dimanche 26 septembre 2010

750 000 Palestiniens arrêtes depuis 1967.


Par les associations et organisations créées ad hoc, l’organisation sioniste mondiale opprime les consciences de tous ceux qui avec courage s’opposent 
à la nuisance de cette organisation et prennent le risque de se voir accusé de : 
« racisme et d’incitation à la haine raciale », quand ils s’opposent aux crimes racistes et aux manquement au droit international d’un Etat 
qui ne respecte ni l’homme ni Dieu.
Il faut que nous prenions conscience, lors d’élections locales, régionales, nationales, européennes, qu’en votant pour un homme favorable à Israël nous prenons le risque de le voir cautionner ses crimes.
L'Europe il n'y a pas si longtemps, était un frein à l’hégémonie occidentale, un espace démocratique, une "maison" où la justice n'était pas un vain mot, une puissance économique. Qu'est elle devenue ? 
Une partie de ses composantes, est en déconfiture, la "maison" est devenue un larbin des USA, d'Iraël, qui impose sa loi aussi bien aux USA et par son lobbying  aussi à l'Europe. Cette Europe là "joue" contre ses propres citoyens, au profit de truand, au propre comme au figuré. Au nom d'une rigueur économique nous perdons tous nos acquis au profit de... alors qu'il ne s'agit que d'une question politique. 
NOUS AVONS ELUS DES HOMMES/FEMMES POLITIQUES QUI NOUS MÉPRISENT.     


Prisonniers Palestiniens. 750 000 arrestations depuis 1967.

En mission en Palestine  occupée en février 2008, Jean-Claude Lefort a notamment rencontré Salah Hamouri dans sa prison ainsi que ses parents. Il revient ici sur la situation insupportable des quelque 12 000 prisonniers politiques palestiniens qui croupissent dans les geôles de l’occupant, sur l’enjeu politique de ce dossier si sensible pour toute la population, et sur la position de la France.

On compte actuellement de 11.700 à 12.000 prisonniers palestiniens qui croupissent dans les prisons israéliennes. L’imprécision du chiffre que chaque jour des arrestations massives ont lieu aboutissant généralement à des peines d’emprisonnement ou de rétention dite abusivement « administrative ». 
Pour le seul mois de janvier, ce sont ainsi 540 palestiniens qui ont été arrêtés et dont on ne connaît pas le sort. On notera qu’en un mois le nombre d’arrestations est supérieur au nombre de libérations annoncé dans le cadre d’Annapolis, soit 441.

Des conditions de détention insupportables
De façon générale le nombre de prisonniers palestiniens n’a pas cessé d’augmenter ces dernières années. Rencontré à Ramallah fin janvier, le ministre palestinien chargé des prisonniers donnait des chiffres précis : sur l’ensemble des prisonniers, 333 sont des enfants ou adolescents de moins de 18 ans ; 115 sont des femmes et l’une d’entre-elles vient d’accoucher, menottée, en prison où elle demeure avec son bébé ; 900 sont détenus sous le régime de la « rétention administrative » c'est-à-dire sans inculpation ni jugement ; 356 étaient déjà en prison avant « Oslo » ; 70 ont déjà fait plus de vingt ans de prison (le plus ancien en est à sa trente-troisième année). On compte aussi, parmi les détenus, 46 députés (sur 132), dont le Président du Conseil législatif. Voila pour les chiffres disponibles.
A cela s’ajoute le sort qui leur est réservé : jugements expéditif ; mauvais traitements, tortures ; morts en cellule. En 2007, 6 prisonniers sont morts en prison faute de soins. Et fin février dernier, un détenu a connu le même destin. Des rapports existent sue ces conditions et sont connus. A cela s’ajoutent les difficultés imposées aux familles comme l’éloignement des prisonniers du lieu où elles vivent. C’est ainsi, par exemple, que les parents du jeune Salah Hamouri ont trois heures de transport aller et retour pour rendre visite à leur fils.
La question des prisonniers est l’un des problèmes les plus sensibles, parmi la population. Depuis 1967, on sait en effet que 750.000 Palestiniens  ont été arrêtés, soit plus de 20% de la population avec des répercutions énormes et de toutes sortes. Toutes les familles palestiniennes ont connu au moins un emprisonné depuis cette date. Imaginons pour la France, que 12 millions de personnes aient été arrêtés. Insupportable.

Pas de solution sans libération des prisonniers palestiniens
Cette situation pose au moins trois séries de question :
1.                 La première est la place accordée à cette réalité parmi les éléments constitutifs nécessaires à un règlement du problème israélo-palestinien. On évoque généralement, et à juste titre, trois paramètres principaux  (les frontières de 1967, Jérusalem et le droit au retour).
2.                 La question de la libération des prisonniers constitue, aussi, un des éléments clefs de toute solution.
3.                 La position française sur cette question est, jusqu'à présent, l’exigence réitérée d’une augmentation sensible des élargissements de prisonniers afin de créer des éléments de confiance entre les deux parties. Certes, si l’on considère cela comme une étape, on peut y souscrire.

Mais le problème va au-delà du climat de confiance : les événements de Gaza montrent qu’on en est très loin. La question est politique et globale : il ne peut y avoir de solution sans libération des prisonniers palestiniens.

La seconde série de problèmes tourne autour des moyens à réunir pour  parvenir à faire progresser cette idée dans le conteste d’aujourd’hui où l’offensive idéologique vise à renverser les termes du débat et à rendre Israël légitime dans toutes ses actions. Cette entreprise largement engagée ne va pas sans laisser des traces dans les esprits. C’est un défi majeur de la bataille politique qui nous est opposée.
La position française concernant Salah Hamouri ne nous éloigne pas du sujet. Pour Gilad Shalid, un soldat capturé en  uniforme sur un char, la France demande la libération. Sous entendu : il est aux mains des terroristes, c’est un otage. Pour Sala elle demande un procès rapide.
Autrement dit, Israël est un Etat de droit (dixit Rama Yade) qui est agressé et qui doit se défendre. Autrement dit, encore, Israël est légitime dans cette affaire.

Cette question centrale va au-delà de cas de Sala Hamouri et touche au renversement des fondamentaux et des responsabilités. On veut faire admettre l’idée que l’occupant ale droit non seulement d’occuper mais aussi le droit de juger l’occupé. C’est pourquoi la question des prisonniers devrait faire de notre contre-offensive.
Le portrait de Shalid que certains élus on proposé d’apposer sur les mairies participe à cette inversion du conflit et au travestissement des responsabilités.

        Salah  Hamouri
Le cas de Salah Hamouri
Enfin, troisième et dernier point, le cas de Salah. C’est un Franco-palestinien, dont le cas est exemplaire. Cela fait trois ans qu’il est prison sans être jugé : les 25 ou 26 audiences où il a été convoqué ont été annulées faute de présence de témoins attendus. Ces témoins sont pourtant facilement identifiables : ce sont tous des prisonniers. Il est accusé non pas d’avoir commis le moindre acte contre le rabbin extrémiste Yossef Ovadia  - qui soutient Olmert avec son parti Shass et qui est bien en vie -, mais d’avoir nourri l’intention d’attenter à sa vie. Les dirigeants israéliens veulent prouver, d’où ces témoins attendus mais jamais présents, qu’il serait membre du FPLP (ce qui n’est pas le cas) et se basent sur le fait qu’il est passé en voiture devant le domicile du dit rabbin trois mois avant son arrestation.
Cela n’a pas manqué de prouire ses effets puisque le lendemain, juste après ma visite à Salah, ses parents m’apprenaient que le procureur avait appelé l’avocate pour lui proposer le marché suivant :  « sept ans de prison si vous acceptez qu’on en termine rapidement ou si non ce peut être plus ». C’est aussi ainsi que la justice est rendue aux USA où culpabilité de l’accusé est secondaire à partir du moment il reconnaît les faits, à la lueur de promesses (…)

Que c’est un type de « règlement » classique là-bas. Les familles, soumises à ce chantage, son bien souvent désemparées. Voila donc un cas qui illustre et éclaire tout le reste et qui mérite sans aucun doute que nous poursuivions activement notre combat pour sa libération.

On veut faire admettre l’idée que l’occupant a le droit non seulement d’occuper mais aussi le droit de juger l’occupe. 
Source :  Jean-Claude LEFORT   POUR LA PALESTINE

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