mercredi 15 septembre 2010

Moi aussi, je boycotte !

PROCES

Déclaration des cinq militants du collectif Boycott 68 poursuivis

PROCES CONTRE CINQ MILITANTS DU COLLECTIF BOYCOTT 68


Nous sommes cinq militants convoqués le 13 septembre devant le tribunal correctionnel de Mulhouse, accusés de provocation « à la discrimination, à la haine ou à la violence ». Il nous est reproché d’avoir, par tract, le 26 septembre 2009 à l’hypermarché Carrefour d’Illzach, appelé au boycott des produits importés d’Israël et d’avoir porté des tee-shirts comportant l’inscription « Palestine vivra, Boycott Israël ».
Notre action a été menée dans le cadre de la Campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), une initiative non-violente lancée par 171 organisations palestiniennes et soutenue par des organisations israéliennes. Elle se développe en France comme dans le monde entier. Elle vise à faire appliquer le droit international, le droit humanitaire et les droits de l’homme en Palestine, ce que ni les Institutions internationales ni les Etats ne font. Soutenant le boycott, Stéphane Hessel écrivait le 15 juin : « L'absence d'action significative de la part des gouvernements pour rendre Israël responsable devant le droit international laisse ouverte une voie pour les citoyens de conscience : celle de prendre eux-mêmes cette responsabilité... ».
Cette campagne se veut une sanction de la politique israélienne pour faire cesser la colonisation des territoires palestiniens, lever le blocus de Gaza et défendre les droits d’un peuple qui vit sous l’occupation. 
Le boycott a été util isé efficacement par Gandhi pour la décolonisation de l’Inde, Martin Luther King contre la ségrégation envers les Noirs-américains et pour dénoncer l’apartheid qui sévissait en Afrique du Sud.
Par nos actions non-violentes nous voulons exprimer notre indignation face à l’oppression et l’occupation vécue par le peuple palestinien depuis plus de 60 ans. S’indigner devant le non-respect du droit est une liberté et à nos yeux un devoir.
Ce procès est politique. Il a été commandé par le gouvernement. L’accusation est choquante parce qu’elle veut étouffer notre liberté d’expression. Elle est choquante parce qu’elle cherche à pénaliser une action légitime et à faire taire les militants de la cause palestinienne.
Notre collectif Boycott 68 demande à tous les citoyens de participer à la campagne BDS et de signer la lettre-pétition « Moi aussi, je boycotte ! ».

Contact :  tél : 06 23 63 65 23 ou 06 43 38 84 74
                      @ mail :  collectif_boycott68@yahoo.fr






BDS

Soutien d'eurodéputés à des militants français poursuivis pour avoir appelé

AFP | 08.09.10 | 13h38


Plusieurs députés européens ont apporté mercredi leur soutien à cinq militants associatifs pro-palestiniens français qui doivent comparaître lundi devant un tribunal pour avoir appelé dans un hypermarché au boycottage des produits importés d'Israël. "Dans cette affaire, on utilise la justice à des fins politiques", a dénoncé lors d'une conférence de presse l'eurodéputé communiste français Jacky Hénin. "Il semble que la ministre (française) de la Justice, Michèle Alliot-Marie, ait donné des consignes de sévérité aux parquets", a renchéri sa collègue Verte Nicole Kiil-Nielsen. Les cinq militants doivent comparaître lundi devant le tribunal correctionnel de Mulhouse (est de la France) pour "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence". Il leur est reproché d'avoir participé en septembre 2009 à une manifestation dans les rayons d'un hypermarché d'Illzach (près de Mulhouse), lors de laquelle ils ont appelé au boycottage des produits importés d'Israël. Les militants qui se revendiquent de la campagne internationale "BDS" (boycott, désinvestissement, sanctions), dénoncent le fait qu'Israël exporte des produits issus des colonies juives en Cisjordanie en les faisant passer pour des produits issus de son territoire internationalement reconnu, ce qui leur confère les mêmes avantages douaniers que les produits israéliens. Leur action, décrite comme "non violente", a suscité la colère du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNCVA), qui a porté plainte. "En tout, nous avons déposé plus de 80 plaintes pour des faits similaires, partout en France", a indiqué à l'AFP le président du BNCVA, Sammy Ghozlan. L'une de ses plaintes a abouti en février à la condamnation à Bordeaux (sud-ouest de la France) d'une militante de la Ligue des droits de l'homme, à 1.000 euros d'amende pour avoir apposé un autocollant "boycott apartheid Israël" sur des jus de fruits.






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