait fait à Jérusalem et Gush Etzion. En fait, la Légion arabe avait plutôt sauvé les colons de Gush Etzion des mains des paramilitaires palestiniens furieux qui avaient attaqué cette colonie juive isolée et le convoi qui s’était porté à son secours. (Aujourd’hui Gush Etzion est une grande colonie juive de Cisjordanie.) Avec les habitants du quartier juif de Jérusalem, ces colons ont partie des rares prisonniers de guerre juifs de ce conflit. Ils ont été correctement traités et libérés peu après, à la différence de milliers de Palestiniens qui, en droit international, étaient alors citoyens de l’Etat d’Israël mais qui prisonniers, étaient parqué dans des enclos.
Après de lourds bombardements quotidiens, y compris aériens, le comité local de Baysan a décidé de se rendre. Lorsqu’il prit cette décision, il comptait quatre membres : le cadi, le prêtre local, le secrétaire de mairie et le marchand le plus riche de la ville. Ils ont rencontré Palti Sela et ses collègues pour discuter des conditions de la capitulation. (Avant cette réunion ils avaient demandé L’autorisation de se rendre à Naplouse pour discuter de leur reddition, mais elle leur avait été refusée.) Le 11 mai la ville est passée aux mains des juifs. Palti Sela a été particulièrement frappé par les deux veilles pièces d’artillerie pathétiques qui étaient censées protéger Baysan, deux canons antiaériens français de la Première Mondiale, des armes archaïques bien représentatives du niveau général de l’armement dont disposaient les Palestiniens et les volontaires à la veille de l’entrée des armées régulières arabes en Palestine. Aussitôt après, Palti Sela et ses collègues ont pu superviser l’ « expulsion ordonnée » des habitants de la ville. Certains ont été transférés à Nazareth  ̶  qui était encore, en mai, une ville palestinienne libre, mais pas pour longtemps  ̶  d’autres à Djénine, mais la plupart ont été conduits sur l’autre rive du Jourdain, tout proche.
Les témoins oculaires se souviennent de ces hordes sorties de Baysan, particulièrement paniquées, terrorisées, avançant en toute hâte vers le Jourdain, puis s’enfonçant à l’intérieur des terres jusqu'à des campements de fortune. Néanmoins, tandis que les soldats juifs menaient d’autres opérations aux alentours, bon nombre d’habitants ont réussi à revenir.  Baysan est vraiment situé tout près de la Cisjordanie et du Jourdain : il est donc assez simple de s’infiltrer pour retourner discrètement, Ceux qui y sont parvenus sont restés jusqu’à la mi-juin, après quoi l’armée israélienne est venue, l’arme au poing, les embarquer sur des camions et les reconduire de l’autre coté du fleuve.


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