jeudi 19 août 2010

Réfugiés Palestiniens au Liban

De nouveaux droits pour les réfugiés palestiniens au Liban
Après un amendement voté le 17 août 2010 par le Parlement libnais, les Palestiniens réfugiés dans le pays du cèdre pourront désormais exercer presque tous les métiers. Cependant, si le texte a fait consensus, les députés libanais n’iront sans doute pas plus loin. Ils sont, effet, défavorables à une implantation définitive des réfugiés palestiniens dans le pays.
Par Nicolas Didier
« C’est un pas dans la bonne direction », a estimé Nadim Houri, responsable de l’Organisation Human Rights Watch au Liban. Ce pas, c’est l’amendement à la loi du travail, approuvé par le Parlement. Le réfugiés palestiniens ont désormais le droit d’exercer presque tous les métiers (excepté médecins et avocats) alors qu’ils devaient jusqu’alors se cantonner aux secteurs de l’agriculture et du bâtiment.  
Soixante deux ans après la première vague de réfugiés au Liban, le texte va permettre d’améliorer quelque peu le quotidien de ces hommes et femmes qui vivent dans une douzaine de camps bondés et insalubres. Selon les estimations, ils seraient entre 250 000 et 400 000 à être concernés.

Réaction dans le camp de Chatila au Liban :
C’est un pas important, depuis que nous sommes ici nous sommes privés de nos droits sociaux, droit au travail, droit à la propriété, cette décision aurait du venir il y a longtemps, c’est une étape positive.
19/08/2010 par Diane Galliot

Pas de naturalisations envisagées
Selon Marwan Hamadé, ancien ministre et député druze du groupe parlementaire à l’origine de l’amendement, « la Constitution libanaise interdit formellement l’implantation des Palestiniens et de leur naturalisation au Liban ». Les réfugiés, pour la plupart d’obédience sunnite, risqueraient de modifier l’équilibre confessionnel et démographique de pays.
D’autre part, les naturaliser reviendrait à renoncer à leur droit au retour, auquel le gouvernement libanais at l’Autorité palestinienne s’accrochent. Les exilés palestiniens et leurs descendants revendiquent la possibilité de réinvestir leur terre d’origine. Ce droit est garanti par la résolution 194 des Nations Unies. Adoptée en décembre 1948, elle n’a toutefois pas de caractère impératif. De son coté, Israël s’est toujours opposé à ce que les personnes chassées ou qui ont fui en 1948 reviennent.
Le Liban reste hanté par le spectre de la guerre civile (1975-1990) et les Palestiniens qui y sont présents gardent mauvaise réputation auprès d’une partie de la population. Les tensions entre ces réfugiés et les chrétiens libanais sont en effet considérées comme l’un des facteurs de déclenchement du conflit. 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire